Un grand merci pour cet accueil plein de chaleur.
Par pitié, oubliez le "vous" qui est déplacé sur ce forum (comme sur bien d'autres) et qui va transformer chacune de mes interventions en grosse verrue, si vous vous obstinez.
@Julian_Moutanga : Oui, c'est bien du chocolat qu'il s'agit. Ce détail étant d'importance, il est bon de lever toute ambiguïté à ce sujet.
@C.P.Metzquer : J'ai bien reçu ton manuscrit. J'y réagis dès que possible. Le respect que j'éprouve pour les auteurs ne suffirait pas à me motiver pour argumenter nos mails de refus comme je le fais, car c'est un travail de titan. Il s'avère qu'une part très importante du métier d'éditeur consiste à savoir distinguer les "bons" textes des autres (du point de vue
subjectif de l'éditeur en question). Ma volonté d'argumenter nos refus m'oblige à creuser très profond pour identifier et clarifier les critères qui me font "craquer" pour un texte, ou non. C'est donc un objectif finalement égoïste que je poursuis à travers cette démarche, celui d'affiner, encore et encore, la ligne éditoriale à laquelle je me raccroche. Mais il est vrai que j'éprouve un immense plaisir à accompagner les auteurs dans leurs créations et qu'une part de mes motivations réside dans la joie de contribuer à l'amélioration d'un texte, quand bien même je choisis de ne pas le publier. Le métier d'éditeur est une forme d'art extrêmement difficile à rentabiliser. Je pense que la passion y est indispensable, si on ne veut pas finir comme un vieux con aigri, dans ce métier. Et pour finir de m'expliquer sur ce point, je dois ajouter que je suis moi-même auteur. Explorer ce qui "fonctionne" ou ne "fonctionne pas" dans un texte (selon moi), est une merveilleuse façon d'améliorer ma propre plume. Il me semble que c'est exactement ce que font les membres de ce forum en commentant les œuvres des autres membres. Je tenais à parler de ce dernier point afin de rappeler qu'un éditeur, aussi investi qu'il puisse être par sa mission divine, n'est jamais qu'un homme animé par des pulsions humaines. N'oubliez jamais ce détail quand vous adressez votre manuscrit à l'un d'eux.
Le monde du livre apparaît souvent comme divisé en deux clans : celui des auteurs, pauvres, gentils, et affreusement incompétents, d'un côté, et de l'autre, celui des éditeurs, riches, méchants, et tout-puissants. Cette vision caricaturale est, à mon sens, contre-productive. Elle amène à une idéalisation/diabolisation de l'éditeur et à une infantilisation de l'auteur. Elle conduit à des comportements absurdes de la part de certains auteurs, lorsqu'ils s'adressent à un éditeur et à des comportements tout aussi absurdes de la part de certains éditeurs qui se prennent la grosse tête.
La réalité, c'est qu'il est incroyablement difficile d'aboutir à un livre qui devienne un succès et que l'auteur et l'éditeur doivent travailler
ensemble dans cette direction. La réalité, c'est qu'il existe des auteurs tellement perclus de problématiques personnelles qu'ils ne parviendront jamais à mettre en forme un texte capable d'intéresser autrui, et qu'il existe des éditeurs bien trop sûrs d'eux-mêmes pour être en mesure de comprendre et d'accepter les lois du marché qui font les succès. Tous les autres (auteurs et éditeurs) explorent sans relâche le territoire immense qui sépare le premier jet d'un manuscrit, d'un phénomène littéraire. Ils ont certainement intérêt à s'entre-aider pour éviter de s'y perdre.
@Hobbes : Merci. Bien reçu.
Ce
post commence a être bien trop long, mais il me faut encore faire un aveu : ma première motivation, en m'inscrivant sur ce forum, était de faire un peu de promo pour notre site et pour le livre-phénomène "Même pas peur" de Luc Venot, dont les ventes sont extraordinaires et nous permettent de sortir pour la première fois de la case "éditeur de troisième zone" (voilà, ça y est, j'ai fait ma pub). Il est évident que j'observe avec beaucoup d'intérêt ce qui se passe ici, et que je ne vais pas me priver de contacter les auteurs qui sortent du lot. Mais dans l'immédiat, je suis absolument saturé de travail et je ne parviens même pas à tenir mes délais sur les manuscrits en cours d'édition. Ne m'en veuillez donc pas trop si je me montre impitoyable dans les avis que j'émettrai au sujet des manuscrits qui me seront envoyés dans les prochains mois. Je suis obligé d'être extrêmement sélectif, car ma structure est encore minuscule et mes moyens très limités.
Notre page de contact explique aux auteurs qui nous envoient des textes qu'ils doivent d'abord lire certaines de nos pages de conseils avant de finaliser leur démarche. Par pitié, faites-le ! Faites votre demande de publication en respectant nos demandes de présentation et de contenu. Vous nous ferez gagner du temps à tous.
Encore merci pour votre accueil.