Bonjour les JE.

Voilà, j'ouvre un sujet pour parler de mon problème. J'avais commencé à en parler sur ma présentation et du coup je me permets d'en parler ici pour vous demander officiellement conseil et savoir si d'autre personnes étaient ou sont dans mon cas.

Je me suis lancé il y a maintenant plus d'un an et demi dans le projet d'écrire une série de romans (quitte à chercher la difficulté, autant le faire à fond). J'ai fini il y a maintenant quelque mois mon premier tome. Mon problème c'est que je n'assume pas d'écrire. Personne de ma famille n'est au courant de ce projet, ce qui ne me dérange pas trop. Mais c'est plus au niveau des amis, je n'arrive pas à en parler, je n'arrive pas à demander à l'un d'eux s'il pourrait me donner un avis sur mon premier tome. Alors que je suis conscient de l'importance de se faire lire! Je n'assume pas vraiment d'écrire... Est-ce que c'est à cause du thème... de l'histoire... je ne sais pas! Pourtant il n'y a pas de honte à l'écriture mais je ne sais pas, je fais un blocage. La peur que ce projet ne mène à rien m'empêche d'en parler? Je ne sais pas! Même ce sujet j'ai mis plusieurs jours (voir plus) pour oser en parler!

Donc voilà, est-ce qu'il y en a qui sont aussi dans ce cas, où qui l'ont été ? Dois-je garder cela pour moi ? Dois-je faire l'effort ?

Je vous remercie pas avance de vos contributions!

Bonjour !

Je ne sais pas si c'est un problème ou pas. Je suis un peu comme ça aussi. En fait, je crois que c'est parce que j'ai peur qu'il n'y ait pas de finalité à ce que je suis en train de faire et du coup, je ne veux pas décevoir les gens qui sont le plus proche de moi.

Et puis après, je me suis rendue compte qu'il y avait un bon moyen de finir ce que j'ai commencé (à savoir, écrire un roman, même plusieurs, vu qu'il y aura plusieurs tomes pour moi aussi > les grands esprits se rencontrent). Ce moyen, c'est d'en parler !
Alors bien sûr, très peu de personnes sont au courant : mes 3 sœurs (avant que quelqu'un me le demande, mon père n'est pas le docteur March), une amie qui écrit aussi, et mon père, qui a été mis au courant par une des mes sœurs (mais je ne lui en veux pas... pour l'instant ! Non je rigole).
Le fait que certaines personnes soient au courant m'incite à me surpasser pour tenter d'arriver au bout de ce projet. Par exemple, de temps en temps on me demande si j'ai bien avancé. Et comme il est hors de question que je leur réponde "non", et bien je bosse !

Après, je sais qu'il arrivera un moment où je devrai en parler à bien plus de gens, et là... mystère, on verra. Parce que je considère qu'une personne qui lit ce que vous écrivez, c'est un peu comme si elle lisait en vous, même si votre histoire n'a rien à voir avec votre vie. Il faut bien puisez dans les émotions qu'on a ressenti pour pouvoir décrire correctement celles de nos personnages. Et je n'aime pas trop me dévoiler. Pas du tout même. Donc ceci peut expliquer cela.

Mais pour répondre à ta question, non tu n'es pas seul ! Même si ayant déjà fini un tome, tu es beaucoup plus avancé que moi !

Ca s'appelle de la pudeur et c'est une chose heureuse. Ecrire est un acte très intime.

Tout le monde n'a pas envie de lire le jus de cervelle de son petit frère, de sa mère ou de son compère de beuverie.
Au mieux, ils accepteront de le faire par politesse, avec un "bien sûr !" et un petit sourire gêné qui veut dire "Oh ! Quel honneur tu me fais ! C'est le plus beau signe de confiance que tu me témoignes depuis que j'ai commencé à repasser tes slips !", au pire, ils te liront justement parce qu'ils ont conscience que c'est une manière d'entrer dans ton intimité, et que Facebook ne leur suffit plus.

C'est pour ça que JE existe, d'ailleurs, pour continuer à faire nos saletés entre gens sales, de toute façon les proches ne donnent pas d'avis francs, généralement, de peur de blesser.

Pour le reste de la thérapie, c'est par ici : http://jeunesecrivains.superforum.fr/t28281-comment-reagissent-les-gens-quand-vous-leur-dites-que-vous-adorez-ecrire

Extrait choisi :

Pohore:

Salut !
 Je vais surement répéter certaines choses qu'a pu dire Esmé et Lo.mel, mais je trouve ça normal d'avoir du mal à partager ce que l'on écrit au début (et le début ce n'est pas une période prédéfinie, pour certain ça sera un mois, d'autre un an,...).
   Lorsque l'on écrit, on a beau dire, c'est une partie de nous que l'on met dans nos texte et que l'on offre à qui nous lira, elle est certes plus ou moins bien cachée, on ne fait pas tous des autobiographies (sinon je veux rencontrer immédiatement des gens qui écrivent de la fantasy !), mais dans tous les cas c'est là, et ce n'est pas facile de le montrer au monde.
    Tout est alors question de confiance en soi, et de ce que tu as pu écrire, ce n'est pas toujours ça pour toi. Ô c'est loin d'être un reproche, au contraire, j'aurais plus tendance à te ressembler. Ces choses là ça se travail, petit à petit.
   De plus comme tu l'as dis, l'écriture est devenue ta passion dont tu ne saurais te défaire, et on a beau être humble, la critique nous fait toujours un petit quelque chose, c'est donc difficile de s'y confronter car après, pas de retour en arrière possible.

    Ce qui compte le plus je pense c'est que tu continu d'apprécier ces moments que tu passes à écrire car c'est pour toi que tu le fais, le jour où tu te sentira prêt, tu le fera, au détour d'une conversation tu viendras à en parler. Ou bien tu te sera décider à publier, tu vendras des millions d'exemplaires, tu passeras à la télé, et c'est la que ta mère s'exclamera "mais, c'est mon fils !" et là ton entourage sera au courant sans que t'ai eu à en parler, mais bon je m’égare moi...

   Enfin bref, tous ça pour te dire que tu n'es pas le seul à garder tes écris pour toi. Je suis nouveau sur ce forum mais les gens ici n'ont pas l'air trop méchant, un de ces jours ça sera peut-être l'occasion de commencer à proposer ce que tu écris (protégé par l'anonymat), c'est le premier pas de l'un des nombreux chemin qui s'offre à toi.

En fait, il faut juste savoir qu'une fois écrit, le texte ne nous appartient plus vraiment... Au mieux jusqu'à l'accord du bon à tirer.

Il faut aussi prendre du recul, les lecteurs ne portent absolument pas le même regard que nous sur le récit. Ce qui nous semble évident et à la vue de tous (le petit détail que l'on a écrit et qui semble nous mettre à nu, nous l'écrivain) sera en fait "obscure" pour les lecteurs, même s'ils vous connaissent un peu.

Donc, on respire et on fait lire son texte, au final, ça n'est pas si dramatique que ça.

Ah oui, et puis, même une fois édité on a toujours des doutes...

Merci à tous pour vos réponses. Désolé d'avoir mis du temps à répondre, j'étais très occupé ces derniers jours. Bref...

Esmé, je comprends tout à fait quand tu dis ne pas vouloir décevoir les gens autour de toi! Je sais si c'est totalement pareil pour moi, parce que mon but premier n'est vraiment pas de publier ce que j'écris mais de me faire plaisir à raconter une histoire, quitte à ce que ça ne reste que dans mon cercle familiale et d'ami! Et je suis admiratif de voir que tu as finalement franchi le pas! Je pense du coup, qu'il faut vraiment choisir les gens à qui on en parle. Je pense que j'y arriverais plus avec certain ami qu'avec ma famille, du moins pour l'instant. Si je vois que ça donne rien en terme de publication, là je pourrais leur en parler. Finalement les personnes à qui tu en parles, sont avec toi dans ce projet! Tu as trouvé les bonnes personnes!

Merci Lo.mel! Je pense que tu as raison! Justement, je pense que ce qui me bloque aussi, c'est que ma série de roman, je l'ai commencé par un tome qui joue beaucoup sur les sentiments! Du coup, je pense que c'est ça aussi que je n'assume pas, d'avoir écrit quelque chose de largement sentimental! Pour le lien, je vais aller lire ça attentivement! Et j'aime beaucoup ton style dans ta réponse!

Break, je suis justement du genre à pas avoir confiance en moi dans la vie! J'aime à dire qu'on arriverait à me faire douter de mon propre prénom! Heureusement, ici, nous avons notre anonymat, c'est plus facile d'en parler du coup! J'ai failli une fois en parler à une amie, elle me parlait justement d'une amie en commun qui écrit et là j'ai failli lâcher le morceau. Tu trouveras cela peut être bizarre, mais j'étais tout bizarre quand j'ai failli lui en parler, mon rythme cardiaque s'est accéléré comme si j'allais lui faire une demande en mariage! J'étais presque en train de trembler! Finalement je me suis retenu! Mais j'y pense toujours et ai de plus en plus cette envie! Et oui, j'aimerai beaucoup pouvoir être jugé par des JE! Peut être je pourrais par exemple poster le résumé de mon tome 1!

Manduleen, oui je suis conscient de cela! Que chaque lecteurs voient des choses différentes! D'où l'intérêt de le faire lire ! Merci du conseil !

Ca ne sert à rien d'en parler à sa famille à ses amis. Enfin, on peut leur dire qu'on écrit mais leur faire lire ne sert à rien : puisqu'ils ne te diront jamais rien d'autre que : c'est bien. Sans critique constructive ça ne fera pas avancer grand chose.

Il vaut mieux se faire lire par des gens qui s'y connaissent et qui te connaissent pas.

Thomas a écrit:

Ca ne sert à rien d'en parler à sa famille à ses amis. Enfin, on peut leur dire qu'on écrit mais leur faire lire ne sert à rien : puisqu'ils ne te diront jamais rien d'autre que : c'est bien. Sans critique constructive ça ne fera pas avancer grand chose.

Il vaut mieux se faire lire par des gens qui s'y connaissent et qui te connaissent pas.

Je ne suis pas forcément d'accord, les amis francs ça existe aussi!   

Bonjour.

Ne pas dire qu'on écrit c'est aussi du coup ne pas se mettre de pression et à mon sens c'est pas plus mal.

En gardant le secret, ça reste une activité personnelle pour laquelle personne ne vient interférer.

Je ne vois pas le mal de ne pas en parler. Dis toi qu'ils seront sur le cul quand tu leur dira que t'as écris un roman. Au moins tu l'auras écris tranquillement sans l'éternelle question " alors, t'en es où ?".

Ma femme sait, mais elle s'en fiche. Aucune curiosité. En même temps, lire 3 pages, c'est le bout du monde pour elle.
Mon frère sait, il a confiance, de temps en temps il me demande où j'en suis, mais c'est tout.
Ma mère l'a appris récemment mais elle ne mesure pas bien ce que ça représente et ne m'en a jamais parlé.

Amis et collègues ne savent. Ca reste mon petit truc à moi, mon jardin secret, mon activité plaisir, plaisir égoïste.

Il n'y a pas lieu de culpabiliser à ne pas en parler.

De la pudeur, peut-être, du manque de confiance en soi, oui aussi. Mais quand tu compares ta "déclaration d'écriture" à une demande en mariage, j'y vois une disproportion entre ce que tu voudrais avoir réalisé (une série de romans) et peut-être une réalité beaucoup plus ordinaire (j'ai dit peut-être) qui serait là, pour le coup, difficile pour toi à supporter.

Je me trompe peut-être

Des amis peut-être. Mais une famille franche, j'en doute. Toutes les mamans sont fières de leurs gamins, même pour les trucs les plus pourris. Y'a plus objectif qu'une mère.

Après si tu as des amis qui peuvent te donner un avis francs, go. Mais bon.

Ca dépend.

Ma mère ne lit jamais ou bien un livre tous les 5 ans.

Quand je lui soumettrai je m’intéresserai surtout au fait de savoir si elle a réussi à s'envoyer les 500 pages sans soucis.

Car si une personne ne lisant jamais a réussi à s'envoyer 500 pages en une semaine, c'est que le style est fluide, l'histoire intéressante, que ce n'est pas ennuyeux.

Je suis personnellement un lecteur régulier. Je peux lire 1000 pages en 10 jours et parfois mettre 1 mois pour 300. Quelle différence entre les deux livres ? Le style et l'intérêt.

Donc même si maman est gentille, sa capacité à lire rapidement le livre ou pas sera un énorme révélateur. Mais je m'en tiendrai là.

Pareil pour mon frère.

Dons, je pense qu'il ne faut pas condamner la famille, faut juste savoir quoi prendre dans leur critiques.

Oui après ça dépend de ce qu'on veut écrire et du public qu'on vise.

Personnellement, je ne sais même pas comment réagirait ma famille en me lisant. Et je ne veux pas y passer parce que leur faire lire n'est ni un objectif ni une priorité.

J'écris pour l'histoire que je raconte. Sans censure, ce sera aux lecteurs de s'adapter au roman et pas l'inverse.

je n'assume pas d'écrire. Je comprends

Thomas a écrit:

Des amis peut-être. Mais une famille franche, j'en doute. Toutes les mamans sont fières de leurs gamins, même pour les trucs les plus pourris. Y'a plus objectif qu'une mère.

Après si tu as des amis qui peuvent te donner un avis francs, go. Mais bon.

J'ai également des amis très direct qui n'hésitent à me dire ce qu'il manque avec des réponses argumentées (et c'est ce qu'il me semble le plus important).
Quant à la famille, ma mère, par exemple, n'aime pas mes productions que se soit dessin, écriture et j'en passe avec généralement la même réponse, "moui, c'est bien de l'avoir fais, mais j'aime pas.", et pourtant elle lit pas mal.
Je crois que là-dessus, tout le monde est un cas particulier. Du moins, l'entourage de chacun est cas particulier.