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| Lettre ouverte à ceux qui rêvent d'être édités | |
| | Nombre de messages : 1360 Âge : 46 Date d'inscription : 02/06/2011 | Pomcassis / Tentatrice chauve Mer 9 Juil 2014 - 10:58 | |
| L'avantage (ou pas) quand on est écrivain, c'est qu'on peut toujours se dire, si personne ne veut de notre came, que c'est la faute aux éditeurs. Ça me rappelle cette citation : - Bukowski a écrit:
- Les écrivains posent un problème. Si ce qu'un écrivain écrit est publié et se vend comme des petits pains, l'écrivain se dit qu'il est génial. Si ce qu'un écrivain écrit est publié et se vend moyennement, l'écrivain se dit qu'il est génial. Si ce qu'un écrivain écrit est publié et se vend très mal, l'écrivain se dit qu'il est génial. Si ce qu'un écrivain écrit n'est jamais publié et qu'il n'a pas assez d'argent pour s'éditer à compte d'auteur, alors il se dit qu'il est vraiment génial. En fait, la vérité est qu'il y a très peu de génie. Le génie n'existe quasiment pas, il reste invisible. Mais vous pouvez être assuré que les pires gratte-papier ont une confiance inébranlable en eux même.
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| | Nombre de messages : 100 Âge : 41 Date d'inscription : 05/04/2014 | Le_Chiant / Barge de Radetzky Mer 9 Juil 2014 - 10:58 | |
| - AdL a écrit:
- un retour d'expérience dont tout un chacun a déjà vécu et qu'il convient d'en parler
- AdL a écrit:
- Ecrire pour éditer est la cerise sur le gâteau dont on ne peut hélas partager
Nan mais allô, quoi ! Le mec il veut publier, il parle même pas la langue. C'est comme si je te dis t'es maçon, tu sais pas te servir d'une truelle. Alors ouais, je sais, ici on est pas dans un bouquin, on cause un peu plus à l'arrache, mais quand même : quand tu fais des phrases à la Ribéry, faut pas t'étonner que tes papelards servent qu'à allumer un barbec'. Ce genre d'obscénités, là, avec les pronoms relatifs (programme de primaire, hein !), c'est des fautes que t'es même pas censé faire quand tu parles à mémé. Est-ce que t'es au moins capable de les repérer, dans tes chefs-d'œuvre, avant d'envoyer aux gens que tu veux qu'ils t'éditent ( sic) ? C'est bien beau de râler après les éditeurs, qu'ils lisent même pas ce qu'on leur envoie et tout le tralala. Mais vu le nombre d'indigents qui se prennent pour le fils Crébillon (et toi qui me lis, là, t'en fais sûrement partie), qui soumettent leur daube et qui créent l'encombrement, des files d'attente de trente lieues, qu'y ait de temps en temps un tas qui file direct au broyeur, c'est normal. Les risques de perte sont minimes. C'est pas parce que les gars éditent des merdes au kilomètre qu'ils doivent publier toutes les merdes. Parce que c'est ça qui ressort quand on lit ici : ils sortent l'autre qu'écrit que des daubes ; alors pourquoi pas moi ? Quand on voit qu'y en a qui paient des gens pour corriger des textes... Apprendre sa langue maternelle, faire preuve d'autocritique, pour eux, c'est même pas une éventualité. Que ça reste une distraction, pour vous, l'écriture : faites lire à la famille, ils vous diront que vous êtes un génie, et voilà, tout le monde est content ! L'égo est flatté, maman est fière de son fiston, elle a l'œil qui brille comme quand on lui envoie une carte postale de la colo. En prime, posez ça sur le oueb, partez à la quête des J'aime ou des +1. Mais z'avez pas vraiment le niveau pour taper plus haut... |
| | | Invité / Invité Mer 9 Juil 2014 - 11:05 | |
| | Nombre de messages : 192 Âge : 59 Pensée du jour : N'espère rien de l'homme s'il travaille pour sa propre vie et non pour son éternité (Saint Exupéry) Date d'inscription : 06/04/2012 | AdL / Tycho l'homoncule Mer 9 Juil 2014 - 11:12 | |
| [quote="Le_Chiant"] - AdL a écrit:
- un retour d'expérience dont tout un chacun a déjà vécu et qu'il convient d'en parler
- AdL a écrit:
- Ecrire pour éditer est la cerise sur le gâteau dont on ne peut hélas partager
... la saveur. Sorry Le Chiant mais je n'avais effectivement pas terminé ma phase... |
| | | Invité / Invité Mer 9 Juil 2014 - 11:13 | |
| La première phrase n'en reste pas moins fausse, Adl |
| | Nombre de messages : 3718 Âge : 35 Pensée du jour : "Le génie de Mozart, de Picasso, de Joyce, d'Einstein réside dans la multiplication d'une manie, l'amplification d'une tare." ANISSA CORTO - YANN MOIX Date d'inscription : 16/01/2011 | Thomas / Sang-Chaud Panza Mer 9 Juil 2014 - 11:14 | |
| - Citation :
- maman est fière de son fiston, elle a l'œil qui brille comme quand on lui envoie une carte postale de la colo.
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| | Nombre de messages : 192 Âge : 59 Pensée du jour : N'espère rien de l'homme s'il travaille pour sa propre vie et non pour son éternité (Saint Exupéry) Date d'inscription : 06/04/2012 | AdL / Tycho l'homoncule Mer 9 Juil 2014 - 11:17 | |
| La "causerie à l'arrache" comme le précise Le Chiant Mais il a raison, ça doit révulser les éditeurs. Je lui cède ma place |
| | | Invité / Invité Mer 9 Juil 2014 - 11:23 | |
| Espérons que de ces 4 pages ressortent quand même quelques utilités. Adl, je me répète : je comprends ta résignation -je l'ai partagée moi aussi- mais y'a moyen, intéresse-toi au parcours des anonymes qui publient -y'en a- c'est une bonne école. |
| | Nombre de messages : 2944 Âge : 120 Localisation : À l'Ouest mais sans rien de nouveau Pensée du jour : Aller cueillir les escargots nu sur les baobabs Date d'inscription : 12/09/2013 | Shub / Roberto Bel-Agneau Mer 9 Juil 2014 - 11:30 | |
| Comme dit plus haut, si le manuscrit est cohérent, convenablement écrit, si l'histoire est bien menée et s'il correspond à une ligne éditoriale précise, il n'y a guère de raisons pour qu'il ne trouve pas la maison qui lui va. L'essentiel, c'est de bien chercher et d'envoyer "en plein dans le mille".
Voilà ce que j'appelle le "formatage". Typique. Si on s'y plie (trop), on ne risque pas de se formater dans nos têtes ? Il est où le désir d'écrire, le désir tout court ? Il devient quoi ? Ça devient quoi la littérature là-dedans ? Allons jusqu'au terme de prostitution, certes un terme un peu fort, si on pousse cette logique jusqu'au bout, non ? Soyons pragmatique: si ton roman les intéresse, je veux dire les intéresse vraiment, les éditeurs ont des correcteurs non ? À la suite d'une séance de réécriture, il y a une partie de mon roman que je m'apprêtais à éliminer purement et simplement lorsqu'une ancienne lectrice à la retraite ayant travaillé chez une grande maison d'édition et à qui j'avais envoyé mon manuscrit, m'appelle. Je lui fais part de mes intentions et elle me dit: "surtout pas, n'en faites rien. Cette partie est ce qui fait l'originalité de votre roman." Pourquoi serait-ce elle qui a tort et les CL qui ont raison ? Un autre ami qui a publié plusieurs livres m'a dit exactement la même chose. Qu'est-ce que cette fausse pragmatique ou ce faux "réalisme" qui consiste à nous pousser à écrire non pour des lecteurs mais pour des éditeurs à seule fin de franchir les CL et avoir enfin (!) une chance d'être publié ? On cherche quoi ? Écrire des best-sellers pour pouvoir marquer "écrivain" ou "écrivaine" sur nos cartes de visite ??? On a tendance à oublier -c'est mon point de vue- que les écrivains qui ont vraiment apporté qq chose à la littérature ont eu des difficultés folles à se faire publier. Faut-il re-citer tous les noms ? Reparler de Rimbaud, Alain Fournier, Proust, Kerouac, Samuel Beckett, Jules Vernes et tellement d'autres? Beckett qui a vendu 130 exemplaires seulement de En Attendant Godot la première année ? Et qui a fini par obtenir le prix Nobel de littérature ? Les éditeurs ont en tête Marguerite Duras qui avec l'amant a fait un des plus gros succès en librairie de tous les temps. Désolé pour les aficionados de Duras ici, mais j'ai pas vraiment apprécié son bouquin. Il faudrait considérer que les éditeurs sont des lecteurs comme d'autres, et que lorsqu'ils refusent un manuscrit, ils ont forcément une prospective du chiffre de ventes en tête concernant ton bouquin. Un éditeur m'a dit qu'il cherchait une récréation narrative mais pas métaphysique et que cela motivait son refus. Désolé pour cet éditeur, mais mon roman s'il comporte pourtant des passages humoristiques et essaie d'aborder des sujets graves sur un ton que j'ai voulu léger n'a pas été écrit dans le but de finir sur une étagère où des lecteurs le rangent en se disant "j'ai passé un bon moment "récréatif" à le lire et maintenant je l'oublie." On vit sous la dominante de la loi du marché et au moins avec Amazon les choses sont claires. "Upload your book, sell it and earn money". Évidemment pour le client-lecteur ça l'oblige à prendre un autre genre de risque que celui qu'il prend en allant chez son libraire et en achetant le bouquin d'un ou une inconnue. Pas franchement onéreux comme risque sur Amazon: 2€99 pour être précis. Bien sûr on peut tomber sur des e-books franchement mal écrits, avec des fautes de syntaxe, orthographe et tout mais en achetant un livre chez un libraire sur ses recommandations (ça m'est arrivé plusieurs fois), on peut tomber sur un bouquin qu'on abandonne au bout de 20 pages ! Le risque chers(es) amis(es), le risque ! Le risque est partout dès qu'on fait un choix. Le tout est de ne pas finir comme une bête à media comme beaucoup d'écrivains dont je tairai le nom et qu'on aura totalement oublié d'ici 20 ou 30 ans. |
| | Nombre de messages : 1979 Âge : 45 Localisation : Devant mon ordi Date d'inscription : 26/01/2014 | MaddyForeigner / Journal du posteur Mer 9 Juil 2014 - 11:44 | |
| Merci Shub ! |
| | Nombre de messages : 269 Âge : 43 Date d'inscription : 24/08/2013 | Violine / Autostoppeur galactique Mer 9 Juil 2014 - 12:26 | |
| En quoi est-ce du formatage ? Tu tournes en boucle là-dessus ces derniers temps Shub (ainsi que sur la question des corrections) et je dois dire que je ne saisis pas. Écrire une histoire bien menée, sans lourdeurs, et la proposer à une maison qui publie des oeuvres du même style, en quoi est-ce du formatage ? C'est du simple bon sens. D'autre part, absolument personne n'écrit "pour" les éditeurs dans le sens où on ne sait pas sur qui on tombera, s'il accrochera à l'histoire, si notre écrit fera mouche. On écrit ce qui trotte dans notre caboche, point. Enfin, je te trouve un poil méprisant avec la littérature de divertissement... Je la défends avec conviction, d'une part parce que c'est le genre dans lequel je sévis, d'autre part parce que si elle n'existait pas, je me ferais bien chier entre deux Huysmans...
Bref, cette conversation n'a pas de sens. Les décus qui refusent de considérer l'expérience des jeunes auteurs édités accusent les grosses maisons de copinage, de ne pas lire les manuscrits blabla.... C'est toujours le même débat. Un bon roman est publié, c'est aussi simple que cela. |
| | Nombre de messages : 1979 Âge : 45 Localisation : Devant mon ordi Date d'inscription : 26/01/2014 | MaddyForeigner / Journal du posteur Mer 9 Juil 2014 - 12:47 | |
| Pas forcément. Parmi les contes que j'ai écrits, il en est un que j'aime particulièrement. Une éditrice m'a répondu : - Citation :
- Je ne peux répondre favorablement à une demande de publication pour des raisons budgétaires. Croyez bien que je le regrette car votre texte est un pur délice de poésie.
Mais j'attends toujours qu'il soit publié et je l'attends d'autant plus que par rapport à d'autres contes que j'ai écrits et qui ont été publiés ou vont l'être, celui-ci ne démérite vraiment pas. |
| | Nombre de messages : 269 Âge : 43 Date d'inscription : 24/08/2013 | Violine / Autostoppeur galactique Mer 9 Juil 2014 - 12:50 | |
| Il sera publié ailleurs, j'en suis certaine. |
| | Nombre de messages : 1979 Âge : 45 Localisation : Devant mon ordi Date d'inscription : 26/01/2014 | MaddyForeigner / Journal du posteur Mer 9 Juil 2014 - 12:55 | |
| Pour l'instant, j'attends, mais il a un côté "conte d'Andersen" et ce n'est pas évident de trouver une maison d'édition jeunesse qui publie ce type de conte. Par exemple, j'ai toujours eu des refus des éditions Grenouille. Et je comprends pourquoi... http://editions-grenouille.com/
Ce que j'écris est un peu trop complexe, pas assez mignon même si c'est mignon. Alors qu'avec les éditions La Palissade, ça se passe très bien (mais leur ligne éditoriale, fondée sur l'art culinaire, fait que je ne peux pas leur envoyer tout ce que j'écris...).
Et puis il faut être réaliste : pour un appel à textes, un éditeur reçoit au minimum 100 manuscrits. Beaucoup sont mal écrits mais même si 20 sont bien rédigés, l'éditeur n'en choisira qu'un, non pas le mieux écrit mais le plus proche de ses attentes. |
| | | Invité / Invité Mer 9 Juil 2014 - 13:15 | |
| Ai rien compris à cette transition. |
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