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| Science et Science-Fiction | |
| | Nombre de messages : 3363 Âge : 33 Date d'inscription : 31/10/2008 | Hobbes / Attention : chat méchant Dim 6 Juil 2014 - 14:15 | |
| Si tout le monde devait se venger de tout le monde en faisant pleuvoir sa très sainte frustration par commentaire interposé, on aurait sans doute plus de critiques à moudre en ce qui concerne les textes. Dans l'intervalle, je vous rappelle que vous échangez sur une plateforme littéraire : sauf au milieu d'un ring, vos postures de catcheurs ne passionnent pas grand-monde.
On essaie de revenir au sujet — je veux dire : la science-fiction, pas « sakurajima, docteur en physique appliquée, se lancera-t-il dans une course au flaming culturel pour châtier Shub de son esprit railleur et de sa profonde mais mortifiante sagacité ? ». Merci tout plein. |
| | Nombre de messages : 2501 Âge : 44 Date d'inscription : 30/04/2014 | boblafrite / Constance winner Dim 6 Juil 2014 - 14:55 | |
| je suis tenté de dire que pour écrire de la bonne science-fiction, il faut de bonnes connaissances scientifiques, au risque de dire n'importe quoi et d'écrire des scènes complètement irréalistes. la hard science est quand même un des meilleurs modèles de SF, mais pas que. il y a de très bons bouquins de space-op qui ont d'excellentes qualités scientifiques. j'ai quand même l'impression qu'à travers l'histoire de la SF, ce sont quand même ceux qui avaient de bonnes bases scientifiques qui ont écrit les oeuvres les plus intéressantes. il y a des exceptions, où la qualité poétique et dramatique a parfaitement su gommer les défauts de cohérence. mais bon perso, quand je lis ou vois une scène avec un truc complètement irréaliste, ça me fait hurler. |
| | | Invité / Invité Dim 6 Juil 2014 - 16:48 | |
| Message supprimé.
Dernière édition par Saüren le Sam 21 Fév 2015 - 4:32, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 3872 Âge : 119 Pensée du jour : ;gloireàmay; Date d'inscription : 24/01/2009 | Le Condor des Andes / Rapace du monde Lun 7 Juil 2014 - 2:58 | |
| La science-fiction n'est pas une littérature de médiation scientifique (même si la hard SF peut remplir ce rôle).
Ecrire de la SF, c'est avant tout adopter une posture particulière par rapport à son sujet. Quel que soit le sujet - et ils sont nombreux. Cette posture particulière est la posture scientifique. Et il y a une profonde différence entre une méthode scientifique et une posture scientifique. Les sciences sociales et humaines relève de la seconde, pas de la première. D'ailleurs, un certain nombre des meilleurs bouquins de SF puisent abondamment dans les sujets de ces sciences dites "molles", bien plus que dans une recherche méticuleuse des différentes conséquences potentielles de tel ou tel principe fondamental de la physique (même s'il y en a aussi). La SF peut aussi - et elle le fait souvent - plonger aussi dans la philosophie, la théologie, la mythologie, la cosmologie, voire le pur et absolu délire mystique, téléologique ou prophétique. Elle ne s'interdit pas de changer les "règles du jeu scientifique" si cela sert un développement qui en vaut le coup, car ce qui a vraiment de l'importance dans la SF n'est pas la précision et l'exactitude du savoir scientifique, mais, toujours... cette posture scientifique, cette démarche d'observation, de recherche, d'interrogation, d'hypothèse, d'expérimentation, d'érudition et de curiosité. C'est ce qui fait de 1984, de Dune, de Demain les Chiens, des Fleurs pour Algernon, de Ubik, de Solaris, des bouquins de SF (et des bouquins tout court) parmi les meilleurs jamais écrits, alors que leur apport en terme de science pure et dure sont peu près nuls.
D'autre part, il faut aussi faire la part des choses entre les science, la technologie et la technique. Souvent quand on pense à la SF, on a d'abord des images "techniques" (un vaisseau spatial), on peine à envisager la chose sous l'angle technologique (le voyage spatial dans ses diverses composantes) et on ignore finalement l'aspect scientifique (la représentation de notre espace-temps). C'est d'autant plus triste que la focalisation sur la technique réduit considérablement la richesse de la SF en excluant justement tout ce qui ne se rapporte pas à une science appliquée dans sa plus simple expression. Pourtant que seraient Les Robots sans les fameuses "lois de la robotiques" (qui relèvent de la technologie) et surtout sans les interrogations sur la vie, la conscience, la création, le libre-arbitre et finalement l'humanité ?
Parce qu'au fond, le sujet ultime de toute littérature, c'est l'humanité. Sous toutes les formes qu'elle puisse prendre. |
| | Nombre de messages : 516 Âge : 35 Pensée du jour : On est tous pareils, alors acceptons nos différences. Date d'inscription : 31/05/2012 | Morgoth / Gloire de son pair Lun 7 Juil 2014 - 7:24 | |
| - Le Condor des Andes a écrit:
Parce qu'au fond, le sujet ultime de toute littérature, c'est l'humanité. Sous toutes les formes qu'elle puisse prendre. Exactement, tu peux écrire un livre de science fiction en ignorant totalement le coté scientifique ou technique pour te consacrer sur ton historie et tes personnages. Par exemple dans le film cloud atlas, parmis toutes les histoires racontés, yen à deux ans le futur, mais on ne s'attarde pas sur les avancés techniques, l'histoire reste centrée sur les personnages et leurs liens. Le futur et la science ne sont qu'un décors, c'est pas le coeur de l'intrigue. Et sinon pour revenir au sujet des connaissances à avoir pour écrire de la SF, à moins que ça soit de la hard sf, ou que tu souhaite baser ton histoire sur un changement technologique qui affecte la société en profondeur (les robots d asimov par exemple); tu n'as pas besoin de connaissances particulieres. Le lecteur ne te demandera pas d'etre REALISTE (les vaisseau spaciaux et les robots ça existe pas), mais juste d'etre CREDIBLE, par rapport aux connaissances qu'ils possedent. Donc faut juste éviter les méga-boulettes et les incohérences, genre Promethéus. |
| | Nombre de messages : 2944 Âge : 120 Localisation : À l'Ouest mais sans rien de nouveau Pensée du jour : Aller cueillir les escargots nu sur les baobabs Date d'inscription : 12/09/2013 | Shub / Roberto Bel-Agneau Lun 7 Juil 2014 - 10:49 | |
| Le condor des Andes: très bien ton commentaire et j'adhère totalement. Effectivement, la philosophie de la SF réside ou résiderait dans une posture scientifique. Cela admis, après on peut raconter n'importe quoi: imaginer toute sorte de portes spatio-temporelles, des matriarcats, des mondes où c'est une race d'animaux qui est l'espèce dominante, des aliens doux et inoffensifs comme agressifs et destructeurs. On peut même imaginer un monde où la Terre serait le centre de l'Univers avec toutes les planètes et galaxies tournant autour puisque les physiciens parlent maintenant de "multivers" ou plurivers, infinité de monde possibles dont les trous noirs seraient des portes (!!). Une théorie en physique affirme que le réel -ou ce que nous appelons réel-est en fait un hologramme sur un trou noir!! Qu'est-ce que ça veut dire? J'en sais fichtre rien, à supposer que les physiciens soient en mesure d'expliquer leur théorie qui rencontre une certaine vogue dans les milieux scientifiques. Face à de telles théories aussi étonnantes, c'est la SF qui semble manquer d'imagination parfois. Suis pas expert en sciences physiques mais en ce qui concerne l'infiniment petit ou grand, les résultats ou thèses scientifiques sont parfois et même souvent plus que surprenantes, voire totalement déroutantes. À commencer par les résultats de la physique quantique (Heisenberg, Schrödinger, Pauli, etc.) dont Einstein disait qu'il les refusait en y voyant une manifestation du surnaturel.
Depuis Hiroshima et Fukushima et Three Miles Island, pardon de revenir à ça, il y a une dominante positiviste qui s'impose autour de la science comme vision d'un monde futur visant à mettre en garde contre toute sorte de proliférations qui menacerait d'échapper au contrôle de l'homme: nano-technologies, robots plus ou moins bien programmés avec p.ex. le théorème de Gödel en arrière-plan comme dans les Robots d'Asimov, hybridation homme-machine avec des prothèses mécaniques reliées au cerveau via des transducteurs greffés sur les bras ou jambes qui pourrait créer une sorte de Superman ou Hulk, etc. Il y a aussi la crainte d'une sorte de course de vitesse entre nous à la Nature capable de fabriquer d'effroyables gènes ou microbes mutants résistant à tout antibiotique: une course dont la Nature dans son labo parfois infernal sortirait vainqueur et nous vouerait tous et toutes à l'extermination ou la destruction. |
| | Nombre de messages : 383 Âge : 70 Localisation : Sur la ligne RER A Pensée du jour : " je reprendrai des nouilles avec mon ketchup" Date d'inscription : 18/06/2014 | sakurajima / Tapage au bout de la nuit Lun 7 Juil 2014 - 10:59 | |
| pour se venger, il faut qu'il y ait offense... hoayo gozaimasu : attention quand même quand tu parles du Japon, là aussi j'ai quelques références . Vu et noté pour tes écrits. Ici , je publie dans "romans / feuillets," les premiers chapitres d'un roman d'héroic fantasy " Le cristal de Hodd" tu vas pouvoir te défouler PS : puisque tu dis " vis ou vivait" à propos d'Asimov , je suis allé vérifier mes souvenirs dans Wikipédia, il est mort en 1992 |
| | Nombre de messages : 2944 Âge : 120 Localisation : À l'Ouest mais sans rien de nouveau Pensée du jour : Aller cueillir les escargots nu sur les baobabs Date d'inscription : 12/09/2013 | Shub / Roberto Bel-Agneau Lun 7 Juil 2014 - 12:08 | |
| Je n'ai aucun désir de vengeance ni contre toi ni personne en particulier ici. Sinon j'aurais du mal à t'aider : je n'y connais rien en fantasy à part le Seigneur des Anneaux que j'ai revu 2 fois et bien apprécié. Mais je me taperai pas le bouquin je crois. |
| | Nombre de messages : 383 Âge : 70 Localisation : Sur la ligne RER A Pensée du jour : " je reprendrai des nouilles avec mon ketchup" Date d'inscription : 18/06/2014 | sakurajima / Tapage au bout de la nuit Lun 7 Juil 2014 - 12:41 | |
| incident terminé comme on dit après une panne de RER. On peut très bien vivre sans aimer la Fantasy. Quand je lis un extrait sur ce site et que je comprends ( en général, c'est assez rapide) que ce n'est pas mon truc, je passe à un autre extrait et je laisse à des gens plus concernés le soin de commenter. Pour Tolkien, entiérement de ton avis : la trilogie est une version très allégée de tout ce qu'il y a dans le roman. Des personnages importants ont été zappés. Le livre demande qu'on entre dedans, et qu'on se laisse imprégner par l'univers qui est décrit. Il n'hésite pas à décrire un bout de paysage pendant plusieurs pages alors que dans les films, en deux plans on a tout compris. C'était quoi déjà le sujet du Forum? |
| | Nombre de messages : 2944 Âge : 120 Localisation : À l'Ouest mais sans rien de nouveau Pensée du jour : Aller cueillir les escargots nu sur les baobabs Date d'inscription : 12/09/2013 | Shub / Roberto Bel-Agneau Lun 7 Juil 2014 - 14:41 | |
| - sakurajima a écrit:
- incident terminé comme on dit après une panne de RER.
On peut très bien vivre sans aimer la Fantasy. J'ai pas dit que j'aimais pas la fantasy. Je suis resté cloué devant mon poste les 2 fois que j'ai regardé le Seigneur des anneaux. Aussi dû sans doute aux magnifiques paysages de Nouvelle -Zélande mais pas seulement! - sakurajima a écrit:
- Quand je lis un extrait sur ce site et que je comprends ( en général, c'est assez rapide) que ce n'est pas mon truc, je passe à un autre extrait et je laisse à des gens plus concernés le soin de commenter.
bon!! - sakurajima a écrit:
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C'était quoi déjà le sujet du Forum? la recette du cassoulet de Ibiza/ langouste coupé en tranches, sauce raisins secs et bouillon de poisson. Si tu veux j'ai la recette et dès que je peux me payer une tranche de langouste flambée au cognac, je la fais! Juré. Non soyons sérieux 5 minutes. On discute autour du rapport entrée science et SF. Hallucinant de constater que les romans du fondateurs, Jules Vernes, se sont quasiment tous révélés vrais et visionnaires comme la conquête de la Lune, la spéléologie, les sous-marins, notre capacité à recréer une civilisation à partir de rien sinon nos connaissances et notre intelligence adaptative dans 5 semaines en ballons à moins que ce soit l'île mystérieuse, mais je crois que le dernier est une suite de 20000 lieux sous les mers. À vérifier ce que je dis, ça fait longtemps que je les ai lus. Un génie visionnaire, ce Jules! |
| | Nombre de messages : 2501 Âge : 44 Date d'inscription : 30/04/2014 | boblafrite / Constance winner Lun 7 Juil 2014 - 15:10 | |
| je plussoie totalement le Condor des Andes.
Morgoth, par réaliste, je voulais dire crédible. pour moi les 2 sont indissociables. |
| | Nombre de messages : 383 Âge : 70 Localisation : Sur la ligne RER A Pensée du jour : " je reprendrai des nouilles avec mon ketchup" Date d'inscription : 18/06/2014 | sakurajima / Tapage au bout de la nuit Lun 7 Juil 2014 - 18:24 | |
| Puisque tu apprécies la cuisine, voici la recette transmise par un de mes maitres spirituels. Peu couteuse et très bonne pour la silhouette Vous prenez un litre d'eau ordinaire que vous faites soigneusement bouillir. Quand elle est bien bouillie, vous prenez un deuxième litre d'eau que vous faites tiédir au bain-marie. Cela fait, vous versez goutte à goutte un autre litre d'eau fraîche dans l'eau tiède pour faire une bonne liaison. Vous laissez légèrement épaissir sur le coin du feu. Pendant ce temps, vous mettez en neige un bon litre et demi d'eau et vous incorporez cet appareil dans votre première préparation. Si votre sauce est un peu ferme, vous l'allongez avec un peu d eau légèrement dégourdie pour éviter que cela attache. Vous enfournez à feu vif pendant quarante minutes. Vous démoulez et, pour clarifier, vous délayez le tout dans un litre d'eau. Vous avez alors, ce que l'on appelle le " concentré de sauce aux câpres " qui, étant donné sa force et sa concentration, ne peut être utilisé tel quel pour les besoins de la cuisine. Si l'on veut s'en servir, il est indispensable de l'étendre avec de l'eau dans la proportion de gros comme une tête d'âne sur la pointe d'une épingle pour dix litres d'eau. Vous obtenez ainsi une sauce aux câpres très honorable et fort agréable au goût. Les personnes qui digèrent mal et qui ont un estomac délicat, si cela ne passait pas, n'auraient qu'à boire un verre d'eau. Bon app' et n'en abuse pas trop quand même. Pour en revenir au bon Jules : Oui, il a prévu beaucoup de choses parce qu'il se tenait au courant de toutes les innovations techniques et qu'il les "prolongées " . N'empêche qu'il avait le même défaut que tous les autres auteurs d'anticipations. IL n'était pas extra-lucide. Il y a quelques années, on a publié un roman intitulé " Paris au XXeme siècle " . C'est bourré de d'aéroplanes à hélice et de fils télégraphiques, les voitures marchent à l'hydrogène et le métro à l'air comprimé. Il y a poussé au maximum les conséquences de ce qui était connu de son temps ( l'électricité est partout) J 'ai lu un jour un texte d'ingénieurs navals à propos du Nautilus. Son mode de propulsion ( que je n'ai pas retenu) était vraiment prémonitoire et commence tout juste à atteindre un stade expérimental . Par contre, la structure du sous marin l'aurait fait couler au bout d'une heure... Accessoirement les appartements de Nemo ( avec bibliothèque et tableau de maitre SVP) occupaient presque la moitié" du volume utile On peut multiplier les exemples : Il a vu beaucoup de choses, tiré des conclusions habiles mais il ne pouvait pas tout prévoir, et surtout pas les bouleversements sociaux, politique et scientifiques qui ont en lieu après sa mort. |
| | | Invité / Invité Lun 7 Juil 2014 - 19:45 | |
| - Shub a écrit:
- sakurajima a écrit:
- A mon avis ,une bonne connaissance scientifique est un plus pour ne pas dire trop de bêtises mais il ne faut pas surévaluer les quelques scientifiques écrivains de SF. Isaac Asimov avait un doctorat de biochimie ça ne le rendait pas spécialement compétent pour décrire les robots avec le talent qu'on connait .
Si les policiers étaient les meilleurs auteurs de polar, ça se saurait.
L'important pour le monde qu'on décrit ( SF ou autre ) est qu'il obéisse à des règles internes cohérentes et logiques, un peu de bon sens suffit le plus souvent.
Si la planète Zombul est peuplée de lapins bleus, il faut qu'il y ait aussi de l'eau , de l'herbe et un minimum de chaleur. On se fout des lois biologiques qui empêchent théoriquement les lapins d'avoir les poils bleus. Très enfantin comme remarques! Amusant mais enfantin. Qui connait le théorème de Gödel ici, l'équivalent de la Relativité mais en mathématiques ? Qui est capable d'expliquer en quoi cela consiste ? L'indécidabilité, ça te dit qq chose ? Asimov a écrit les Robots en pensant à ce théorème et le film I Robot avec Will Smith s'en inspire largement. Ces remarques me font penser à ces jeunes acteurs qui prétendent être capable de tout jouer de Romeo au roi Lear en passant par Hamlet, Macbeth, etc. Asimov incompétent ? Ben dis donc tu manques pas d'air. Continue de parler des lapins bleus : au moins ça fait sourire. Desolé. |
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