Bonsoir les amis

    J'ai déjà écrit une trentaine de pages de mon premier roman. J'ai commencé un peu en tâtonnant mais mes amis me disent que je maitrise l’écriture.Mais voilà, j’écrivais au départ des chapitres plus ou moins conforme à l'idée globale de ce que je veux écrire. J'espérais pouvoir les recoller entre eux, pour former une seule trame. Je me suis aperçu que sans un scénario global et bien détaillé, je nage dans l'anachronisme. Je suis obligé d'adapter l'histoire aux tranches de vies que j'ai déjà écrites. Sinon, je dois jeter la moitié de ce que j'ai déjà eu de la peine à écrire. Aujourd'hui, je n'ai rien écrit. J'ai décidé de commencer par écrire d'abord un scénario cohérent et détaillé avant de commencer l'écriture.
AI JE RAISON?
Ou bien dois je continuer à écrire au pif suivant une inspiration qui me guide vers des scénarios qui changent au jour le jour...

Merci de vos réponses ....

Je crois que tout le monde a sa méthode.
Pour le moment, je ne peux pas écrire sans avoir une trame. Pour le roman que j'écris en ce moment j'ai une trame assez précise. Mais ça peut aussi jouer des tours, je me suis retrouver bloqué par manques de renseignements pour un passage précis et ça m'oblige à revoir une petite partie du scénario.
Mais ça me semble indispensable d'avoir une direction pour la fin, vers quoi l'histoire va se diriger.
Ca dépend également de ton récit, est-ce que c'est un récit de vie ou un polar, une histoire qui demande une résolution d'intrigue, comme un roman policier qui demande une réponse à un mystère.
Pour conclure, je pense qu'avoir une trame avant de passer à l'écriture proprement dite est nécessaire. Mais je suis sûr que certains préfèrent écrire au fil de l'eau...  

Il faut que tu fasses ce qui te "bloque" le moins.
Un plan détaillé peut t'aider à bien suivre la trame de ton récit, mais il peut aussi te poser des contraintes et finir par te bloquer dans l'écriture.
Le "free-style" va laisser ton imagination libre, mais, comme tu as pu le constater, ça peut engendrer des problèmes au niveau des détails.
Essaye de faire un compromis entre les deux. Fais un plan, mais pas trop détaillé, comme cela tu sauras où aller, mais ton imagination ne sera pas bridée.
Fais aussi des fiches pour tes personnages les plus importants et les lieux, ça aide à garder une cohérence dans le récit.

effectivement, chacun a la méthode qui lui convient le mieux, et les 2 intervenants précédents ont bien résumé, notamment sur les avantages et les inconvénients.

pour ma part, je me rends compte que j'opte de plus en plus pour un synopsis qui détaille les grandes lignes sans aller jusqu'à prévoir chaque chapitre ou chaque scène. j'ai un fil, et je sais où il me mène, et par où je passe, en gros.
alors qu'avant j'étais très free-style. ça ne me posait aucun problème mais comme je ne suis pas du genre à aimer réécrire mes chapitres en entier (je suis même du genre à me concentrer sur mon 1er jet pour le considérer comme définitif, et à ne me concentrer que sur des corrections mineures), l'intégration de nouveaux éléments peu devenir un souci si on n'a pas prévu ce genre de détails au départ. donc plus tu prévois à l'avance les éléments importants, moins tu auras à revenir sur tes chapitres.

Je me souviens du temps où mon imagination et ma plume étaient encore suffisamment vives pour que je puisse les laisser travailler à leur guise sans qu'un "scénario" ne vienne leur donner de coup de main. Avec le temps, cette méthode c'est un peu usée et le scénario a enfin acquis une place importante dans ma rédaction.


Je pense que tu viens de tester les limites de la méthode du feeling. Je crois que jusqu'à un certain point, l'auteur est maître de son histoire et peut donc en disposer à sa guise, écrivant tout ce qui lui vient à l'esprit. Et c'est assez jouissif, je l'avouerai Ça permet d'affirmer les personnages, la trame, le décor, de les tester, de déterminer ce qu'on a envie de faire. Et dans un processus de création, c'est plutôt important.

Mais il arrive un moment où l'histoire prend une telle ampleur qu'elle commence à réclamer ses droits.
Toute histoire, quelque qu'elle soit, requiert une trame précise, un chemin à suivre, une limite à ne pas dépasser. Mais ça ne veut pas dire qu'il faut aller jusqu'à décrire la couleur de la fleur centrale du bouquet qu'offrira George à Marie pour lui annoncer qu'il la quitte parce que son poisson rouge a été enlevé par des girafes extraterrestres venues de Pluton pour en faire leur nouveau roi. Ça aide juste à savoir où on va, comment on y va, pourquoi on y va - parfois même (surtout dans mon cas) à se souvenir de où on va   
Certes la construction du scénario demande quelques sacrifices et ça peut vouloir dire mettre de côté des passages déjà rédigé dans le feu de l'inspiration. Mais ça ne veut pas dire que ces passages deviennent inutiles.
S'ils ont été écrits ce qu'il y a une raison : ils apportent des précisions sur la trame, le décor, les personnages, les relations... Tout travail est productif - dans mon cas, je garde tous mes brouillons car je sais qu'ils me seront d'une aide utile un jour où l'autre.
Cela ne veut pas dire que tout aura une place dans le résultat final, mais ça fera office de compléments (de "scènes coupées" ?). On ne peut pas tout mettre dans un roman (mon meilleur exemple est Tolkien, mais je suis sûre qu'il y a d'autres auteurs qui ont dû se censurer ^^)


Si tu ressens le besoin de mettre de l'ordre dans toute cette impulsivité spontanée, fonce, ça ne peut pas te faire de mal

Tout dépend aussi du type d'histoire que tu veux raconter.

Dans une histoire réaliste, où deux personnages tombent amoureux, ton cadre et ta chronologie ne réservent que peu de surprises. L'histoire de tes personnages peut être écrite au fil de l'eau, avec tous les rebondissements possibles.
Si en revanche tu écris une histoire qui couvre plusieurs générations, voire plusieurs lieux très éloignés, et qui implique des allers-retours, des ellipses, des pirouettes, alors il vaut mieux baliser ton scénario.

J'avais commencé mon roman la fleur au fusil, j'ai vite déchanté ; j'ai arrêté un moment et élaboré mon synopsis jusqu'au point final. A l'intérieur, je peux me permettre quelques libertés (découpage, péripéties etc), mais le cadre et le fil rouge sont parfaitement définis.

Perso j'ai commencé par faire un synopsis avec les points forts de l'intrigue. Comme un scénario de film en fait.

Ces points forts sont les points de passage obligatoires de l'histoire. Entre eux, je laisse courir l'imagination.

Le plus dur fut de démarrer car il fallait donner vie aux personnages, créer le contexte et là, je n'avait rien de prévu. C'est venu tout seul, ils m'ont quasi imposé leur histoire. Et moi je les guide vers les événements, vers mes points de passage.

Sans ce synopsis, je ne sais pas comment j'aurai pu écrire. Il me faut un but. Je sais dans chaque partie ce qui va arriver. Après, je ne sais pas comment je vais le raconter et parfois, en le racontant ça ouvre des portes intéressantes, qui viennent enrichir le récit mais qui quoiqu'il arrive, doit passer par mon point de passage pour rester dans l'histoire.

Seul ombre, je n'ai pas la fin.