Nombre de messages : 551 Âge : 35 Date d'inscription : 07/01/2013 | Eva.Chrisline / Gloire de son pair Mer 28 Mai 2014 - 9:55 | |
| Bonjour à tous ! J'édite le post car grâce à vos suggestions, j'ai retravaillé les deux versions de mon prologue pour en créer un troisième, final, qui est un mix des deux ! Pour ceux que ça intéresse voici les deux extraits originaux :
Cela ne pouvait pas être possible.
Cette pensée me traversa l'esprit alors que j'observais, les yeux écarquillés, l'homme à terre. Son corps était pris de soubresauts tandis que de ses mains, il tentait désespérément d'arrêter l'hémorragie.
Cela ne pouvait pas être possible.
Mon regard tomba sur l'objet que je tenais dans la main. Alors que j'identifiais son origine, mon corps se mit à trembler dangereusement. Avec horreur, je lâchai le coupe papier imbibé de sang qui sembla tomber au ralenti. J'entendis le cliquetis qu'il fit en atterrissant sur le sol, mais je n'y prêtais pas attention. Horrifiée, je me précipitai sur l'homme agonisant.
« Je suis désolée » articulai-je en pleurs.
Avec peine, je tentai moi aussi de stopper le flot de sang qui s'écoulait de sa blessure au cou. Mais au bout d'un moment, le corps de l'homme s'immobilisa. Ses yeux, grands ouverts, me fixaient d'un air éteint. Il était mort.
Je l'avais tué.
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Et le deuxième : Le sang. Du sang partout sur ma main droite et qui avait coulé sur mon avant-bras. Alors j’identifiai l’objet qui m’avait sauvé. Un coupe papier tout ensanglanté. Prise de panique et de tremblements, je me retournai. Oh non. Le colosse gisait à terre. Une quantité énorme de sang coulait de sa blessure béante au cou. Il haletait et tentait de s’exprimer, mais il ne réussissait qu’à émettre des sons étranges, comme des couinements. De ses mains, il tentait désespérément de stopper l’hémorragie. Ses yeux étaient affolés et non plus meurtriers. Non !
Lâchant d’une main tremblante le coupe-papier, je me précipitai vers le pauvre homme. Son corps était pris de soubresauts et sa respiration accélérée semblait douloureuse. Les larmes s’échappaient de mes yeux avec violence tandis que moi aussi je tentai d’arrêter le flot de sang qui s’écoulait de sa blessure. Mais mes mains se retrouvèrent aussitôt noyées sous le liquide rouge.
« Je suis désolée » articulai-je en pleurs.
Horrifiée, je ne pus qu’observer la vie s’éteindre dans ses yeux. L’agonie prit fin quelques secondes plus tard et son corps s'immobilisa. Ses yeux, grands ouverts, me fixaient d'un air déconnecté. Il était mort.
Je l'avais tué.
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Et enfin, voilà la dernière version, finale :
Je n’ai pas fait ça.
Cette pensée fuse dans mon esprit alors que j’assiste à la scène : l’homme est à terre ; son corps est pris de soubresauts et de ses mains, il tente avec désespoir de stopper l'hémorragie.
Non, impossible. Le souffle me manque tandis que le métal froid brûle soudain la paume de ma main droite. Tremblante, je lève faiblement le bras pour identifier l’objet que je tiens entre mes doigts : un coupe papier imbibé de sang. Poussant un cri de surprise, je lâche aussitôt mon arme de fortune qui atteint le sol sans bruit.
La seconde d’après, ne tenant plus sur mes jambes, je tombe moi-même à terre. Mes yeux écarquillés accrochent ceux, agonisants et brillants de larmes, de ma victime. Ses mains sont noyées sous le flot de sang qui s’échappe de sa gorge tranchée. Haletant et le front luisant de sueur, il émet des sons étranges ; des couinements difficiles. Et à défaut d’avoir la possibilité de faire le moindre geste, il observe le plafond de son regard embué et souffrant.
— Oh non, je murmure, la parole entrecoupée de sanglots.
La gorge nouée, je trébuche sur ses pieds avant de me pencher sur son corps pour pousser ses mains ensanglantées afin de les remplacer par les miennes.
— Attendez, attendez, dis-je d’un ton suppliant.
Je voudrais le rassurer mais ma voix se brise. Le sang coule abondamment sous mes doigts ; il y en a trop ! La respiration de l’homme a des ratés et son souffle se fait douloureux. Il ouvre la bouche comme pour dire quelque chose mais il ne parvient qu’à émettre un râle effrayant.
— Je suis désolée, j’articule avec peine en voyant la vie s’éteindre dans ses yeux.
L’agonie prend fin quelques millièmes de secondes plus tard et son corps s'immobilise dans un dernier soubresaut. Ses yeux, grands ouverts, fixent le plafond d'un air déconnecté. Il est mort.
Je l’ai tué.
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Dernière édition par Eva.Chrisline le Sam 3 Jan 2015 - 11:12, édité 2 fois |
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Nombre de messages : 179 Âge : 32 Localisation : Entre Arrakis et Ankh-Morpork Date d'inscription : 10/04/2014 | Lowena / Tycho l'homoncule Mer 28 Mai 2014 - 10:23 | |
| J'aime beaucoup le premier |
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Nombre de messages : 367 Âge : 31 Date d'inscription : 18/04/2014 | Géronimo / Tapage au bout de la nuit Mer 28 Mai 2014 - 10:33 | |
| Hey !
Pareil, je préfère le premier. |
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Nombre de messages : 14908 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Mer 28 Mai 2014 - 10:33 | |
| Le second plutôt, pour moi... Plus "dans l'instant", et sans vouloir faire de mauvais jeu de mots, plus vivant. |
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Nombre de messages : 551 Âge : 35 Date d'inscription : 07/01/2013 | Eva.Chrisline / Gloire de son pair Mer 28 Mai 2014 - 10:45 | |
| Merci pour vos avis Qui sont partagés, comme dans mon esprit J'aime le premier car il est plus court, et plus clair. Mais j'aime le second car il donne plus de précisions, il est plus dans l'action. Difficile de choisir ... |
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Nombre de messages : 542 Âge : 48 Localisation : Morbihan Date d'inscription : 16/01/2014 | Kamandi / Gloire de son pair Mer 28 Mai 2014 - 14:37 | |
| Le 2ème, sans hésitation, beaucoup plus fluide. Et la chute conclut d'autant plus efficacement le texte pour donner envie de lire la suite. |
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Nombre de messages : 370 Âge : 24 Localisation : Dans ma chemise Date d'inscription : 08/09/2013 | Azra / Tapage au bout de la nuit Mer 28 Mai 2014 - 14:44 | |
| Je préfère le premier! |
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Nombre de messages : 134 Âge : 42 Date d'inscription : 19/05/2014 | Clownface / Barge de Radetzky Mer 28 Mai 2014 - 14:46 | |
| Plutôt le deuxième, il me donne l'impression que le personnage est plus présent, plus conscient de la situation. |
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Nombre de messages : 551 Âge : 35 Date d'inscription : 07/01/2013 | Eva.Chrisline / Gloire de son pair Mer 28 Mai 2014 - 15:42 | |
| Bon bah 3-3 Qui veut départager ? Merci pour vos avis ! |
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Nombre de messages : 4113 Âge : 52 Date d'inscription : 15/04/2013 | Asyne / L'ivre de la jungle Mer 28 Mai 2014 - 21:06 | |
| Je trouve le 2ème un peu plus percutant, je me suis un peu ennuyée dans le 1er car plus lent. |
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Nombre de messages : 551 Âge : 35 Date d'inscription : 07/01/2013 | Eva.Chrisline / Gloire de son pair Jeu 29 Mai 2014 - 9:08 | |
| Merci Asyne pour ton avis, je suis assez d'accord |
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| Invité / Invité Jeu 29 Mai 2014 - 13:43 | |
| Le second me parait le mieux. On rentre plus vite dans l'atmosphère du récit et dans les sentiments du personnage. |
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Nombre de messages : 1971 Âge : 50 Localisation : Suisse Date d'inscription : 20/11/2012 | Delf / Journal du posteur Jeu 29 Mai 2014 - 14:22 | |
| J'aime le fait que, dans le premier, on ne sait rien de l'homme qui meurt. Est il bon ou mauvais? Est ce un accident, de la légitime défense, un acte prémédité mais aussitôt regetté? Je trouve intéressant de laisser planer le doute. |
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Nombre de messages : 186 Âge : 44 Localisation : Le libournais, ses vignobles... Date d'inscription : 25/03/2013 | Jérôme HURSTEL / Tycho l'homoncule Jeu 29 Mai 2014 - 14:31 | |
| Le premier, mais sans passion, et avec une hésitation sur le "cela ne pouvait pas être possible"..."cela ne se pouvait", ou "cela ne pouvait être possible" ne te plait pas plus?
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Nombre de messages : 551 Âge : 35 Date d'inscription : 07/01/2013 | Eva.Chrisline / Gloire de son pair Ven 30 Mai 2014 - 9:51 | |
| Encore merci pour vos avis Jérôme HURSTEL, oui j'aime mieux le "cela ne pouvait être possible", merci pour la proposition ! |
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