... Je ne fais rien, mes doigts restent désespérément fixes, bien rangés au dessus clavier, attendant que ce maudit cerveau finisse par leur dire quoi faire. Je suis pourtant motivé, je le sais, je le sens. L'envie de pondre une histoire digne d'un minimum d'intérêt est bien là, tapie au fond de mon cœur, et je sens derrière ma nuque une boule se former, celle de la colère, de la frustration. Je veux écrire, mais rien n'y fait.

Que faire ? Je me suis bien lancé dans une tentative, que je saurai bientôt vaine, de me stimuler en me lançant un ultimatum. "Dans trente minutes, tu auras écrit une historiette. Trente minutes, pas une de plus". Oui mais, quinze minutes plus tard, je n'était guère plus loin que ce qui est marqué au début de cette page...

Cruelle frustration ! Colère ! Je veux écrire et cela fait plus d'un mois que je me suis décidé à ne pas me laisser aller à procrastiner, me forçant à aligner les mots et les paragraphes dans l'espoir que la routine revienne, simple et productive. Et ça l'a été, pendant un temps. Mais depuis quelques jours, plus rien. Des idées oui, mais comment les exploiter ? De l'envie, encore plus, mais comment lutter contre cette paralysie qui touche mes mains dès que je me sens convaincu qu'il me faut écrire ? Je me sens tel le pauvre bougre perdu en plein désert, qui n'aspire qu'à boire mais jamais ne trouvera d'eau. Pourtant il continue, il tente car il sait que c'est vital, et peut-être finira-t-il par trouver une oasis qui lui sauvera la mise, jusqu'à la prochaine...

Mais mon oasis, à moi, ou est-elle ? Ecrire n'est certes pas un besoin vital, pas physiquement, mais je le veux et je n'y arrive plus. Ai-je perdu le peu de talent qui m'avait été confié par la vie ? Ai-je été dépouillé de toute mon imagination ? Ai-je perdu mon âme d'enfant qui était le moteur de mes meilleurs écrits ? Je ne sais pas et ce soir, devant mon clavier, devant mon écran je me pose la question et, par le biais de ce forum, je vous la pose à vous.

Car non ceci n'est pas une histoire, une fable, un mensonge mais bien la réalité qui m'anime depuis une bonne semaine. Je n'avais jamais vécu ça et je me questionne, sans succès. Alors je vous questionne : Connaissez-vous cette situation que je qualifierai de merdique, pour être poli ? Avez-vous parfois des envie avortées par une absence totale d'inspiration ? Avez-vous une idée globale que vous  ne parvenez pas du tout à préciser ?

J'ai été long, mais écrire tout ça pour vous demander votre aide a été pour moi une façon de me rendre compte si je pouvais tourner une simple requête en quelque chose d'à peu près littéraire. Ce que j'en pense ? Honnêtement, c'est de la merde, mais bref. L'important c'est que ça finisse par revenir, et quand bien même je suis conscient que l'inspiration est une amie très peu prévisible et qui réagit différemment selon les gens avec qui elle bosse, je compte sur vous pour me conter vos expériences malheureuses similaires à la mienne, ou à peu près. Pas pour me régaler de votre malheur, rassurez-vous, mais pour y trouver une porte de sortie. Et qui sait ? Peut-être pourrais-je également vous aider.

En espérant que tout cela finisse bien, je vous souhaite la bonne soirée, et que l'inspiration pour nous tous jamais plus ne fasse défaut !

  (smiley tout à fait inutile et inapproprié, mais je viens de le voir sur la gauche de la fenêtre et je n'ai pas pu m'empêcher de le placer. Disons que c'est un cri de guerre contre le manque d'inspiration ! Aouh !)

Je ne peux que te recommander la lecture du post-it de Nywth

http://jeunesecrivains.superforum.fr/t32821-affronter-le-probleme-de-la-page-blanche

Un petit coup de pouce ne fait jamais de mal !

Je suggère l'histoire d'un écrivain en panne...

Et que tu choisisses ce sujet-là ou un autre...
Bon courage !
Mais ne te stresse pas trop.

Je vois que tu étais vraiment bien seul!

Alors moi je te propose de quitter cet position absurde qui ne sert qu'à nourrir ton angoisse de ne pas avoir encore écrit une lettre!

Alors quitte ce lieu. Enfin ta chaise, je suppose.

Utilise de la musique que tu écouteras selon tes préférences. Avec un casque, par des hauts parleurs dans ta chambre... Une musique qui invite à l'évasion. Je te dirais de prendre de préférence une musique de film. Pourquoi pas ton film préféré. ou totalement inconnu!

Puis tu t'allonges sur ton lit et tu fermes les yeux. Pendant ce moment de méditation accompagné de musique, laisse ton esprit imaginer, gambader... pour être plus précise, commence ainsi ton histoire. Visualise, ressent et ensuite vis là!

Si ce petit moment n'agit pas sur ton esprit réfractaire. Alors sors, va t'amuser (c'est à dire voir une expo, boire un café à une terrasse, un verre sans alcool dans un bar lounge, lit un bon livre que tu aimes relire et relire et relire et tu connais la suite, joues aux jeux vidéos (de préférence avec une bonne histoire) ou alors balade toi. Marche sans but dans un lieux qui t'inspire, fais du vélo, les cheveux au vent!

Si après ça tu n'as toujours pas d'idées. regarde un bon film voir deux voir trois.

Si tu n'as toujours rien en tête. Alors tourne la page ;)et regarde la suivante, elle sera peut-être moins blanche.   

The Cell 

Hey !

Il me semble inutile de s'acharner à vouloir écrire si tu n'as pas d'inspiration et que tu ne le sens pas à ce moment précis. Il y a plein d'auteurs qui laissent leur roman de côté pendant plusieurs jours, voire plusieurs mois le temps de travailler sur autre chose, puis y reviennent. À mon avis il ne faut pas hésiter à accepter ce manque d'inspiration, sans le prendre à bras-le-corps coûte que coûte. La seule chose que ça t'apporterait, c'est l'honneur de répandre toute ton énergie dans le vent.

Après, je te donne un conseil que je ne suis pas toujours (oups...). C'est vrai que la panne d'inspiration, ça fait culpabiliser. Enfin je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais quand j'ai envie d'écrire et que le seul (gros) problème c'est la page blanche, je ne peux pas m'empêcher de rejeter ma frustration sur tout ce que j'essayerais de faire. Généralement la chose qui me permet d'oublier un peu, c'est la lecture.

Je n'ai jamais peur du "qu'est-ce que je vais écrire?" car j'ai toujours deux trois idées, le plus grand problème en réalité est " comment je vais l'écrire?"... alors quand on a pas d'inspiration, c'est vrai que c'est pas en réfléchissant sur le sujet que cela va venir comme ça, mais toujours dans un moment inattendu que la grande ampoule dans notre cerveau va s'allumer.

Citation :

Je suggère l'histoire d'un écrivain en panne...

J'ai déjà tenté ce sujet, il y a longtemps^^. Ça m'avait fait marrer mais bon, ça n'avait pas donné grand chose.

The Cell a écrit:

Alors moi je te propose de quitter cet position absurde qui ne sert qu'à nourrir ton angoisse de ne pas avoir encore écrit une lettre!

Alors quitte ce lieu. Enfin ta chaise, je suppose.

Utilise de la musique que tu écouteras selon tes préférences. Avec un casque, par des hauts parleurs dans ta chambre... Une musique qui invite à l'évasion. Je te dirais de prendre de préférence une musique de film. Pourquoi pas ton film préféré. ou totalement inconnu!

Puis tu t'allonges sur ton lit et tu fermes les yeux. Pendant ce moment de méditation accompagné de musique, laisse ton esprit imaginer, gambader... pour être plus précise, commence ainsi ton histoire. Visualise, ressent et ensuite vis là!

Si ce petit moment n'agit pas sur ton esprit réfractaire. Alors sors, va t'amuser (c'est à dire voir une expo, boire un café à une terrasse, un verre sans alcool dans un bar lounge, lit un bon livre que tu aimes relire et relire et relire et tu connais la suite, joues aux jeux vidéos (de préférence avec une bonne histoire) ou alors balade toi. Marche sans but dans un lieux qui t'inspire, fais du vélo, les cheveux au vent!

Si après ça tu n'as toujours pas d'idées. regarde un bon film voir deux voir trois.

Si tu n'as toujours rien en tête. Alors tourne la page ;)et regarde la suivante, elle sera peut-être moins blanche.

Je vois que tu as en grande partie les mêmes "trucs" que moi (et probablement que beaucoup de gens) pour trouver de l'inspi. Mais non, hier soir ça ne marchait pas non plus. Je me suis bien lancé dans des films, et ça m'a aidé à me calmer et j'en suis venu à la conclusion que, comme toujours, ça reviendrait. Mais la frustration d'hier soir est née du fait que je n'ai jamais ressenti cette angoisse de la page blanche aussi clairement.
Il faut un début à tout, j'imagine...

mdg a écrit:

Après, je te donne un conseil que je ne suis pas toujours (oups...). C'est vrai que la panne d'inspiration, ça fait culpabiliser. Enfin je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais quand j'ai envie d'écrire et que le seul (gros) problème c'est la page blanche, je ne peux pas m'empêcher de rejeter ma frustration sur tout ce que j'essayerais de faire. Généralement la chose qui me permet d'oublier un peu, c'est la lecture.

C'est exactement ce qu'il s'est passé. Et c'est vrai il faut faire le point, la part des choses. La dessus, la nuit m'a porté conseil, et je pense faire une pause de quelques jours en attendant que l’énergie créative (appelons ça comme ça) revienne. Je suis plus positif qu'hier soir en tout cas, c'est bon signe !

jbs2 a écrit:

Je n'ai jamais peur du "qu'est-ce que je vais écrire?" car j'ai toujours deux trois idées, le plus grand problème en réalité est " comment je vais l'écrire?"

J'ai toujours également quelques idées d'avance, mais pas toujours envie de les écrire sur le moment. Hier soir j'étais sur une histoire que je veux finir, mais rien à faire... Alors j'ai voulu partir sur un sujet inédit, pour me stimuler, mais rien, encore une fois...

jbs2 a écrit:

alors quand on a pas d'inspiration, c'est vrai que c'est pas en réfléchissant sur le sujet que cela va venir comme ça, mais toujours dans un moment inattendu que la grande ampoule dans notre cerveau va s'allumer.

Pour ma part, y réfléchir ne fera jamais surgir LE bon sujet, celui dont on ressent vraiment, au fond, qu'on tient une bonne histoire, mais il permet de suivre des pistes qui nous y amènent. Du coup, j'aime parfois prendre le temps de concentrer mon esprit sur un éventuel sujet. Malheureusement sans succès hier soir, mais peu importe. Je vais attendre et comme tu le dis, ce moment inattendu ou un bon sujet va apparaître arrivera, je l’espère le plus tôt possible !

Merci pour vos réponses, elles m'ont prouvé que c'est un problème que tout un chacun peu avoir à subir. Comme dans mon entourage je n'ai aucun écrivain, je n'ai pas vraiment l'occasion de confronter mes problèmes, mes méthodes ou autres, du coup ce forum est bienvenu.

Merci à vous. Je vous fera part de l'avancement de ma guérison, et bien entendu le résultat sera publié sur le site.

Ah et j'ajoute un grand merci à Flora pour le lien. Je m'y retrouve dans pas mal de trucs, et certains conseils sont, je pense, très bon. Merci.

Le druide Gaulois a écrit:

Citation :

Je suggère l'histoire d'un écrivain en panne...

J'ai déjà tenté ce sujet, il y a longtemps^^. Ça m'avait fait marrer mais bon, ça n'avait pas donné grand chose.

Pourtant, ton post était très éloquent. C'était déjà un joli début.
Ce que je te proposais, c'était un peu de "prendre de la distance avec le problème". Le regarder comme une chose pas vraiment grave.

L'histoire que tu veux écrire : quelle longueur lui vois-tu ?

Si tu as peur de la feuille blanche: contourne le problème. Regarde ailleurs. Occupe-toi d'autre chose. Quand je n'ai pas d'idées pour écrire, je dessine (et inversement). Tu peux aller faire un tour (quoique le temps ne s'y prête guère). Ou voir des copains, histoire de discuter un peu. Ou jeter du pain aux canards. N'importe quoi, pourvu que ça te donne le temps de laisser les fenêtres de ton esprit ouvertes au monde autour de toi. Pendant ce temps, ton inconscient devrait se remuer un peu le popotin. Pas la peine de le presser. Il y a des gens chez qui le stress est productif, note bien. Mais il y en a chez qui c'est plutôt le contraire. Et là, en plus, ça serait du stress auto-imposé.

Comme je disais plus haut, et comme tu viens de le dire, je vais effectivement laisser couler. J'ai tendance parfois (souvent ?) à vouloir trop en faire, et ce dans tous les domaines. résultats, j'en fais beaucoup moins que prévu. Laisser couler, prendre le temps... Voilà la clé ! Mais plus facile à dire qu'à faire. Enfin, je reste zen^^

Et ben voilà, laisse coulé. Demain tu nous pondras un chef d'oeuvre! Et note bien tes idées lorsqu'elles viennent même si tu ne t'y lances pas de suite. Comme ça le jour de la page blanche tu auras un répertoire d'idée à exploiter.

J'en ai plein d'avances des idées ! Mais parfois, comme hier soir, je sais pas quoi en foutre... Mais ça va revenir, je le sens.

Le terme "zen", que tu emploies un peu plus haut se rapporte à l'harmonie entre toutes choses.
Ca n'est pas très éloigné de la démarche artistique : quand on crée, on dispose les idées selon une harmonie relative à nos sensations, à nos perceptions.
Les idées ne suffisent pas. Il faut aussi "se sentir", si j'ose dire. Etre bien en soi-même. Ou au contraire, avoir quelque chose à cracher. Harmonie ou disharmonie. Bref... Trouver l'état d'esprit idéal.
Calme, pas calme... C'est affaire d'équilibre entre les deux. Et je ne pense pas que tout le monde aie besoin du même dosage pour pouvoir écrire.
Quand à ton passage à vide : le tout, c'est de ne pas se mettre à broyer du noir...

Séléné.C a écrit:

Les idées ne suffisent pas. Il faut aussi "se sentir", si j'ose dire.

Très bien dit, c'est tout à fait ça qui me manquait hier soir. Je savais les idées bonnes, mais rien pour les mettre sur papier.

Et non, je ne vais pas déprimer, pas d'inquiétudes.

Et puis au moins, tu as des idées ! Je crois que le pire avec la page blanche, c'est quand tu ne sais pas quoi écrire et qu'il te manque la substance. Les affres du manque d'inspiration..