Nombre de messages : 6 Âge : 30 Date d'inscription : 21/05/2014 | Margaux / Magicien d'Oz Mer 11 Juin 2014 - 0:19 | |
| Bonsoir! Et oui, c'est toujours à des heures impossible que je poste quelque chose sur le site! Enfin bref! Je vous expose mon problème. J'ai dans la tête une nouvelle depuis plusieurs mois. Quelque chose de différent de ce que j'ai pu écrire (il est vrai qu'avant mes histoires étaient, pour la plupart, inspirée de ma vie, autrement dit, abandon d'un parent, divorce, et tout ça. Puis, des fan-fiction.) Mais là, la nouvelle que j'écris doit être différente, et elle le sera! Problème, j'ai du mal avec le prologue, ça commence bien non ? L'idée de prologue que j'avais c'était celle-ci: [« Quand on rencontre quelqu'un, c'est signe qu'on devait croiser son chemin, c'est signe que l'on va recevoir de lui quelque chose qui nous manquait. Il ne faut pas ignorer ces rencontres. Dans chacune d'elles est contenue la promesse d'une découverte. » Adam et Thomas de Aharon Appelfeld Parce qu'elle avait un avenir déjà tracé et qu'il l'a détruit. Parce qu'il a foutu sa vie en l'air, en une rencontre. ] Le titre de ma nouvelle serait Thirty daysLe problème avec ce prologue, ce n'est pas la citation (ou alors si..), ni mes deux phrases à la fin. Je ne sais pas s'il est accrocheur Qu'en pensez-vous? PS: Cette nouvelle me tient vraiment à coeur, j'ai envie de surprendre les gens qui ne me croient pas capable d'écrire quelque chose en dehors du "panpan cucul la praline". Alors aidez-moi ... Merci d'avance |
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Nombre de messages : 6836 Âge : 51 Localisation : Savoyard de corps et d'esprit Pensée du jour : "J'ai pris l'habitude de ne jamais être satisfait ; c'est une position confortable qui me permet de ne pas en changer." J.P.Melville Date d'inscription : 26/06/2012 | Aventador / Iphigénie in a bottle Mer 11 Juin 2014 - 10:28 | |
| Hello. Le problème de ton prologue est qu'à mon sens il n'en est pas vraiment un. Tu peux bien évidemment garder ta citation en préambule, bien qu'elle soit un peu longue pour une nouvelle, mais ton prologue ressemble à un très court résumé (genre quatrième de couverture). Bien qu'il n'y ait pas vraiment de règle, il devrait plutôt introduire ton histoire sans la résumer. C'est comme un point de départ, mais ça peut aussi être un point d'arrivée ou un moment-clé durant lequel ton personnage se pose et à partir de là, tu déroules ton histoire en flashback pour que le lecteur comprenne comment il en est arrivé là. En fait, le prologue doit intriguer, titiller le lecteur et lui donner envie de savoir ce qui va se passer ou ce qui s'est passé. Je vais te donner quelques exemples personnels qui te permettront peut-être de distinguer prologue et résumé, sachant qu'ils n'ont qu'une valeur d'exemple et ne sont en rien quelque chose d'universel : -Mon roman en cours d'écriture : "Projection privée..." - Citations d'ouverture+résumé type quatrième de couv':
« Je suis avant tout une actrice, qui exerce son métier aussi bien que possible depuis de nombreuses années comme beaucoup d’autres font de même avec le leur » Romy Schneider
« Ce désir te gangrène sans que tu t’en rendes compte. Alors, détruis-le avant qu’il ne te tue" Le secret de Diane, Jean-Robert Lépan
"Qu'est-ce qui t'as tuée, Solenn?" Telle est la question qui hante depuis sept ans Zack, le dernier compagnon de Solenn Avryle, ex-icône du septième art hexagonal. Une disparition violente à laquelle Paul Werner, premier mari de l'actrice et figure de proue de l'extrême-droite nationaliste, n'est peut-être pas étranger...
Un portrait de femme empreint de poésie, la peinture toute en nuance d'une personnalité complexe à travers le regard amoureux de celui qui l'a le plus aimée.
- Prologue:
Prologue Meythet, 19h59, le 16 mars 2008 - Zack, magne-toi ! Ils vont annoncer les résultats… - Ouais, ouais, voilà, j’arrive… Je débarque de la kitchenette, les bras chargés du précieux ravitaillement nécessaire à alimenter les quelques personnes familières qui squattent mon living. La phobie d'être seul sans doute. Sur la table basse, les biscuits apéritifs débordent de leur coupelle et les bouteilles d’alcool voisinent des verres à moitié vides. Plus aucun récipient n'est disponible pour y déverser mes chips et mes Curly. - Assieds-toi, on ne voit plus rien ! J’ai l’air d’un con avec mes paquets d’amuse-gueules sur les bras. Le verdict tombe, mais je ne l’entends pas. Tout au plus un brouhaha lointain. Et puis la déception furieuse de mes camarades devant TV8-Mont Blanc. - Oh non, putain ! Ils sont complètement cintrés d’avoir à nouveau voté pour lui ! - Tu sais, ici c’est des bourges. Pour eux, il n'est pas question que leur ville soit gérée par la gauche socialiste. Depuis qu’il est à la mairie, Werner a fait le ménage et Annecy n’a jamais été aussi clean ; alors ça leur va bien tout ça…
Les élections municipales. Les dernières d’importance ont eu ta peau, mon amour. C'était en 2001. A l'époque, tu étais la seule à pouvoir sérieusement inquiéter Werner sur l’échiquier politique. Paul Werner, ton ex-mari, cet ennemi intime. L'homme qui se délectait du plus infime de tes vacillements. Et celui-ci fut de trop. Je ne vis rien venir, Solenn, ni ne sus mesurer combien tu avais mal. Tu étais une actrice, et pour tes adieux à la scène, tu me servis ton plus grand numéro d’illusionniste, ton dernier rôle de composition, celui du fair-play. J’aurais dû deviner que sous ton masque de porcelaine, ton âme était brisée, seulement…
Mon regard voilé se perd sur ton portrait. Celui qui illumine la pièce. Ton sourire enjôleur s'insinue en moi et je me noie dans tes prunelles azur. Mon corps d'ébène se fige sur le fauteuil informe, une larme perle sur ma joue. Aminata tente de m’extirper de ce passé qui me hante. Elle sait. - Zack ? Ça va ? Oh, reviens vers nous, mon frère ! La mine défaite, je parviens à peine à articuler quelques mots. - Elle… Elle est si loin… Mina… Si loin de moi... Les autres ne comprennent pas. Ils ne peuvent pas se figurer ce vide qui m’envahit, tu étais mon héroïne. L'héroïne d'une tragédie orchestrée par Werner. J'aurais aimé que ce soir de février 1980 n'ait jamais existé. Cette nuit où, naïvement, tu t'es jetée dans la gueule du loup en t'en amourachant ; une nuit bien avant notre rencontre.
-Mon récit autobiographique en cours d'écriture : "Une autre vie, Valérie..." - citation d'ouverture+prologue:
« Je n'peux pas les yeux Dans les yeux » Dis-lui toi que je t'aime (S.Gainsbourg/F.Langolf) Interprète : Vanessa Paradis J'ai... j'ai pleuré, Valérie, j'ai pleuré la fin de notre histoire. J'ai chialé pendant plus d'une heure, déversé mes rivières lacrymales, comme un torrent d'émotions qui déborde. J'ai chialé comme un gosse qui sait son rêve inaccessible, à en hurler ton prénom que j'étouffais dans mes draps pour que personne ne m'entende. Je voulais qu'il n'y ait que toi qui m'entende. Mais il s'évanouissait dans son propre écho. Ce matin encore, j'ai les larmes aux yeux. Parce que tu m'as lâché la main. Et parce que je n'ai pas su la retenir, te retenir, comme il y a vingt ans. J'ai le coeur qui saigne, Valérie. Je ne savais pas qu'il pouvait saigner autant, ni que ça faisait si mal. Et j'ai si mal de te perdre, mon amour. Si mal...
Toi et moi avons sous-estimé l'impact des souvenirs, des mots, leur pouvoir et leur force. On croyait qu'il y avait prescription, alors on s'est autorisé à tout se dire. Et puis, très vite nous est apparue la violence du manque, des regrets qui font mal, qui nous blessent parfois. Le bonheur de te parler, d'être dans l'attente d'un signe, un message, une phrase, quelques lignes de toi aussi...
Hier encore, tu étais là, au creux de moi. C'était hier, et c'est déjà tellement loin. Aujourd'hui, je m'asphyxie peu à peu avec toute cette tristesse qui me brûle la rétine. Tu étais ma bulle d'oxygène, Valérie. Sans toi, je ne respire plus.
Voilà, j'espère que mes exemples pourront t'éclairer. N'hésite pas à me contacter, ici ou en mp si je n'ai pas été assez clair ou si tu souhaites être épaulée. A bientôt. |
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Nombre de messages : 3718 Âge : 35 Pensée du jour : "Le génie de Mozart, de Picasso, de Joyce, d'Einstein réside dans la multiplication d'une manie, l'amplification d'une tare." ANISSA CORTO - YANN MOIX Date d'inscription : 16/01/2011 | Thomas / Sang-Chaud Panza Mer 11 Juin 2014 - 10:31 | |
| Et puis : le prologue n'est pas obligatoire, hein. |
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Nombre de messages : 6836 Âge : 51 Localisation : Savoyard de corps et d'esprit Pensée du jour : "J'ai pris l'habitude de ne jamais être satisfait ; c'est une position confortable qui me permet de ne pas en changer." J.P.Melville Date d'inscription : 26/06/2012 | Aventador / Iphigénie in a bottle Mer 11 Juin 2014 - 10:36 | |
| Thomas a raison! Et de surcroît, une nouvelle ne débute que très rarement par un prologue puisque elle est censée être un récit court (sauf si ta nouvelle fait 180 pages comme certaines écrites par Stephen King ) |
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Nombre de messages : 186 Âge : 44 Localisation : Le libournais, ses vignobles... Date d'inscription : 25/03/2013 | Jérôme HURSTEL / Tycho l'homoncule Mer 11 Juin 2014 - 18:20 | |
| Absolument, le prologue sera même dur à caser! Maupassant n'en faisait jamais, même pour ses romans d'ailleurs si je ne me trompe, mais ca ne donnait jamais une impression d' "abrupt". |
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