Spoiler:

Perso (avis de dessinatrice, avis graphique plutôt que littéraire), je trouve que les cheveux qui brillent le mieux au soleil sont les cheveux sombres (et en bonne santé)
Mais j'ai souvenir d'une jolie comparaison (quoique très cliché, sur le fond) dans un roman médiéval (Erec et Enide, je crois), où les cheveux de la pauvre mais pure fiancée du preux prince chevalier sont plus blonds que l'or qui les serre le jour de son mariage. Je ne me souviens plus de la forme exacte, mais ça m'a marquée, puisque je l'ai retenu !

Ereone a écrit:

C'est vrai aussi, il faut peut-être alterner dans un roman, recherche, et simplicité.

Oui...
Trop de recherche stylistique finit par fatiguer.

Ereone a écrit:

Mais dans ce cas quant utiliser ou pas ces formules toute faites ?

Ca dépend de comment tu les places.
De même que leurs variantes.
Les clichés font partie de la cuisine littéraire (et pas que). Ce sont des points d'ancrage culturels. Le lecteur les percutera plus vite qu'une image que tu auras inventée toi-même.

Il était blond comme les blés.
Il était aussi blond qu'un surfeur décoloré.

Alors avoir du style c'est aussi savoir, placer, les bonnes choses, bonnes phrases et expressions, au bon endroit et au bon moment.
Entourer du bon "tissu" pour faire un impact différent et appréciable, sans que le lecteur ne s'en rende compte.
Je suis d'accord sur le fait, de changer de style quant on change d'histoire et de catégorie. Mais comme tu dit QuillQueen l'âme de l'auteur reste, dans tout ce qu'il écrit, si son style est reconnaissable et percutant.

Séléné.C Ta dernière phrase m'a fait rire ! Mais c'es bien vrai, parfois il est plus rapide et plus facile d'imaginer avec des phrases simple et/ou connu.
Merci, pour ton avis sur les cheveux, blond et noir ça peut toujours servir.
Donc, il faut garder des bases, de la simplicité, tout en rajoutant du rechercher.

*sourire en coin*

Vous venez de me remémorer ce gars qui, s'étant mal relu, avait laissé passer cette description d'anthologie : "Blond, grand, les cheveux noirs..."

Merci pour le flash-back.

Et ce gars, c'est toi@now@n ?

En parlant de descriptions, vaut-il mieux, qu'elle soit courte ou détaillé ? Description de personnage par exemple.

Non, c'est pas moi. Mais qu'est-ce que j'ai pu me foutre de sa gueule.

Je pense, personnellement, que le "style" est avant tout une histoire de réciprocité.

Chaque auteur a son style. Il peut se rapprocher de celui d'un autre, voire être identique (ce qui est extrêmement rare), et pour l'analyser il faut d'abord avoir une grande expérience en la matière.

Mais il y a aussi la manière dont il est reçu. On a tous nos avis et notre vision des choses, et un style peut être bon sans l'être aux yeux de quelqu'un autre, parce qu'il y a un "conflit de style". Oui, c'est grossièrement dis mais, en gros, notre vision des choses, voire notre style (celui que l'on préfère), peut nous en faire détester un autre, là ou quelqu'un d'autre le trouvera bon, simplement parce qu'ils divergent.

Cependant, il y a une hiérarchie des styles et un classement qu'il est possible de faire. Certains sont plus communément admis, donc attirent plus de monde, d'autres sont "déviant", donc risquant de repousser certaines personnes, alors que d'autres trouveront géniale cette originalité.

Donc on ne peut pas juger du style de quelqu'un, comme on ne peut dire que le cubisme est mieux que le réalisme (c'est une comparaison, je sais pertinemment que les termes utilisés se raccordent à la peinture, mais la comparaison fonctionne).

Pour répondre donc à la question posée au premier post (au moins dans celle du style), je considère que tout est affaire de point de vue du lecteur. Tu ne pourras jamais satisfaire tout le monde. Alors faire un style "original" reste risqué, et c'est la raison pour laquelle beaucoup d'auteurs ne s'y risquent pas. Je ne dis pas que c'est une chausse-trappe hein, certains auteurs ou poètes ont fais de leur cheval de bataille leur manière distinctive d'écrire, et ont réussis, mais il faut en parallèle une grande maîtrise de la langue du coup.

Je vois les choses comme ça

@now@n a écrit:

Vous venez de me remémorer ce gars qui, s'étant mal relu, avait laissé passer cette description d'anthologie : "Blond, grand, les cheveux noirs..."

Zola a bien laisser échapper un personnage qui mange sans ouvrir la bouche

Spoiler:

Ponson du Terrail avait décrit les mains d'un homme : "froides comme celles d'un serpent".

duboismarneus a écrit:

Je pense, personnellement, que le "style" est avant tout une histoire de réciprocité.

duboismarneus a écrit:

Mais il y a aussi la manière dont il est reçu. On a tous nos avis et notre vision des choses

Ca participe...
Quelqu'un aimant la clarté sera peu sensible à un style alambiqué. Quelqu'un aimant le... Heu ? Style baroque ? Aimera plus les phrasés à tournures complexes.
Soit dit en passant qu'exprimer les choses simples avec une tournure complexe peut être très beau aussi bien que ridicule = ça dépendra de la manière dont c'est fait aussi bien que de la façon dont c'est perçu.
Exprimer les choses compliquées de façon trop simple... En admettant qu'on y arrive, ça peut être réussi et plus clair, ou au contraire lassant. De même... Affaire de perceptions.

@now@n a écrit:

Ponson du Terrail avait décrit les mains d'un homme : "froides comme celles d'un serpent".

Tiens ! J'avais oublié = Dans Salammbô, il y a un serpent qui refroidit quand on le tue.
Quand à ce pauvre homme aux mains froides...
"Mains froides, coeur chaud" dit le proverbe...

Séléné.C a écrit:

Ca participe...
Quelqu'un aimant la clarté sera peu sensible à un style alambiqué. Quelqu'un aimant le... Heu ? Style baroque ? Aimera plus les phrasés à tournures complexes.
Soit dit en passant qu'exprimer les choses simples avec une tournure complexe peut être très beau aussi bien que ridicule = ça dépendra de la manière dont c'est fait aussi bien que de la façon dont c'est perçu.
Exprimer les choses compliquées de façon trop simple... En admettant qu'on y arrive, ça peut être réussi et plus clair, ou au contraire lassant. De même... Affaire de perceptions.

On en reviens toujours au fait que c'est une histoire de point de vue, d'appréciation d'un style particulier ou l'appartenance à un courant

Je ne cherche pas à avoir raison ^^ mais disons que le point de vue des gens est le sommet de la pyramide dans la popularité d'un style (comme dans tout le reste d'ailleurs xD) !

Je suis d'accord, c'est ce que je disais tout à l'heure, " les goûts diffères pour chaque personnes, et tous le monde à sa vision des choses".

Pour un écrivains débutant, il ne vaut mieux pas ce risquer à des extravagances alors
et rester simple mais percutant tout de même.

Mais comme tout le monde est d'accord, c'est une affaire de goûts et de point de vue.
Il peut y avoir des romans très bon, avec peu de succès car le style est apprécié par moins de public, et des romans plus banal mais qui touche plus de personnes et donc plus de succès.

Un écrivain débutant doit former son style.
Presque par définition...

Apprendre à conduire au volant d'une formule 1 ne doit pas être des plus facile.
Mais les complexités de style ne se résument pas aux tournures alambiquées.
Les tournures simplifiées aussi en font partie.
Et cela vaut pour le vocabulaire comme pour le phrasé : on peut rechercher des mots élégants, ou au contraire bassement communs mais il vaudra mieux savoir les placer à bon escient. Un texte entièrement en argot ou au contraire rempli d'imparfaits du subjonctif ne touchera qu'un public précis (pas le même) et la forme trop complexe risquera d'en noyer le fond (c'est à dire le récit)

duboismarneus a écrit:

Je ne cherche pas à avoir raison ^^ mais disons que le point de vue des gens est le sommet de la pyramide dans la popularité d'un style (comme dans tout le reste d'ailleurs xD) !

Pour l'instant, nous parlons, je crois, plutôt du style avec un petit s que du Style avec un grand S...
L'un dépend de l'autre...
Mais si on revient à ce que signifie "avoir du style" = ne s'agit-il pas, dans cette phrase, du Style avec un grand S ? Qu'est-ce qui définit cette majuscule...
Je vais en revenir à une chose qui s'est dite plus haut = le dosage.
Comme en tout art, il y a des harmonies à trouver.
Harmonies de sonorités dans la façon de formuler, de significations dans ce qu'on formule.
Le tout étant de trouver (la complexité commune à tous les arts, je crois) à travers cette harmonie ce qui touchera un maximum de personnes différentes socialement, géographiquement, éventuellement temporellement. Différentes culturellement.

C'est tout un apprentissage, a force d'écriture et lecture, pour trouver son style alors.
Tout en étant naturel et passionné.
En effet, le temps, et la forme employé joue également un grand rôle. Mais On ne peut pas satisfaire tout le monde   

Ereone a écrit:

Il peut y avoir des romans très bon, avec peu de succès car le style est apprécié par moins de public, et des romans plus banal mais qui touche plus de personnes et donc plus de succès.

Je crains malheureusement, que le succès d'un livre ne soit pas décidé par le style de l'auteur. Pas au niveau de la sortie du livre en tous cas.
Le style jouera auprès des éditeurs, puis auprès des lecteurs plus tardifs, mais au moment de la sortie, c'est la façon dont le livre est présenté au public qui décide.
- sujet du livre
- éventuellement auteur célèbre ou dont les médias viennent de parler
- moyens mis par l'éditeur pour faire savoir que le livre existe
Un bouquin racontant la vie d'une étudiante accro au shopping risque d'avoir plus de succès qu'un autre, racontant la vie d'un petit lapin dont le papa a fini en pâté en croûte...
Le premier touche à un phénomène de société dans l'air du temps... Mais "la mode, ça se démode". L'autre... Il est tellement intemporel qu'il est indémodable.
Ceci étant "avis perso"...
Je m'y connais mal dans le domaine éditorial (hélas).

Je crains que tu es raison, la publication, passe par un phénomène de "mode" de catégorie qui marche dans le moment présent, et également une bonne "pub" peut attirer plus facilement un éditeur.
C'est triste car beaucoup d'auteur de talent passe à la trappe.