Jimilie Croquette a écrit:

Sachant tout ça, j’entends beaucoup parler de méchanceté des éditions dilettante mais j'ai jamais eu à lire une de ces fameuses lettres. Je suppose que tu n’es pas d’humeur à partager le contenu, Joseph ? (Ce qui ne préjugera rien de la qualité de ton texte)

j'ai déchiré la lettre en morceaux que j'ai jetés à la poubelle. non mais !

ceci dit je n'ai jamais lu un livre de chez eux.

je crois que ravalec pourrait me plaire. les autres ... ... ...

Un jour, ils m'ont fait remarquer que je racontais ma vie, sans intérêt, alors qu'il s'agissait d'un roman, une pure fiction. Ils avaient peut-être parcouru, en dilettante.

Ces lettres de refus sont rédigées par le / la stagiaire du moment. Ça remet les choses en perspective.

il ne faut pas mépriser les stagiaires.

Une fois n'est pas coutûme, je suis d'accord avec Joseph

hourra !

Il ne s'agit pas de "mépriser les stagiaires". Mais les stagiaires sont souvent de très jeunes gens, à qui on donne une feuille de route pour les commentaires et des consignes ayant vocation à obtenir le type de retour qu'on sait (donc : des gens ayant moins d'expérience en lecture/retour que le membre de JE moyen). Ce n'est pas la même chose que le refus argumenté d'un éditeur ayant roulé sa bosse depuis un long moment dans la lecture de manuscrits.

josephcurwan a écrit:

ceci dit je n'ai jamais lu un livre de chez eux.

je crois que ravalec pourrait me plaire. les autres ... ... ...

J'ai lu Anna Gavalda qui est apparemment éditée chez eux.

Autant j'avais bien aimé à l'époque, autant ça n'est pas non plus considéré comme de la grande littérature. Disons que pas mal de gens font des critiques relativement similaires à celles du Dilettante à son sujet.

(je me rends compte que l'article de blog dit plus ou moins la même chose d'ailleurs)

Je pense qu'il y a pas mal de mauvaise foi dans leur démarche : c'est plus une façon de se tailler image de marque que quelque chose de nécessairement justifié (surtout s'ils font appel à des stagiaires, qui peuvent être doués, mais n'ont pas forcément un immense recul par définition).

Quand on voit certaines de leurs réponses, on dirait qu'ils ont pioché quelques phrases au pif au milieu du livre et qu'ils en font des caisses pour dire à quel point c'est mauvais.

Au moins, on sait à quoi s'attendre.

Après dans tous les cas, ils ne publient pas dans le genre dans lequel j'écris, donc je n'aurai aucune raison de leur envoyer un manuscrit.

Gavalda sur wikipedia :

"En 1992, elle est lauréate de La Plus Belle Lettre d'amour, concours organisé par France Inter3. Professeure de français au collège Nazareth à Voisenon (Seine-et-Marne), elle obtient en 2000 le grand prix RTL-Lire pour son premier recueil de nouvelles Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part publié par Le Dilettante. Ce livre rencontre un énorme succès avec des traductions en vingt-sept langues et des ventes cumulées à 1 885 000 exemplaires. Les romans qu'elle publie ensuite sont également des succès de librairies : Je l'aimais vendu à 1 259 000 exemplaires et Ensemble, c'est tout à 2 040 000 exemplaires. Entre 2004 et 2008, l'autrice a ainsi généré plus de 32 millions d'euros de chiffre d'affaires d'après une étude GfK5."

on s'éloigne de l'aspect pertinent du sujet

Comme je l'ai écrit, j'ai bien aimé Ensemble c'est tout, qu'on m'avait offert.

Cela dit, ça reste de la littérature assez simple, que certains n'hésiteraient pas à qualifier de romans de gare.

Quand on voit un des commentaire du Dilettante adressé à quelqu'un sur un des liens mentionnés :

"Si la prose est relativement correcte, l'intrigue laisse franchement à désirer et tombe vite dans le mélo dégoulinant dont le lecteur peine à s'extraire."

C'est quand même l'hôpital qui se fout de la charité. C'est exactement le genre de critique qu'on pourrait adresser à Gavalda (en étant un peu dur, bien sûr).

Après, c'est bien qu'ils l'aient dénichée et tant mieux si elle a du succès, mais les exigences qu'ils adressent à tous ces jeunes auteurs me paraissent quand même discordantes avec ce qu'ils semblent publier effectivement.

Calathea a écrit:

mais les exigences qu'ils adressent à tous ces jeunes auteurs me paraissent quand même discordantes avec ce qu'ils semblent publier effectivement.

Je crois qu’on pourrait reprocher ça à une immense majorité d’éditeurs … Sans défendre la dilettante, mon message va plutôt dans le sens contraire pour dire que les éditeurs sont presque tous méga subjectifs et publient des trucs qui seraient souvent en opposition avec les refus qu’ils font aux jeunes ou primo auteurs qui essaient de publier chez eux.

C'est bien possible, je débarque un peu dans ce monde mais ça me paraît conforme à mes quelques observations. Autant j'ai l'impression de devoir peser si la moindre phrase est utile ou harmonieuse (puisque mon pavé dépasse les sacro-saints 600K caractères), autant en lisant, dernièrement, je n'ai pas nécessairement l'impression que tous les auteurs publiés soient tenus à la même rigueur.

J'imagine qu'une primo-publication abat pas mal de barrières... L'effet coup de cœur aussi, mais ça c'est comme pour tout.

Calathea a écrit:

J'imagine qu'une primo-publication abat pas mal de barrières...

D'expérience, aucune différence.