Salut à tous!

J'ai enfin reçu une réponse d'éditeur, une vraie : neuf lignes manuscrites du Dilettante, qui daignent me dire autre chose que "votre manuscrit n'a malheureusement pas retenu notre attention", et qui me renvoient une critique de mon roman, par quelqu'un qui l'a vraiment lu. Oui mais voilà, voici le message :

"Votre roman est un ensemble d'enfantillages mal étudiés. Le ton trop léger, l'écriture trop scolaire ainsi que les personnages trop futiles ne pourraient pas constituer un texte fictif teinté d'humour". Des phrases telles que "Quel con!", "C'était passé comme ça, ou presque" ou "Comme quoi il ne faut pas juger trop vite", ne démontrent certainement pas une quelconque valeur littéraire. Le manque de sérieux se fait ressentir à travers votre travail."

Bon, quiconque met un peu de "sérieux" dans son travail ici repérera vite les incohérences de cette critique, et les expressions rigides et mal placées ("ne pourraient pas constituer", "ne démontrent pas une valeur" "manque de sérieux") droit sorties d'un esprit de prof de français ou d'un mauvais étudiant en lettres. J'ai l'impression d'être un mauvais élève avec beaucoup de rouge sur sa copie. Mais ce qui est amusant, c'est que L**** L******, qui signe cette critique, est connue : une page de blog lui est dédiée ici :

http://stoni1983.over-blog.com/2013/10/une-auteure-r%C3%A9pond-aux-lettres-insultantes-du-dilettante.html

Comme ça sentait vraiment son prof payé par la maison d'édition, j'ai googlé "L**** L****** professeur", et je soupçonne la lectrice d'être cette personne :

[Liens linkedin supprimés]

Est-ce que quelqu'un ici a déjà eu affaire à elle?

Étudiante 2ème année de Master.   
Ça fait pas mal relativiser sur la crédibilité des comités de lecture et sur le monde du bouquin en général : C'est tellement aléatoire et bidonné quand on y pense.

J'ai reçu une lettre de la même L**** L****** le 9 Janvier 2014 pour mon manuscrit Point de passage :

"Votre manuscrit présente une tendance science-fiction, genre auquel le Dilettante de s'intéresse malheureusement pas. (Alors qu'en réalité c'est plus tourné réalisme / Roman noir)
Nous vous invitons à adresse votre roman à d'autres éditeurs susceptibles d'y être plus sensibles. (Merci du conseil...)
En outre, le style de PdP, assez léger et truffé d'anglicismes à l'excès finit par lasser le lecteur. (Alors que j'ai bien précisé dans ma lettre d'accompagnement que l'intérêt du bouquin tournait autour de cette utilisation massive d'anglicismes)"

En fait, je crois que L****** est la préposée aux lettres de refus personnalisées. Et qu'elle lit le plus souvent en diagonale.

Citation :

 "Le manque de sérieux se fait ressentir à travers votre travail."

C'est quand même le signe d'une réflexion déplacée et elle-même immature, on juge les lignes, on anticipe pas sur l'auteur.
Je trouve le tout lapidaire, aussi. Je crois que ça me ferait vraiment mal de recevoir une lettre de ce genre.
C'était pour lequel de tes romans ?

La lettre reçue par Pianitza est soft, même si elle le catalogue un peu vite "SF" (l'étiquette par défaut quand ça sort des sentiers battus).

Par contre, celle reçue par St. K, ouch.

Quant aux citations trouvées sur le blog de cet auteur:

Citation :

« Pourquoi avoir bousillé tous ces arbres pour imprimer pareil manuscrit ? »

« La lourdeur de votre style n’atteint tout de même pas celle de la psychologie de vos personnages – c’est dire. »

« Pour le salut de la littérature française, nous vous prions instamment d’abandonner l’écriture. »

Si c'est authentique, ça se passe de tout commentaire.   

Elle doit quand même sacrement se marrer à écrire ça :-)

Elle n'y met pas les formes, c'est certain. Mais bon c'est peut être ce qu'on lui demande aussi : une subjectivité totale, impartiale et transparente.

Quod a écrit:

Fais-moi mal, Johnny Johnny Johnny, envoie-moi une lettre.

Haha, c'est tellement ça !

J'ai reçu ma lettre cette semaine, je la cite ICI

Je crois que quand on envoie au dilettante, c'est qu'on est un peu maso à la base, et que l'on veut qu'un professionnel confirme nos pire craintes.
Donc lorsque l'on sait à quoi on joue, faut pas s'offusquer du résultat.

En même temps, je me demande bien quelle lettre a pu recevoir Gavalda pour être publiée chez eux...

Puisque ma précédente demande (rappel en spoiler) semble avoir été volontairement ignorée, je me suis chargé moi même des modifications attendues.

Lo.mel:

J'en ai profité aussi pour enlever le surplus de flood (aussi gentillet et inoffensif soit-il), comme ça, pouf, on repart sur du propre.

Souvenez-vous que JE bénéficie d'une bonne visibilité sur les moteurs de recherche, notamment en ce qui concerne la section Edition.

Ceci va de pair avec la nécessité d'un comportement responsable de la part des membres et de l'administration. Les gens, les maisons d'édition aiment se googler pour voir ce que l'on raconte sur eux. Soyez sur que ce post sera un jour ou l'autre visualisé par Le Dilettante. Evitons donc tout propos de près ou de loin diffamatoire.  D'abord parce que c'est hors-la-loi, pas toujours réglo, et ensuite parce que nous n'avons pas juridiquement les épaules pour y faire face.

Nous avons déjà été menacés de poursuites pour moins que ça.

Vous avez le droit de rendre compte des bonnes ou mauvaises expériences que vous avez vécu avec les maisons d'édition. Vos extraits de lettres en font parti. Mais soyez objectifs, restez-en sur les faits, dans ce cas particulier comme dans d'autres, ils parlent d'eux même et ne sont pas attaquables. Inutile de se décrédibiliser en attaques sous la ceinture.

La lettre n'est certes pas sympa mais toi, tu généralises dangereusement sur les profs de français : nous ne sommes pas tous des trous du cul arrogants au langage maniéré et rigide. Allez, je veux bien croire que c'est la colère qui t'a fait écrire ça !

Le Dilettante, pffff !

On a déjà eu ailleurs cette discussion, mais pour avoir lu avant ou après publication quelques romans soumis à la critique du Dilettante, il me semble qu'il y a souvent un (petit) fond de vérité. Après, le trait est souvent grossi, le ton très péremptoire, et la plume semble aiguisée pour toucher où cela fait mal. Et comme pour toute critique, il faut séparer le bon grain de l'ivraie.

Mais, au final, est-ce qu'un retour de cette sorte – une fois digéré – n'est finalement pas plus utile qu'une réponse type ?

ça dépend si la réponse est pertinente malgré tout ou complètement à côté.

Mais il me semble que celui qui reçoit une critique virulente du Dilettante a tendance – et c'est humain – à considérer d'emblée que la réponse n'est pas pertinente.

Peut-être : pas toujours ; il arrive que la réponse soit farfelue

Je pense que c'est surtout une image que veut cultiver le Dilettante: impertinent, mordant et qui se fait plaisir.

Mais en fait, je ne suis pas sûre que ces courriers soient moins superficiels qu'une lettre type, niveau analyse et arguments, je veux dire. C'est une marque de fabrique.