|
|
| Revoir son texte en fonction des commentaires | |
| | Nombre de messages : 51 Âge : 35 Date d'inscription : 02/03/2014 | Cafecito / Clochard céleste Mar 4 Mar 2014 - 19:22 | |
| [HS]Pas besoin d'aller très loin, dès sa publication la DDHC était critiquée par Olympe de Gouges en France-même, entre autres.[/HS]
Hormis les fautes, je n'ai jamais retouché un texte après publication sur un forum. Cela dit, je n'en fait pas une question de principe. Je pense que le plus important est d'être au clair : est-ce que je soumet un texte achevé et abouti, un texte achevé mais dont je suis un peu déçu (que je met ici pour lire les critiques par exemple) ou clairement un texte inachevé (au sens où je suis clairement disposé à entendre des critiques pour le modifier ensuite) ? Je pense qu'il est suffisamment difficile de poser la plume et de dire « voilà, c'est fini » pour ne pas revenir sur cette déclaration silencieuse et solennelle par la suite. Personnellement j'ai parfois eu la tentation d'écrire plusieurs versions d'un même texte et une seule fois on m'a dit de ne rien, strictement rien toucher (alors même que je n'étais pas complètement convaincu au moment de le partager). J'ai beaucoup de mal à effacer quelque chose, il faut vraiment que je trouve cela inadéquat. |
| | | Invité / Invité Jeu 6 Mar 2014 - 9:29 | |
| Je pense que tu as tort. Bien sûr, par essence, le livre semble inachevé mais la réécriture est fondamentale. Ma compagne me relit, critique, je réécris, elle relit, je réécris. Pour autant, la première mouture n'est pas forcément nulle, c'est qu'il faut atteindre cet instant où l'on peut se dire : OK, c'est un inachevé satisfaisant. |
| | Nombre de messages : 1068 Âge : 73 Pensée du jour : Si tu révèles ton secret au vent,Tu ne dois pas lui reprocher de le révéler à l’arbre (Khalil Gibran) Date d'inscription : 13/06/2012 | Wahya / Effleure du mal Jeu 6 Mar 2014 - 9:40 | |
| - inconnuaubataillon a écrit:
- Je pense que tu as tort. Bien sûr, par essence, le livre semble inachevé mais la réécriture est fondamentale. Ma compagne me relit, critique, je réécris, elle relit, je réécris. Pour autant, la première mouture n'est pas forcément nulle, c'est qu'il faut atteindre cet instant où l'on peut se dire : OK, c'est un inachevé satisfaisant.
Je suis d'accord avec Inconnu. Nous écrivons certes, bien ou moins bien, des phrases simples ou sophistiquées, avec fautes ou sans. Mais il faut un lecteur pour juger. Car nous, nous connaissons par cœur le scénario de notre histoire, le déroulement, le dénouement, etc. Mais le lecteur lui, non. Il lui faut tous les détails, les faits et gestes, pour comprendre ce que l'on écrit. Et être relu sert à cela. Voir ce que que l'on ne voit pas ou plus. |
| | Nombre de messages : 820 Âge : 38 Localisation : La Belle Province Pensée du jour : Toujours et toujours nouvelle Date d'inscription : 14/04/2012 | isallysun / Double assassiné dans la rue Morgue Mar 11 Mar 2014 - 16:37 | |
| Si le commentateur vous dit "Je n'ai pas accroché, j'ai du mal à entrer dans ton histoire", vous considérez que sa remarque est subjective ou que vous allez devoir tout réécrire, voire que le texte est à jeter (et l'auteur avec) ? Je crois que c'est un mixte des deux, mais avant de tout réécrire, j'essaie de voir pourquoi il n'a pas accroché: thématique, enchaînement des idées, émotions ressenties. Parce que je trouve que c'est un commentaire personnel, car ça ne veut pas dire que parce qu'il n'accroche pas, d'autres ne le feront pas. Après tout, est-ce que tu accroches à chaque écrit?
Si le commentateur se plaint ne de pas avoir tout compris ou si ses remarques prouvent qu'il a mal saisi, est-ce la faute de l'auteur, du lecteur ou un peu des deux ? Cela dépend. L'auteur peut avoir voulu rendre la scène floue (par exemple, dans les policiers) et le lecteur ne peut avoir fait les bonnes déductions, ce qu'il fait qui ne comprend pas ou qu'il saisit mal le propos. Sauf, que si c'est une simple description ou une simple action sans indice, je pense qu'il faut aussi commencer à se questionner et voir comment rendre le passage plus compréhensible sans dénaturer le récit.
Que penser quand deux commentateurs font des remarques contradictoires ? Exemples : 1) Ca manque d'explications ; 2) Ton texte sombre dans les explications superflues, alors qu'on avait compris OU 1) Trop froid ; 2) Trop larmoyant Ton premier exemple montre une subjectivité dans la part de déductions que font chacun des commentateurs. J'ai l'impression que le premier serait un jeune qui lirait un texte pour adulte dévoreur de livres et qu'il aurait l'impression de manquer d'explications pour comprendre, alors que la seconde situation serait cet adulte qui commenterait un texte destiné à l'enfant. Donc, pour ces remarques contradictoires, il faut aussi essayer de cibler à qui l'on s'adresse et essayer de voir si les explications sont vraiment superflues ou si le lecteur a assez d'indices pour comprendre ce qui se passe sans rajouter d'explications. Pour ton second exemple, encore une fois, ça dépend de chacun, et l'émotivité est une chose personnelle.
Quelles sont les remarques qui vous mettent le plus dans l'embarras ? J'omets ici les réflexions désagréables et les commentaires mauvais ou bâclés. Je dirais celles que je n'arrive pas à comprendre et celles sur l'utilisation d'un mot qui semble être d,un autre niveau de langage pour le commentateur, alors que pour moi, il se situe tout à fait au même registre.
A l'inverse, quelles remarques vous sont le plus utiles ? Hormis le "J'ai adoré" qui fait plaisir. Le « J'ai adoré » ne m'est pas utile, car il ne me permet pas de m'améliorer. Donc, tu comprends que j'aime les commentaires qui me poussent à m'améliorer, oups, à améliorer mon texte, à le pousser plus loin. Ceux qui ciblent les passages incompréhensibles et qu'il y a un consensus dessus. Ceux qui ciblent certains points forts, car ça me permet de réutiliser ces points. Ceux qui ciblent les incohérences, car rien de pire qu'une incohérence qui vient faire s'écrouler tout le texte. Et je dirais aussi ceux où le commentateur se questionne, car ça me fait réfléchir à savoir, si, selon ces questions, j'ai bien exprimé ce que je voulais dans ce passage.
|
| | | Invité / Invité Mar 11 Mar 2014 - 17:36 | |
| Si le commentateur vous dit "Je n'ai pas accroché, j'ai du mal à entrer dans ton histoire", vous considérez que sa remarque est subjective ou que vous allez devoir tout réécrire, voire que le texte est à jeter (et l'auteur avec) ?
Si ce commentaire n'est pas justifié, je laisse un petit "merci d'être passé" et modifie peu ou pas mon texte. En revanche, si c'est un commentaire raisonné où le lecteur a essayer de définir la raison de son ressenti en mettent en valeur les maladresses du texte et faiblesses récurrentes de l'auteur, je m'y pencherais avec beaucoup d'attention et modifierai sûrement mon texte, voire, dans certains cas, ma façon d'écrire.
Quelles sont les remarques qui vous mettent le plus dans l'embarras ? J'omets ici les réflexions désagréables et les commentaires mauvais ou bâclés.
Les commentaires trop gentils qui manquent d'esprit critique. Je ne sais quoi répondre.
A l'inverse, quelles remarques vous sont le plus utiles ? Hormis le "J'ai adoré" qui fait plaisir.
J'apprécie les commentateurs qui n'hésite pas à lister les choses qui ne vont pas, au risque d'assommer les plus sensibles ou ceux qui sont amoureux de leur texte. Certains sur ce forum ont une très bonne analyse. Ils savent dire pourquoi ils n'aiment pas, pourquoi ceci est maladroit. Certains arrivent même à définir non pas le défaut d'un texte mais les tendances de l'auteur. Par exemple : Une commentatrice m'avais signaler que j'étais trop dirigiste dans mes descriptions. Je ne laissais pas la place à l'imagination du lecteur. Ce genre de commentaire est très précieux. |
| | Nombre de messages : 604 Âge : 56 Pensée du jour : Misanthrope humaniste Date d'inscription : 17/04/2013 | Joyo / Hé ! Makarénine Mar 11 Mar 2014 - 18:12 | |
| Merci à vous deux pour ces dernières remarques. |
| |
|
|