Bonjour à tous, 

J’espère que votre confinement s’est bien passé. Perso, ça m’a permis d’écrire les cent premières pages d’une quadrilogie, oui j’ai la folie des grandeurs.

Voilà mon problème, je crée beaucoup, beaucoup de personnages, souvent je me rencontre que si j’en réunis deux en un, ça évite que ça fasse doublon. Dès que je me sens bloquer, j’en crée un nouveau pour relancer la machine. De fait j’ai beaucoup de personnage et problème, ils semblent survolés, dilués. 
 J’ai écrit une centaine de pages (105) et j’ai déjà 23 personnages plus ou moins récurrents, sachant que le roman fini devrait en faire 250, et que c’est 23 personnages ne comptabilise pas les PNJ et les Figurants.

Avez-vous beaucoup de personnages ?

Effectivement ça fait beaucoup... On peut s'y perdre (je te conseillerais de demander à tes bêta-lecteurs si ils et elles s'y perdent). Fusionner certains personnages peut, comme tu l'évoques, être une solution.

Pour répondre à ta question je n'ai pas énormément de personnages : trois ou quatre personnages importants, un antagoniste, une petite dizaine de personnages secondaires à très secondaires.

Où mets-tu la barre entre personnage secondaire/PNJ/figurant ?

MsTellington a écrit:

Où mets-tu la barre entre personnage secondaire/PNJ/figurant ?

Pour moi, un personnage secondaire est un personnage récurrent et un minimum développé, un PNJ est un personnage qui n’aurait que peu de dialogue et une ligne simple, par exemple, les motards avec lequel le héros va se battre, un barman qui demande au héros ce qu’il veut boire, un figurant se sont les personnages qui complète le décor, ceux qui applaudissent dans une salle de spectacle ou font partie d’une armée. 

C’est ma façon de voir les choses, et de désigner mes niveaux de personnage. J’ai un personnage principal et les autres sont plus ou moins importants en fonction du scénario, mais il arrive qu’un personnage présenté comme très secondaire devienne essentiel à la fin du récit.

Elsa a écrit:

il arrive qu’un personnage présenté comme très secondaire devienne essentiel à la fin du récit.

Oui j'ai eu ça aussi, je dirais même que c'était un PNJ (j'aime bien ta classification, je te l'emprunte) qui est devenue la meilleure amie des héroïnes pendant que j'avais le dos tourné...

(excusez-moi, c'est quoi un PNJ?)

23 personnages, c'est complexe mais si c'est justifié par l'histoire pourquoi pas. Essaie de trouver une astuce pour rappeler qui ils sont quand ils reviennent, parce qu'on ne va pas retenir leurs noms. En fusionner certains si tu en as la possibilité est une très bonne chose. Demande-toi aussi s'il faut absolument qu'ils soient nommés, ça allègera le récit.

Merci Silence Ecrit, je comprends mieux! C'est un univers que je ne connais pas du tout.

Sur mon premier roman ( Howahkan ), tous niveaux de personnages compris, il y en a plus d'une centaine. Si on s'en tient aux personnages de premier plan, "juste" une grosse douzaine (ce qui est un joli nombre, je l'admets sans détour)
Sur le deuxième ( Ange Martin ), ils sont nettement moins nombreux et le "héros" ( guillemets parce qu'il n'aimerait pas être ainsi qualifié, même par son auteure ) est le seul à être vraiment de premier plan. Les autres ne sont pas des figurants, mais ils sont tout de même plus "extérieurs"
Sur mon roman en cours de peaufinage ( Errances Galactiques ), je n'ai pas encore eu le courage de compter, mais il y a un très gros casting. Cependant, les personnages de premier plan sont sans doute moins d'une dizaine.
Sur celui que j'écris en ce moment, le décompte est plus facile : selon qu'on compte seulement les humains ou bien qu'on y ajoute le corbeau "de compagnie" et le fossile-narrateur, il y a six ou huit personnages. Ensuite, on peut ajouter les personnages seulement évoqués via souvenirs de l'un ou l'autre des personnages réellement présents.

MsTellington a écrit:

Oui j'ai eu ça aussi, je dirais même que c'était un PNJ (j'aime bien ta classification, je te l'emprunte) qui est devenue la meilleure amie des héroïnes pendant que j'avais le dos tourné...

Je suis ravie que ça puisse t'aider. ^^
C'est un truc qui m'arrive souvent un personnage lanbda qui s'en comprendre devient la pierre angulaire de mon récit.

Ancolie a écrit:

23 personnages, c'est complexe mais si c'est justifié par l'histoire pourquoi pas. Essaie de trouver une astuce pour rappeler qui ils sont quand ils reviennent, parce qu'on ne va pas retenir leurs noms.  En fusionner certains si tu en as la possibilité est une très bonne chose. Demande-toi aussi s'il faut absolument qu'ils soient nommés, ça allègera le récit.

La raison qui fait que je ne pense pas que le lecteur se perdre, c'est qu'il sont présent dans des contexte précis et que sur la duré d'un chapitre on en rencontre rarement plus de cinq. Mais c'est un point au quel il faut que je face attention effectivement.

Silence écrit a écrit:

C'est un Personnage Non-Joueur. Un terme issu du monde du jeu de rôle.

Merci d'avoir répondue  

Séléné.C a écrit:

Sur mon premier roman ( Howahkan ), tous niveaux de personnages compris, il y en a plus d'une centaine. Si on s'en tient aux personnages de premier plan, "juste" une grosse douzaine (ce qui est un joli nombre, je l'admets sans détour)
Sur le deuxième ( Ange Martin ), ils sont nettement moins nombreux et le "héros" ( guillemets parce qu'il n'aimerait pas être ainsi qualifié, même par son auteure ) est le seul à être vraiment de premier plan. Les autres ne sont pas des figurants, mais ils sont tout de même plus "extérieurs"
Sur mon roman en cours de peaufinage ( Errances Galactiques ), je n'ai pas encore eu le courage de compter, mais il y a un très gros casting. Cependant, les personnages de premier plan sont sans doute moins d'une dizaine.
Sur celui que j'écris en ce moment, le décompte est plus facile : selon qu'on compte seulement les humains ou bien qu'on y ajoute le corbeau "de compagnie" et le fossile-narrateur, il y a six ou huit personnages. Ensuite, on peut ajouter les personnages seulement évoqués via souvenirs de l'un ou l'autre des personnages réellement présents.

Cela me fait plaisir de n'être pas la seul, il faut vraiment que je prenne le temps de réfléchir à leur implication.

Pour moi, l'important n'est pas tant le nombre de personnages que leur intérêt.
Tu peux très bien avoir un roman de fantasy de 800 pages avec 50 personnages, si chacun d'eux est nécessaire à l'histoire (vraiment nécessaires... c'est à dire suffisamment fouillés, marquants, intégrés à la mécanique du récit pour qu'on ne puisse pas les supprimer sans que le roman ne s'effondre et/ou perde une partie de son âme), alors il faut n'en supprimer aucun.
à l'inverse, tu peux avoir un récit de vie intimiste avec 4 personnages en tout, si parmi les 4 il y en a un qui n'apporte rien à l'histoire, il faut le supprimer sans états d'âmes.

Je pense aussi que le nombre de personnages principaux et secondaires "tolérable" dépend de ton lectorat et du genre de ton roman. Ce que je dis est peut-être une vue de l'esprit, mais j'ai l'impression qu'un nombre élevé de personnages est assez fréquent en fantasy, ou en historique quand l'auteur part sur des sagas familiales par exemple.
à l'inverse, la romance ou la blanche jouent en général avec moins de personnages.
Le polar et le roman noir se situent entre les deux.

à titre perso (je fais dans le polar et le roman noir), je tourne autour d'une dizaine de persos principaux et secondaires, et je ne me mets aucune limite pour les figurants (ou PNJ ^^) car j'estime qu'ils ne sont pas à compter comme persos mais comme éléments narratifs (au sens où le concept d'un figurant, c'est qu'on n'a pas à se rappeler de lui: soit il n'apparaît qu'une fois, soit l'auteur nous rappelle qui c'est s'il doit apparaître plusieurs fois).
Et cette dizaine de persos principaux sont en général créés et répartis selon leur rôle narratif: protagoniste, allié, antagoniste, faux-allié/faux-ennemi, et toutes ces déclinaisons. On a rarement besoin, d'un point de vue strictement dramaturgique, de 50 alliés pour son héros. En général, un ou deux font le taf!

donc ça rejoint le début de mon message: ce qui importe ce n'est pas le nombre absolu de personnages mais leur utilité.
Tu dis que tu en crées quand tu bloques, pour relancer la machine. il me paraît donc compliqué de te dire dès maintenant de limiter ton nombre de persos, puisqu'il s'agit chez toi d'un processus permettant d'avancer. Donc je te conseille de garder cette question derrière l'oreille pour quand tu auras fini ton premier jet. à ce moment là, tu verras combien tu as de persos, si certains font doublon, et tu en élimineras au besoin (en fonction aussi de tes retours de BL)

Oryctérope a écrit:

Pour moi, l'important n'est pas tant le nombre de personnages que leur intérêt.
Tu peux très bien avoir un roman de fantasy de 800 pages avec 50 personnages, si chacun d'eux est nécessaire à l'histoire (vraiment nécessaires... c'est à dire suffisamment fouillés, marquants, intégrés à la mécanique du récit pour qu'on ne puisse pas les supprimer sans que le roman ne s'effondre et/ou perde une partie de son âme), alors il faut n'en supprimer aucun.
à l'inverse, tu peux avoir un récit de vie intimiste avec 4 personnages en tout, si parmi les 4 il y en a un qui n'apporte rien à l'histoire, il faut le supprimer sans états d'âmes.

C'est aussi ce que je pense, et cela d'autant plus que je m'amuse comme une petite folle à affiner les personnages secondaire (ça vaut bien autant que détailler les décors). Ce qui, comme évoqué par d'autres, peut conduire à leur donner un rôle plus important que prévu (ça m'est arrivé à moi aussi).
Cependant, il faut se méfier, parce que ça comporte le piège de disperser l'attention du lecteur qui pourrait s'attendre à ce que ces personnages très soignés soient proportionnellement importants.
Il faut aussi (surtout) éviter d'avoir des personnages secondaires ou figurants qui se ressemblent entre eux au point de paraître interchangeables (d'où intérêt de les détailler).

Petit bémol tout de même sur le "n'apporte rien à l'histoire" : à l'histoire, ou bien à l'ambiance.
Un vieux château que le personnage visite mains dans les poches n'aura pas la même allure s'il est accompagné d'un vieux guide bossu et chevrotant ou d'une jolie conférencière pleine d'humour, même si l'un et l'autre ne servent qu'à éviter au personnage de se perdre et lui dire quelle est la chambre supposée hantée par trois fantôme, information qui se trouve probablement dans le prospectus rangé dans la poche de son blouson...

Séléné.C a écrit:

Petit bémol tout de même sur le "n'apporte rien à l'histoire" : à l'histoire, ou bien à l'ambiance.
Un vieux château que le personnage visite mains dans les poches n'aura pas la même allure s'il est accompagné d'un vieux guide bossu et chevrotant ou d'une jolie conférencière pleine d'humour, même si l'un et l'autre ne servent qu'à éviter au personnage de se perdre et lui dire quelle est la chambre supposée hantée par trois fantôme, information qui se trouve probablement dans le prospectus rangé dans la poche de son blouson...

oui, tout à fait d'accord!
la notion de "est-ce que ça apporte quelque chose" est très vaste et pleine de nuances. J'ai volontairement simplifié pour ne pas faire de HS, mais créer un personnage qui ne fait pas avancer l'histoire mais ajoute à l'ambiance, je suis carrément pour
(chez moi, c'est souvent des animaux, mais ça compte quand même... )

La question du nombre de personnages je suis en train de me la poser... c'est que l'ado qui devait être le héros est en train de se faire ensuquer par d'autres (pauvre môme). Ceci dit, même si j'ai des difficultés avec mon projet, je suis d'accord pour dire que beaucoup de personnages ne posent pas de problèmes tant qu'ils ont un intérêt, pour l'histoire, pour l'ambiance, ou pour approfondir d'autres personnages plus importants par "relations" et anecdotes communes.

J'aurais juste une nuance : c'est que, pour les plus importants d'entre eux, on doit toujours savoir ce qu'ils font et/ou où ils se trouvent. Il n'y a rien de pire qu'un personnage qui disparaît tout à coup sans qu'on sache ce qu'il en est et qui réapparaît comme par magie quand on a besoin de lui !

Je pense que le nombre de personnages dépend aussi de la longueur de l'histoire. Cinquante personnages sur cent pages, c'est juste un enfer, on s'y perd et on a absolument pas le temps de s'y attacher. Sur une série en dix tomes, là c'est autre chose. Tu as le temps de les découvrir, de connaître leurs motivations, leur personnalité, leur rôle.

Si on prend des séries connues en exemple, allez disons, Harry Potter, parce que voilà bon c'est Harry Potter et que tout le monde voit. Le nombre de persos est assez costaud quand même, si on prend tous les étudiants de Poudlard et de Pré-au-Lard, les profs, les commerçants, les membres de l'Ordre du Phoenix, les Mangemorts, etc. Et pourtant tout le monde (je crois ?) se souvient de ces persos récurrents ! Comme dans Le Seigneur des Anneaux, où on a l'occasion de suivre ces personnages dans la trilogie et dans les livres annexes.

Vingt-trois personnages (principaux/secondaires/antagonistes en plus, j'imagine que tu parles de persos dans ces catégories ?) ça me paraît plus que raisonnable pour une quadrilogie ! Tant que toi en tant qu'auteure tu arrives à gérer tout ce beau monde en écrivant sans t'emmêler les ficelles, alors le lecteur ne devrait pas avoir de difficultés !
Fais juste gaffe à pas faire trop de persos dans un petit condensé, je pense que c'est surtout ça !! Y a rien de pire que de commencer un bouquin et de se retrouver direct avec plusieurs dizaines de noms à retenir dès les dix premières pages, damn quel enfer !

Personnellement, j'écrisdu contemporain et je tourne autour de 5 persos principaux et 5 à 7 secondaires. Je n'aime pas trop lire des histoires avec trop de personnages, je m'y perds. Mais c'est mon gout.

Par contre, je m'interroge un peu sur le fait que tu dises que tu puisses fusionner des personnages comme ça. J'y connais pas grand chose, mais j'avais dans l'idée qu'un personnage, c'est comme une scène : s'il n'apporte rien, tu peux le supprimer. Pour moi, les persos doivent quand même être un minimum approfondis et interessants. Après, si tu en créés pour faire avancer l'histoire, je suppose qu'ils servent, mais peut être devrais-tu y réfléchir pour chacun d'eux ?

Sinon, le meilleur moyen de savoir s'il y en a ''trop'' c'est de faire lire à des férus du genre littéraire que tu écris, histoire de voir s'ils jugent qu'il y en a trop où de mélangent les pinceaux