Comme certains le savent, mon premier roman va paraître en mars chez Terriciaë. Cet éditeur a particulièrement mauvaise presse par ici, il lui est notamment reproché de ne rien faire pour promouvoir ses auteurs (je rappelle que cette maison d'édition a un diffuseur).

Ceci m'amène à poser une question essentielle à ceux qui ont déjà une expérience de l'édition: que fait concrètement votre éditeur pour promouvoir votre livre? Salons, publicité, concours, presse,... dans quelle mesure assure-t-il ce rôle, prend-t-il l'initiative? En corollaire à cette question, je me demande aussi quelle est la part de travail (et donc de responsabilité) assumée par votre diffuseur?

Merci d'avance pour vos témoignages!

Je suivrais avec attention ce post dont je trouve l'idée très intéressante, mais de mon expérience avec les éditions Kirographaires je sais que l'auteur doit beaucoup mettre la main à la pâte, après cela dépend probablement de l'éditeur.

Ça va dans plusieurs domaines.
Déjà, si l'éditeur a bonne presse, il a des lecteurs faciles à atteindre (on n'a qu'à penser à Bragelonne, Harlequin, Gallimard, par exemple) ce qui fait déjà un ressenti positif des gens devant ton livre.
Les goodies: des signets, des cartes postales, des affiches, de quoi agrémenter les ventes. Parfois, ça marche. Et ça prouve que ton éditeur veut t'aider à vendre (Rebelles fait beaucoup ce genre de choses).
La place en librairie: la place sur une tablette ou sur une table (visibilité). En vitrine, ce serait mieux, mais là... hein? D'après une copine, c'est plus le nombre de livres envoyés qui détermine où il sera placé (4 livres, c,est trop peu pour être sur une table).
Le site web: s'il est consulté (celui de ton éditeur, pas le tien), ça peut aider. Et s'il n'est pas trop chargé et moche, c'est mieux.
Les salons: autre visibilité, dans une vague de monde qui aime lire, ce qui est déjà pas mal (même s'ils sont très sollicités à cet endroit)
La pub: une copine a publié chez de Mortagne, fallait voir la pub dans le métro... wouah! tout un pan de mur avec la couverture de son roman. C'était fou! La preuve que sa maison y croyait! (une toute jeune auteure en plus)
Bref... si son boulot c'est juste d'envoyer aux diffuseurs et puis basta...
Nous, c'est un peu différent au Québec, mais quand le "mass market" prend ton bouquin, il sera dans les grandes surfaces (qui souvent, prend seulement des traductions). C'est déjà ça.

Je ne sais pas si je réponds à ta question, car le qui fait quoi, pour moi, c'est lui d'abord, toi ensuite. Travail d'équipe, quoi.

Rien de concret pour moi encore, mais pour mon éditeur, c'était un préalable au contrat que je sois disponible pour faire "vivre le livre auprès des libraires et journalistes" (je cite).

Comme je vis en Suisse, il est prêt à diffuser le roman ici aussi, si je lui donne des endroits/personnes à contacter pour cela. (Je voudrais d'ailleurs t'envoyer un message à ce propos, Delf, on pourrait peut-être joindre nos efforts pour trouver les meilleures façons de promouvoir nos livres ici. )

Coucou Delf,

Pour mon éditeur et moi, pas de diffuseur, donc il a fait le tour des librairies de ma région et moi, le tour des événements littéraires ...

Maintenant à lui de contacter tout ce petit monde ...

Merci pour vos réponses! Finalement, ça varie beaucoup d'une structure à l'autre...
Des salons, par exemple. Cool, mais à partir de combien considère-t-on que l'éditeur se bouge?
La pub... ça dépend clairement du budget de la maison...
Pour la visibilité en librairie, le responsable que j'avais rencontré m'avait dit de la recontacter quelques jours après la sortie du livre, histoire de m'assurer que le diffuseur avait bien fait son travail (= m'avait 'vendue' comme auteur de la région) afin qu'il mette mon livre en avant...

@Coline: oui et trois fois oui! De toutes façons, on s'est promis un café avec Cvrin, ça nous fait une excuse   

Quand on est chez un "gros", je pense qu'on n'a pas grand chose à faire en tant qu'auteur (si ce n'est être présent quand l'éditeur vous place des séances de dédicaces, des créneaux au Sdl de Paris, aux Imaginales et autres...). Il y a une grosse machine promotionnelle derrière, le diffuseur fait son boulot, le bouquin est placé dans toutes les librairies, bien visible, il y a des articles de presse, etc. Cool pour l'auteur, donc.

Quand on est édité chez un "petit", c'est une autre affaire. Je crois que quel que soit le petit éditeur, l'auteur doit y mettre du sien. En effet, le livre est beaucoup moins visible, il s'agit donc de le faire connaître et de le défendre. Si l'éditeur fait bien son boulot, il contacte lui-même des libraires pour proposer des placements et des dédicaces, il envoie des dossiers de presse et des SP, etc. Il épaule aussi l'auteur lorsque celui-ci prend directement contact avec des libraires, des médiathèques, etc. ou propose de participer à des salons. Je pense qu'un bon éditeur est celui qui prend souvent les devants dans la mesure où il dispose de son propre réseau, mais qui sait aussi "suivre" son auteur, le soutenir, fournir des exemplaires ou des dossiers de presse au bon moment, le défendre dans les médias petits ou grands quand il en trouve l'occasion.

Mais je n'ai que peu d'expérience...

A ma connaissance

Chloé des Lys : 2 SP, anime deux blogs,relaye les actu auteurs sur FB,participe à des salons en Belgique et en France, anime une web-télé à émission mensuelle d'une heure et demie où un auteur peut être "l"auteur du mois , 7 à 8 mn de reportage"

Banc d'Arguin : jusqu'ici, et depuis 4 mois, donc m'a fourni un petite dizaine de SP, a permis mon inscription à un prix littéraire, le tout à mon initiative. On peut aussi mettre ses infos sur ses deux pages FB

Ah oui j'ai oublié, ils envoient des copies à des blogueurs pour obtenir les premiers commentaires sur l'oeuvre
Les petits comme les gros

Oui, et un partenariat avec un site comme Livraddict peut être intéressant dans ce but (Le Lamantin m'a dit qu'ils étaient partants pour envoyer des exemplaires aux blogueurs, mais on n'y est pas encore, mon bouquin ne sort qu'en mai^^). Si ton éditeur ne le fait pas de lui-même, propose lui de lancer le partenariat, normalement il devrait te suivre.

Oui, je lui ai déjà proposé ce partenariat, d'autre de Terri l'ont fait avant, donc ça devrait être du connu.

J'ai pour l'instant deux petits éditeurs (Nars editions et La Palissade) mais je ne pense.pas que La Palissade va rester petit longtemps. Au niveau de la visibilité, de la qualité des livres déjà parus, je trouve que pour une toute jeune maison, ça s' annonce vraimrnt bien. Du coup, je suis un peu déçue par Nats editions où je reconnais plus ce que vous dites sur les petites maisons d'édition. Mais je me bouge. Pour Hugues Facorat, je n'ai pas encore signé : j'ai déjà l'expérience de l'éditeur sympa mais avec promo à assurer après la sortie du livre. Est-ce que ça me dit ? Pas tant que ça. Parce que forcément je veux garder du temps pour écrire, que mes textes sont courts et que j'ai peur à la longue de me faire bouffer par la promo qui me semble ne.pas être de mon ressort (sauf si je m'auto-publiais).

Ta comparaison implicire d'ouverture, Delf, me paraît particulièrement pertinente : beaucoup trop de petits éditeurs se contentent d'attendre que "ça tombe" de par le boulot de l'auteur.
Pour moi quelqu'un qui se dit éditeur et ne vend pas au minimum autant de livres que l'auteur lui-même ne mérite pas cette qualification.

J'ai vendu 37 exemplaires + 5 déjà commandés mais que je n'ai pas (les tirages sont de 30 exemplaires à la fois) de Plus Tard.
Une amie m'a dit : si tu en vends 30 par mois, ça ne sera pas si mal.
Donc je me bouge.

Et je suis première des ventes :
http://www.nats-editions.com/boutique/index.php?

Ce qui en clair veut dire que c'est toi qui fais.(je pense à la question initiale de Delf).