Merci Gwenouille,
Très intéressant ton point de vue. Ainsi, plus de livres du même auteur de roman apporte plus d'attention aux lecteurs ou visiteurs. Donc, est-ce une question de crédibilité ou d'habitude ?

Je dirais d'habitude. Et plus que l'habitude de la consommation de livres, c'est l'habitude de la consommation tout court. Ce constat n'est valable que pour la France. Par exemple je sais que les chinois consomment différemment. Et c'est pour ça que les offres fonctionnent différemment, et que dans certaines grandes écoles de commerce, ils différencient le commerce européen du commerce asiatique. On a pas les même habitudes de consommation. Pour l'instant, de ce que je vois, en Chine y'a deux tendances. Une tendance au luxe (pour les riches), qui vise à montrer ce qu'on a en consommant du luxe : parfum de luxe, voiture de luxe, montre de luxe. Par ex, j'ai vu des chinois pas forcément très riches acheter des montres à 5000 euros. Mais sinon pour le reste de la population, ils n'achètent que ce dont ils ont besoin car ils recyclent et réutilisent beaucoup plus qu'en France. Ils réparent énormément.
Nous en France, on prend. On prend tout, encore plus si c'est gratuit, et même si on n'en a pas besoin. Combien de fois j'ai vu des clients demander des sacs, et lorsqu'on leur annonçait que c'était à 5 centimes, ils te disaient "ah mais c'est bon, j'en ai un dans mon sac". Et là ils sortent leur sac en tissu, en te faisant remarquer que faire payer les sacs c'est pas commerçant.
Pour moi, le Français ne consomme pas vraiment intelligemment. Il consomme. Il consomme pour consommer. Et cette tendance se retrouve aussi en librairie. Le français n'a jamais le temps. Beaucoup de clients que je vois sont pressés le samedi -_- (sisi, j'invente pas). C'est tout, tout de suite. On se prend des remarques parce que y'a 2 personnes dans la queue. On se prend des remarques parce que y'a le prix sur le livre, et parce qu'il n'y a pas le prix sur le livre... Si le livre n'est pas disponible, le client n'achète pas. Il n'arrive pas vraiment à gérer la frustration de ne pas avoir ce qu'il veut, ou de devoir attendre. Comme de grands enfants au final (d'où le succès d'amazone : moins cher, sans avoir à bouger, à portée, et rapidement --> les américains ont tout compris... Sauf que ça manque de contact humain).
Tout ça pour dire que le Français consomment en masse de ce qu'il va trouver facilement (dans toutes les librairies), et de ce qu'il voit (parce que dans une librairie rectangulaire comme la notre, on passe notre temps à leur dire que les caisses sont en face d'eux). D'où l'importance de la quantité et de la visibilité. Pour ce qui est de la crédibilité et de l'habitude je dirais que c'est difficile de dissocier l'un de l'autre. C'est crédible parce que c'est une habitude et qu'on croit plus en nos habitudes qu'en quelque chose de nouveau. Pourquoi essayer d'avoir quelque chose de génial quand on peut aussi tomber sur quelque chose de nul, alors qu'on a quelque chose de bien, qu'on connait, et de rassurant ? C'est bien là tout le problème. Les clients veulent des livres comme Twilight mais qui soient pas twilight. Comme Harry potter mais qui soit pas Harry Potter. Ils ont une idée bien précise de ce qu'ils veulent et souvent ils savent s'ils vont aimer ou pas avant d'ouvrir le livre. Ce qu'ils veulent, c'est d'être certain d'aimer. Et mis à part quelques clients ouverts d'esprit (ce qui est LOIN d'être une majorité), on retombe toujours dans les mêmes schémas et donc dans les mêmes livres. Cercle vicieux. Selon moi, les dédicaces servent à sortir de ce cercle. C'est un peu dire au client que quelque chose de nouveau fait partie de ses habitudes... Mais ce n'est que mon analyse. Pas une vérité en soi. Essaie de voir si d'autres ont d'autres expériences. Je sais juste qu'un auteur absent aussi bien en dédicace que sur le net se vendra beaucoup moins. Tous les auteurs qui ont réussis sont impliqués de manière assez – voir très – importante dans la communication autour de leurs livres... Cependant être très présent ne garantie tout de même pas le succès du livre.

Claude123 a écrit:

Shub a écrit:

Tu cherches des conseils pour débuter un livre ou c'est juste un débat ?

Je cherche à rédiger un texte afin de voir si les écrivains savent par expérience, que ce n'est pas uniquement de dire que "il faut capter l'attention du lecteur", mais surtout qu'avez-vous fait pour réellement capter l'attention ?

Pardon mais ta question est juste un peu "naze" pour quelqu'un qui écrit ou cherche à écrire.
Pardon d'être aussi franc ...
Autant parler du temps qu'il a fait aujourd'hui ou qu'il fera demain.

Il suffit pas de capter per lecteur au début mais c'est tout du long aussi ! Et c'est là que les difficultés commencent !!!!!!!!!!

Traduction : il cherche à faire comprendre aux écrivains qu'il ne suffit pas de rabâcher à tout bout de champ qu'il faut capter l'attention du lecteur, mais qu'ils doivent eux aussi se sentir concernés autrement que par la pensée et, par exemple, se bouger pour que ce qu'ils demandent se produise. Qu'en gros, on peut toujours discuter d'une question longtemps et sous toutes les formes mais que si à un moment personne ne bouge, rien ne changera.

Excuse-moi Shub si mes propos te paraissent déplacés, mais ce que je ne comprends absolument pas sur ce forum, c'est pourquoi beaucoup de personnes se montrent si agressives dans leurs paroles. N'est-il pas possible de demander tout simplement : "je n'ai pas compris ce que tu cherches à comprendre, pourrais-tu reformuler s'il te plait ?" -_-
"Autant parler du temps qu'il a fait aujourd'hui ou qu'il fera demain." --> Je ne pense pas que cette phrase soit utile, même avec des excuses... Surtout que Claude123 s'est montré très courtois...

EDIT : Justement, la dernière phrase que tu as ajouté c'est ce qu'il aimerait expliquer -_-

Claude123 a écrit:

Bonjour,

Je voudrais savoir de quelle façon pouvons-nous obtenir l'attention d'un lecteur avec un roman ? Y a-t-il quelque chose qui pourrait vraiment attirer sa soif en regardant quelque chose sur notre livre ? Bref, il y a tellement de roman que le lecteur doit choisir et souvent sur un premier regard. Merci pour vos idées, suggestions et conseils, car j'ai comme plan de rédiger un texte à ce sujet afin de mieux sensibiliser les écrivains.

Claude

Un éditeur est une personne comme une autre, à peu de choses près.

Si ton texte est bon, il le verra ( peut-être pas lui), mais comme en général, on propose son texte à des dizaines d'éditeurs, tu seras repéré tôt ou tard, la persévérance fonctionnant bien dans ce domaine.

Mais il faut que le texte soit bon ( c'est plutôt à ce niveau-là que ça se complique)

Yavon

Mais qui peut dire ce qui est bon ? N'est-ce pas le lecteur uniquement ? Si je me nomme Céline Dion, est-ce possible que mon livre soit bon ? Les lecteurs, sur quoi se basent-ils pour déterminer ce qui est bon pour eux ?

Ainsi, si je veux qu'un manuscrit soit bon aux yeux d'un éditeur, il faudrait peut-être écrire sur les intérêts de l'éditeur et non sur les intérêts des lecteurs ? Si c'est le cas, alors qu'avons-nous d'intéressant dans nos librairies ?

Claude123 a écrit:

Mais qui peut dire ce qui est bon ? N'est-ce pas le lecteur uniquement ? Si je me nomme Céline Dion, est-ce possible que mon livre soit bon ? Les lecteurs, sur quoi se basent-ils pour déterminer ce qui est bon pour eux ?

Ainsi, si je veux qu'un manuscrit soit bon aux yeux d'un éditeur, il faudrait peut-être écrire sur les intérêts de l'éditeur et non sur les intérêts des lecteurs ? Si c'est le cas, alors qu'avons-nous d'intéressant dans nos librairies ?

 
 
J'avais mal lu ton post de départ, j'ai répondu à côté. Ca m'arrive:lol:.
Je pense qu'il te faudrait poser ces questions à des étudiants en marketing...
 

Citation :

Bref, il y a tellement de roman que le lecteur doit choisir et souvent sur un premier regard. Merci pour vos idées, suggestions et conseils, car j'ai comme plan de rédiger un texte à ce sujet afin de mieux sensibiliser les écrivains.

 
 
Enfin, tu veux sensibiliser les écrivains sur un sujet où tu as d'abord besoin de leur demander conseil.  
Bonne chance.