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| | Nombre de messages : 604 Âge : 56 Pensée du jour : Misanthrope humaniste Date d'inscription : 17/04/2013 | Joyo / Hé ! Makarénine Jeu 31 Oct 2013 - 11:57 | |
| - Akëdysséril a écrit:
- Tout l'art est là : arriver à reconnaître les qualités d'un texte même quand on le trouve mauvais.
Joliment dit. Je te répondrais qu'il y a mauvais et mauvais. Je reprends une phrase de Michel Chion (j'espère ne pas me tromper de personne) : "Les fautes de scénario : apprendre à les éviter et, surtout, à mieux les commettre." |
| | Nombre de messages : 1512 Âge : 36 Date d'inscription : 02/03/2013 | Gwenouille / Roland curieux Jeu 31 Oct 2013 - 12:10 | |
| Je rejoins pour beaucoup l'avis de Peche Melba.
Après je pense qu'une bonne critique distingue deux choses : la valeur du texte en lui-même, et le jugement qu'on lui porte en tant que personne. Ce n'est pas parce qu'on a pas aimé un texte qu'il est forcément mauvais. Tout comme ce n'est pas parce qu'un texte est bien écrit qu'il est forcément bon. Et même quand un texte est de mauvaise qualité, il a parfois (pas toujours malheureusement) aussi des qualités. Après, comme nous avons tous des goûts différents, il me semble impossible que nous soyons tous d'accord. On a tous une histoire différente, et du coup une approche différente du texte. Mais c'est aussi cette richesse, qui réside dans la différence de points de vue, qui rend toutes ces critiques intéressantes. La véritable critique n'est-elle pas l'ensemble des critiques reçues, et non une ou deux critiques isolées ? Il revient par la suite à l'auteur, je dirais, de faire le tri. Et pour le peu de textes où les critiques se coroborent : de se remettre en question. Bonne critique ou mauvaise critique, le problème réside-t-il vraiment dans la critique en elle-même ? Car portionnellement parlant, un bon texte a plus de chance de soulever un surcroit de critiques positives, tout comme un mauvais textes en soulèvera davantage de mauvaises. Il est plus facile de rejeter une critique négative quelle qu'elle soit que de se poser les bonnes questions ou de s'avouer ce qu'on refuse de voir. Plus facile de se dire que ce critique est mauvais que de se dire qu'il a peut-être raison, surtout quand la réalité dérange. Après, il se trompe peut-être. Mais est-il vraiment important de savoir s'il a raison ou tort ? Si sa critique est bonne ou pas ? L'important n'est-il pas tout simplement d'entendre son point de vue, de le tolérer, et de prendre ce qu'on a à prendre ? |
| | Nombre de messages : 3865 Âge : 27 Date d'inscription : 12/07/2011 | Nywth / Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur. Jeu 31 Oct 2013 - 12:20 | |
| - Citation :
- Je ne suis pas d'accord avec ça et je pense qu'on peut tout admettre en littérature même si c'est lâche et extrême. Le pilori et la bonne mœurs en écriture sont suffisamment inculqués à l'école et par la sélection d’œuvres subjectivement meilleures que les autres.
Je parlais bien de pulsion au sens brupt, c'est à dire de désir, donc c'est légèrement hors-contexte Le pilori est inculpé bien sûr (quelqu'un qui critique Hugo, que ce soit justifié ou non, se prendra pas mal de remarques), mais ça n'a pas grand chose à voir avec ce que je disais. (Je mets la suite en spoiler parce que c'est hors-sujet) - Spoiler:
- Citation :
Autant la Morale a lieu et place pour dire que non la pédophilie n'est pas acceptable Autant la pédophilie en sens de "passage à l'acte" est effectivement difficilement acceptable (même si les pédophiles ne sont pas forcément les êtres abrupts que l'on plait à dénoncer ; ce serait beaucoup, beaucoup, trop facile), autant ceux qui éprouvent des pulsions de pédophilie ne sont pas des coupables : ils sont responsables de ce qu'ils feront, mais, s'ils ne font rien (j'avais lu un témoignage intéressant une fois, il faudra que je le retrouve), on peut difficilement les inculper pour ce qu'ils sont ; je ne pense pas qu'être pédophile soit un bonheur pour eux, tu vois. - Citation :
- Il me semble quand même que les goûts, sans peut-être se trouver "dans la nature", peuvent en tout cas dépendre d'un certain nombre de paramètres, sociaux ou temporels.
Oui, je n'ai jamais dit ou pensé le contraire, je l'ai simplement omis dans ma réponse, désolée. Ceci étant, je pense que ça peut devenir de plus en plus relatif (en fouillant dans des littératures de moins en moins "communes", je veux dire en terme de popularité, de diffusion, (et donc, pratiquement jamais les œuvres française pour nous) il arrive un moment où les a-priori liés à l'époque, à un certain mécanisme social, s'effacent presque complètement face à l’œuvre, à cause d'un décalage trop important. Pour moi tout du moins. Restent encore les a-priori sur le contenu, la classification de l’œuvre, qui sont déjà plus malléables. Ceci étant, il y a pas mal de personnes qui s'accordaient à dire que la traduction de Jean Sola était mauvaise - Citation :
- Tout l'art est là : arriver à reconnaître les qualités d'un texte même quand on le trouve mauvais.
Il faut séparer les choses, aussi. Sur un texte peaufinable (et pas forcément bon, tu sais ce que j'en pense), ce n'est pas exactement le même processus, ne serait-ce qu'au niveau d'un commentaire, que sur un texte dont l'auteur est mort et enterré. Par abus de faiblesse certainement. Toujours est-il qu'il arrive fréquemment de reconnaitre les qualités d'un auteur quand bien même on n'aime pas (je pense à Celine, par exemple : beaucoup de contestation, mais on lui reconnait un style dans tous les cas) ; après, je suis manichéiste : quand un texte n'a pas d'autre qualité visible que d'être écrit dans une langue à peu près compréhensible pour moi, je n'irais pas en chercher (dans mes commentaires). Et puis, la qualité est très subjective aussi, tout du moins quand on s’éloigne ou on approfondit des grandes lignes stylistique / fond. - Citation :
Tout ne se vaut pas, le goût "s'affine" (d'un point de vue déjà très conditionné), il n'est pas inné, et reste essentiellement culturel. C'est juste exactement ce que j'ai dit. |
| | Nombre de messages : 6963 Âge : 37 Date d'inscription : 03/01/2010 | Lo.mel / Troll hunter un jour, troll hunter toujours Jeu 31 Oct 2013 - 13:14 | |
| - Nywth a écrit:
-
- Citation :
Tout ne se vaut pas, le goût "s'affine" (d'un point de vue déjà très conditionné), il n'est pas inné, et reste essentiellement culturel. C'est juste exactement ce que j'ai dit. C'était pour résumer le débat fait 100 fois. Et rappeler ensuite que ça n'a de valeur que dans des groupes restreints constitués de personnes qui se ressemblent, par un héritage et un conditionnement commun. "Tout ne se vaut pas", oui, mais "relativement à". Donc que quelque part, même si c'est un truisme, on ne peut effectivement pas discuter les goûts littéraires de chacun. Et vouloir imposer ses goûts, ses références est une démarche autoritaire. - Citation :
- En partant de ce postulat, on peut admettre n'importe quoi, et tomber dans une tolérance lâche et extrême.
Ce n'est pas un postulat, justement, c'est un fait. Le postulat (même si on l'admet pour des raisons évidentes), c'est justement de dire "il y a une bonne et une mauvaise littérature". |
| | | Invité / Invité Jeu 31 Oct 2013 - 22:48 | |
| - Le_conteur a écrit:
- Une bonne critique apporte quelque chose à l'auteur.
le commentateur sait parfaitement bien lorsqu'il tombe dans le pugilat pur et simple, être blessant a toujours été plus facile qu'être constructif.
la question n'est pas de savoir si on aime ou pas le texte. Mais bien si on peut, par notre intervention, soulever des points à discussions. Laissons les critiques dans leur rôle de critiqueur. Si le lecteur est convaincu par le personnage, c'est en partie gagné. |
| | | Invité / Invité Mer 20 Nov 2013 - 15:41 | |
| Je pense qu'il faut toujours justifier ses pokes ou counter-pokes, afin que l'auteur puisse apprécier la pertinence d'un goût selon ses propres affinités. En cas d'apparentement, il peut toujours se dire : mince, alors que je partage ça avec ce lecteur, il ne sent pas du tout les choses comme moi ; ça doit m'interroger, quand bien même il se montre subjectif. D'ailleurs, quand bien même on essaie de fonder sa critique sur des objectivités, s'en tenir à elles revient à décrire le texte, comme on répond à des questions syntaxiques-thématiques-narratologiques dans un livre de collège-lycée : Qui parle ? Que défend l'auteur ? Par quels procédés ? ... OK très bien, et alors ? ... malgré tout, ça peut aider quelqu'un de mal conscient de ce qu'il produit, mais ça s'arrête là. Au final, toute critique s'inscrit dans une patente intersubjectivité, à commencer par la culture dans laquelle elle s'inscrit, qui conditionne partiellement les attendus. _________________ "L'imagination est plus importante que le savoir." - Albert Einstein . . |
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