Oui c'est vrai que c'est un très bon bouquin

Au collège: L'appel de la forêt, Jack London
Au lycée: L'homme qui tuait des voitures, Eric Le Braz et Le seigneur des anneaux, Tolkien
Jeune adulte: Madame Bovary, Gustave Flaubert

Depuis que je me suis remis sérieusement à la lecture, il y a 2/3 ans:
- Demande à la poussière, John Fante
- Women, Charles Bukowski
- L'amour est un chien de l'enfer, Charles Bukowski

Et ma dernière vraie claque (qui suit d'ailleurs l'évolution de mon écriture et des thèmes à traiter):
- Canada, Richard Ford

et sinon en non-littéraire, c'est à dire en politique ou en philosophie, les claques qui m'a fait changer de paradigme:
- La structure des révolutions scientifiques, Thomas Kuhn
- Surveiller et punir, Michel Foucault
- L'état et la révolution, Lénine

Quelque part, en littéraire, j'ai bouclé la boucle, je suis en partie revenu au nature writing américain, à la littérature des grands espaces. Il y a eu presque une dialectique: nature brute - subjectivité, textes sociaux, ou du moins qui s'intéressent aux prolos et sous-prolos - une branche du nature writing contemporain, c'est à dire, la nature est importante, écrase souvent l'individu, mais vient en accompagnement des péripéties de l'individu, de la description clinique de sa vie.
Mais je sais pas si chuis très clair

Adolescente : le journal d'Anne Frank
Lycéenne : Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates d'Ann Shaffer
Hygiene de l'assassin d'Amélie Nothomb
Le mariage de Figaro de Beaumarchais

À l'Est d'Eden de Steinbeck.

«Lorsqu'un enfant, pour la première fois, voit les adultes tels qu'ils sont, lorsque pour la première fois l'idée pénètre dans sa tête que les adultes n'ont pas une intelligence divine, que leurs jugements ne sont pas toujours justes, leurs idées bonnes, leurs phrases correctes, son monde s'écroule et laisse place à un chaos terrifiant. Les idoles tombent et la sécurité n'est plus. Et, lorsqu'une idole tombe, ce n'est pas à moitié, elle s'écrase et se brise ou s'enfouit dans un lit de fumier. Il est difficile alors de la redresser et, même réinstallée sur son socle, des taches ineffaçables dénoncent la chute passée. Et le monde de l'enfant n'est plus intact. Il se meut alors péniblement jusqu'à l'état d'homme.»

«Tom, le troisième fils, ressemblait à son père. Furieux en naissant, il vécut comme la foudre. Il fonçait dans la vie, tête la première, secoué d'enthousiasme et de joies démesurées. Il ne découvrait pas le monde et ses gens, il les recréait. Il fut le premier à lire les livres de son père. Son monde était frais et brillant, aussi ignorant des contraintes que le jardin d'Eden au sixième jour. Son esprit s'y roulait comme un chevreau dans un pâturage radieux. Lorsque, plus tard, il vit les clôtures, il se jeta contre elles et lorsque, enfin, il fut acculé, il brisa les clôtures et quitta notre pâturage. Son chagrin était aussi disproportionné que ses joies et, lorsque son chien mourut, le monde s'arrêta.»


Des extraits comme ceux-là à n'en plus finir. Un bijou.

Je me souviens de l'avoir dévoré d'une traite en moins d'une journée. Je me souviens du choc provoqué en moi et du goût amer qu'il m'a laissé, des jours durants... Je me souviens l'influence considérable qu'il a apportée sur mon travail et ma perception du Monde. C'est l'unique oeuvre que j'ai lue de son auteur (honte à moi, sombre inculte que je suis !) et pourtant, c'est sans nul doute celle qui m'a le plus touché. Les derniers mots sont un brasier infernal et les premiers une brûlure sans pitié ;  monsieur Albert Camus peut reposer en paix grâce à ce superbe Etranger là

Beaucoup de livres m'ont marqué. Mais à bien y penser, je crois que les plus grosses claques sont venues de Philip K. Dick. Les fins du Dieu Venu du Centaure et de Scanner Darkly, par exemple.
J'hésite entre ça et Palahniuk.

Bah, Le Dieu Venu du Centaure. Je remue la fin dans ma tête, régulièrement, depuis une décennie.

tiens, une question du questionnaire de présentation transformée en topic...

Moi c'est "Indiana" de George Sand. Le seul livre dont je ne voulais pas voir la fin.

Domini-COLL a écrit:

Depuis que je me suis remis sérieusement à la lecture, il y a 2/3 ans:
- Demande à la poussière, John Fante
- Women, Charles Bukowski
- L'amour est un chien de l'enfer, Charles Bukowski

Demande à la poussière, je dois le lire très bientôt, ça me confirme que c'est du bon vu tes goûts similaires!
Je ne connais pas ces Bukowski, mais je te conseille Factotum si ne l'as pas lu, pour moi un vrai petit bijou.


Sinon pour répondre à la question:
Plus jeune: Mon bel oranger, Le journal d'Anne Franck, L'ami retrouvé, Le joueur d'échecs
Plus récemment: Le démon de Selby Jr, La tache de P. Roth, Geisha d'Arthur Golden.

Kiru a écrit:

Domini-COLL a écrit:

Depuis que je me suis remis sérieusement à la lecture, il y a 2/3 ans:
- Demande à la poussière, John Fante
- Women, Charles Bukowski
- L'amour est un chien de l'enfer, Charles Bukowski

Demande à la poussière, je dois le lire très bientôt, ça me confirme que c'est du bon vu tes goûts similaires!
Je ne connais pas ces Bukowski, mais je te conseille Factotum si ne l'as pas lu, pour moi un vrai petit bijou.


Sinon pour répondre à la question:
Plus jeune: Mon bel oranger, Le journal d'Anne Franck, L'ami retrouvé, Le joueur d'échecs
Plus récemment: Le démon de Selby Jr, La tache de P. Roth, Geisha d'Arthur Golden.

De Buk, il ne me reste je crois que ses poésies non traduites...

Mais c'est sympatoche Factotum.

Par contre le Démon ca m'a fait chier pow...

Domini-COLL a écrit:

De Buk, il ne me reste je crois que ses poésies non traduites...

Mais c'est sympatoche Factotum.

Par contre le Démon ca m'a fait chier pow...

Je me suis peut-être avancé un peu vite en affirmant que nous avons des goûts similaires alors    Le démon c'est juste excellent ! J'ai dû trop me reconnaître dans le personnage, j'espère pas trop sinon il faut que je m'inquiète.

J'ai oublié Le portrait de Dorian Gray et Le diable au corps dans les livres qui m'ont récemment marqué.

L’œuvre de dieu, la part du diable, de J Irving.
Tout Baudelaire.
A street car named desire, T. Williams
Paradise lost, de Milton
Les essais de Montaigne
A rebours de Huysmans, ovni littéraire.

L'herbe bleue, écrit par une anonyme.
Pourtant, je n'ai pas pleuré à la fin. J'ai juste été... Bouleversée. Oui, c'est le mot.

De mon côté, rien que de très banal:
Verlaine et Rimbaud, lus dès l'enfance et toujours redécouverts par la suite.
Voyage au bout de la nuit, lu vers l'âge de 15 ans et traîné tout un été, même si en fait ce n'est pas devenu mon livre préféré.
Diverses oeuvres de philo m'ont marquée aussi : Kant, Platon, Pascal ... Mais je suis pas trop qualifiée dans ce domaine, donc je préfère ne rien dire.

Violine : j'ai très envie de lire A streat car named desire ... Quand l'as-tu découvert?
Les Essais, c'est balèze!
Paradise Lost aussi c'est balèze!

le livre de l'intranquilité - pessoa

Salut cathyfou, je suis bilingue, et j'ai fait un double cursus à la fac, LLCE anglais et lettres modernes. J'ai bossé sur un bon nombre de classiques anglais et américains. On avait deux énormes anthologies, des mines de trésors et c'est là que j'ai lu ces auteurs. Y a pas à tortiller, lire en anglais, dans la langue originelle, c'est le top !
Montaigne, c'est très accessible quand on s'y plonge.
Il y a Rabelais aussi, ce que c'est drôle et bien mené !