Le narrateur est Smith, le personnage principal, qui s'exprime au lecteur de manière familière, sur le ton de la confidence. C'est un récit assez subversif dans lequel Smith, un jeune délinquant, est amené à participer à une course de fond qui permettrait sa réhabilitation au sein d'une maison de correction. Toutefois, Smith ne désire pas gagner cette course parce que ce serait pour lui malhonnête de gagner uniquement parce que le directeur l'y oblige, alors que lui-même déteste faire la course. La narration est vive et bien rythmée. On se pose toujours la question "va-t-il vraiment perdre cette course ?". L'issue de l'histoire n'est donc pas prévisible.
C'est donc l'histoire d'un ado rebelle en conflit permanent avec l'autorité. Mais c'est lui qui, paradoxalement, nous fait une sorte de leçon sur la notion d’honnêteté. On peut voir aussi, à travers le roman, une sorte d'expérience sur la conscience morale des délinquants. Finallement, on peut voir La solitude du coureur de fond comme une métaphore de la vie, se faisant ainsi une réflexion sur la façon dont "une vie allait se terminer quand elle avait pris un bon départ".
La Solitude du coureur de fond
Alan Sillitoe
4,7€ // 96 pages