Bonjour à tous,
En pleine correction pour l'édition d'un roman, je suis forcée de réécrire une scène qui ne me parait pas très réaliste. Il s'agit d'un moment où le personnage principal fait une overdose médicamenteuse (aspirine) quasi mortelle; je cherche des infos sur internet, j'ai trouvé des trucs comme perte d'audition, bourdonnement dans les oreilles, hyperactivité, insuffisance rénale, mais rien sur les sensations que cela procure. On s'imagine qu'elle ne doivent pas être bien agréables, mais j'avoue que mon imagination médicale est à court. Si quelqu'un pourrait me donner un petit coup de main...

Bonjours,
Les bourdonnement dans les oreilles et l'hyperactivité de sont pas des sensations ? Dans mon imaginatif médical, des troubles d'attention ( il se cogne au mobilier ou autre ) du langage, il n'arrive plus a penser, aussi à cause du bourdonnement incessant dans ses oreilles, réfléchissant juste à combler cette faim incommensurable de médicaments.
Et peut être après cette période, il commence a reprendre conscience de lui, sens ses jambes fébriles, et lorsque il se dirige vers la salle de bain, se voyant dans la glace ( tu fais une description de lui vraiment minable ) il tombe et ne se réveil que quelques heures plus tard.

Une overdose d'aspirine me semble... peu plausible.

Quitte à se suicider avec un médicament... il y en a des plus cohérents. (Mais dans l'optique d'éviter de donner des idées sur un site généraliste, je reste dispo en MP)

Coucou !

Bon je n'y connais pas grand chose en overdose, encore moins lorsqu'il s'agit de médicaments. Ceci dit, si les médocs sont absorbés avec de l'alcool ça change un peu la donne. Généralement, dans la plupart des films et séries, on trouve le personnage ayant fait une overdose inconscient quelque part.
Enfin je pense que le début des symptômes pour une overdose sont plus ou moins les mêmes que lorsque tu es malade comme un chien : frissons, transpiration "froide", estomac à l'envers, cœur qui s'emballe, etc.
J'ai néanmoins fait quelques recherches et il y a un point intéressant qui en ressort : l'acidose, liée à une surconsommation d'aspirine. Je te file quelques liens :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Acidose_m%C3%A9tabolique
http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie-medicale/acidose
http://www.docteurclic.com/encyclopedie/acidose.aspx

Et tu ne parles pas de l'après-overdose dans ton message, tu ne comptes pas la traiter ou au contraire tu as déjà écris ce passage ? Parce qu'à mon avis ton corps a besoin de temps pour s'en remettre et on fait sûrement pas le malin pendant plusieurs jours après avoir frôlé la mort comme ça.
En espérant t'avoir un peu aidé.

merci pour vos réponses.

Dodarius : effectivement, je n'avais pas pensé à la perte de langage. C'est un symptôme que les romans/ les films utilisent souvent dans ce genre de situation, et qui pourrait me servir. Les bourdonnements et tout ça se sont bien des sensations, mais les sites médicaux sont souvent très secs, et comme je n'ai pas énormément d imagination, j'avais du mal à visualiser le truc. Merci pour tes suggestions.

Mikaroman : Il ne s'agit pas d'un suicide, mais d'un empoisonnement. Je suis d'accord que les overdoses par aspirine ne doivent pas être très courantes... Mais malheureusement, je ne peux pas faire autrement à moins de réécrire tout le livre ( déjà que je suis longue à corriger mon éditrice va péter les plombs ^^) (Cela dit c'est super d'avoir un infirmier disponible sur le forum, en fait j'aurais une foule de questions à te poser... ^^)

Maîna : merci pour tous ces liens, je cours les visiter ! J'avais pensé à un mélange alcool/médicaments, mais malheureusement ça ne collerait pas trop avec le roman, quoique... à voir. Comme il s'agit d'un meurtre et non d'un suicide (je suis en train de spoiler grave^^), c'est assez compliqué. J'ai traité l'après aussi mais il est moins important dans le roman que l'empoisonnement lui-même; seulement décrit une scène à l'hopital.

Je reste à ta disposition.

Voici le passage en question qui me pose problème; dîtes-moi ce que vous en pensez :

"Ça empirait de seconde en seconde. Tout à coup, je manquai d'air; j'appelai au secours, mais mes mots se perdaient, ma tête se déchirait en deux; mes oreilles bourdonnèrent doucement, puis de plus en plus fort. Bientôt, j'avais un nid de frelons dans le cerveau et je crachais du sang. Tout se brouillait, je n'entendais plus rien.
Je sentais qu'il y avait quelque chose d'inhabituel. Je le savais.
Je le compris au regard de Vanessa, qui avait quitté le canapé. Elle se tenait debout, à quelques mètre de mois, terriblement sévère. Ma mère. Ma mère en personne. De temps à autre, elle consultait sa montre avec nervosité. Ses cheveux roux scintillaient presque dans la demi-obscurité, je voulais hurler mais je ne pouvais plus. Le noir m'étouffait. Les formes et les couleurs se mélangeaient, je revoyais mon reflet dans la glace, ce reflet dérangeant, perturbant, anormal.

Il y eut un crépitement.

Je me sentis tomber par terre. Les carreaux étaient froids. "

Je trouve ça pas mal du tout, perso.

Après, la confusion pourrait être encore plus appuyée si tu le voulais, en faisant par exemple en sorte que le narrateur cherche ses mots, les confonde, les déforme. Je ne sais pas quel effet ça donnerait mais ça ne coute rien d'essayer ^^

Sinon, au niveau de la vue également, je pense que tu peux faire en sorte qu'elle devienne vaseuse, qu'elle tangue. Pareil, que les choses se déforment, en fait. Je ne sais pas si Vanessa est vraiment sa mère (je crois comprendre que non), mais dans ce cas la déformation de la vue peut jouer aussi dans la ressemblance que ton personnage y voit avec sa mère. C'est vrai que tu parles du mélanges des formes et des couleurs mais ça n'est pas assez percutant.
Il doit perdre en lucidité en tout cas, et là c'est vrai qu'on pense qu'il est encore parfaitement lucide mais que c'est son corps qui est paralysé.

Par exemple

Citation :

Je le compris au regard de Vanessa, qui avait quitté le canapé. Elle se tenait debout, à quelques mètre de mois, terriblement sévère. Ma mère. Ma mère en personne. De temps à autre, elle consultait sa montre avec nervosité. Ses cheveux roux scintillaient presque dans la demi-obscurité, je voulais hurler mais je ne pouvais plus. Le noir m'étouffait.

Pour moi, c'est un poil trop précis, trop concis. la confusion devrait le pousser à se questionner sur ce qu'il voit, je pense. Genre, pourquoi me regarde-t-elle de cette manière ? pourquoi elle ne m'aide pas au lieu de rester plantée là ? Pourquoi regarde-t-elle sa montre, etc.

Après, je ne sais pas ce que ça fait, une overdose, si l'esprit est aussi embrouillé que le corps, et je ne connais pas non plus l'histoire de tes deux persos ni ce qui vient avant ou après cette scène, donc...

J'espère t'avoir aidé un peu quand même

Avant de lire ton commentaire, je pensais que ce qui n'allait pas trop dans cette description était le manque de réalisme. (en plus je viens de repérer la répétition de "avait" dans deux phrases successives). Mais maintenant que tu le dis c'est vrai que c'est un poil trop froid. Mélanger les mots, c'est une bonne idée. Malheureusement mon éditrice m'a demandé de retravailler le langage du personnage, trouvant qu'il manquait de standing, alors si je me mets à mélanger ses mots... ^^
Je vais voir ce que je peux faire à l'aune de tes suggestions. Merci.

merci Héliotrope !! ( oui en plus j'ai laissé passer une affreuse coquille.) Les yeux rouges, je ne savais pas. Gràce à tous ces renseignements je vais bien finir par écrire un texte qui tienne la route...

lemineche a écrit:

Avant de lire ton commentaire, je pensais que ce qui n'allait pas trop dans cette description était le manque de réalisme. (en plus je viens de repérer la répétition de "avait" dans deux phrases successives). Mais maintenant que tu le dis c'est vrai que c'est un poil trop froid. Mélanger les mots, c'est une bonne idée. Malheureusement mon éditrice m'a demandé de retravailler le langage du personnage, trouvant qu'il manquait de standing, alors si je me mets à mélanger ses mots... ^^
Je vais voir ce que je peux faire à l'aune de tes suggestions. Merci.

C'est sûr que dans ce cas c'est un peu plus complexe... cela dit, ce serait l'exception qui confirmerait la règle, si j'ose dire.
Lui qui, d'habitude, a un certain niveau de langage, se trouverait lui même complètement déboussolé et désemparé de remarquer à quel point il lui ait difficile de s'exprimer.
Ça appuierait sa faiblesse, en quelque sorte ^^

De rien en tout cas si j'ai pu t'aider, c'est avec plaisir j'espère que tu réussiras à écrire la scène comme tu le souhaites !

Bonjour,
J'imagine que tu peux rajouter des vomissements également.

D'autres trucs que l'on peut ajouter: vision en noir et blanc, voire vision de tâches de couleurs, perte de l'équilibre, chauds-froids, sifflements dans les oreilles, évanouissement ?

Puisque l'aspirine fluidifie pas mal le sang, tu peux également penser à une hémorragie interne (et tant qu'à faire, hémorragie cérébrale, pour faire trash), laquelle pourrait mener à un coma et la nécessité d'une intervention d'urgence... Avec ça, ton personnage va en baver pour s'en remettre.

A bientôt,
Mélisande.

J'adore la dernière phrase sans appel : "Les carreaux étaient froids."

J'aime beaucoup me focaliser sur un détail sans "importance" comme ça qui te donne du poids à la scène.

Merci pour ces nouvelles suggestions... Grâce à vous le passage prend vraiment une autre forme.