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| Rencontre avec un éditeur ! | |
| | Nombre de messages : 58 Âge : 48 Localisation : France Pensée du jour : Seules sont perdues d'avance les batailles que l'on ne livre pas. Date d'inscription : 01/06/2013 | Fabienne Kisvel / Clochard céleste Dim 9 Juin 2013 - 12:07 | |
| Hier, Festival du livre de Nice. Un écrivain me présente à deux éditeurs de ma région. Après une courte présentation, je tente de lui parler de mon premier bouquin (jamais facile avec une multitude de personnes devant le stand...). Il écoute à peine mon histoire et me répond : - Quels sont vos réseaux ? Je suis étonnée et ne comprend pas très bien où il veut en venir : - Que voulez-vous dire ? - Quels sont les personnes de votre entourage à qui vous pouvez vendre votre livre ? Vos réseaux ? - Ben, je ne sais pas, je suis sur Facebook... - C'est bien, mais pas suffisant. Avez-vous un blog ? Combien de fois actualisez vous votre page ? Parce que c'est à l'écrivain de mouiller sa chemise pour vendre. Si vous n'avez-pas de réseaux alors vous n'intéresserez pas un éditeur, ce que l'on veut savoir c'est combien de livre vous serez capable de vendre. Il faut faire tous les salons, tenez par exemple cette dame a vendu 50 de ses livres ce week-end, c'est une très bonne vendeuse. Un autre que je publie en a vendu 150 en 3 mois ce qui est énorme, très bien même. Il ne faut pas croire mais Gavalda a tout compris, elle a démarché, démarché et un jour ça a payé, c'est elle qui a fait tout le boulot. La moutarde commence à me monter au nez, et je lui demande alors : - Alors dans ce cas autant s'autoéditer ? - Non, car vous n'avez pas la diffusion... Mon rôle est de vous permettre de faire des salons (il me montre son emplacement, il est vrai, royal !), de vous placer dans toutes les librairies de France, à la Fnac... - Et vous faites des articles dans des journaux, à la radio ? - Non, ça coûte trop cher et ne rapporte pas assez. Il faut compter 200 000 euros pour télé, radio, média, alors pour amortir il faut déjà une valeur sûre, quelqu'un qui a fait ses preuves, qui vend au bas mot 50 000 livres. La conversation a continué dans le même sens, puis il m'a donné sa carte et m'a demandé de le rappeler pour qu'il m'explique davantage comment faire...
J'attends avec impatience vos réflexions. |
| | Nombre de messages : 1398 Âge : 33 Localisation : Belgique Date d'inscription : 13/08/2012 | Mahili / Tentatrice chauve Dim 9 Juin 2013 - 12:14 | |
| Etrange... Je pensais que l'éditeur se chargeait de trouver des clients. Surtout si tu débutes, que tu n'es pas encore connu. Comment peut-il savoir si tu as un réseau en recevant ton manuscrit ?
C'était quel éditeur, par curiosité ? |
| | Nombre de messages : 284 Âge : 28 Localisation : Nancy Date d'inscription : 31/03/2013 | Nyx / Autostoppeur galactique Dim 9 Juin 2013 - 12:23 | |
| Je suis mitigée à ce sujet. Dans le fond, je ne trouve pas ça si aberrant. --> la diffusion dans les médias c'est bien mais en effet ça coûte cher --> une maison d'édition n'est pas là pour faire tout le boulot à la place de l'auteur, lui aussi doit faire un effort, démarcher, etc.
Par contre, ce qui me parait plus crétin, c'est prendre ça comme une caractéristique obligatoire pour te publier. Et la façon dont ils te l'ont dit aussi, qui comme ça parait un peu abrupte. C'est une maison d'édition régionale, donc une petite je pense ? Je comprends ça dans les grosses maisons d'édition mais là... c'est assez triste en effet. |
| | | Invité / Invité Dim 9 Juin 2013 - 12:33 | |
| Bizarre qu'il n'ait pas parlé de l'intérêt du roman avant sa diatribe. Oui, un écrivain doit mouiller sa chemise pour vendre son livre, mais l'éditeur également. C'est une équipe, pas l'écrivain qui fait tout tout seul... |
| | Nombre de messages : 58 Âge : 48 Localisation : France Pensée du jour : Seules sont perdues d'avance les batailles que l'on ne livre pas. Date d'inscription : 01/06/2013 | Fabienne Kisvel / Clochard céleste Dim 9 Juin 2013 - 12:36 | |
| Mahili > Justement, il me le demande et il n'a été intéressé que lorsque je lui ai parlé d'une association dont je suis membre. La maison d'édition est "Ovadia - Paradigme".
Oxymore > Oui je suis d'accord, il faut que l'écrivain parle de son travail, mais là j'avais vraiment l'impression qu'il passait son temps à faire le commercial. Du coup, impossible pour lui d'en écrire un autre... Sinon je préfère la franchise, moi aussi je peux être abrupte, c'est plutôt un bon point. |
| | Nombre de messages : 1623 Âge : 75 Localisation : Essonne -France, chtimmi d'origine et coeur Pensée du jour : monilet= auteur Claude Colson Date d'inscription : 29/06/2011 | monilet / Fiancée roide Dim 9 Juin 2013 - 12:49 | |
| Leur prose standard : " certains éditeurs en ligne proposent de fabriquer votre livre et de le distribuer. Ils ne font pas de diffusion.
D'autres éditeurs vont vous proposer de l'édition à compte d'auteur.
Notre maison d'édition a un diffuseur national et international francophone, elle est tout à fait classique. Elle s'occupe à la fois de la distribution et de la diffusion de votre livre.
La distribution c'est simplement le traitement des commandes directes, d'où elles viennent (site, librairie, particuliers, signatures). La diffusion est quant-à elle la présentation de votre livre auprès des librairies au niveau national et international par des représentants (pour notre part nous avons 800 points de vente).
Il est important de préciser qu'aujourd'hui l'édition d'un livre dépend beaucoup de l'auteur et de son environnement. Il faut que l'auteur est une bonne analyse de cet environnement et puisse situer sa propre capacité de diffusion personnelle autant auprès de son entourage que des événements dans sa région pour donner un démarrage significatif à sa carrière.
Il faut savoir qu'un livre en librairie ne vit que 4 à 6 mois et que les libraires sont très sélectifs quelque soit la notoriété de l'auteur ou la qualité du livre. Si votre lire n'a pas une capacité de diffusion et que vous désirez tout de même le publier, il est certain que toute maison d'édition vous demanderont la quantité de livre, le minimal qui vous permettrait dans votre environnement de lancer votre publication. A ce moment là, vous achetez un certain nombre de livres au départ que vous estimez être une quantité minimale à votre lancement dans votre environnement.
Mais si notre comité de lecture considère que votre livre peut être diffusé (chez nous il est présenté en pré-test au niveau des librairies nationales) dès lors s'il est accepté, il est publié par notre maison d'édition. Cela ne nous empêchera pas de vous demander au démarrage la quantité de livres que vous estimeriez minimal au lancement de votre livre dans votre environnement. Dans toutes les situations, la distribution du livre est assurée. Et ce au niveau national et international francophone. " |
| | | Invité / Invité Dim 9 Juin 2013 - 13:08 | |
| | | Invité / Invité Dim 9 Juin 2013 - 13:38 | |
| Un éditeur qui se préoccupe du réseau avant la qualité du livre, c'est franchement bizarre. Cela va de soi qu'un auteur inconnu ou méconnu doit participer au travail de promotion, mais là... Qu'est-ce qu'il compte faire, concrètement ? Et puis un type qui demande 150 bouquins écoulés en trois mois et n'est même pas capable de te placer un article dans un journal, c'est légèrement abusif. - Citation :
- Comment peut-il savoir si tu as un réseau en recevant ton manuscrit ?
Et là intervient la question du nom déjà connu ou du fils/fille de, sans doute ? |
| | Nombre de messages : 34 Âge : 53 Localisation : Latitude : 45.133333 | Longitude : 1.833333 Pensée du jour : c'est effarant, mais je dois avouer que je suis incapable de penser... Date d'inscription : 05/03/2013 | Chasa / Petit chose Dim 9 Juin 2013 - 14:38 | |
| La dure loi du capitalisme! Du profit... sans trop de pertes! Et surtout sans trop se fatiguer!
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| | Nombre de messages : 58 Âge : 48 Localisation : France Pensée du jour : Seules sont perdues d'avance les batailles que l'on ne livre pas. Date d'inscription : 01/06/2013 | Fabienne Kisvel / Clochard céleste Dim 9 Juin 2013 - 14:55 | |
| Le capitalisme ne me dérange pas... mais j'aurais aimé qu'il s'intéresse un peu plus au contenu qu'au contenant. Si un livre est mauvais, le bouche à oreille ne peut pas marcher, il me semble qu'en premier lieu c'est le livre qui compte. Je me vois tout de même très mal dire à ma famille et à mes amis à qui j'offre mon livre, s'il te plait prends moi un bouquin pour mon éditeur... C'est un peu faire la pute. En plus, si un ami me fait la même chose, je pense que cela me "gaverais". En fait, si je vends très bien les autres je me vend moi même très mal... |
| | | Invité / Invité Dim 9 Juin 2013 - 15:12 | |
| Je trouve cela ridicule. Je ne prétends pas être un expert, mais dans ce cas là, autant s'auto-éditer... - Citation :
- Non, car vous n'avez pas la diffusion... Mon rôle est de vous permettre de faire des salons (il me montre son emplacement, il est vrai, royal !), de vous placer dans toutes les librairies de France, à la Fnac...
Pour faire ça, pas besoin d'être très malin... Il suffit de persévérer. |
| | Nombre de messages : 186 Âge : 44 Localisation : Le libournais, ses vignobles... Date d'inscription : 25/03/2013 | Jérôme HURSTEL / Tycho l'homoncule Dim 9 Juin 2013 - 16:24 | |
| je rebondis sur ce que dis natkcl8: on ecrit, on relis, on démarche, on fais parler de nous...a un moment, il faut peut-être aussi rappeler qu'un éditeur à son boulot, nous le nôtre. |
| | Nombre de messages : 869 Date d'inscription : 31/08/2010 | Arcturus / Double assassiné dans la rue Morgue Dim 9 Juin 2013 - 16:51 | |
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Dernière édition par Arcturus le Sam 22 Juin 2013 - 14:59, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 97 Âge : 25 Localisation : signal losted Pensée du jour : Fougue Date d'inscription : 22/09/2012 | F.L Avignon / Pippin le Bref Dim 9 Juin 2013 - 16:55 | |
| - natkcl8 a écrit:
- Je trouve cela ridicule.
Je ne prétends pas être un expert, mais dans ce cas là, autant s'auto-éditer...
- Citation :
- Non, car vous n'avez pas la diffusion... Mon rôle est de vous permettre de faire des salons (il me montre son emplacement, il est vrai, royal !), de vous placer dans toutes les librairies de France, à la Fnac...
Pour faire ça, pas besoin d'être très malin... Il suffit de persévérer. Je suis d'accord. Il se contredit lui même quand même. C'est à l'auteur de savoir se vendre, mais il se dit être là pour nous vendre... Décevant de sa part! |
| | Nombre de messages : 2403 Pensée du jour : L'art de l'écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu'il emploie des mots (Bergson) Date d'inscription : 21/08/2012 | Marybat / Guère épais Dim 9 Juin 2013 - 17:51 | |
| Il n'a même pas lu ton bouquin, il te propose d'acheter toi-même les premiers bouquins, il te demande combien tu peux en vendre, combien d'amis peuvent te l'acheter... Fuis à toutes jambes ! à moins que tu ne recherches un éditeur à compte d'auteur, bien sûr. |
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