Citation :

"Alors, tous ceux qui pensent qu'ils ne sont pas doués, qu'ils n'ont pas beaucoup de talent (car certains de vos témoignages sont emplis de dénigrements), arrêtez !
Non, n'arrêtez pas t'écrire, au contraire ! Arrêtez de vous dévaluer ainsi. Car le plus petit texte, infime soit-il, est déjà une œuvre que beaucoup de ceux qui "critiquent" ne sont pas capables de faire !"

Je suis pas tout à fait de cette avis... il est quand même intéressant de ne pas se prendre pour un écrivain quand on en a pas les moyens. Il y a une marge entre ce dénigré et tenté d'être objectif quand à ses capacités je pense... Je parle de façon général mais personnellement je ne suis pas au niveau que j'esconte (ce qui me convient, j'ai donc du boulot) et je ne le serrait probablement jamais (construire un recueil ou faire un écrit fragmentaire étant très complexe, en tout cas pour moi) et cela ne me pose pas de problème. Je joue dans la cours de récré, pas dans celle des écrivains...
Je pense que le savoir permet de s'amuser plus et de prendre l'ensemble plus à la légère...

De plus un critique n'a pas à savoir faire, il doit savoir critiquer (ce qui n'est pas facile en soit quand on est "bon critique" faut une sacré culture).

Je pense que au contraire, tout le monde devrait écrire sans se dénigrer: Oui, il faut être conscient de son niveau, mais ce n'est pas parce que ce niveau n'est pas aussi bon que celui de son voisin qu'il faut arrêter. L'écriture permets d'accomplir un travail sur soi, de s'évader d'une vie que trop réelle.

Voilà pourquoi j'écris; Certes, j'ai envie que mes écris soient bons, lisibles, que mon écriture soit fluides. J'ai envie que d'autres puissent ressentir quelque chose lorsqu'ils le lisent, que des papillons naissent dans leur ventre à l'histoire d'amour, ou que l'adrénaline leur parcourent l'échine lorsqu'il y a un danger. Mais c'est surtout pour moi, c'est mon jardin secret: Un endroit où personne ne peut me dire que c'est impossible. J'essaie d'y transmettre le monde tel que je le perçois, parce que lorsque je lis, je comprends toujours une chose; Que l'aventure soit bonne ou mauvaise, la vie vaux toujours la peine d'être vécue.
Mais en dehors de ces mots tout mielleux, haha, j'écris parce que je suis une fichue impatiente doublée d'une certaine fainéantise qui fait que j'en ai marre d'attendre pour lire la suite, ou d'aller à la librairie chopper des livres, j'en ai marre qu'aucun héroïne de fantastique/science fiction/dystopie et j'en passe n'ai de relation lesbienne et soit rousse. Ou que personne ne parle de la situation des lamas unijambistes du Kazakhstan. (Oui, non peut-être pas finalement héhé)

Ecrire est un échappatoire, un échappatoire à cette société impartiale. Pouvoir inventer son monde, sans que personne nous prenne pour des fous. Pouvoir s'évader quand on a envie ...

C'est un peu ça, d'oublier les tensions du boulot, les tristesses de la vie, les injustices, les déceptions, les révoltes ...
Même si je suis une fille plutôt drôle, je n'arrive pas à concevoir qu'il y ait une telle injustice dans notre pays, ça me révolte mais personnellement je ne peux pas grand chose.

Se réfugier dans un personnage me permet de me défouler, de m'encourager, de me révolter à ma façon.

Suis un peu négative, ces jours-ci, disons que les derniers événements que je viens de vivre ne sont pas joyeux, non plus. Mais je ne désespère pas, un jour, tout le monde va aimer tout le monde ou du moins faire en sorte qu'on vive normalement, sans braquage, sans malheureux accident ... Donc pensées pessimistes mais j'ai plutôt tendance à croire qu'il y a un bon côté ...

Sixtrea, je n'ai jamais dis qu'il ne fallait pas écrire, bien au contraire, je pense qu'il faut écrire si on en a l'envie... mais cela n'est pas antinomique.

On a sans doute toujours du mal à comprendre ce qu'on est pas soit même, je connais pas mal de grand lecteur qui non aucune envie d'écrire et qui ne l'on jamais eu... et inversement des non-lecteurs écrivent...

Je pense que le fait qu'on soit de plus en plus nombreux n'est pas lié vraiment à ce que tu pointe du doigts mais plus au média en lui même qui permet à chacun de se sentir exister, lu et d'être important. Avant, pour ce faire connaitre il fallait publier en gros, à l'heure actuel on peu être congratuler sans cela et plus on peu se publier soit même... le monde est sans aucun doute moins dur qu'il ne le fut (condition de vie et modernité oblige)
La créativité est mise en valeur comme c'était le cas dans les classes riches avant, lire c'était pour les fainéants dans le peuple...

C'est vrai, Lulli, tu as raison quant au média ; j'avais totalement oublié cet aspect des choses. Le net permet de rencontrer très vite des interlocuteurs, sinon un public, avec qui partager l'aventure.

Bonjour,

Personnellement, j'écris parce que j'ai trop de choses dans la tête. je suis toujours à me faire des films, à imaginer diverses situations. Ce n'est pas très modeste de dire cela, mais j'ai beaucoup d'imagination et cela m'empêche parfois de m'endormir.
Ensuite, écrire est une sorte de revanche sur la vie scolaire.
Comme tu le disais plus haut, on me prenait également pour un scientifique. J'étais une buse en français et on me poussait dans ce sens. les livres qu'on me faisait lire à l'école était des plus initéressants (dans mon statut d'ado grunge) et ce sont les légendes bretonnes qui m'ont fait lire mes premières lignes vers 19 ans. Mes notes de BAC furent un record pour mon lycée (non sans rire, 3 à l'oral et 5 à l'écrit).

Alors, aujourd'hui que j'ai réussi à écrire deux romans, j'ai un petit peu rebousté mon ego de ce côté là. Mais l'amour de l'écriture est venu en même temps et je ne peux plus m'en passer.

Merci Khal, merci à tous pour vos sincères témoignages.
Je te rejoins Khal, écrire est une façon de prendre sa revanche sur ces "pris pour acquis". Pourquoi n'aimerions-nous pas la littérature ? Pourquoi serions-nous simplement des cas désespérés en français ? Franchement, si nous n'y croyons pas nous-même, qui y croira !
Mes écrits ne plairont certainement pas à tous, et alors ? Je suis aussi fière qu'ils existent. J'ai donné vie à des personnages tout droit sortis de mon imagination. Qui pourrait en dire autant ? (surtout parmi ceux-là même qui nous critiquent !)

Oui, Tdiazom, écrire c'est se confronter aux règles, à la grammaire, au vocabulaire, c'est comme construire une maison.

Je te remercie T.Dia. pour cette question, généreuse.

Question trésor, elle soulève une pléthore de questionnements sur nous humains écrivant, des histoires et/ou notre histoire. Pourquoi écrivez-vous ?

Je vais essayer de me concentrer sur moi, et pas sur la généralité de l’humain. C’est un exercice de yoga, je suis à l’opposée d’un Narcisse, excepté que le puits j’y suis déjà.

J’écris parce que je suis vivante. J’aurai pu dire pour ne pas crever, pas tout de suite. Non, plutôt, et c’est le plus juste : pour sauver ma peau. Si je disais pourquoi, je raconterai ma vie, et je ne veux pas ici. « Écrire pour éviter de crier. » Pour rassembler sa pensée, son émotion, le détacher de soi, pour le poser.
Comme la plupart, c’est la lecture qui m’a donnée l’envie d’écrire. Ensuite, une prise de conscience révélée par les commentaires des profs.

L’admiration pour les auteurs que j’ai pu lire, le bonheur que m’ont procuré certains livres m’ont projetée au-delà des limites de mes gribouillages d’enfant pour décider à 15ans : je serai écrivain. Plus que tout (plus que l’édition) mon désir ultime est de terminer un roman, d’aller jusqu’au bout des idées fusées, d’aboutir à quelque chose de lisible. Auj, parce que l’âge, la dalle, j’ai compris qu’il fallait s’exposer (merci Ô forum de me permettre cela), je ne veux plus penser : "je suis comme une strip-teaseuse qui ne se déshabille jamais ; un boulanger qui ne vend jamais son pain, une chanteuse de salle de bain ".

J’ai une vraie admiration et une envie saine pour ceux qui savent écrire des histoires, SF, fantasy, contes, roman réaliste...
Se raconter, la littérature auto fiction sortir de ça pour écrire des histoires qui divertissent, qui permettent de s'évader, ne plus être engluée dans la réalité existentielle.
Pour continuer la réponse et la boucler (hu), j’écris parce que je l’ai décidé et que je n’ai plus le choix.

Pourquoi écrivez-vous?

C'est comme si on demandait à un passionné d'aviation, pourquoi il aime voler?

Je ne sais pas si on peut réellement expliquer ce type de passion par des simples mots. Y a t-il seulement une explication logique, purement humaine?

Pour ma part, la seule chose que je puisse dire c'est que je ne peux pas m'empêcher d'écrire, alors j'écris comme je respire. Et arrêter c'est comme cesser de respirer.
Je peux retenir ma respiration quelques minutes, tout comme je peux cesser d'écrire quelques temps mais je ne peux vivre sans....

Vaste question, et la réponse sera bien étrange pour moi car, guess what?!!! >>> JE N’ÉCRIS PAS!

Elle est bonne...

Pour tout dire, j'aimerais... Car il fut un temps, par le passé, ou j'ai écrit, et où j'ai aimé écrire. Et puis, le formatage de l'éducation scolaire passant sur tout ça, tout mon plaisir c'est évaporé.
J'aimais écrire de long textes? Mes enseignants me ridiculisaient pour les pavés bourrés de fautes que je leur rendais...
J'aimais analyser les textes? Et soudain, on me demanda de rédiger des dissertations et autre commentaires, ces exercices m'ont toujours totalement échappé, et l'humiliation entamée au collège par les expressions écrites, s'est poursuivie au lycée.
J'aime lire? Oh, je n'en suis pas toujours sûr, je lis toujours quelque chose, ça c'est certain, mais le plaisir n'est pas toujours au rendez-vous, et puis j'ai du longuement compromettre mon temps de lecture personnel, avec des lectures imposées par des cursus universitaires pour lesquels j'étais "tout désigné", mais où je n'ai pas ressentit l'épanouissement promis.

J'ai un projet d'écriture qui me tient à cœur, des idées à mettre en formes, des obsessions qui m'atteignent, m'attristent, et m'empêchent de dormir ou de me sentir tout simplement bien. Une fois mon plan terminé, je me mettrais à la rédaction, et j'espère y trouver un exutoire à tous ces problèmes dont je ne sais que faire. Ce sera une sorte de grand retour, dans une maison abandonnée depuis des décennies, où plus rien ne fonctionne. J'ai un bon instinct auquel je fais de plus en plus confiance, c'est pour cela que je pense pouvoir me permettre de répondre à ta question au futur: je sais que j'y trouverais une vengeance contre ces quiproquos sournois qui se retournent contre vous et vous éloignent de ceux que vous aimez, je sais que je m'y sentirais soulagé d'un poids et que ce sera une confession. Je sais aussi que j'y trouverais une sensation de satiété, que seule l'écriture telle que j'ai aimé la pratiquer a su me procurer, et que je n'ai plus ressentit depuis longtemps, et surtout pas dans toutes ces expériences professionnelles diverses et variées toutes plus frustrantes les unes que les autres. Ce sera une excavation de démons du passé, libératrice, je l'espère.

Pourquoi écrivez-vous ?
Parce que c'était mon seul moyen de m'exprimer, parce que face à mes histoires, à mes tentatives d'écriture, je suis moi. Juste moi. Pas celle qu'on veut voir ou celle que j'aimerai être, juste moi avec toutes mes imperfections. Et je me sens à ma place. Je peux parler de tout, de tout ce qu'il y a dans ma tête, je peux créer des mondes, c'est un pouvoir incroyable.
Même si c'est frustrant parfois.
Je ne me vois pas cesser d'écrire.  

L'homme que j'aimais il y a un an écrivait, et au départ c'est pour lui ressembler, pour que nous partagions une passion que j'ai commencé à rédiger des textes. Je me souviens que mon premier texte s'appelait justement "Une rencontre qui a bouleversé votre existence" je parlais de ma rencontre avec lui. Je ne le remercierais jamais assez car il m'a donné la clé de la porte de ma libération.
Ma plume est le miroir de mon âme. Ma plume, c'est ce qui me permet de me redonner confiance en moi lorsque mon humeur est maussade et que je ne trouve plus rien à quoi me rattacher. J'écris tout les jours, lorsque je m'adresse à quelqu'un je suis tout de suite plus claire.
Depuis toute petite j'ai toujours été débordante d'imagination, j'avais honte de ce monde grandissant, sans limites en mon esprit de petite fille, je me souviens que je secouais les mains d'excitation lorsqu'un bouleversement arrivait dans ma tête.. bizarre la môme !
Maintenant que je fais lire quelque uns de mes textes, qu'on les apprécie et que l'on me complimente, je suis fière, et j'espère que je pourrais faire de cette passion émaner de nombreux projets.