Bonjour,

je voudrez parlé de mon problème que je constate après les premiers jets des quelques premiers chapitres de mon Roman: je décris se qui se passe, parfois c'est simplement le dialogue, d'autres fois les actions des personnages sur la "scène", mais voilà, forcé de constater que la longueur de certains chapitres n’excède pas la page, cela me parait vraiment juste, pourtant l'action ce passe dans un lieu, il y a un dialogue qui mène logiquement au changement de scène et l'action suivante, mais j'ai l'impression de parler de l'action et peut être un peu trop...

Avez-vous déjà rencontré ce genre de problème? Quel conseils/solutions? Suis-je obligé de passer du temps a décrire des choses qui me paraisse inutile juste pour dire de remplir le cadre?

Entre le bourrage inutile et le laconisme extrême, il y a un monde. Effectivement, un chapitre qui ne dure qu'une page me semble un peu cours. Les scènes d'un roman (ou de n'importe quel histoire, d'ailleurs) ont deux fonctions: faire avancer l'histoire ou faire mieux connaitre les personnages aux lecteurs. En ce sens, il est rare qu'une scène soit vraiment inutile.

Peut-être pourrais-tu nous donner un petit exemple pour que nous ayons une meilleure idée du problème?

J'ai toujours eu le problème inverse : beaucoup d'ambiance et très peu d'action. La description des lieux, des émotions de tes personnages ou de l'atmosphère qui règne à ce moment-là apporte de la profondeur à ton histoire, aide le lecteur à s'imprégner du monde dans lequel tu l'entraînes. Imagine ça comme un voyage : si tu passes ton temps à courir de monuments en monuments, le temps de faire une photo et hop tu es reparti dans ton bus, tu n'en profites pas, n'est-ce pas ?

Décrire va aussi te permettre d'avancer dans ton histoire ; en effet, le caractère des gens est en général dépendant de leur environnement. Tu peux donc t'en servir pour faire rebondir ton histoire, étoffer un personnage, donner un angle de vue nouveau...

Ce n'est jamais inutile, et ton écrit en a surement bien besoin.

j'ai le même souci actuellement. Car c'est justement dans le caractère du héros principal de ne pas regarder autour de lui, ne pas s'attarder sur des détails, ne pas s'émouvoir sans raison soudaine. Il agit, il suit, il pense à peine. Dans ces conditions, on m'a déjà demandé plusieurs fois d'améliorer les décors, mais comment, dès lors que cela est en contradiction avec le personnage et sa perception de l'instant ?

Tous les personnages ne sont pas des contemplatifs rêveurs.

Comment découpes-tu tes chapitres ? Il y a peut-être une autre façon de faire qui permettrait qu'ils soient plus longs sans pour autant rallonger la sauce côté écriture...

Par exemple, j'ai un chapitre où l'on arrive à une ville, là je n'ai pas le problème, car je décris le paysage qui inclut des choses inédites pour le héros, ainsi que le mode de transport utilisé...
Par contre sur un autre chapitre: les protagonistes sont menés dans un palais pour une entrevu prévu, qui mène à un dialogue, et qui fini sur "suivez monsieur X, il vous guidera" jusqu’à la prochaine étape.
Et donc là: fin de chapitre, c'est assez rapide. Sans doute que je ne décris pas assez le palais en question? Mais j'imagine que c'est parce que ça n'a aucune importance pour l'histoire...

En fait, j'ai l'impression d'avoir garder mon sens réducteur de lecteur. Quand on lit, au final (après quelques années par exemple), on ne retient que le fond et rarement la forme, on fait le tri et on se souviens de ce qui ce passe et si possible l'ordre dans lequel il se passe, mais certainement pas de la description de la fresque sur la voute droite du palais à tartampion-ville.
Du coup j'ai du mal a me mettre coté auteur pour la forme, et écrire des choses qui finalement ne serve pas vraiment et sont juste là pour enjoliver le vrai contenu.

Des conseils pour un tel cas?

Matrix a écrit:

Par contre sur un autre chapitre: les protagonistes sont menés dans un palais pour une entrevu prévu, qui mène à un dialogue, et qui fini sur "suivez monsieur X, il vous guidera" jusqu’à la prochaine étape.
Et donc là: fin de chapitre, c'est assez rapide. Sans doute que je ne décris pas assez le palais en question? Mais j'imagine que c'est parce que ça n'a aucune importance pour l'histoire...

Et tes personnages, ils ne peuvent pas suivre monsieur X dans le même chapitre ? Si tu changes de chapitre à chaque fois que tu changes de décor, c'est peut-être ça le problème. On n'est pas forcé de découper un roman comme un réalisateur découpe son film. Je dirais même que c'est le contraire, car la littérature permet beaucoup plus de choses.

Je vais même plus loin : la rencontre avec monsieur X ou un autre gugusse est la seule chose qui compte, là-dedans. Si j'ai bien compris, tu as donc un chapitre qui non seulement est court mais en plus, ne sert à rien car il se résume à faire entrer tes personnages dans le palais pour qu'on les introduise auprès de celui qu'ils doivent rencontrer... Si par exemple tu ouvrais directement avec monsieur X, tu n'y perdrais aucune information (car on se doute bien qu'ils sont entrés dans le palais pour le rencontrer...).

Je suis d'accord avec pêche melba, peut-être faut-il découper autrement tes chapitres ?

Après, mettre du texte juste pour mettre du texte, ça ne sert à rien. A toi de voir si c'est utile.

Si tu penses que ce chapitre est utile (ou si tu l'aimes tout simplement), garde-le. Tu t'en moques bien de la longueur qu'il peut faire !
Un chapitre n'est pas obligé de faire plusieurs pages. En plus, dis-toi qu'un livre n'est pas au format A4, donc, un chapitre qui fait une page sous ton traitement de texte fera forcément plus dans le livre.

Pêche Melba a écrit:

Je vais même plus loin : la rencontre avec monsieur X ou un autre gugusse est la seule chose qui compte, là-dedans. Si j'ai bien compris, tu as donc un chapitre qui non seulement est court mais en plus, ne sert à rien car il se résume à faire entrer tes personnages dans le palais pour qu'on les introduise auprès de celui qu'ils doivent rencontrer... Si par exemple tu ouvrais directement avec monsieur X, tu n'y perdrais aucune information (car on se doute bien qu'ils sont entrés dans le palais pour le rencontrer...).

En fait si, il y aurait perte d'info, car le dialogue introduit des éléments mystérieux sur le lieux où ils vont aller ensuite, du coup le passage a une utilité (sinon je ne l'aurais justement pas écrit ^^).

Bien entendu, décrire chaque fresque sur chaque voûte du palais serait exagérer. Mais il faut quand même décrire sommairement. Également, ce n'est pas tout de décrire le palais, il faut aussi montrer comment les personnages réagissent.

Par exemple; les personnages entrent. Le palais est grandiose, avec ses tapis d'un rouge sang et ses dorures en or qui bordent chaque mur, et le mini-McDonald dans un coin qui emplit l'air d'odeur alléchante. La dernière fois que Protagoniste a mis les pieds dans un endroit semblable, c'était quand il s'était introduit par effraction dans les apartements de la princesse Intérêt Romantique, il y a deux ans. Juste à repenser à cette aventure, son coeur s'emballait encore.

Tu vois le genre?

En général, les chapitres cours sont plus appropriés aux thrillers genre Dan Brown, où chaque chapitre fini sur "Et là, ils tombèrent sur quelque chose qui allait changer l'avenir de l'humanité à jamais!"

Si tu trouve vraiment qu'il n'y a pas assez de contenu pour un chapitre, tu devrais peut-être simplement le joindre à un autre.

Si c'est juste un problème de taille de chapitre, je pense que tu te casses la tête pour rien. Soit tu laisses tel quel, soit si vraiment les petits chapitres t'ennuient, tu en regroupes plusieurs. Dans mon roman actuel mes deux premiers chapitres sont une succession de petites scènes que je sépare simplement par trois étoiles pour clarifier le découpage. La taille des chapitres importe peu au fond.

Si c'est réellement un souci de développer l'action parce que tu te retrouves avec un texte trop dépouillé, c'est autre chose. J'avais aussi ce même souci (je l'ai encore si je me laisse aller quand je suis trop impatiente d'écrire la suite, si je suis hyper inspirée) et il s'est nettement atténué depuis que je me suis mise à faire des jeux de rôle par forum. En général, un bon forum exige des posts développés et vu que l'action est forcément limitée (tu es obligé d'attendre la réaction de l'autre personnage) tu es forcé de détailler tout ce qui tourne autour de ton perso. C'est un bon entrainement je trouve.

Oui, ce n'est pas tant la taille qui m'importe mais plutôt ce que celui induit: un manque de description, je n'ai pas l'habitude de rajouter des choses que je considère inutile. Le problème encore une fois c'est qu'un roman si on y enlève tout les petits détails inutile, cela peut le raccourcir énormément.
Mais comment faire quand on écrit pour se dire "tien là je vais inventer un truc dont en s'en fou, mais au moins, tout le monde saura que la couleur du mur est verte...", j'exagère mais ça reflète bien mon pb...

Es-ce qu'il n'est pas envisageable et productif d'essayer de faire une première version du roman comme je l'a sors/sens: un peu nu, et une fois le livre fini en "version 1", refaire un passage pour l'habiller et rajouter une couche de détails?

Je ne sais pas si c'est viable de le faire comme ça, quelqu'un a t-il déjà essayé ce concept?

D'autres idées/conseils/méthodes?

C'est un probleme que j'ai rencontré il y a pas longtemps en écrivant ma nouvelle.

En fait il y a deux façons d'écrire, soit tu raconte l'histoire (enchainement d'événements ects)
Soit tu fait vivre l'histoire, et dans ce cas, beaucoup plus de descriptions de pensées du personnage.

Je pense faut trouver un bon mélange entre raconter et faire vivre, trop de l'un tue l'immersion, trop de l'autre casse le rythme.

Tu as demandé à tes lecteurs si ce manque de détail les gênait ? Si ça se trouve ce n'est pas si flagrant que ça ou, au contraire, ils pourraient t'aiguiller sur ce qui leur manque pour se représenter la scène ou se plonger dans l'ambiance.