J'avais déjà entendu parler du livre et l'aspect 'roman dans un roman' m'intéresse, malgré les potentiels défauts relevés par certains. Je vais l'ajouter dans ma liste d'envie et peut-être que d'ici quelques années je reviendrais pondre un avis constructif ! (Comprenez que ma liste d'envie hors pal est très très longue.)

J'avais posté un avis à l'époque dans Livre présent, mais je le pense parti aux oubliettes.

Un roman qui se lit rapidement, ça s'avale comme un goûter et ça en a la fonction. Divertissant, et cette thématique du

Spoiler:

semble intéresser tant les écrivains que les cinéastes ces temps-ci.
Maintenant, oui, un JE l'aurait-il posté ici que l'on aurait trouvé beaucoup à redire sur le style. Je vois d'ici les commentaires.

Mais Dicker est un Goncourt, et on ne touche plus aux Goncourt...

Mélange bizarre d'espoir et de désillusion.

Je partage parfaitement l'avis de Bosie, quitte à vexer ceux qui ont apprécié ici.
J'ai eu un mal fou à lire ce roman (et je ne l'ai pas fini). Je ne reviendrai pas sur le style lycéen. En fait j'aurais pu passer outre, si la pensée de l'auteur n'était pas si limitée.
Entre la success story des plus clichées que vit notre héros (à des années lumière de la réalité de notre temps), le syndrome de la page blanche complètement fantasmé (qui n'a été le fruit d'aucune introspection) les dialogues à deux balles et l'humour de mauvais goût, il me paraît clair que Dicker n'a jamais connu de problèmes à écrire ce livre, lui, tant le manque de réflexions sur son art et le manque d'exigence qu'il s'impose n'est pas digne d'un auteur.
La dramaturgie est linéaire (le découpage simplet), cassée par des reflux du passé qui ont un interêt limité : l'auteur n'a strictement rien d'autre à raconter que son histoire. Sur un tel pavé, aucune vision, peu d'idée, peu de réflexions, peu de philosophie. C'est du coup assez plan plan. En résulte des psychologies ratées, des dialogues sans âme. L'intrigue se fait sans les personnages (vraiment, ce sont des robots) : elle ne prend aucunement compte de la composante humaine, de l'imprévisibilité des comportements.

Je trouve cette nomination au Goncourt assez triste m'enfin bon...

Citation :

Entre la success story des plus clichées que vit notre héros (à des années lumière de la réalité de notre temps)

Allons, allons. Il y a tout de même eu Paolini.

Puisqu'on manifeste ici son désenchantement du Goncourt, je voudrais signaler une expérience du mien.
Ayant eu envie de lire Marie N'Diaye depuis longtemps (2 nominations dont une au Femina 2001 et le Goncourt 2009) j'ai acheté le Goncourt, Trois femmes puissantes.

Quelle déception: des phrases de trois kilomètres dont les propositions conjonctives sont des commentaires psychologiques complètement plats et inintéressants sur les états d'âme de l'héroïne, censés faire contrepoint (?) à la première partie de la phrase. Sans rythme, sans saveur, un style plat et des phrases sans intérêt qui n'ajoutent rien ni à l'intrigue ni à la psychologie de s personnages. A la fin, ça ressemble à du remplissage comme si l'auteur voulait éviter le syndrome de la page blanche. Une intrigue plate et sans relief.
Il faut attendre les vingt dernières pages pour qu'il se passe quelque chose. Elle raconte comment une femme africaine (sans doute sénégalaise) essaie de franchir le haut grillage qui sépare l'Europe de l'Afrique à Ceuta, enclave espagnole dans le nord du Maroc et comment elle échoue et sans doute finit par mourir d'une chute. Là il y a une veine, un souffle quasi épique comme si l'auteure avait elle-même vécu ou vu de près cette terrible expérience des migrants africains qui essaie de gagner l'Europe de cette façon.
On se prend à regretter qu'il faille attendre la toute fin du livre pour qu'un style original, percutant et assez émouvant sur le fond sinon bouleversant finisse par toucher le lecteur.
Globalement, on finit par se dire que le Goncourt c'est très surfait. J'attends de lire Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre sur la Grande Guerre en espérant que je ne serai pas déçu de nouveau.

Vous l'avez lu? Vous avez aimé?

Je l'ai terminé il n'y a pas très longtemps et il m'a laissé un sentiment étrange... Sans vouloir spoiler, la fin m'a laissée sur ma faim, je m'attendais à plus grandiose... J'ai pris tellement de plaisir à le lire, je me suis complètement laissée emporter et j'ai eu l'impression d'être abandonnée brusquement ...

J'espère être au bon endroit pour ce post mais j'aimerais bien avoir d'autres avis sur ce roman?

Il y a déjà de quoi faire avec ce fil. Je fusionne ton message.

À l'avenir, pense à faire une recherche en te servant du formulaire ad hoc. Tu le trouveras dans la barre de navigation placée sous le header de la plateforme, entre l'index et l'annuaire des membres.

Merci

Au revoir là-haut est un livre absolument bouleversant et formidablement écrit : il mérite amplement le Goncourt et si j'avais fait partie du jury, j'aurais pas hésité une seule seconde. Par contre le Goncourt 2010 attribué à Houellebecq pour la carte et le territoire est une grosse mais vraiment très grosse bavure selon moi. Pivot fait partie du jury ? Ben dis donc il devait roupiller ce jour-là. On dirait que Houellebecq a eu un contrat avec différentes firmes (surtout informatiques) pour leur faire de la pub avec des phrases du genre: "Il possédait un ordinateur Dell avec une imprimante Epson 3600 qu'il avait acheté chez Surcouf".
Le problème est que son livre est parsemé de phrases de ce genre qui finissent par n'être plus simplement anecdotiques ou simplement donner l'état d'esprit et des indications sur le milieu social du personnage (petite-bourgeoisie bobo ou autre) mais donner l'impression qu'il fait de la pub pour toucher (??) des royalties grappe à un contrat occulte (??). Comme ni le personnage ni ses livres ne me séduisent (nihilisme de droite post-moderne, Houellebecq n'a rien à raconter sur sa vie qui m'intéresse sinon qu'il va en Thaïlande pour s'envoyer en l'air et qu'il est blasé de tout, sa sortie sur l'islam en 2001 a donné lieu a un procès et l'a médiatisé qq peu, on ne touche pas à la liberté d'expression dans notre pays sans que ça suscite des réactions surtout de la part d'intellos et d'écrivains), j'ai fini par commettre un lapsus en oubliant ou perdant son livre qq part sans doute au café.

On a le droit de dire du mal de Houellebecq surtout qu'il se sert (paraît-il) de "nègres blancs" pour écrire certains de ses livres. Il y a eu une série d'articles sur lui dans le Monde récemment et il les a attaqués d'une telle manière que le Monde a arrêté de parler de lui et a écrit un encart pour dire qu'ils ne le citeraient plus ou le moins possible tellement il a mauvais caractère et est déplaisant à l'égard des critiques .

Le titre du sujet ouvert par DNDM est  [ŒUVRE] LA VÉRITÉ SUR L'AFFAIRE HARRY QUEBERT quel rapport avec tes bruits de Shub, Shub ? Tu sais que tu peux créer un sujet "prix tartempluche" ?

La Vérité sur l'affaire Harry Quebert est un roman absolument remarquable que je conseille à tous ceux qui veulent devenir écrivains.

Orcal a écrit:

Mais Dicker est un Goncourt, et on ne touche plus aux Goncourt...

Comme il était question du Goncourt et que le membre (éminent modérateur) formulait une critique du Goncourt en tant que prix, je me suis embarqué là-dedans.
Bon revenons au sujet alors.

Difficile de passer à côté de l'immense succès du livre, mais vos commentaires me donnent envie de découvrir cet auteur malgré tout

Je ne l'ai pas encore lu, mais en voyant le résumé, je sais déjà qu'il va finir entre mes mains! Un roman dans un roman, voilà qui est séduisant Surtout que ça doit être complexe à écrire, alors à lire, je m'y plairais encore plus.

Et puis les avis, les avis...le style ne m'intéresse pas du moment qu'il y a une histoire. Hop, dans mes prochaines acquisitions!

Comme 24bits, je partage l'avis de Bosie.

J'ai fini ce roman ce weekend... après avoir failli abandonner après une cinquantaine de pages. Depuis le départ, j'ai un peu l'impression d'être prise pour une neuneu, ou un enfant, je ne sais. Dès le début c'est du "Vous allez voir, c'est une histoire incroyable" à chaque tournant de page (et, soit dit en passant, quand on fait ce genre d'annonce, il faut que les événements qui suivent soient vraiment incroyables, sinon c'est juste de la poudre aux yeux). J'ai vraiment accroché à la fin, lors des 100 dernières pages. Tout le reste est trop long, avec des scènes qui n'en finissent pas, des répétitions dans les dialogues... ses enregistrements de cassette qu'il répète alors qu'on a déjà assisté à l'enregistrement lui-même... pourquoi ? À chaque fois qu'il y avait une espèce de révélation, j'étais limite comme ça : au lieu d'être comme ça : .

J'ai été traumatisée quand j'ai vu sur la couverture "Prix Goncourt des lycéens" (ça, encore, ça passe), mais surtout quand j'ai vu "Prix du roman de l'académie française"  . Mais même le succès populaire je ne l'ai pas compris.

J'en viens à me dire que c'est peut-être mon état d'esprit du moment qui fait que je ne ressens rien du tout face à ce livre, tellement ce fossé m'intrigue. Je suis pourtant généralement assez bon public et en phase avec l'avis populaire.

Aussi, "Les origines du mal" est censé être un chef d'oeuvre : pour rendre ce postulat crédible, je pense que l'auteur n'aurait pas dû en citer des extraits dans son roman, car je ne vois pas en quoi les extraits attestent de cela... ils sont exactement du même style que celui employé par le narrateur.

La seule chose qui m'ait touchée dans le livre c'est le personnage du chauffeur de Caleb (je n'arrive plus à me souvenir de son nom). Le reste me laisse de marbre et s'efface déjà de ma mémoire



Je sors perplexe de tout cela.



Mais peut-être aussi que je ne suis pas très polar !!!! (pourtant j'ai trop kiffé NYMPHÉAS NOIRES (de Bussy), en voilà un de bien comme ça : )


edit: y a un passage qui me revient en tête, quand on découvre que Caleb est homosexuel. Quand ils découvrent ça, Marcus et Gahalowood direct prennent ça comme une révélation de ouf genre "han il est homosexuel, ce qui le disculpe automatiquement".... ah bon ??? homo implique innocent ? J'ai pas compris. Déjà il pourrait être bi ou avoir été hétéro et ne plus l'être, ou bien être un gros psychopathe, no matter what.

Bref, c'est un exemple.