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| [Œuvre] La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert | |
| | Nombre de messages : 125 Âge : 40 Localisation : Nantes Pensée du jour : J'aurais le dernier mot. Date d'inscription : 21/11/2012 | DNDM / Barge de Radetzky Jeu 3 Jan 2013 - 7:14 | |
| J'ouvre un post sur ce roman parut en fin d'année 2012, qui était dans la short-list du Goncourt, qui a finalement eu le Goncourt des lycéens, et que je viens de terminer, parce qu'il parlera particulièrement à tous les jeunes écrivains / wannabe écrivains.
Pour résumer sans spoiler, c'est un roman en plusieurs couches.
Première couche, un roman policier à l'américaine : dans une petite ville où tout le monde se connaît, le corps d'une adolescente assassinée 30 ans plus tôt est retrouvé, qui l'a tué?
Seconde couche, un roman d'écrivain-qui-n'arrive-par-à-écrire : le héros, jeune romancier à succès, est en panne d'inspiration pour son second bouquin, et revient voir son mentor, le Harry Quebert du titre, légende du roman américain, pour se débloquer. Finalement, le fait divers arrive, et son mentor est accusé du meurtre de la jeune fille.
Ensuite, d'autres couches se superposent, l'auteur jouant assez habilement avec les codes propres aux genres littéraires précités.
Au final, on a un Roman (celui que vous tenez dans les mains) qui parle d'un roman (celui que le héros écrit) qui parle d'un roman (le grand classique écrit par son mentor trente ans plus tôt..) et si je savais comment mettre les balises spoilers cette phrase ressemblerait bientôt au synopsis d'Inception.
Le roman est habilement découpé entre les événements de 1975 (le meurtre), ceux de 2008 (l’enquête), et la relation entre le jeune wannabe auteur et son mentor, quelques années plus tôt, avec de temps en temps des "conseils" donné par le mentor à l'élève pour écrire un bouquin à succès (conseils qu'ici, tout le monde connait).
Le livre est un pavé, mais il se lit très vite (trois jours, dans mon cas).
Après, il n'est pas exempt de défaut: y'a des facilités scénaristiques, le style est loin d'être révolutionnaire... Mais si parmi vous certains l'ont lu, je serai curieux de savoir ce que vous en avez pensé.
Et pour les autres, c'est une lecture que je recommande, car assez intelligente et instructive, pour qui aime écrire et envisage d'être publié un jour. Et pourtant, je ne suis vraiment pas fan des romans policiers, et normalement je déteste les romans-d'écrivain-qui-n'arrive-par-à-écrire.
Dernière édition par DNDM le Jeu 3 Jan 2013 - 8:41, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 1687 Âge : 13 Date d'inscription : 21/11/2011 | Lohengrin / Chevalier au Pancréas Jeu 3 Jan 2013 - 8:29 | |
| J'étais curieuse de le lire, tiens. Je l'ai feuilleté en librairie (non, soyons honnêtes : dans les rayons de mon supermarché), j'ai été assez déçue par le style. Mais je le lirai peut-être tout de même, si j'arrive à me le procurer gratuitement. |
| | Nombre de messages : 3718 Âge : 35 Pensée du jour : "Le génie de Mozart, de Picasso, de Joyce, d'Einstein réside dans la multiplication d'une manie, l'amplification d'une tare." ANISSA CORTO - YANN MOIX Date d'inscription : 16/01/2011 | Thomas / Sang-Chaud Panza Jeu 3 Jan 2013 - 11:16 | |
| J'ai adoré ce livre, et le conseille à tous les écrivains que nous sommes ici. Bien sûr le style n'est pas révolutionnaire, même si on peut reconnaître que ça fait plaisir de lire un polar, avec une intrigue de cette qualité, écrit en français! Pour une fois, ça nous change des Coben et autres. Comme tu le dis c'est un gros pavé qui se lit très vite, donc ça vaut le coup de se laisser tenter, parce que c'est un réel page-turner. Et puis pour une fois qu'un bouquin mérite ses prix littéraires |
| | | Invité / Invité Lun 6 Oct 2014 - 14:09 | |
| Absolument illisible pour ceux et celles qui éprouvent un minimum d'amour pour la langue française : le style est d'une platitude assommante, la médiocrité prend dès les premières pages.
Sélectionné pour le Goncourt... ce n'est plus un mystère mais l'aveu que la plume importe peu du moment qu'elle divertit.
A lire une critique littéraire comparative avec le livre de Jérôme Ferrari, sorti la même année et qui raflera le Goncourt.
Consternant. |
| | Nombre de messages : 1971 Âge : 50 Localisation : Suisse Date d'inscription : 20/11/2012 | Delf / Journal du posteur Lun 6 Oct 2014 - 16:44 | |
| J'aime quand un auteur m'entraine dans son monde en quelques lignes. J'aime quand il me parle au coeur en phrases simples plutôt qu'au cerveau en tournures alambiquées. J'aime aimer et désaimer des personnages auquel l'auteur a donné vie. J'aime voyager, me noyer dans des mondes que je ne connais pas. J'aime me réveiller en pleine nuit en me demandant quelle tournure prendra l'histoire. J'aime détester avoir fini un roman. J'aime 'La Vérité sur l'Affaire Harry Québert' J'aime Joël Dicker. |
| | | Invité / Invité Lun 6 Oct 2014 - 21:40 | |
| - Citation :
« Vous essayez de me parler d'amour, Marcus, mais l'amour, c'est compliqué. L'amour, c'est très compliqué. C'est à la fois la plus extraordinaire et la pire chose qui puisse arriver. Vous le découvrirez un jour. L'amour, ça peut faire très mal. Vous ne devez pas pour autant avoir peur de tomber, et surtout pas de tomber amoureux, car l'amour, c'est aussi très beau, mais comme tout ce qui est beau, ça vous éblouit et ça vous fait mal aux yeux. C'est pour ça que souvent, on pleure après »
« Mon merveilleux ange, Un jour, nous danserons. Je vous le promets. [...] Et nous danserons, nous danserons sur les plages. La plage, comme au premier jour. Vous êtes tellement belle lorsque vous êtes sur la plage. Guérissez vite ! Un jour nous danserons, sur les plages. » — Harry Québert, grand écrivain américain, "l'un des plus respectés du pays" Voilà voilà. |
| | Nombre de messages : 2537 Âge : 36 Pensée du jour : Accueille Date d'inscription : 12/01/2014 | Rulae / Le bruit et la pudeur Mar 7 Oct 2014 - 14:00 | |
| Je suis du même avis que la majorité ici : le livre se lit vite et bien, mais effectivement ça ne révolutionne rien non plus. L'atmosphère n'est pas ouf, le héros ne m'a pas vraiment fait frémir et même si j'étais curieuse de connaître le fin mot de l'histoire, ce n'est pas mon livre préféré.
Dans le genre, j'ai trouvé vraiment meilleur La physique des catastrophes, de Marisha Pessl. Ceux qui aiment Nabokov peuvent aller y jeter un oeil. |
| | | Invité / Invité Mar 7 Oct 2014 - 14:12 | |
| L'appréciation de chacun souligne aussi les attentes différentes. En ce qui me concerne, je ne trouve que justice à ce qu'un livre qui divertisse trouve son public, voir ses aficionados, cartonne en librairie (ou en rayons de supermarché). Ce qui me consterne c'est que ce type d'ouvrage concoure à des titres prestigieux. Les occasions ne manquent pas de feuilleter ce pavé. Au début, à la fin ou au milieu c'est toujours le même constat : une prose inexistante. Étant donné l'âge et le profil de l'auteur, on peut être enclin de se demander : et mon bouquin, alors ?
Plus loin de cette approche nombriliste il y a aussi et surtout l'idée qu'un livre qui se vend (très) bien, qui remporte des prix, peut se contenter de bâtir une intrigue sans pour autant sublimer la langue ou piquer au vif. Succès populaire, si les autres sont de la même veine, on ne se rappellera plus de l'auteur dans quelques temps. Or il me semble que les œuvres qui traversent les époques et les frontières apportent justement ce soupçon de justesse qui touche. On a quand même évoqué le Goncourt !!! |
| | Nombre de messages : 8 Âge : 34 Pensée du jour : L'honneur, c'est comme les allumettes: ça ne sert qu'une fois. Marcel Pagnol. Date d'inscription : 15/02/2015 | Carreidas / Magicien d'Oz Lun 23 Fév 2015 - 20:29 | |
| Amis du jour bonjour!
Je viens de terminer la vérité sur l'affaire harry quebert de joel dicker suite à toute la médiatisation qu'on en a fait et très honnêtement je m attendais à quelque chose de whaou alors qu'il ne s'agit que d'un bon page Turner à l'américaine. Je m'explique, les personnages n'ont aucune envergure, on les oublie bien vite, et le style est assez plat... l'auteur à tout misé sur l'intrigue qui nous bluffe jusqu'à la fin et cela me fait me poser la question suivante: de nos jour le style est il si important pour faire un bon roman? Pour moi le style est ce qu'il y a de plus important car une bonne intrigue est facilement réalisable avec un peu de travail et une bonne technique alors que le style, c'est tout simplement l'essence même du roman, une partie de l'âme de l'auteur emprisonnée sur le papier. C'est peut-être totalement insensé ce que je dis mais c'est comme ça dans mon esprit lol. Alors, qu'en pensez vous? Quelqu'un a t'il lu le bouquin en question? |
| | | Invité / Invité Lun 23 Fév 2015 - 20:40 | |
| Doublon : http://jeunesecrivains.superforum.fr/t28456-ouvre-la-verite-sur-l-affaire-harry-quebert |
| | | Invité / Invité Lun 23 Fév 2015 - 21:09 | |
| Merci Coline, les 2 sujets sont désormais fusionnés.
Carreidas, pense à utiliser à fonction RECHERCHE (en-tête du forum : portail - index - recherche) : entrer "quebert" t'aurait mis sur la bonne piste et tu aurais déjà des éléments de réponse ! |
| | Nombre de messages : 8 Âge : 34 Pensée du jour : L'honneur, c'est comme les allumettes: ça ne sert qu'une fois. Marcel Pagnol. Date d'inscription : 15/02/2015 | Carreidas / Magicien d'Oz Lun 23 Fév 2015 - 21:23 | |
| Certes! Merci heliotrope, je réponds depuis mon smartphone et et je n'ai pas encore l'habitude de la version mobile. |
| | | Invité / Invité Jeu 26 Fév 2015 - 18:50 | |
| Bonsoir,
au delà du style, au delà de "l'intrigue" (faut voir le genre dans lequel le livre concoure aussi) il me semble qu'un livre digne de ce nom se doit d'apporter quelque chose à son lecteur : une réflexion, une émotion voir une réponse. Un élément durable afin que le livre, si son auteur ou son titre s'efface de notre mémoire, reste en nous plusieurs années après, comme une étape de notre construction personnelle. Le reste est divertissement et nombreux sont ceux qui n'ouvrent un livre que pour ça et il est dur de les blâmer : on ne va pas demander à chaque consommateur de se mettre à la place de l'artiste. |
| | | Invité / Invité Ven 27 Mar 2015 - 23:07 | |
| On me l'avait offert et je l'ai lu rapidement parce qu'en effet, ça se lit très vite. Honnêtement le style n'est pas "pas révolutionnaire", il est très mauvais. Une succession de clichés ridicules. L'intrigue est à rebondissements, donne évidemment envie de connaitre la suite, mais quand on a déroulé toute la bobine, on a surtout l'impression que l'auteur a mis bout à bout des rebondissements populaires et déjà vus, ce qui fait de ce polar une sorte de pot-pourri de suspenses policiers. (Et puis l'auteur pousse parfois la bêtise du protagoniste principal à l'extrême, on frise le grotesque, attention spoiler, mais le fait qu'il enquête et ne se rende même pas compte que la mère de Nola était morte depuis des années avant qu'elle et son père s'installent dans cette dernière ville dont je ne sais plus le nom, tout ça pour justifier d'autres rebondissements sur la folie de Nola, c'est juste ri-di-cu-le.) Enfin le succès populaire vient probablement de cette surenchère de rebondissements qui a su séduire son public - en plus du style qui ne dérangera pas le lecteur plébéien.
Bref c'est très mauvais mais ça a son succès auprès du lectorat français, passe encore, on est habitué avec levy musso & cie.
Par contre qu'il rafle le grand prix du roman de l'académie française et le goncourt des lycéens, quelle misère et quel mauvais goût. Les prix valent certes ce qu'ils valent ; les occasions ne manquent pas de contester leurs choix discutables, etc. Mais couronner joel dicker pour cette daube est effrayant. Le cru de l'année 2012 était-il donc si mauvais ? - imprimer des livres de moins bonne qualité que l'affaire harry québert, attention, ça devient du gaspillage.
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| | Nombre de messages : 746 Âge : 45 Localisation : Indonésie Pensée du jour : Tout bien considéré, il n'y a que deux sortes d'hommes dans ce monde, ceux qui restent chez eux et les autres. (R. Kipling) Date d'inscription : 17/04/2012 | Elenita / Blanchisseur de campagnes Mar 31 Mar 2015 - 11:53 | |
| Alors bien après la bataille j'ai lu ce bouquin, et en effet on se demande comment il peut être en lice pour un prix littéraire soit disant sérieux.
Attention, tout n'est pas à jeter, c'est un bon divertissement, un polar plutôt réussi, il y a en filigrane l'histoire du roman dans le roman qui n'est pas dénuée d'intérêt. Mais enfin niveau écriture, comme dit plus haut, ça ne casse pas des briques, loin de là. Et ça utilise des ficelles un peu grosses qui font que arrivé au deux tiers du roman on se demande ce qui va bien encore pouvoir se passer d'incroyable...
Bref, pas le bouquin de l'année 2012 ni des suivantes. |
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