Bonjour,

Ca fait presque 2 ans que je suis sur un roman mais je n'ai écrit pour l'instant qu'une quinzaine de pages. Pourtant je ne manque pas d'idées, j'ai même énormément d'idées, je les ai écrites sur une feuille maintenant remplie à raz-bord et j'en écris parfois sur mon téléphone portable quand j'en ai des nouvelles. Si j'arrivais à avancer ce serait merveilleux, mais mon problème c'est que je n'arrive pas à avancer ! Chaque fois que j'ai du temps libre chez moi au lieu de me mettre à mon roman je préfère glander sur des forums ou divers sites comme Facebook... J'ai ce foutu problème de motivation qui m'empêche d'avancer. Je sais d'où ça vient. Ca vient du TDA/H (trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité)

Est-ce qu'il y en a d'autres sur ce forum qui ont le TDAH ? Arrivez vous à mener à bien un projet de nouvelles et de romans ? Si oui vous faites comment ? lol

A bientôt

Je suis plus que dubitative devant l'existence ou non de ce syndrome, mais je ne suis pas psy et c'est pas le débat.
Simplement que c'est un problème hyper banal chez tous ceux qui écrivent, je pense...
ca peut etre la simple angoisse de la page blanche , la peur de ne pas réussir à transcrire telle qu'on l'imagine l'histoire.
alors déjà faut se rassurer : notre histoire ne sera JAMAIS écrite comme on l'imagine, bien au chaud dans notre petit cerveau.
ensuite, 15 pages en deux ans ? Difficile de se motiver avec si peu... la motivation ça s'auto-alimente.

Ca va pas beaucoup t'aider ce que je vais te dire, car ça ne dépend que de toi au fond, mais voilà le seul truc que j'ai compris quand la flemme m'envahit devant ma pile de papiers qui attend que je la relise, ou ce chapitre que je dois écrire, réécrire, c'est de me forcer.
Mais vraiment me forcer. Tant pis si c'est nul, si c'est foireux. (ça marche mieux en fait pour l'écriture elle même que pour la correction, mais je vais pas t'embeter avec ça alors que tu n'en es pas encore là ).

Tu rayes de ton esprit l'idée que de toute façon tu seras jamais le nouveau Proust ou le nouveau auteur-que-tu-adores-que-tu-as-tous-ses-livres.

Et tu te forces et ça tous les jours. Peu importe que tu pondes que deux paragraphes, ton cerveau, il va prendre l'habitude de fonctionner de cette façon. Ca va etre difficile au départ et puis, au fil du temps , très vite, de plus en plus facile. Comme pour n'importe quel sport. Même si tu boites, que tu as un handicap, c'est vrai pour tout le monde. Quand tu commences la marche à pied, ben tu fais pas beaucoup de kilomètres, t'as mal partout et tu te dis que c'est pas pour toi... qu'il y en a qui font le tour du monde comme ça et que toi t'arrives pas à faire le tour de l'étang sans avoir des ampoules.
Pareil en écriture...
Tu feras sans doute jamais le tour du monde, mais tu t'en fous.

Après pour aider à la concentration, se choisir un moment de la journée propice à ça.
Le cerveau adore la routine. J'ai jamais autant écrit que quand je partais au boulot à 8h, rentrais à 21h lessivée par le boulot.
MAIS, je me levais une heure plus tot pour écrire 3/4 h le matin, j'avais une heure de route matin et soir pour réfléchir seule à mes histoires dans ma bagnole ( tout en écoutant les infos histoire de pas etre larguée à la réunion du matin ! Ah oui, machin est mort ! On fait quoi dessus ? )
A toi de te dégager ce temps, d'éteindre ta connexion internet et de te mettre devant ta page word... et en avant !
Autre chose, évite de trop te relire, corriger tant que ce n'est pas fini, si tu es du genre à te démoraliser parce que "c'est nul, c'est bon à jeter ce que je fais"... c'est le meilleur moyen de pas avancer que de toujours regarder en arrière. En avant ! tu reviendras sur ce que tu as écrit pour la correction ensuite ( et tu posteras un nouveau sujet : j'arrive pas à me corriger !!! )

donc voila, t'as p'tre un handicap de plus, mais ton probleme est banal ( bonne nouvelle, hein ? )

Il a raison, Ilham...

Oui, enfin, on sait que les TDA existent, mais ils ont bon dos et beaucoup de personnes les utilisent aujourd'hui pour justifier leur absence de travail. Et heureusement que tous ceux qui traînent sur Facebook au lieu de bosser n'ont pas un TDA.
Pour le coup, mon petit frère en souffre - avec bien d'autres soucis - et je peux te garantir que lorsqu'il est vraiment passionné par quelque chose, il trouve des moyens de combattre ce handicap pour achever ses projets.

Bref, je suis entièrement d'accord avec Ilham, et je pense qu'avec de la volonté, tu pourras y arriver

Je suis en partie d'accord avec Ilham mais j'ajouterais que lorsqu’on est fainéant on prend tous les prétextes qui passent ( TDA) ou autres pour justifier son manque de motivation. Et si tout simplement tu n'étais pas fait pour écrire? Un écrivain c'est comme un poète on ne peut s'empêcher d'écrire sur tout et n'importe quoi mais on doit écrire. Est-ce une maladie Docteur?

J'ai exactement le même problème que toi Pulsar, mais comme le dit ilham, c'est une question de motivation personnelle, simplement.

Au début, je m'inquiétais de ne jamais réussir à me plonger dans l'écriture, et je me demandais ce qui n'allait pas, etc.
Alors je me suis forcé, suivant les conseils trouvés sur ce forum, et j'ai décidé d'écrire au minimum 250 mots par jour, pendant une semaine. C'était un exercice assez difficile dans le sens où je me sentais "obligé" de le faire et que ça m'emmerdait, justement parce que j'avais l'habitude de traînasser sur internet plutôt que d'écrire.

Mais au final, cette sensation d'inconfort est très vite passée et j'ai pu écrire de plus en plus de mots, de plus en plus souvent, sans que ça me pose le moindre soucis. Au contraire, c'était exaltant de se voir progresser (enfin!).
Maintenant, j'ai arrêté d'écrire et je suis retourné dans le schéma d'il y a quelques mois, mais je sais à présent qu'il ne tient qu'à moi de m'y remettre.

Et moi, je n'ai pas de troubles de l'attention^^ Donc, je ne pense pas que ça vienne de là pour toi non plus, sans vouloir jouer le spécialiste.

ilham te donne de très bons conseils qui m'ont déjà servi, écoute-la

ilham a tout dit. Il faut te donner le coup de pied aux fesses pour avancer. Chaque phrase posée sera une victoire et tu verras, tu le finiras ton roman. Dans un mois on en rediscute.

Tout est dit.
Le truc c'est de se forcer et ça vient tout seul. Même si tu manques d'imagination, le fait d'écrire et de se concentrer sur ce que tu écris, te fais entrer dans ton histoire et tu verras que des scènes fantastiques auxquelles tu n'avais pas pensé se matérialisent sous tes doigts. Après il y a les jours sans, comme moi aujourd'hui (ça fait deux dans la semaine ), mais bon, ça passera. Le truc c'est de persévérer. Pas plus simple que ça.

Imaginons que ton livre fasse 150 pages...à ce rythme, tu l'auras fini dans 20 ans!

Sans blague, essaye d'écrire tout les jours, même dix lignes (ça prend dix minutes). Tu verras comme tu seras satisfait au bout d'une semaine.

Quand j'ai la flemme, je me force quand même et au bout de deux lignes, je suis tellement dans mon livre que je ne pense plus du tout que cinq minutes plus tot, ça me gonflait de m'y mettre.
Ca doit être comme le trac chez les acteurs qui disparait dés qu'ils montent sur scène.
Il ne faut pas trop s'écouter, sinon, on finit par ne rien faire.

fleurdepat a écrit:

Je suis en partie d'accord avec Ilham mais j'ajouterais que lorsqu’on est fainéant on prend tous les prétextes qui passent ( TDA) ou autres pour justifier son manque de motivation. Et si tout simplement tu n'étais pas fait pour écrire? Un écrivain c'est comme un poète on ne peut s'empêcher d'écrire sur tout et n'importe quoi mais on doit écrire. Est-ce une maladie Docteur?

Avais-tu vraiment besoin de prendre ce ton accusateur ?

Depuis quand les écrivains sont-ils obligés d'écrire tous les jours pour être qualifiés d'écrivain ?

Oui, je ne pense pas que ce soit une maladie ! Ça m'arrive aussi ! Là, je me suis arrêté à la page 180 et depuis la fin des vacances d'été, je n'avance plus !

fleurdepat a écrit:

Je suis en partie d'accord avec Ilham mais j'ajouterais que lorsqu’on est fainéant on prend tous les prétextes qui passent ( TDA) ou autres pour justifier son manque de motivation. Et si tout simplement tu n'étais pas fait pour écrire? Un écrivain c'est comme un poète on ne peut s'empêcher d'écrire sur tout et n'importe quoi mais on doit écrire. Est-ce une maladie Docteur?

Je ne suis pas d'accord. Ce n'est pas de la fainéantise, je suppose. Je ne vois vraiment pas pourquoi tu dis ça.

J'ai l'impression que fleurdepat veut dire que quand on écrit, cela occupe notre esprit tous les jours, tout le temps.

Elle a raison, je crois.
C'est une obsession quelque part.
Mais le temps d'écriture n'est qu'une partie du métier de l'écrivain. Y'a aussi toute la partie qui précède l'acte en lui même. Les préliminaires on va dire . Où on se documente mais surtout où on se passe en boucle nos idées, nos personnages, les scènes qu'on a déjà en tête... Ca peut durer des mois avant qu'une idée n'arrive sur le papier pour ce qui me concerne. Ca peut aussi jaillir en une heure...

Mais M.K le dit, il réfléchit à son roman, note des idées... il est sur son roman depuis 2 ans, donc je crois que l'obsession est là !
c'est juste la matérialisation qui pose problème.
Et c'est quelque chose que tous ceux qui écrivent connaissent. De façon plus ou moins longue ou régulière.

Citation :

Y'a aussi toute la partie qui précède l'acte en lui même. Les préliminaires on va dire

.

L'acte d'écrire serait-il charnel ?

Sincèrement, même si c'est un peu HS, quand j'écris un premier jet, que j'y réfléchis, je prends mon pied. D'ailleurs quand je discute avec une amie qui elle est accroc à la course à pied, ben le plaisir pris dans les deux activités sont vraiment très semblables...
Faudrait faire l'expérience, mais je suis sure que le fait d'écrire chez les gens qui s'y adonnent et y prennent plaisir provoque une production d'endorphines comme chez les sportifs... sinon on ne le ferait pas, au vu des difficultés que cela induit aussi.

Après, la correction, c'est plutôt les douleurs de l'accouchement ! Contractions, cris, sang et sueur !
Enfin, pour mon cas ! J'en connais qui adorent !

Écrire serait alors une jouissance intellectuelle. Intéressant. Vite un papier, un crayon et hop ... le bonheur intense de mes modestes neurones seront en exaltation. Je crois quand même qu'il faut une certaine pratique avant d'atteindre ce nirvana