Bonjour tout le monde!

Je viens là et m'agenouille devant vous pour vous poser une question noobiesque ( Ouais il est bizarre comme mot mais j'assume). Au risque donc de paraître ridicule ( je ne suis pas de formation littéraire):

La division en chapitres est-elle vraiment utile?

Par exemple quand il n'y a pas de syncopes dans le texte, que l'action est continue. Moi j'hésite à en mettre par peur du superflus.

Après c'est sur, ça peut permettre d'apporter de la consistance en structurant bien le tout, ça fait des repères aussi.

Voili voilou.

Je n'ai pas vraiment de chapitres, mais je fais un saut de page à chaque changement de scène pour laisser le lecteur respirer. Par contre, pas de titre, pas de numérotation. Juste un saut de page.

Oui c'est ce que j'ai fait aussi, ça me rassure de voir que je ne suis pas le seul

Une amie m'avait conseillée ça pour permettre au lecteur de passer à l'idée suivante sans qu'il s'étouffe ou qu'il se grille les neurones.

Merci de ta réponse Mitsu!

Je vois plusieurs avantages:
- repère visuel pour le lecteur
- respiration dans la trame narrative
- occasion d'insérer des éléments marrants/intéressants, en titre ou en en-tête

Mais pour répondre à la question, oui, il est sûrement arrivé que l'on s'en passe et que le lecteur ait survécu malgré tout.

@Mitsu
Cette particularité de ton texte m'a déconcerté, peut être même un peu plus, j'ai eu l'impression d'un texte inachevé, montée à la va-vite (mais je t'ai déjà donné ce point de vu).
Pas de sommaire, pas de chapitre, pas de 4èm de couv (pas de prologue/épilogue). Un lecteur/éditeur pourrait te le reprocher.

Perso, je vois le roman comme un long métrage avec la présentation des personnages, la pose de l'ambiance, le développement de l'intrigue, ses moments forts, son dénouement. Un rythme, quoi. Qui permet de prendre le lecteur, faire monter son désir d'en savoir plus... et de lui accorder des pauses de temps en temps (cf Mitsu)

Du coup mes têtes et fins de chapitres sont essentielles : elles doivent capter pour les premières, semer le doute ou stimuler l'attention pour les deuxièmes.

Ce n'est pas très littéraire comme démarche mais elle est spontanée (pas de plan).
Du coup, pas de césure dans un récit me semble indigeste voir, impertinent.

D'ailleurs prends du recul sur ton texte et le découpage sera instinctif. Si ce n'est pas le cas j'ai bien peur qu'il soit 1/inégal 2/ mal construit 3/ une diarrhée de mots

Jamais lu de romans sans chapitres... mais je suis sûr qu'ici certains vont t'en trouver...

Le_conteur a écrit:

@Mitsu
Cette particularité de ton texte m'a déconcerté, peut être même un peu plus, j'ai eu l'impression d'un texte inachevé, montée à la va-vite (mais je t'ai déjà donné ce point de vu).
Pas de sommaire, pas de chapitre, pas de 4èm de couv (pas de prologue/épilogue). Un lecteur/éditeur pourrait te le reprocher.

Pour la quatrième de couverture, je considère que c'est le boulot de l'éditeur. Les deux-trois lignes qui résument l'histoire dans la lettre d'accompagnement suffisent amplement à mon avis. Et puis, je ne vois pas comment je pourrai faire un sommaire alors que je n'ai pas de chapitres. Il y a plein (et quand je dis plein, je pense des milliers) de romans qui n'ont pas de sommaire.

Mais, encore une fois, il y a plusieurs écoles

Je fais partie de ceux qui pensent qu'à trop vouloir en faire, on passe pour un auteur qui veut faire le boulot de l'éditeur.

Bonjour, autant que je me souvienne (ça remonte à loin), "Manon Lescaut" de l'Abbé Prévost comporte 2 parties (ou chapitres peu importe) et c'est tout. Rien d'autre comme découpage, et ado j'avais trouvé ça insupportable, presque étouffant.

D'autres personnes ayant une plus grande culture littéraire trouveront sans doute d'autres exemples, mais c'est le seul qui m'est venu à l'esprit et qui m'ait marqué. C'est une des raisons majeures qui m'a fait détester ce livre.

D'un autre côté, le découpage en très courts chapitres, s'il n'est motivé en rien, peut être tout aussi irritant (je pense au dernier Musso "7 ans après" dont le passage d'un chapitre à l'autre ne se justifie absolument pas).

Il y a un juste milieu entre le trop et pas assez.

Le fond détermine la forme : si un texte a besoin de chapitres, il faut les mettre ! Si c'est une novella de cinquante pages et que l'intrigue se présente d'un seul souffle, un découpage en douze parties ne sera pas pertinent, sauf s'il y a une intention littéraire précise (rythme, saut dans le temps, etc...).

Quoiqu'il en soit, les chapitres ont pour vertu de rendre un ouvrage plus digeste. Par exemple, les romans jeunesse sont très chapitrés, avant tout pour que la hauteur de la montagne ne décourage pas le pèlerin. Les polars, les thrillers également, car ça permet d'introduire des cliffhangers qui vont inciter le lecteur à se dire "Argh ! Qu'est-ce qui se passe ensuite ?".

Je dirai donc : oui, il est possible de se passer des chapitres, mais il existe tout de même une dépendance psychologique à ce format, qui fait qu'on se sent presque obligé de couper un texte en tranches (même si parfois, ça ne se justifie pas).

Si je me rapelle bien, "Cujo" et "Carrie" de Stephen King sont des romans qui ne comportent pas le moindre chapitre.

Aventador a écrit:

Bonjour, autant que je me souvienne (ça remonte à loin), "Manon Lescaut" de l'Abbé Prévost comporte 2 parties (ou chapitres peu importe) et c'est tout.

Je confirme : dans mon édition (Flammarion, 2006) il n'y a que 2 parties, p.50 à 142, et 143 à 228. J'ai aussi un souvenir assez indigeste, malgré que j'ai apprécié le bouquin.

Terry Pratchett, dans les Annales du Disque-Monde, n'utilise plus de chapitres depuis le troisième tome. Par contre, ses livres jeunesses en comportent : j'avais lu quelque part qu'ils ne servaient qu'à donner une indication aux parents ("j'éteins, maman, encore un chapitre !").

Et c'est sûr que ça l'a empêché de vendre.

à défaut d'avoir des chapitres, qui pour moi ne peuvent pas être archilongs, tu peux créer des parties. Dans mon dernier roman, je n'ai que 4 parties, les chapitres ne collaient pas au récit qui ne se sectionne pas aussi facilement (point de vue de contexte et de scénario). mais cela implique de faire une bonne mise en page claire, genre trois étoiles avec des espaces, ou une ligne...

Citation :

Les chapitres: Est-ce possible de s'en passer?

Oui. C'est possible.

Edenruins a écrit:

La division en chapitres est-elle vraiment utile?

Oui si tu en as besoin, voir les réponses citées plus haut par les autres membres.

Je vous remercie tous de vos réponses.

Je vais attendre d'avoir fini d'écrire le texte. Une fois fini je tenterais de trouver une façon logique de le découper en chapitres. J'ai déjà une petite idée. Bon par contre comme l'a dit Pêche Melba le fond justifie la forme, si je ne trouve aucune raison de mettre en place des chapitres je ne le ferais pas.

Je pense déjà faire trois grosses parties principales en plus du prologue et de l'épilogue. Ça donnera un peu de logique dans la construction, chose qui manque je trouve dans mon roman.