J'ai des noms récurrents, peu importe la catégorie sociale :
Berthault, Miron, Ivars, Violonnet, Sigogneau, Marlot, etc.

Après, pour les prénoms, je vais au plus simple :
Sébastien, Jean, Vincent, François, Julien, Sandra, Emilie, Julie, Hélène, etc.

Évidemment, on est là sur du réaliste. Je les tire de connaissances passées, en ce qui concerne les patronymes...


En fait, le nom je m'en fous. En réalité, il n'a eu d'importance que pour ceux qui nous ont baptisés - j'ai nommé nos parents - alors, sauf à croire en l'ésotérisme-de-la-signification-des-noms-et-prénoms, je ne vois pas l'utilité de se prendre la tête à ce sujet.
Par contre, il m'arrive joyeusement de faire un tour sur les sites d'ésotérismes-(pré)nominaux, comme en clin d'oeil, mais alors j'ai une intention littéraire, de jeux d'esprit : je m'amuse de l'occultisme et me sert de ses significations pour enrichir de sens mon texte.

Ça me fait par exemple penser à Bouvard et Pécuchet de Flaubert : Bouvard, c'est le bovin, et Pécuchet c'est (en grec) le bovin aussi. Façon de caractériser intrinsèquement les personnages.


Après, pour les écrits fantastiques et fantasmagoriques (space-op, med-fan, etc.) je détermine un "paradigme". Par exemple, dans un univers antique-fantastique, j'ai établi que les prénoms masculins seraient construits sur la base deux syllabes + tiret + une syllabe et les féminins une syllabe + tiret + deux syllabes, ce qui me permet ensuite de varier avec par exemple Sidè-ta et Er-Immè, etc.

Citation :

"Zangdar Pantoufle"

Je prends note.

Citation :

quelle est l'importance du nom dans la vraie vie ? Détermine-t-il notre personnalité ?

Franchement, Mnep, j'ai toujours eu envie de t'appeler Mon cœur est bien portant. Ne me demande pas pourquoi.

Citation :

Après, pour les écrits fantastiques et fantasmagoriques (space-op, med-fan, etc.) je détermine un "paradigme". Par exemple, dans un univers antique-fantastique, j'ai établi que les prénoms masculins seraient construits sur la base deux syllabes + tiret + une syllabe et les féminins une syllabe + tiret + deux syllabes, ce qui me permet ensuite de varier avec par exemple Sidè-ta et Er-Immè, etc.

Oh ! Le résultat est très plaisant.

Perso, j'ai tout un dossier avec des noms. Rien que des noms, classés selon leur provenance (noms de fleurs, de divinités étrusques...) et avec une très courte définition. Pas que je pense que le nom définisse le caractère. Mais quand on écrit, ça ne me dérange pas de dire de temps à autre que la réalité osef.

mnep a écrit:

Il semble (à mon grand étonnement et désarroi) que non, au vu du propos de SergentMajor qui dit choisir le prénom de son personnage en connaissant tout l'avenir de ce personnage (qui pourtant n'est pas encore né, puisqu'il n'a pas de prénom... ) et en faisant peser tout cet avenir sur le petit prénom du chérubin à venir.

Pauvre être écrasé par le poids de la fatalité...

SergentMajor a écrit:

mnep, tu pars dans des considérations trés philosophiques.

Ce n'est pas parce qu'on écrit pour la jeunesse qu'on doit suivre des chemins simplets et ne pas se poser des questions plus poussées pour le choix des prénoms de ses personnages. La jeunesse est l'avenir de ce monde, si tu appelles les personnages gros Bouboule, si tu appelles les lapins Lapinou, si tu appelles les scientifiques fous Farziltenstein, avec de ces associations tellement nunuches, alors que va devenir le monde ? La jeunesse est réceptive (plus que les vieux) et intelligente.

Je ne comprends pas ce que tu veux dire par "En connaissant tout l'avenir de ce personnage qui n'est pas encore né"

On parle bien de personnages de fiction, là, pas d'enfants à naître dans la vraie vie et qui auront leur propre autonomie.

Bien sûr que je connais tout des personnages que j'invente, pas toi?

C'est moi qui décide les aventures qu'ils vivront dans mes romans, ou s'ils ont besoin d'un passé ou d'un avenir. Ou plus justement si moi, j'ai besoin qu'ils aient un passé ou un avenir en fonction du rôle que je leur ferai jouer et de l'importance que je leur donnerai.

Je ne les fais pas vivre à partir de leurs noms, c'est tout le contraire, je choisi leurs noms à partir de ce qu'ils vivent dans mes histoires.

Je ne fais jamais de plan, mais je sais quand même où je vais.
Si celui-là doit être un traitre, il le sera, si cet autre doit sauver une vie, il la sauvera, si celui-ci doit mourir, il mourra. Je n'ai pas besoin d'arriver à la page 150 pour le savoir, je le sais dés le début.

Quand j'écris, je suis comme ces dieux de l'Olympe qui jouent avec les mortels.
C'est même mieux parce qu'ils n'ont aucune autonomie pour se défendre contre moi, ils sont obligés d'agir comme je le veux. Quel bonheur!

Ils sont parfois écrasés par le poids de la fatalité que je fais peser sur eux, c'est vrai, mais je te rassure, ce ne sont jamais de pauvres êtres... Le larmoyant, ce n'est pas mon style.