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| | Nombre de messages : 478 Âge : 43 Pensée du jour : Je crois qu'il est temps de remettre les pendules à leur place (Johnny Hallyday) Date d'inscription : 15/08/2012 | SergentMajor / Pour qui sonne Lestat Ven 28 Sep 2012 - 12:38 | |
| Salut Une des plus grandes difficultés que je rencontre quand j'écris un livre, c'est de trouver des noms. Que ce soit pour les personnages ou les lieux. C'est un véritable casse-tête pour moi. Il faut un nom qui correspond au caractère, ou au milieu social, ou au destin, ou au passé, ou à l'âge, ou à l'époque du personnage...voir tout à la fois! Il m'arrive souvent de changer certains noms de personnages en cours d'écriture. Et il est trés rare que j'en sois satisfaite à la fin. Je sais bien qu'il n'existe pas de recette miracle, mais comment faites-vous pour trouver les noms de vos personnages et des lieux (s'il sont imaginaires) Y attachez-vous autant d'importance que moi? |
| | Nombre de messages : 1398 Âge : 33 Localisation : Belgique Date d'inscription : 13/08/2012 | Mahili / Tentatrice chauve Ven 28 Sep 2012 - 13:39 | |
| J'ai longtemps donner de l'importance aux noms de mes persos, et puis après, c'est passé... Le plus dur c'ést de créer des prénoms, notamment dans le cadre d'un roman fantasy ou science-fiction du coup j'utilise des anagrammes de mots qui stéréotypent la personne, ou le représentent. Mais pour un roman réaliste, avec des noms connus de tous, souvent je pioche chez mes copines ^^ ou dans mon entourage, ou même au hasard ! Par contre, je n'ai jamais eu de problèmes concernant mes personnages principaux, le nom s'impose de lui même. un peu comme si le personnage lui-même me soufflait son prénom ^^ Pour les lieux, soit anagramme, soit nom existant, soit un truc inventé mais pas trop alambiqué. |
| | Nombre de messages : 3844 Âge : 31 Localisation : JE depuis 2007 Date d'inscription : 20/08/2009 | Rask' / ChériJE® de Mitsu Ven 28 Sep 2012 - 13:56 | |
| Dans Entraide il doit y avoir bien quarante-deux sujets sur la question, fais y un tour tu auras plein d'avis dessus. |
| | | Invité / Invité Ven 28 Sep 2012 - 16:25 | |
| Je donne aussi beaucoup d'importance au nom ! Chaque fois, je cherche quelque chose qui ne soit pas trop long à lire, qui pourrait donner un petit surnom (Hollyane --> Holly). Mais surtout : j'essaie de trouver un prénom sonnant bien avec le nom. Par exemple, je fais en sorte que les sonorités des consonnes du prénom ne se retrouvent pas toutes dans le nom de famille et vice-versa. Comme "Danaé Kémène" par exemple. Et je joue aux sims depuis toujours, ça entraîne Enfin...Pas quand tu te lâches parce que des noms comme "Zangdar Pantoufle", ça le fait pas beaucoup dans les romans...(après, tout dépend du style, mais bon...) |
| | Nombre de messages : 123 Âge : 30 Localisation : Dans la boîte de jazz Date d'inscription : 31/08/2012 | A.my / Barge de Radetzky Ven 28 Sep 2012 - 17:06 | |
| Ha c'est une grande histoire les noms des persos :/ je galère souvent, et il m'est arrivé d'en changer en cours d'écriture. En fait, quand je ne trouve pas, je fais des listes, je regarde les sonorités, l'origine et le sens du prénom. Puis je choisis le "meilleur". Mais parfois le prénom/nom semble artificiel, et je n'arrive pas à m'en satisfaire....jusqu'au jour où, ô miracle, LE nom me vient à l'esprit (je ne sais pas trop comment d'ailleurs mais en général ça fait tilt) Par exemple, un de mes persos s'appelle Alicia, en référence à Alice au pays des merveilles, mais aussi pour une foultitude d'autres raisons, un peu plus personnelles, ce qui rend le prénom plein de sens, légitime...
Par contre je suis une brêle pour inventer des noms de lieu ou de "choses" |
| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Ven 28 Sep 2012 - 22:42 | |
| - Mahili a écrit:
Par contre, je n'ai jamais eu de problèmes concernant mes personnages principaux, le nom s'impose de lui même. un peu comme si le personnage lui-même me soufflait son prénom ^^
Moi c'est ça, en gros, mais pour tous les personnages. C'est bien le truc qui me prend le moins de temps ça, les noms. Il y en a même qui sont déjà présents dans le rêve sur lequel je me base pour écrire ! En général, j'y songe dix minutes, avant de rédiger les premières lignes du récit. Mais je suis quelqu'un qui accorde une importance aux sonorités de façon naturelle, donc je ne suis pas mal inspirée pour al cause. On m'a même souvent fait la réflexion sur le choix des prénoms, tout particulièrement. Sans ces réflexions, je ne me serais pas rendue compte que je trouvais des noms si adéquats. Inventés ou pas. Mais jamais je n'emploie d'anagrammes ! Je réserve ça aux récits humoristiques... |
| | Nombre de messages : 1398 Âge : 33 Localisation : Belgique Date d'inscription : 13/08/2012 | Mahili / Tentatrice chauve Ven 28 Sep 2012 - 22:51 | |
| - QuillQueen a écrit:
- Mahili a écrit:
Par contre, je n'ai jamais eu de problèmes concernant mes personnages principaux, le nom s'impose de lui même. un peu comme si le personnage lui-même me soufflait son prénom ^^
Moi c'est ça, en gros, mais pour tous les personnages. C'est bien le truc qui me prend le moins de temps ça, les noms. Il y en a même qui sont déjà présents dans le rêve sur lequel je me base pour écrire !
En général, j'y songe dix minutes, avant de rédiger les premières lignes du récit. Mais je suis quelqu'un qui accorde une importance aux sonorités de façon naturelle, donc je ne suis pas mal inspirée pour al cause. On m'a même souvent fait la réflexion sur le choix des prénoms, tout particulièrement. Sans ces réflexions, je ne me serais pas rendue compte que je trouvais des noms si adéquats. Inventés ou pas. Mais jamais je n'emploie d'anagrammes ! Je réserve ça aux récits humoristiques... Pour les anagrammes, dans le roman que j'ai mis en ligne, par exemple, pratiquement tout les noms sont des anagrammes... Et pourtant, ça ne se remarque pas au premier coup d'oeil ^^ Mais ce sont des anagrammes sensés ! Enfin, je pense En règle générale je suis plutôt dans ton cas... pour ma série, même, dont mon perso principal s'appelle Kate, j'avais regardé, récemment, le comportement possiblement influencé par ce prénom, et ça correspondait totalement ! Comme quoi... Quand je dis que mes persos vivent |
| | | Invité / Invité Sam 29 Sep 2012 - 0:08 | |
| Posons-nous des questions : quelle est l'importance du nom dans la vraie vie ? Détermine-t-il notre personnalité ? A-t-il une importance ? Son caractère plus ou moins usité, plus ou moins original est-il à considérer pour expliquer quelqu'un ? Posons-nous la question du choix du prénom. A-t-il un sens ? Nos parents le choisissent-ils parce qu'ils le trouvent joli ? Parce que l'arrière-grand-père le portait ? Parce qu'il signifie tel mot dans telle langue ? Parce qu'ils ont bien aimé quelqu'un qui le portait ? Demandons-nous quel rapport nous entretenons avec notre nom : quel importance lui donne-t-on ? L'aime-t-on ? Pourquoi ? Lui préfère-t-on un surnom donné par nos amis ? Un choisi par eux. Est-il une manière d'être un anonyme parmi la foule ou au contraire de se distinguer des autres ? Demandons-nous ce que nous ressentons lorsqu'on entend son prénom prononcé. Demandons-nous ce que nous ressentons lorsque l'on rencontre quelqu'un qui s'appelle comme nous. Est-il un identifiant pour la vie en société ? Est-il un lien avec les autres ? Est-il un lien avec nous-même ? Pourrions-nous changer de prénom facilement ? Se défaire de celui que nous portons depuis toujours ? Imaginons-nous sans prénom. Serions-nous quand même nous-même ? Si je change de prénom, est-ce que je change de je ? Et le nom. Le nom de famille. Le prénom est un je, le prénom est un tu ; et le nom de famille est un nous, le nom de famille est un vous. Il est l'héritage pesant, le poids du passé, celui qu'on se doit de porter quoi qu'on fasse. Je viens de la tribu C... et je le porte au pied. Un objet qu'on ne connait pas, qu'on n'ose pas toucher, qu'on malmène sans le vouloir, la responsabilité d'un nous est grande, trop grande pour un je. Avons-nous le droit de nous débarrasser de notre nom ? En avons-nous la force ? En avons-nous l'envie ?
Il y a des pays où le prénom est hérité, comme le nom, où il est la concaténation du prénom du père et de celui du grand-père, par exemple, ce qui n'offre pas une grande variété de prénoms au final. Est-ce à dire que, dans ces sociétés, le prénom étant construit de manière mécanique et automatique, l'importance se porte davantage sur le nous, sur l'appartenance de chacun à la communauté ? Serait-ce à dire que les sociétés où le prénom est choisi avec grand soin et fouillé des mois durant par papa et maman, sont des sociétés davantage portées sur le je ? Et que plus les prénoms sont diversifiées, plus la société est centrée sur ce je, sur l'individualisme, sur ce concept-ci : "je suis exceptionnel, je suis unique" ?
Posons-nous des questions. |
| | Nombre de messages : 478 Âge : 43 Pensée du jour : Je crois qu'il est temps de remettre les pendules à leur place (Johnny Hallyday) Date d'inscription : 15/08/2012 | SergentMajor / Pour qui sonne Lestat Sam 29 Sep 2012 - 8:55 | |
| mnep, tu pars dans des considérations trés philosophiques. La différence avec la vraie vie c'est que dans un roman on connait d'avance le caractère et le destin de nos personnages. On peut donc choisir leurs noms en conséquence. J'écris des romans jeunesses, et en jeunesse c'est beaucoup plus amusant de trouver des noms qui collent aux personnages. On imagine pas un instant Severus Rogue distribuant des bonbons à ses élèves par exemple. Il suffit de connaitre son nom pour diviner le genre de mec que c'est! De même, on voit tout de suite le physique de Pettigrow...avec un tel nom, il n'a certainement pas la taille mannequin! c'est pour ça que je trouve le choix des noms trés important, surtout en jeunesse. Mais quelle galère de trouver des jeux de mots ou des noms qui claquent! |
| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Sam 29 Sep 2012 - 11:04 | |
| moi justement, ce genre de truc comme "pettigrow", ça me faisait chier dans HP. Rogue, allez, c'est plus subtile à la limite. Je trouve ça marrant dans un conte que je narre à des gamins de six ans, mais après... Mes personnages ont des noms qui ne font référence à rien du tout, et c'est bien mieux ainsi. Au mieux, ils incarnent leurs origines culturelles(genre dans SDR où ils ont des noms de famille hyper présents en Belgique comme Bronckart ou Vandenberg). Je ne vois pas en quoi un héros nommé "Jack Courage" qui aime une gonzesse du nom de "Nelly Rose" ça le fait... je me croirais dans une partie de Cluedo |
| | Nombre de messages : 662 Âge : 37 Date d'inscription : 28/01/2009 | véri / Hé ! Makarénine Sam 29 Sep 2012 - 11:11 | |
| Je distinguerai 3 approches possibles du nom, à partir du propos de mnep (qui a subitement élevé le débat) :
- Le nominalisme : Ce qui sert à désigner l'être n'est pas lui-même une réalité objective. Les noms ne peuvent, dans le meilleur des cas, que tenter de s'approcher de l'être ; le nom ne serait, en quelque sorte, qu'une imitation du réel.
Comment, par exemple, nommer un enfant qui précisément n'existe pas encore ? Il faudrait attendre des années avant de le connaître dans son être réel et prétendre lui donner un nom qui lui corresponde. Les noms ne sont donc, a priori, que des instruments, des commodités de langage permettant aux hommes appartenant à une même culture de se comprendre entre eux ; une façon de donner une forme provisoire à quelque chose qu'on ne connaît pas encore (et qui constitue pourtant la "vraie réalité").
- L'essentialisme : c'est l'autre extrême, c'est-à-dire que le nom lui-même (ou l'idée pour Platon) est une réalité en soi, et les êtres individuels et sensibles n'en sont que le reflet.
Par exemple : supposons que je m'appelle Thomas. Il n'y a donc qu'un seul Thomas en tant qu'être, et tout ceux qui se nomment ainsi sont des reflets de cet être-là. Et plus le nom est rare, plus c'est un être rare, et plus ceux qui se nomment ainsi peuvent se penser comme des "élus" (dans Matrix, il n'y en a qu'un qui s'appelle "Néo" ).
La vérité de l'être, au fond, n'est pas à chercher dans le réel lui-même, mais dans l'idée qu'on s'en fait.
- Enfin la question de la nomination, du rapport entre les mots et des choses, me semble plus complexe que cette antique distinction entre essentialisme et nominalisme, dans la mesure où elle comprend des ressorts psychologiques, culturels, et sociaux.
C'est ainsi qu'interviennent les affects tels qu'évoqués par mnep, dans toute leur complexité : nommer un enfant c'est projeter des affects, c'est aussi parier sur des affects futurs, projeter simultanément son conscient et son inconscient (amoureux ?). Le nommé, quant à lui, pourra se sentir "affecté" lorsque quelqu'un prononcera son nom. Et considérera à son tour son nom comme un objet d'affects (par exemple : le fait d'aimer son prénom, ou de se conformer à ce que peut évoquer, pour lui, son propre nom).
A cela s'ajoute les déterminants culturels et sociaux : le "nous", l'appartenance à un lignage, le nom comme filiation, voire le nom lui-même comme image, comme produit de consommation. Dans nos sociétés individualistes, peut-être qu'on finira par pouvoir changer de prénom à sa guise.
Trop théorique ? Désolé si je n'ai point parlé de la nomination en littérature, mais ce n'est je crois qu'un cas particulier, assez proche du cas de l'enfantement... mais à l'intérieur de soi. |
| | | Invité / Invité Sam 29 Sep 2012 - 12:48 | |
| - Hélène a écrit:
Désolé si je n'ai point parlé de la nomination en littérature, mais ce n'est je crois qu'un cas particulier, assez proche du cas de l'enfantement... mais à l'intérieur de soi. Il semble (à mon grand étonnement et désarroi) que non, au vu du propos de SergentMajor qui dit choisir le prénom de son personnage en connaissant tout l'avenir de ce personnage (qui pourtant n'est pas encore né, puisqu'il n'a pas de prénom... ) et en faisant peser tout cet avenir sur le petit prénom du chérubin à venir. Pauvre être écrasé par le poids de la fatalité... - SergentMajor a écrit:
- mnep, tu pars dans des considérations trés philosophiques.
Ce n'est pas parce qu'on écrit pour la jeunesse qu'on doit suivre des chemins simplets et ne pas se poser des questions plus poussées pour le choix des prénoms de ses personnages. La jeunesse est l'avenir de ce monde, si tu appelles les personnages gros Bouboule, si tu appelles les lapins Lapinou, si tu appelles les scientifiques fous Farziltenstein, avec de ces associations tellement nunuches, alors que va devenir le monde ? La jeunesse est réceptive (plus que les vieux) et intelligente. |
| | Nombre de messages : 3872 Âge : 119 Pensée du jour : ;gloireàmay; Date d'inscription : 24/01/2009 | Le Condor des Andes / Rapace du monde Sam 29 Sep 2012 - 13:14 | |
| Paul Auster a écrit un bouquin (enfin, une partie de bouquin) où tous les personnages portent des noms de couleur : Bleu, Noir, Blanc... ça donne un effet très étrange sur la représentation qu'on se fait des personnages, du coup.
(ma contribution inutile au débat)
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| | | Invité / Invité Sam 29 Sep 2012 - 13:35 | |
| une grosse grosse réflexion que ces noms de personnages! Pour moi, il s'agit de créer un prénom en rapport avec leur destin dans mon histoire, surtout quand il s'agit de fantasy! Pour les romans plus réalistes, je fais un petit clin d'oeil à mes ami(e)s, c'est plus facile et ça peut faire plaisir. |
| | Nombre de messages : 7093 Âge : 43 Pensée du jour : Zut Date d'inscription : 27/05/2012 | Manfred / Pouyoute (© Birdy) Sam 29 Sep 2012 - 13:52 | |
| - Mahili a écrit:
Par contre, je n'ai jamais eu de problèmes concernant mes personnages principaux, le nom s'impose de lui même. un peu comme si le personnage lui-même me soufflait son prénom ^^
- QuillQueen a écrit:
Mes personnages ont des noms qui ne font référence à rien du tout, et c'est bien mieux ainsi. Au mieux, ils incarnent leurs origines culturelles(genre dans SDR où ils ont des noms de famille hyper présents en Belgique comme Bronckart ou Vandenberg). Je ne vois pas en quoi un héros nommé "Jack Courage" qui aime une gonzesse du nom de "Nelly Rose" ça le fait... je me croirais dans une partie de Cluedo C'est un peu la même chose pour moi. La plupart des noms me viennent spontanément, ne viennent de rien en particulier (sauf si je parodie). Par contre, je me prends parfois à me demander quel processus inconscient est à l'œuvre dans ce "non-choix". J'ai renoncé à changer le nom d'un personnage qui était peu en accord avec son ethnie, parce que si je le faisais, ce ne serait plus la même personne (vous notez que j'ai dit personne et pas personnage). |
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