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| | Nombre de messages : 5 Âge : 34 Date d'inscription : 14/08/2014 | mémorisât / Magicien d'Oz Dim 24 Aoû 2014 - 13:48 | |
| L'argent c'est jamais qu'un prétexte pour écraser les autres. L'écriture c'est jamais qu'un prétexte usé jusqu'à l'os par l'homme moderne pour que le monde ait un peu plus du visage de son ego.
Promettez la mort à un homme et il se mettra à vivre par tous les trous de sa petite personne. N'est-ce pas miraculeux ?
Ecrire c'est tuer tout le monde. Je découpe le réel à la hache sur mon plan de travail et j'en sors des étoiles qui dansent.
Il faut tout mettre à plat, recommencer à zéro depuis le départ.
Il n'y a que ça qui m'intéresse. je peux bien crever pauvre et malade ensuite, il y a une chose qui soit une certitude dans ma vie, c'est bien celle-là. |
| | Nombre de messages : 416 Âge : 33 Date d'inscription : 24/07/2014 | Noctis / Pour qui sonne Lestat Dim 24 Aoû 2014 - 13:58 | |
| Je suis d'accord avec Judas. J'écris uniquement dans l'espoir d'être édité. Si mon ouvrage actuel n'est pas publié à compte d'éditeur, ça voudra dire que je n'ai aucun talent (pour notre époque en tout cas), je cesserai d'écrire et byebye, n'en déplaise aux passionnés de lettres. Pour ma part, écrire est un travail, un travail de perfectionniste, et je n'éprouve aucun plaisir à remanier des paragraphes pendant des dizaines d'heures pour les beaux yeux des éditeurs, et m'adapter à ce que veulent les lecteurs.
Cela dit ce n'est pas pour l'argent que je veux la publication mais pour avoir un pied dans les milieux qui ont des moyens, nuance. C'est aussi pour ça que je ne veux pas une publication avec un trop petit éditeur, les e-books non merci, ce sera papier et mise en rayon dans les librairies ou rien.
Comme disait J-P Sartre, on a nos convictions, on fait nos choix, on va jusqu'au bout, on assume. |
| | | Invité / Invité Dim 24 Aoû 2014 - 14:13 | |
| - mémorisât a écrit:
- L'argent c'est jamais qu'un prétexte pour écraser les autres.
FAUX ! – cliché ça. Manque de réflexion pour le coup, l'argent c'est dabord un potentiel d'insertion sociale. Sans argent aujourd'hui t'es clodo, t'es marginalisé. C'est pas une tare, c'est un fait de société. - mémorisât a écrit:
- L'écriture c'est jamais qu'un prétexte usé jusqu'à l'os par l'homme moderne pour que le monde ait un peu plus du visage de son ego.
Pareil, considérer l'écriture comme un prétexte, ça dénote d'un problème de définition ou d'une mauvaise réflexion – vous laisse le choix. Bah oui, c'est pas un prétexte mais un but. C'est le propre de l'homme ça de se trouver un but, s'il en avait pas il crèverait. L'écriture entre dans la même catégorie, j'écris pour, on est dans le réel pas dans le fictif là. Le fictif c'est justement ça, se cacher derrière l'écriture pour en fait se rapprocher d'un fond diffus de notions abstraites. Faut aborder la question de manière objective pourquoi écrire pas pourquoi vous écrivez – quand on s'attaque à la trame. Après chacun à ses raisons, les nuances qu'on disait – on parle de manière subjective. |
| | Nombre de messages : 2374 Âge : 29 Localisation : Strasbourg toujours Date d'inscription : 23/11/2013 | Trikopp / ☣ Gifomane ☣ Dim 24 Aoû 2014 - 14:30 | |
| - Judas a écrit:
- Pareil, considérer l'écriture comme un prétexte, ça dénote d'un problème de définition ou d'une mauvaise réflexion – vous laisse le choix. Bah oui, c'est pas un prétexte mais un but.
Mouais, pas faux. Moi, j'écris pour vider. L'écriture n'est pas un but en soi pour moi, mais un moyen. Le but c'est faire sortir l'intérieur vers l’extérieur. (Je sais, pléonasme, mais pas grave) - mémorisât a écrit:
- Ecrire c'est tuer tout le monde. Je découpe le réel à la hache sur mon plan de travail et j'en sors des étoiles qui dansent.
Un peu trop mélo, non ? |
| | Nombre de messages : 5 Âge : 34 Date d'inscription : 14/08/2014 | mémorisât / Magicien d'Oz Dim 24 Aoû 2014 - 14:40 | |
| L'argent ça n'est jamais qu'un prétexte pour écraser les autres, on le met sur un piédestal, on lui prête la valeur de toute, on se sait riche dehors, on s'oublie pauvre dedans. L'argent est une tare pour l'homme et l'homme le traîne comme un boulet et s’entre-tue pour lui. La vérité c'est qu'on passe sa vie à répéter et répéter ce que tout le monde s'est toujours répété sans réfléchir. On dit "c'est cliché", "c'est comme ça, pas autrement", "marche donc ou crève la gueule ouverte", ça revient toujours à la même chose.
On s'abrutit à exister sans vivre.
L'écriture est un prétexte servant un but, qui sert un prétexte, qui sert l'écriture. Au final tout se relie et s’entrechoque sans fin dans la vie, les notions de réel et de fictif ne sont que la preuve moderne de notre conscience matérialiste. Se donner un but dans l'écriture est un prétexte en soi. |
| | Nombre de messages : 2374 Âge : 29 Localisation : Strasbourg toujours Date d'inscription : 23/11/2013 | Trikopp / ☣ Gifomane ☣ Dim 24 Aoû 2014 - 14:51 | |
| - mémorisât a écrit:
- L'argent ça n'est jamais qu'un prétexte pour écraser les autres, on le met sur un piédestal, on lui prête la valeur de toute, on se sait riche dehors, on s'oublie pauvre dedans. L'argent est une tare pour l'homme et l'homme le traîne comme un boulet et s’entre-tue pour lui. La vérité c'est qu'on passe sa vie à répéter et répéter ce que tout le monde s'est toujours répété sans réfléchir. On dit "c'est cliché", "c'est comme ça, pas autrement", "marche donc ou crève la gueule ouverte", ça revient toujours à la même chose.
C'est sûr que l'état de nature hobbesien n'a pas de système monétaire. Néanmoins, il comporte les tares que tu dénonces. - mémorisât a écrit:
- L'écriture est un prétexte servant un but, qui sert un prétexte, qui sert l'écriture.
- Spoiler:
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| | Nombre de messages : 5 Âge : 34 Date d'inscription : 14/08/2014 | mémorisât / Magicien d'Oz Dim 24 Aoû 2014 - 15:02 | |
| Très certainement, car l'homme n'a pas besoin d'argent pour être méchant. Il lui suffit de souffrir. |
| | Nombre de messages : 2374 Âge : 29 Localisation : Strasbourg toujours Date d'inscription : 23/11/2013 | Trikopp / ☣ Gifomane ☣ Dim 24 Aoû 2014 - 15:30 | |
| - mémorisât a écrit:
- Très certainement, car l'homme n'a pas besoin d'argent pour être méchant. Il lui suffit de souffrir.
Ok ok, un axiome simili pascalo dépressif. Sinon, on s’éloigne un peu du sujet du topic là. |
| | Nombre de messages : 1076 Âge : 124 Localisation : à la campagne... Pensée du jour : Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage Date d'inscription : 12/10/2010 | Frigga / Effleure du mal Dim 24 Aoû 2014 - 16:52 | |
| J'écris à la recherche de ce moment d'extase qui survient parfois - pas assez souvent - quand l'inspiration est là et qu'on sent qu'on a trouvé le petit bout de la pelote. Ce moment doit ressembler au shoot du drogué - j'imagine... - ou de l'adrénaline du joueur qui sent qu'il va gagner le jackpot. Inutile de dire qu'il ne faut pas compter être dans cet état tout au long d'un livre... le reste c'est du travail mais le travail, je n'aime pas trop. |
| | | Invité / Invité Dim 24 Aoû 2014 - 17:37 | |
| Pour ma part, écrire est un besoin. Ainsi, j'affirme ma personnalité, j'ai l'impression d'exister pour quelque chose. Toutes les idées les plus complexes, les pensées farfelues, les univers qui me trottent dans l'esprit prennent vie et je peux les sublimer, les donner à ressentir d'autres. Et puis chaque moment d'écriture est une découverte de soi. |
| | Nombre de messages : 1061 Âge : 110 Localisation : Sous le soleil exactement Pensée du jour : Je ne pense que la nuit. Date d'inscription : 21/04/2014 | Anson / Effleure du mal Dim 24 Aoû 2014 - 21:07 | |
| - judas a écrit:
- si y'avait pas de fric dans l'écriture personne écrirait
Les éditeurs et les auto-éditeurs constatent l'arrivée en nombre d'une nouvelle race d'écrivains : ils sont en retraite, ne cherchent pas le fric, un peu de gloire peut-être, de la reconnaissance sans doute. - Judas a écrit:
- écrire ç'aura été un bon moyen de parler aux aut' de la vison du monde de certains. C'qui est dingue c'est de se chercher un prétexte
Tu cherches pas le prétexte, mais tu l'as trouvé : parler aux aut' de la vision du monde de certains. En plus, "parler de cette vision aux autres", c'est sûrement intéressant, et parfaitement désintéressé! |
| | Nombre de messages : 64 Âge : 61 Localisation : Corse Pensée du jour : plus tu pédale moins fort, moins t'avance plus vite! Date d'inscription : 19/08/2014 | andalouse / Clochard céleste Lun 25 Aoû 2014 - 0:28 | |
| Et dire que j'avais l'impression d'intellectualiser tout!! Je vais faire mon ancêtre de service, mais, il fut un temps où je me posais beaucoup de questions, plus peut-être sur la position de l'écriture dans l'Art, mais peu importe. J'écrivais, pour un oui, pour un non, des trucs que je trouvais nuls et que je finissais par jeter. Je me posais des questions et je trouvais des réponses, ronflantes, avec de jolis mots que je resservais l'ors des soirées mondaines ou étudiantes. Et puis un jour, j'ai compris la part d'instinct, la perte de contrôle, la perte de question et je me suis dis que c'étais comme...le sexe!!! Quand tu t'envoie en l'air, tu ne te demande pas si le type ou la fille avec tu le fais vas te payer la bague en diamant (je parle bien de pendant!! ce que tu cherches avant ou après est une autre histoire!), tu ne te demande pas si tes cris sont harmonieux, tu ne cherche pas une fin ou un but à ce que tu est entrain de faire, tu ne cherche qu'une chose, le plaisir et tu te débrouille pour faire ce qu'il faut pour que ça dure longtemps et que ce soit le plus intense possible....et bien pour moi, écrire, c'est pareil, ça procure du plaisir et quand j'écris je ne pense qu'au plaisir. D'ailleurs, je n'y pense pas, c'est assez instinctif, je ressens, je m'envole, que ce soit pour écrire un chef d'oeuvre ou de la merde en barre, ces considérations viennent après. Pour la qualité de ce que l'on peut produire, ben...on est pas toutes des bombasses ou des étalons approuvés par les haras! Après, oui, tu peux te poser des questions, surtout quand tu rends tes écrits publics, là oui, il y a plein de choses qui viennent interférer avec ce plaisir, et qui te le gâche parfois, mais arrêtez de vous poser des questions pendant, prenez votre pied, jouissez de cette faculté de créer, répandez vous en mots et en idées! Après... |
| | Nombre de messages : 13 Âge : 29 Localisation : Paris Date d'inscription : 12/08/2014 | Lyl O'Dhole / Homme invisible Mar 26 Aoû 2014 - 12:58 | |
| Davantage qu'une question d'argent, c'est un soucis de se faire entendre et d'exister par rapport aux autres. Je suis d'accord que la finalité c'est l'argent. Oui, quand tu écris, quand tu écris bien, tu te fais édité, tu as de l'argent. Mais ! Peut-on vraiment dire que c'est un but en soi ? Tu l'as dit Judas, l'argent c'est aussi l'expression de ta position sociale. L'être humain est tel qu'il a besoin nécessairement d'être reconnu. Montrer ton livre achevé, être fier de ce que tu as accompli, recevoir les félicitations autour de toi. Même que c'est sûr que maman et papa seront contents. Les écrivains sont souvent les vilains petits canards...
Cependant, ce n'est pas QUE ça. Je connais quelqu'un, d'aussi cynique que certains d'entre vous, d'aussi désillusionné par l'humanité que moi, et pourtant il écrit. Tellement bien qu'il s'est fait proposé (bon dieu, proposé !) par un éditeur... d'être édité. On est venu vers lui parce qu'il faisait du bruit sur la toile. Il a refusé. Pour les raisons suivantes : le monde de l'édition est pourri. Ce n'est pas comme ça qu'il entendait partager ses écrits. Il n'avait jamais eu l'ambition d'entrer dans cet univers, et il ne l'aura jamais. S'il écrit, c'est avant tout parce qu'écrire aujourd'hui est devenu un art.
On aime se perfectionner dans l'écriture. Aller au-delà de nos possibles. Se prouver que de nos mains peuvent sortir des univers et des histoires. Pour créer.
Aussi, une chose. Ce qui marche dans l'édition aujourd'hui c'est la littérature jeunesse. C'est ce qui propulse le marché et tient notre monde du livre la tête hors de l'eau. La question devient : les jeunes d'aujourd'hui sont-ils cons, ou moins cons ? |
| | Nombre de messages : 113 Âge : 28 Pensée du jour : Alea jacta est ! Date d'inscription : 26/06/2014 | dunca-ju / Barge de Radetzky Mar 26 Aoû 2014 - 13:17 | |
| - Lyl O'Dhole a écrit:
- La question devient : les jeunes d'aujourd'hui sont-ils cons, ou moins cons ?
Je ne dirais pas que les jeunes d'aujourd'hui sont plus ou moins cons. Aliénés en revanche peut-être. Par la télé, par britney spears, les grandes marques et par Nabila. Ouais. Ils sont pas cons mais aliénés. |
| | Nombre de messages : 64 Âge : 61 Localisation : Corse Pensée du jour : plus tu pédale moins fort, moins t'avance plus vite! Date d'inscription : 19/08/2014 | andalouse / Clochard céleste Mar 26 Aoû 2014 - 23:48 | |
| - Lyl O'Dhole a écrit:
- Davantage qu'une question d'argent, c'est un soucis de se faire entendre et d'exister par rapport aux autres.
Je suis d'accord que la finalité c'est l'argent. Oui, quand tu écris, quand tu écris bien, tu te fais édité, tu as de l'argent. Mais ! Peut-on vraiment dire que c'est un but en soi ? Tu l'as dit Judas, l'argent c'est aussi l'expression de ta position sociale. L'être humain est tel qu'il a besoin nécessairement d'être reconnu. Montrer ton livre achevé, être fier de ce que tu as accompli, recevoir les félicitations autour de toi. Même que c'est sûr que maman et papa seront contents. Les écrivains sont souvent les vilains petits canards...
Cependant, ce n'est pas QUE ça. Je connais quelqu'un, d'aussi cynique que certains d'entre vous, d'aussi désillusionné par l'humanité que moi, et pourtant il écrit. Tellement bien qu'il s'est fait proposé (bon dieu, proposé !) par un éditeur... d'être édité. On est venu vers lui parce qu'il faisait du bruit sur la toile. Il a refusé. Pour les raisons suivantes : le monde de l'édition est pourri. Ce n'est pas comme ça qu'il entendait partager ses écrits. Il n'avait jamais eu l'ambition d'entrer dans cet univers, et il ne l'aura jamais. S'il écrit, c'est avant tout parce qu'écrire aujourd'hui est devenu un art.
On aime se perfectionner dans l'écriture. Aller au-delà de nos possibles. Se prouver que de nos mains peuvent sortir des univers et des histoires. Pour créer.
Aussi, une chose. Ce qui marche dans l'édition aujourd'hui c'est la littérature jeunesse. C'est ce qui propulse le marché et tient notre monde du livre la tête hors de l'eau. La question devient : les jeunes d'aujourd'hui sont-ils cons, ou moins cons ? Je ne sais pas si beaucoup d'entre nous écrivent pour coller à un marché, pour répondre à la demande précise et commerciale d'un éditeur???? Je le dit et je le répète, écrire est un plaisir,intime, ça n’obéit à aucune contrainte et je suis prête à en payer le prix. C'est l'éternel problème de l'art et du commerce, ça a toujours existé, il y en a toujours pour revendiquer le titre d'artistes maudits qui luttent contre l'ordre établit. Quand on essai de se faire éditer à corps et à cri, ça fout toujours la haine d'entendre que ceux qui en on l'opportunité, crachent dans la soupe, surtout quand la soupe est assaisonnée à leur demande! Je me relis et je trouve que ce que j'écris est un poil contradictoire mais le monde artistique est toujours contradictoire! Au cours de toute l'histoire, il a été bon de considérer les jeunes comme des cons, c'est confortable quand on l'est moins (jeune) de se dire que nous, s'était mieux, c'est récurant, ça peut rassurer certains,mais ça n'a pas plus de raison d'être. Je suis d'accord avec la notion d’aliénation. Ce ne sont pas de jeunes qui produisent les daubes qu'on nous sert à la tv. Mais n'oublions pas qu'on oblige personne à voir, à lire, à écouter cette daube! |
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