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| Problème lors de l'écriture d'une scène de fuite... | |
| | Nombre de messages : 581 Âge : 29 Localisation : Un bled paumé où il pleut toujours... Pensée du jour : Rien, uniquement des jours sans lendemain au rythme de la veille. Date d'inscription : 16/07/2012 | AbImoPectore / Gloire de son pair Dim 26 Aoû 2012 - 9:42 | |
| Bonjour à tous, J'ai repris récemment un roman abandonné depuis plus de six mois et j'éprouve des difficultés à décrire une scène de fuite. Je vous plante immédiatement le contexte : Un mur se dresse entre deux mondes, d'un côté les Paradisiaques qui juissent d'une vie luxueuse et démesurée, et de l'autre côté les Crabécqois qui travaillent d'arrache-pied pour obtenir un maigre salaire qui ne leur permet que de survivre. D'un côté, tout s'achète et se vend, de l'autre tout se subit. Un jour, un Crabécqois rencontre une paradisiaque et par la suite, ils seront amenés à fuir les crss de Crabecq (Si vous êtes Belges, vous savez où se déroule mon roman) comme vous pouvez le lire ci-dessous. Je me suis relue maintes fois, j'ai tenté d'employer d'autres tournures de phrases et malgré cela, je ne parviens pas à décrire correctement la scène... Avez-vous des conseils ? Merci d'avance ! - Spoiler:
« - Les taxomètres, j’avais oublié, fuyons, vite ! » Rapidement, ils entendirent marteler le sol, du fer froid brisait définitivement le béton cassant. La sirène hurlait de plus belle et nos camarades furent contraints de fuir et tenter d’escalader le mur sans se faire repérer. La ville qui se dressait hors du sol paraissait immense malgré l’exiguïté des favelas bordant les rues pas moins larges. Manon courait avec peine et dut s’accrocher à Kevin pour rester à sa hauteur, mais les paradisiaques n’étaient doués que pour le sport de salon, pas celui qui fortifie. Elle fit une halte, à moitié échevelée, pour retirer ses talons dont la pointe peinait à se détacher du sol lorsqu’elle piquait du nez dans la boue et les orifices du macadam, risquant de lui tordre la cheville. Les bruits se faisaient plus prononcés, les fugitifs, paniqués, courraient comme des perdrix surprises par la déflagration d’un fusil de chasse. Le sol très inégal ne leur permettait pas de courir aussi facilement que prévu par le fuyard et Manon finit par ralentir le pas, jusqu’à s’arrêter essoufflée, sous les yeux effrayés de son compagnon de route qui s’arrêta pour lui prêter main forte. Les crss approchaient malgré leur lourd uniforme sur lequel Kevin comptait pour ralentir la fuite. Un brigadier bondit sur eux en hurlant des ordres dont il ne chercha même pas le sens. Kevin, n’ayant pas le choix et préférant ne pas entraîner l’infortunée dans sa chute, fit voler son point dans la nuit qui lui permettait de ne pas être reconnu. Un coup sourd et il s’enfuit avec l’agilité d’un chat en escaladant la favela la plus proche. »
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| | Nombre de messages : 1398 Âge : 33 Localisation : Belgique Date d'inscription : 13/08/2012 | Mahili / Tentatrice chauve Dim 26 Aoû 2012 - 20:00 | |
| Je te propose ça: (en rouge, ce que je propose comme alternative, en vert, ce que je te propose d'ajouter, en gris, les remarques persos, et en rayé, ce que je propose de supprimer ou modifier ^^) - Citation :
- AbImoPectore
« - Les taxomètres, j’avais oublié, fuyons, vite ! » Rapidement, ils entendirent marteler le sol, du fer froid brisait définitivement le béton cassant (là, je comprends pas bien ce que tu veux dire...). La sirène hurlait de plus belle et nos camarades furent contraints de fuir et tenter d’escalader le mur sans se faire repérer. La ville qui se dressait hors du sol paraissait immense malgré l’exiguïté des favelas bordant les rues pas moins larges. Manon courait avec peine et dut s’accrocher à Kevin pour rester à sa hauteur,. mais les paradisiaques n’étaient effectivement doués que pour le sport de salon, pas celui qui fortifie. Elle fit une halte, à moitié échevelée, pour et retira ses talons, dont la pointe peinait à se détacher du sol lorsqu’elle piquait du nez (je pense que "du nez" n'est pas nécessaire, sauf si tu y tiens ^^) dans la boue et les orifices du macadam, risquant ainsi de lui tordre la cheville. Les bruits se faisaient plus prononcés, et les fugitifs, paniqués, courraient comme des perdrix surprises par la déflagration d’un fusil de chasse. Le sol, très inégal, ne leur permettait pas de courir aussi facilement que prévu par le fuyard que l'avait prévu Kévin . Manon finit par ralentir le pas, jusqu’à s’arrêter, essoufflée, sous les yeux effrayés de son compagnon de route qui s’arrêta pour lui prêter main forte. Les crss approchaient malgré leur lourd uniforme, sur lequel Kevin comptait pour ralentir la fuite leur allure. Un brigadier bondit sur eux, en hurlant des ordres dont il (le brigadier, ou Kévin? ) ne chercha même pas le sens. Kevin, n’ayant pas le choix, et préférant ne pas entraîner l’infortunée dans sa chute, fit voler son point (poing?) dans la nuit qui lui permettait de ne pas être reconnu dans la pénombre. Au moins, cela avait l'avantage de masquer son visage. . Un coup sourd se fit entendre, et il le jeune homme s’enfuit avec l’agilité d’un chat, en escaladant la favela la plus proche. » En espérant t'avoir aidée ! |
| | | Invité / Invité Dim 26 Aoû 2012 - 21:15 | |
| Hum... en fait, je trouve que le gros problème, dans ta narration, c'est qu'on ne sent pas assez le rythme. Je suis assez d'accord avec certaines des corrections de Mahili, mais je trouve que le problème est encore plus global. Par exemple, la remarque sur les talons est un peu bizarrement formulée. Et d'ailleurs, est-elle vraiment nécessaire ? Parce que bon, on se doute bien que pour courir, les talons sont rarement recommandés. Pareil pour certaines tournures du style de "Le sol, très inégal, ne leur permettait pas de courir aussi facilement que prévu par le fuyard" => pourquoi ne pas simplement mettre "que prévu" ?
Après, je trouve que tu abuses un peu des substituts. C'est un style de trouver plein de manières différentes d'appeler ses personnages, mais là, ça ralentit considérablement le texte, je trouve. Ensuite, je pense que faire des phrases plus courtes pourrait arranger un peu le truc, on sentira beaucoup plus le rythme. |
| | | Invité / Invité Dim 26 Aoû 2012 - 21:32 | |
| - AbImoPectore a écrit:
- Spoiler:
« - Les taxomètres, j’avais oublié, fuyons, vite ! » Rapidement, ils entendirent marteler le sol, du fer froid brisait définitivement le béton cassant. La sirène hurlait de plus belle et nos camarades furent contraints de fuir et tenter d’escalader le mur sans se faire repérer. La ville qui se dressait hors du sol paraissait immense malgré l’exiguïté des favelas bordant les rues pas moins larges. Manon courait avec peine et dut s’accrocher à Kevin pour rester à sa hauteur, mais les paradisiaques n’étaient doués que pour le sport de salon, pas celui qui fortifie. Elle fit une halte, à moitié échevelée, pour retirer ses talons dont la pointe peinait à se détacher du sol lorsqu’elle piquait du nez dans la boue et les orifices du macadam, risquant de lui tordre la cheville. Les bruits se faisaient plus prononcés, les fugitifs, paniqués, courraient comme des perdrix surprises par la déflagration d’un fusil de chasse. Le sol très inégal ne leur permettait pas de courir aussi facilement que prévu par le fuyard et Manon finit par ralentir le pas, jusqu’à s’arrêter essoufflée, sous les yeux effrayés de son compagnon de route qui s’arrêta pour lui prêter main forte. Les crss approchaient malgré leur lourd uniforme sur lequel Kevin comptait pour ralentir la fuite. Un brigadier bondit sur eux en hurlant des ordres dont il ne chercha même pas le sens. Kevin, n’ayant pas le choix et préférant ne pas entraîner l’infortunée dans sa chute, fit voler son point dans la nuit qui lui permettait de ne pas être reconnu. Un coup sourd et il s’enfuit avec l’agilité d’un chat en escaladant la favela la plus proche. »
Bonsoir, camarade ! Je suis moi-même belge et je ne parviens pas à visualiser où se passe cette scène, pourrais-tu m'éclairer ? Sans transition, je pense que "point" s'écrit "poing", dans l'avant dernière ligne. Je suppose également que le terme "crss" désigne les quatre initiales de la brigade en question. Personnellement, je pense que mettre ces initiales en majuscule serait plus approprié. Pour ce qui est de t'aider pour décrire ta scène de fuite, je ne sais trop comment t'aider... Désolé. J'espère néanmoins t'avoir un tantinet aidé. Bonne soirée et bonne continuation ! |
| | Nombre de messages : 581 Âge : 29 Localisation : Un bled paumé où il pleut toujours... Pensée du jour : Rien, uniquement des jours sans lendemain au rythme de la veille. Date d'inscription : 16/07/2012 | AbImoPectore / Gloire de son pair Dim 26 Aoû 2012 - 21:59 | |
| @Mahili: Merci pour ces rectifications. En effet, je trouve le texte beaucoup mieux construit comme cela ! @ Ehweyn Remarques pertinentes ! Merci. Je trouve aussi qu'il n'y a pas assez de rythme, chose que j'ai su mettre dans le reste de la narration. Il n'y a que sur ce passage que je bloquais. Je suis consciente que la remarque sur les talons tombe comme un cheveu dans la soupe, je l'avais mise là afin que lecteurs remarquent la différence entre les deux communautés, l'une de friqués et l'autre de travailleurs pauvres. Merci pour les conseils concernant les phrases et les substitu, j'y tiendrai compte. @ Fayi de Luci Bonsoir camarade ! Merci pour ta réponse. Mon histoire se déroule à Clabecq, un lieu ouvrier (forges et carrières; aujourd'hui à l'arrêt) situé dans la commune de Tubize. J'ai légèrement déformé le nom du lieu. Je vois que tu habites Bastogne, ce n'est pas tout près, mais j'y suis déjà passée pendant mes vacances, c'est une chouette ville. En effet, j'ai fait une faute de frappe, merci de rectifier ! Et je mettrai des majuscules aux initiales. Oui, ton message m'a aidé, du moins sur ces deux points. Bonne soirée à toi aussi et bonne continuation dans tes projets. |
| | | Invité / Invité Dim 26 Aoû 2012 - 22:40 | |
| J'ai quelques scènes de fuite, et je vois quelques problèmes dans la tienne. Une scène d'action, tu as besoin d'imposer un rythme. En général, la ponctuation aide beaucoup : des phrases courtes qui se succèdent, toutes utiles pour imaginer la scène. A mon avis, il faut bannir toutes les petites informations balancées dans la scène, tous les petits détails dont on pourrait se passer. Et bien entendu, pas d'explication ! Sauf s'il y a une utilité. Le coup du "sol inégal" ou des talons aiguilles. Si tu y tiens vraiment, intègre les dans une autre phrase plutôt que de les séparer et d'interrompre ainsi l'action. Eviter aussi la voix passive ; rien de pire dans une scène d'action. En fait, en même temps que la scène d'action se déroule, il faut éviter les temps morts, les arrêts sur image. Ne pas laisser le lecteur respirer. |
| | Nombre de messages : 581 Âge : 29 Localisation : Un bled paumé où il pleut toujours... Pensée du jour : Rien, uniquement des jours sans lendemain au rythme de la veille. Date d'inscription : 16/07/2012 | AbImoPectore / Gloire de son pair Lun 27 Aoû 2012 - 9:43 | |
| - Revan a écrit:
- J'ai quelques scènes de fuite, et je vois quelques problèmes dans la tienne.
Une scène d'action, tu as besoin d'imposer un rythme. En général, la ponctuation aide beaucoup : des phrases courtes qui se succèdent, toutes utiles pour imaginer la scène. A mon avis, il faut bannir toutes les petites informations balancées dans la scène, tous les petits détails dont on pourrait se passer. Et bien entendu, pas d'explication ! Sauf s'il y a une utilité. Le coup du "sol inégal" ou des talons aiguilles. Si tu y tiens vraiment, intègre les dans une autre phrase plutôt que de les séparer et d'interrompre ainsi l'action. Eviter aussi la voix passive ; rien de pire dans une scène d'action. En fait, en même temps que la scène d'action se déroule, il faut éviter les temps morts, les arrêts sur image. Ne pas laisser le lecteur respirer. Merci Revan pour cette réponse très constructive ! Je remarque avec ton commentaire que le lecteur peut tout à fait imaginer la scène, inutile de laisser des détails superflus qui rompent le rythme ! Je réécrirai ce passage en phrases plus courtes destinées à tenir le lecteur en haleine. |
| | | Invité / Invité Lun 27 Aoû 2012 - 10:33 | |
| Oui, tu peux tester plusieurs manières de faire, puis, tu choisis celle qui te semble la meilleure. C'est ce que j'ai fait pour une scène de fusillade : je l'ai écrite deux fois, différemment, et j'ai choisi celle qui me paraissait la mieux écrite. Il reste encore du boulot, mais le squelette de la scène est au moins figé, ce qui facilite le boulot de correction. Si je peux rajouter une chose, il faut aussi faire attention à l'emploi des verbes. Ne pas utiliser de verbes dits faibles comme les verbes-auxiliaires, les verbes d'état. C'est tout bête, mais souvent, on en retrouve dans les scènes d'action, et à moins que ce soit justifié, ça tombe à l'eau. En général, on peut tout faire, mais j'estime qu'il faut une bonne raison, une justification suffisante |
| | Nombre de messages : 581 Âge : 29 Localisation : Un bled paumé où il pleut toujours... Pensée du jour : Rien, uniquement des jours sans lendemain au rythme de la veille. Date d'inscription : 16/07/2012 | AbImoPectore / Gloire de son pair Lun 27 Aoû 2012 - 11:08 | |
| - Revan a écrit:
- Oui, tu peux tester plusieurs manières de faire, puis, tu choisis celle qui te semble la meilleure. C'est ce que j'ai fait pour une scène de fusillade : je l'ai écrite deux fois, différemment, et j'ai choisi celle qui me paraissait la mieux écrite. Il reste encore du boulot, mais le squelette de la scène est au moins figé, ce qui facilite le boulot de correction.
Si je peux rajouter une chose, il faut aussi faire attention à l'emploi des verbes. Ne pas utiliser de verbes dits faibles comme les verbes-auxiliaires, les verbes d'état. C'est tout bête, mais souvent, on en retrouve dans les scènes d'action, et à moins que ce soit justifié, ça tombe à l'eau. En général, on peut tout faire, mais j'estime qu'il faut une bonne raison, une justification suffisante Bonne continuation pour ton projet actuel. Merci de me rapeller d'éviter ces verbes fourre-tout comme stipulé dans un topic précédent. J'utiliserai des verbes plus précis et propres à la fuite sans en alourdir le texte pour autant. (merci le dictionnaire analogique qui me sera utile ) |
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