Le quartier de l’abbaye était l’un des plus populaires à Saint Sir Dupuy, il était réputé pour sa taverne aux charmantes filles de salles et aux boissons peu couteuses.
*Celle-ci se trouvait à deux pas du palais royal et avait pour principale clientèle les gardes de son éminence
(plutôt Son Eminence) et quelques-uns des plus riches gentilshommes du royaume. Au coin de la rue Saint Michel, l’échoppe
(tu veux parler de la taverne ? pourquoi ne pas dire taverne tu ne te repete pas et on se perdra moins) jouxtait une petite maison à laquelle on accédait par un perron de quelques marches, légèrement en retrait de la rue. Un jeune homme venait d’atteindre le palier de l’entrée lorsqu’une femme d’une soixantaine d’années lui ouvrit :
« Tu es enfin de retour ! Entre, mon garçon, tu dois avoir froid. Prendras-tu du thé ?
- Cela ira, je ne peux m’attarder trop longtemps, je dois retourner chez le père Sarrazin, un courriel important doit être expédié demain avant l’aube.
(Le jeune homme de qu’elle condition est-il ? peut-etre peux-tu rendre le dialogue plus vivant et le dissocier de la narration. Ex : Ca ira : je reste pas longtemaps, le père Sarrazin m’attend… etc par contre un courriel ??? je trouve ca anachronique, un message plutôt non ?)- Mais enfin quand vas-tu te reposer, tu es vraiment pâle et trop faible pour ces besognes !
- Grand-mère je n’ai point
(meme remarque que précédemment) le choix, tes rhumatismes se font quotidiens
(mmmh… non les rhumatismes on en a ou pas mais la douleur liée au rhumatisme est quotidienne ou pas) et l’hiver qui approche n’arrangera rien. Tiens, voici les quelques pièces que m’a rapportée ma dernière petite expédition, ah, et, en passant, j’ai vu que le coulon avait de belles prises, prends le plus gros pigeon qu’il te présentera et fais en un ragout. Mets de côté le reste de l’argent, il remboursera une partie de nos dettes. Bien, je dois te quitter. Ne m’attendez pas pour souper.
- Johan ! »
La vieille femme adressa un signe de tête au coursier, la faible voix qui venait de résonner à travers l’étroite cuisine était bien celle de son grand-père malade. Johan ne prit pas la peine de se déchausser et accourut à son chevet. Fiévreux, le vieux personnage, livide et trempé de sueur, était parcouru de brefs soubresauts. La dépigmenta l’avait gagné l’année passée, apparue sous forme de petites taches blanches, elle ravageait sa peau et souillait son sang qui très lentement atteignait ses organes et les détruisait. On y survivait rarement, mais la mort était lente, cela durait trois cycles de lune pour les plus vaillants.
(j’aime bien )Johan changea le linge qui couvrait le front du vieillard :
« Johan, attends… prends ma… »
L’homme, d’âge avancé souffrait beaucoup, il essaya vainement d’attraper le bras de son petit-fils puis tenta d’articuler :
« Prends ma veste,… celle en laine, dans la penderie et fais… attention à toi.
- Ne t’inquiète pas, tout ira bien, c’est une livraison de routine. A présent, je dois vous laisser, bonsoir grand-père. »
Le malade esquissa un rapide sourire puis ferma les yeux. Johan se redirigea rapidement vers le seuil quand une main lui agrippa l’épaule, la grand-mère lui tendit la vieille veste avant de lui ouvrir le lourd battant de bois qui servait de porte d’entrée. Un courant d’air glacial s’engouffra dans le logis et on entendit de secs toussotements provenant de la pièce voisine. Dehors, un peu plus bas dans la ruelle, trois ivrognes riaient à se fendre l’âme jusqu’à ce que le jeune homme, ayant adressé un simple adieu à sa grand-mère, s’approcha d’eux, la main sur un glaive dépassant de son fourreau : le silence se fit.
*
Le père Sarrazin était un homme de confiance dans le pays. On lui remettait autant de missives d’ordre privées, sans aucune valeur que d’ordre strictement confidentiel, et ce en toute sécurité. C’était quelqu’un de très respectable qui, grâce à ses messageries
(je ne sais pas si cela se dit comme ca…) avait sauvé plus d’un de la misère sociale. Ses prix étaient élevés mais permettaient à ses employés d’élever convenablement leurs familles. Johan faisait depuis quelques temps partit
(partie) de la compagnie Sarrazin. Engagé de par ses liens familiaux, le maître Sarrazin, son oncle, l’avait rapidement formé. En quelques semaines, le jeune homme avait fait ce que d’autres mettaient des années à faire. Il se voyait à présent confier des missions de haute importance par ce dernier. Pourtant, un même secret unissait l’oncle et son neveu : son éminence n’avait guère connaissance du messager qui acheminait ses quelques missives. A la vérité, s’il en avait eu la confidence, jamais le maître coursier n’aurait bénéficié de la gratitude et de la bénédiction du souverain. Et, si on ne l’avait point exécuté, le cachot de sa majesté
(des majuscules je pense) aurait bientôt été son ultime refuge. En effet, Johan était de mère chrétienne et de père protestant. Mais, là n’était point le problème, c’est durant l’époque de la rébellion que la mère de Johan tomba enceinte, à cette même période, le père de Johan devint impulsif et violent, il lui prit de battre sa femme. Celle-ci, faible, portant leur enfant, fut contrainte de suivre son mari. Quelques mois plus tard, elle accouchait de Johan dans le nouveau camp des rebelles, seule, dans la peur et la souffrance. Son mari l’ignorant
(l’ignorait, l’ignorant fait contre sens) , vaquait à des occupations d’une importance supposée plus grande que celle de sa femme et du nouveau-né qui lui servirait de fils (lourd divise la phrase en deux ce sera plus clair et plus fluide). Johan grandit avec sa mère, loin de son paternel, sachant son existence ingrate et inutile. C’est le jour de son 19eme anniversaire que le jeune garçon s’en fut du campement des rebelles, abandonnant sa mère, il lui promit son retour et une liberté prochaine. Ses grands-parents l’attendaient, par le biais d’un coursier chèrement payé, il les avait prévenus de son arrivée du côté des « gentils ». Il s’était fait passer pour le fils d’une marchande décédée ayant habité à l’autre bout de la ville et séjournant chez ses grands-parents aux côté de son grand-père malade. Fort heureusement, nul habitant du quartier n’avait connu l’un de ses parents aussi
(le aussi est de trop ca fait lourd), on ne se doutait en aucun cas de ses origine.