|
|
| Changer de cadre pour un roman ? | |
| | | Invité / Invité Dim 22 Juil 2012 - 1:08 | |
| Bonjour... mmh, non, bonsoir plutôt. Me voici sur la partie entraide... Car j'aimerais quelques avis avant de faire une monstrueuse bêtise qui serait assez longue à réparer.
Je suis née en Belgique, ai vécu en Belgique, passe mes vacances en Belgique... et j'y vis toujours. Mon pays et moi c'est une grande histoire d'amour (sauf pour le temps... ^^"). Mais bon, on peut dire, c'est un petit pays, je ne sais pas trop ce que les gens de l'extérieur en pensent... Bref, écrire une histoire avec des tueurs à gages dans un pays traversable en une heure me semblait juste... vraiment bizarre. Et où ais-je placé mon cadre, me demanderez-vous ? En Amérique, plus précisément dans l'Est des Etats-Unis. Est-ce que j'y suis déjà allée ? Non (me frappez pas !)
Bon, évidemment je me documente du mieux que je peux... d'ailleurs je perds beaucoup de temps d'écriture comme ça, et je pense que mes références par-rapport à cet endroit ne sont pas au mieux malgré tout. Je pense donc à faire "déménager" mes personnages vers la France, où j'ai plus de repères. La Belgique est exclue, sinon bonjour les belgicismes, le système numérique et le système scolaire qui feront que tout les français me lisant s'emmêleront un peu les pinceaux... (Ben oui, mes personnages ne vont pas dîner au soir s'ils sont Belges... ^^")
BREF ! (je parle beaucoup trop moi) Pensez-vous que je doive changer de lieu ? On m'a conseillé de ne pas du tout préciser de lieu, mais j'y obligée pour la position approximative des cibles de mes deux tueurs. C'est un peu gênant dans le sens où je devrait changer les noms de famille qui ont une forte connotation américaine (Hearthill, Wolfe...) mais c'est le moindre de mes soucis. Je pense qu'il vaudrait mieux e faire pour le bien de l'histoire... Avis ?
Merci d'avance de vos réponses. |
| | | Invité / Invité Dim 22 Juil 2012 - 2:49 | |
| bah, tu vois, moi au contraire, je trouverais super intéressant pour une fois de sortir du cliché "americano". D'ailleurs des polars, des thrillers ancrés dans une réalité très locale, y'en a à foison et ça marche meme plutot pas mal pour leurs auteurs ! Les gens adorent retrouver leur région et les autres découvrir un endroit qu'ils ne connaissent pas. Ne pas connaitre le systeme éducatif belge est absolument pas un handicap, au contraire ! ca ajoute de la nouveauté et ça c'est très bien. Les belgicismes dans la narration c'est sans doute à manier avec précaution( et encore, tout dépend du narrateur que tu choisis) mais dans les dialogues la aussi c'est une grande source de richesse. Ancrer ton récit dans une réalité que tu connais bien ça ne peut que lui apporter crédibilité et richesse. Meme si je ne suis pas opposée au principe d'écrire sur un autre pays ( je le fais !) mais faut avoir une bonne raison, autre que " pas fun le tueur a gages dans un petit pays" |
| | | Invité / Invité Dim 22 Juil 2012 - 8:52 | |
| Bon baisers de Bruges, tu connais ? Déménager le cadre de son histoire. Tout dépend de l'importance de l'univers, de ce contexte. S'il est vraiment lié à l'intrigue, ses personnages, ça risque d'être très difficile. Si un de tes tueurs à gages était un vétéran de la Guerre d'Irak, tu auras des difficultés à garder le personnage tel qu'il est pour le transposer en Belgique. Bon après, il y a toujours des astuces pour parvenir aux mêmes résultats, mais ce n'est pas toujours faisable. Et c'est épuisant. Des personnages qui changent modifient l'intrigue et son déroulement. J'en ai fait la triste expérience : il suffit de changer le métier du personnage. Les réactions face à certaines situations changeront complètement !
Mais pourquoi pas la France et la Belgique. Il y a matière à développer quelque chose d'intéressant, avec un minimum de recherches (La documentation reste malgré tout très importante ^^). Garde ta première idée en tête ; développe la seconde, et compares. Tu pourras alors prendre l'intrigue qui te conviendra le mieux.
Avec une grosse documentation, on peut s'attaquer à n'importe quel contexte. Nous écrivons des fictions, pas des reportages. Et puis, si on ne pouvait écrire que sur ce qu'on connaît, qui aurait la légitimité de faire des romans historiques ? Plus tard, lorsque tous ceux qui ont connu la Seconde Guerre Mondiale seront morts, faudra-t-il pour autant ne plus jamais en parler, parce qu'on ne l'a pas vécu ? Bien sûr, ça nécessite une plus grosse documentation quand on n'a pas connu, mais même en connaissant certaines régions, en ayant vécu à Tahiti ou en Guadeloupe, je me verrais mal écrire sur ces deux îles sans faire des recherches.
|
| | | Invité / Invité Dim 22 Juil 2012 - 9:09 | |
| Oui bien sur, ca dépend de l'histoire elle même. Un vétéran d'irak c'est une des bonnes raisons en effet dont je parlais pour délocaliser le roman à l'étranger en effet. Et il y en a des tas d'autres. Par contre la délocaliser juste parce qu'on peut traverser le pays en une heure, ou parce que les français ne connaissent pas le systeme éducatif belge ( ils connaissent à peine mieux celui des usa, à mon avis, si ce n'est pas des clichés télévisés) je ne crois pas... sauf si on a besoin de faire un road movie sur 4000 kilomètres et encore, y'a pas forcement besoin de 4000 bornes pour ça.
Mais sinon,j'suis d'accord sur la doc et tout, bien sur. J'aurais du mal à ne pas l'etre. |
| | | Invité / Invité Dim 22 Juil 2012 - 9:57 | |
| Personnellement, je trouve que pour les road-movies les belges sont très forts. Je pense à des films comme celui où trop handicapés flamands vont faire une virée en Espagne pour perdre leur pucelage, ou, plus dans le style tueurs, "c'est arrivé près de chez vous".
Ensuite, les histoires de tueurs à gages aux USA, c'est pas originale. C'est même on ne peut plus classique, tu tapes dans une poubelle de libraire, t'as dix bouquins sur ce sujet qui en tombent. Et il n'y a pas que les USA qui ont des vétérans des la guerre d'Irak. Pour les belges, je sais plus, mais lors de la 1ère guerre d'Irak, il y avait des français, dont la légion étrangère si mes souvenirs sont bons.
Ensuite, on n'écris jamais mieux que sur ce qu'on connait, on peut mettre des petits morceaux qui font vrai plus facilement. Tu peux aussi tenter les pays limitrophes où tu pourras facilement aller faire un tour après: France, Allemagne, Pays-bas, Angleterre (avec ses nombreux vétérans). Ou carrément commencer ton histoire en Belgique, histoire d'avoir un base solide et la continuer en Europe. Y a de quoi faire niveau territoire, et puis avec les accords de Schengen, passer d"un pays à l'autre, c'est aussi facile que passer d'un état à l'autre au USA.
Après, à toi de voir. C'est ton bouquin. |
| | Nombre de messages : 581 Âge : 29 Localisation : Un bled paumé où il pleut toujours... Pensée du jour : Rien, uniquement des jours sans lendemain au rythme de la veille. Date d'inscription : 16/07/2012 | AbImoPectore / Gloire de son pair Dim 22 Juil 2012 - 10:47 | |
| Bonjour Moi aussi, je suis née en Belgique, je passe mes vacances en Belgique et j’y vis toujours. Enfin, parlons de ton histoire plutôt. D’abord, tu n’es pas la seule à choisir pour lieu de récit la Belgique, que ce soit dans un roman ou dans un film. Pour que l’histoire soit plus crédible, il faut être bien renseigné sur les lieux, si tu ne connais pas l’Amérique, je te déconseille vivement cet endroit, ne fut-ce que pour les habitudes locales; mais tes héros peuvent en provenir et avoir échoué en Belgique... Et cela permettrait aux lecteurs étrangers de découvrir la Belgique, Bruxelles de ses quartiers les plus prestigieux aux plus sombres, les coutumes belges et les différences avec les autres pays (et vérifier la fameux cliché du « il pleut toujours »...Ah non, aujourd’hui, première journée de grand soleil ! ;-) ). D’accord, le pays n’est pas très étendu, mais il y a assez de place et d’éclectiques lieux pour que l’action puisse s’y installer sans problème. Pour le langage belge, il vaut mieux ne l’insérer que dans les dialogues pour conserver le charme belge et permettre au lecteur de mieux s’immiscer dans le récit, mais de façon modérée afin que l’histoire reste compréhensible. Voilà, j’espère t’avoir aidé, mais ce n’est qu’un avis personnel, après tout, c’est toi qui décide comme tu le sens. |
| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Dim 22 Juil 2012 - 11:22 | |
| Non mais eh oh, les gars, on en vient pas non plus à sous-titrer France 2 pour comprendre ce que les français racontent, que je sache. Dans le sens inverse, c'est pareil. Combien de temps met-on ici à comprendre que vous venez de Belgique, si vous ne le précisez pas ? Moi feî, c'est bien simple, mon roman en Belgique, je ne le cache pas, je le gave de belgicismes les plus insoupçonnés, et j'en fais une vitrine de mon pays, et si un éditeur me dit de changer, je l'enverrai bouler. Le français de Belgique est une langue en soi, pas un ramassis de fautes, faut se défendre un peu ! les gens ne comprennent pas quelque chose ? Eh bien, comme pour toute info style "ndlr" ; étoiles, ou ², bas de page ou glossaire, et explications. Tu peux aussi jouer avec les différences France/Belgique justement, avec une fuite par la frontière franco-belge, puis une vie cachée, genre faut le temps de s'intégrer aux moeurs locaux... La Belgique a quand même quelques bases de l'OTAN dans son pays hein(qui sont régies par les lois américaines, sauf quand on passe la barrière, ce qui peut rendre les choses divertissantes. Et quand les américains tentent de parler un français approximatif quand ils vont chez l'épicier du village voisin, c'est amusant ), elle était jusqu'à y a peu encore en Serbie et au Kosovo pour assurer la paix de l'après-guerre, et je ne sais plus si elle a fait l'Afghanistan... Donc fais ce que tu veux, mais ne te freine pas pour un misérabilisme inutile qui force la Belgique à son autocensure. Parole de Jean-Luc Fonck (qui fait des tournées aux USA !!) "les producteurs belges ont fait l'erreur de croire qu'il ne fallait pas sonner belge pour réussir à l'étranger" |
| | Nombre de messages : 581 Âge : 29 Localisation : Un bled paumé où il pleut toujours... Pensée du jour : Rien, uniquement des jours sans lendemain au rythme de la veille. Date d'inscription : 16/07/2012 | AbImoPectore / Gloire de son pair Lun 23 Juil 2012 - 8:52 | |
| - QuillQueen a écrit:
- Non mais eh oh, les gars, on en vient pas non plus à sous-titrer France 2 pour comprendre ce que les français racontent, que je sache. Dans le sens inverse, c'est pareil.
Je me suis sans doute mal exprimée, je parlais des langages locaux (patois quoi) de Belgique. Comment comprendre le Borain, le Brusseleer ou le Liégeois si nous ne l'avons jamais appris ? (Et c'est encore plus marqué en Flandre où même un Flamand de Gand ne comprendra pas forcément un Flamand d'Hasselt.) Et puis, nous avons tous vu les Ch'tis avec "el baraque à frites". Ceci dit, comme tu le soulignes, la possibilité d'ajouter des notes en bas de page peut être très utile dans ce cas. |
| | Nombre de messages : 6836 Âge : 51 Localisation : Savoyard de corps et d'esprit Pensée du jour : "J'ai pris l'habitude de ne jamais être satisfait ; c'est une position confortable qui me permet de ne pas en changer." J.P.Melville Date d'inscription : 26/06/2012 | Aventador / Iphigénie in a bottle Lun 23 Juil 2012 - 11:31 | |
| Hello. A mon avis, ne délocalise pas ton intrigue aux USA. La première raison est que tu risques de te paumer dans les procédures d'enquête et/ou judiciaires différentes de l'Europe. Et puis, l'Amérique c'est bateau!
La Belgique est petite? Qu'importe, l'Europe est grande. Tes héros peuvent s'y faire la malle et les flics faire appel à Interpole pour retrouver les fuyards.
Un petit exemple cinématographique pour illustrer tout ça : dans le film "Pour elle" (de Fred Cavayé (2009 je crois) avec Vincent Lindon et Diane Kruger, objet d'un remake US un an après sa sortie "les trois derniers jours"), le héros (français donc) fuit avec sa femme et son fils en direction de la Belgique pour y prendre l'avion parce qu'il sait qu'il aura davantage de temps pour y prendre un avion sans être inquiété que dans un aéroport français (Je ne vous dis pas s'ils réussissent ou pas).
Voilou. See you... |
| | | Invité / Invité Lun 23 Juil 2012 - 14:08 | |
| Merci de vos conseils. Ils vont globalement dans le même sens que l'idée qui m'a conduite à vouloir changer de cadre. Pour ce qui est du "patois" Belge, je ne m'en inquiétait pas trop, même si je parle un peu wallon je ne l'utilise certainement pas dans mes écrits ! ^^" J'avais plus peur pour ce qui est, pas exemple, de ce dont je ne me rends pas compte (exemple, pour moi un salon est un meuble avant d'être une pièce...) Mais après tout, pourquoi pas ? Je ne pensait pas réellement à "censurer" mon pays, loin de là, juste me dire que si je suis un jour éditée, je préfère éviter à mes éventuels lecteurs français de s'emmêler. Mais après tout, être Belge ne m'empêche pas de lire des bouquins français ! Je n'avait pas pensé à passer d'un pays à l'autre de l'espace Schengen... c'est pourtant évident (je mérite des baffes, parfois). Merci de vos conseils, même s'il sera un peu long de rectifier tout cela, je m'attèlerai à ce changement pendant ma réécriture. |
| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Lun 23 Juil 2012 - 15:07 | |
| ce doit être localisé, l'historie du salon, chez moi un salon c'est bel et bien une pièce et rien d'autre XD Pourtant je suis namu-braban-légeoise |
| | Nombre de messages : 421 Âge : 30 Pensée du jour : Allons bon. Date d'inscription : 23/07/2012 | McSley / Pour qui sonne Lestat Lun 23 Juil 2012 - 15:13 | |
| En effet pour le salon, pour moi aussi c'est un meuble et après un bref coup d'oeil à la ville de Kuro-Neko, je dois être à une quinzaine de kilomètres de là |
| | Nombre de messages : 6836 Âge : 51 Localisation : Savoyard de corps et d'esprit Pensée du jour : "J'ai pris l'habitude de ne jamais être satisfait ; c'est une position confortable qui me permet de ne pas en changer." J.P.Melville Date d'inscription : 26/06/2012 | Aventador / Iphigénie in a bottle Lun 23 Juil 2012 - 15:28 | |
| Pour moi, un salon est une pièce qu'on peut aussi appeler un living... Mais, je suis savoyard, ceci expliquant peut-être cela.
PS : La Savoie, pour nos voisins les belges et autres cousins de la belle province, c'est Chambéry et Albertville capitale de Jeux Olympiques d'hiver 1992. Oui, ça ne nous rajeunit pas tout ça...) |
| | | Invité / Invité Lun 23 Juil 2012 - 16:38 | |
| par contre un living, c'est un meuble... |
| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Lun 23 Juil 2012 - 17:32 | |
| ah ça, c'est aussi la première fois que je le lis à vrai dire, "living" signifie littéralement "où on vit" en anglais, non ? |
| |
|
|