Hello hello !

Sur sa FAQ, GRR Martin conseille aux jeunes auteurs de commencer par les nouvelles. Ce conseil n'est pas seulement littéraire : apparemment, le marché de la nouvelle et des magasines aux US fait qu'il serait plus facile pour un jeune auteur de percer par ce biais.

D'autres auteurs sont passés par là. Je pense par exemple à Andrzej Sapkowski (The Witcher), à qui on avait dit d'écrire des nouvelles parce que "la fantasy slave n'intéresse personne" (il a pu ensuite publier des romans face au succès des nouvelles).

Je sais qu'il y a sur ce forum quelques personnes bien informées en matière d'édition dans la fantasy et la SF. Pour vous, ce constat est-il aussi vrai pour le marché français ? Je sais qu'il existe quelques magasines publiant des nouvelles (je pense à Khimaira, entre autre, mais il n'existe plus en version papier) mais je ne me souviens pas en avoir vu ailleurs que dans une boutique de jeu de rôle. En connaissez vous ? Savez vous s'ils sont lus par les éditeurs ?

La revue Etherval publie exclusivement des nouvelles de SFFF. Les soumissions sont ouvertes à tous. J'en ai 2 numéros

de là à dire que chez nous ça permet de percer, j'ai quand même des doutes.

A mon humble avis, la nouvelle n'a pas la côte en France. Demande à tes amis lecteurs : est-ce qu'ilspréfèrent acheter un roman ou un recueil de nouvelles ? La réponse sera le roman. Les recueil de nouvelles peuvent marcher, mais il faut être déjà connu selon moi. La nouvelle peut être un moyen de débuter en édition, parce quil faut bien commencer quelque part, mais certainement pas de "percer" en France

D'accord avec les autres, c'est plutôt une tradition anglo-saxonne. En SF, ça a longtemps été le format star, avec Asimov (Les Robots est un recueil de nouvelles), Arthur C. Clarke, Silverberg...

En France, ça paraît plus compliqué, mais peut-être qu'un auteur français qui débarquerait avec un recueil de nouvelles formant une oeuvre forte (à l'instar d'un recueil d'Asimov ou de Silverberg) pourrait, de fait, sortir du lot grâce à l'originalité du format.

Edit : Mais cela demanderait qu'un éditeur prenne le risque de proposer quelque chose "hors format". Or, comme répète souvent l'éditeur pour qui je travaille : "les temps de crise ne sont pas les bons moments pour prendre des risques".
Mais il a peut-être tort

Les deux "grandes" revues que je connais font toute deux une pause... Signe que ça ne marche pas fort ?
Sinon il y a une bonne palette d'autres petites revues, fanzines, webzines...

A mon sens, ce n'est pas grâce à ces nouvelles que quelqu'un serait repéré, mais ça peut servir dans le sens que, si tu présentes un roman à des éditeurs, tu peux leur faire une liste de tes précédentes parutions dans ces petites structures. Cela les poussera peut-être à passer ton manuscrit sur le dessus de la pile et à lui accorder + d'attention ?
Mais même dans ce cas, ensuite, seul le roman compte.
A voir !

Le thème du voyage en Science-fiction peut me faire rêver.J'aimerais mieux une nouvelle qu'un roman. C'est un avis, peut être que tout dépendra, mais de quoi, je ne sais pas. La Fantasy, ça dépend de ta plume et ton réalisme, un peu plus difficile, il faut être un excellent conteur. Ensuite commencer par des revues, aux USA on paie, mais en France, c'est gratuit de faire publier dans des revues. Si tu veux te faire connaitre, vise les journaux nationaux, ils peuvent faire parler de toi, mais avant tout le Tolkien américain George Martin a raison, c'est en écrivant des nouvelles qu'on acquière la force d'un grand trotter, sinon tu vieillis sans connaitre la reconnaissance.

Il y a des journaux nationaux (tu entends par là la grande presse type Le Monde, je suppose) qui publient des nouvelles ?

Je ne parle pas ici de ce que les nouvelles peuvent apporter en terme de technique, mais uniquement de leur apport pour la carrière d'un auteur.

L.Aime a écrit:

A mon humble avis, la nouvelle n'a pas la côte en France. Demande à tes amis lecteurs : est-ce qu'ilspréfèrent acheter un roman ou un recueil de nouvelles ? La réponse sera le roman. Les recueil de nouvelles peuvent marcher, mais il faut être déjà connu selon moi. La nouvelle peut être un moyen de débuter en édition, parce quil faut bien commencer quelque part, mais certainement pas de "percer" en France

Je plussoie.
Malheureusement c'est un genre beaucoup plus prégnant dans les cultures anglo-saxonnes (Salinger) ou italiennes avec Calvino, Buzzati, Pirandello etc. La nouvelle est un genre qui a permis à Jack London de percer aux USA et à Henry James de publier en UK et ensuite des romans.  À part Sartre et Camus, qui sait qu'il y a des recueils de nouvelles en France ? Même un  auteur comme Pierre Boule pourtant auteur du Pont de la rivière Kwaï et de la Planète des Singes a écrit un recueil de nouvelles géniales dont certaines exceptionnelles que très peu connaissent et ont lu.

Et mon expérience personnelle confirme cela: j'ai gagné en 98 un 1er prix en Belgique dans un prestigieux concours de nouvelles en Wallonie, j'ai été publié" plusieurs fois et à différentes reprises dans des revues différentes mais ça ne m'a ouvert aucune porte par la suite. Aucune !!
Pour la SF et la fantasy, je ne sais pas du tout ce qu'il en est.

Par contre dans un CV qu'on envoie à des éditeurs, ça fait bien et ça doit sûrement être pris en compte quelque part.

Kal' a écrit:

Il y a des journaux nationaux (tu entends par là la grande presse type Le Monde, je suppose) qui publient des nouvelles ?

Je ne parle pas ici de ce que les nouvelles peuvent apporter en terme de technique, mais uniquement de leur apport pour la carrière d'un auteur.

Effectivement, beaucoup d'auteurs ignorent la publicité cachée derrière un Journal comme le Monde. Dans mon Pays, c'est payant, si tu sors ton roman par exemple, recueil de Poésie ou recueil de nouvelles, mais je pense c'est payant en France.Il y a aussi les magazines littéraires, mais ils préfèrent dans leur page, les écrivains connus.

Y a t-il des maisons d'édition à compteur auteur qui publient les écrivains connus à compteur éditeur?

Julian, je suis en train de me demander si je ne sais plus lire, ou si je ne sais plus écrire, ou si tu n'as juste rien compris, parce que je n'arrive pas à saisir le rapport entre ce que tu dis et les questions que je te pose O_o

Je n'ai jamais vu une seule nouvelle (= texte court) publiée dans un magasine national.
Je ne vois pas ce que la publicité a à voir avec le sujet.

J'ai débordé. On peut percer avec des nouvelles en écrivant que ça ou autres, c'est vrai que nos avis divergent et le doute se conçoit, mais au fond de toi, dis toi que tu peux.

Écris parce que tu as envie d'écrire, roman, fantasy, nouvelles, histoire érotique bref ce que tu veux mais un moment donné il faut laisser le contexte "éditorial" et toutes les contraintes externes un peu de côté et à part. Aucun éditeur ni directeur de journal ne viendra te chercher pour te proposer quoi que ce soit sauf si tu es déjà (très) connu: c'est pareil avec les acteurs, les photographes, les cinéastes etc.
Le côté "plan de carrière" dans l'écriture, ça marche manifestement pas au vu des expériences que tu peux lire ici ou ailleurs. Tu peux te dire que le polar ça marche, ça a marché dans le passé et ça marchera vraisemblablement toujours bien, que la fantasy aussi probablement chez un public assez ciblé mais quand même, que la littérature érotique aussi même s'il y a déjà une certaine saturation etc.

On viendra pas te chercher sauf si tu écris des histoires comme Agatha Christie ou Marc Lévy ou Barbara Cartland ou Dan Brown ou etc.
Et encore les imiter , c'est sûrement pas une bonne solution!

Kal : y a bien les concours de nouvelles lancés dans les magasines féminins de grand tirage, parfois... mais bon...

Normalement avant de publier des nouvelles dans une maison d'édition, il faut passer par des grandes ou petites revues, il y a souvent des appels à contribution scientifique ou différent genre, car les revues vivent des publications des auteurs.

J'ai lu le recueil de F.Scott Fitzgerald(Fleurs interdites), chaque nouvelle avait été publié dans le Saturday evening Post à une date précise et beaucoup d'auteurs connus gagnent de l'argent avec les revues.

Un(e) jeune auteur(e) peut se faire un nom de cette façon, il faut beaucoup écrire des nouvelles, surtout assez longues.

http://www.edilivre.com/communaute/2013/08/08/pourquoi-publier-ses-textes-dans-une-revue-litteraire/#.UwXfd2J5OaI