J'aimerai savoir si vous vous imposiez un rythme d'écriture ou si votre travail dépendait d'autres conjonctures. Moi qui suit novice dans ce domaine, j'ai décidé d'écrire 1000 mots par semaines. Je pense que c'est peu...

Je pense qu'écrire régulièrement, et s'y astreindre malgré les difficultés quotidiennes, est important pour progresser.
A 17 ans, je n'y croyais pas, mais avec l'expérience je me suis rendu compte qu'écrire c'est comme faire du sport. Au début, on manque de souffle, ça fait mal, c'est difficile... et puis on se muscle, on prend l'habitude, on progresse. Et on parvient à écrire à un rythme régulier.
Mary Higgins Clark, à ses débuts, était mère de 4 ou 5 jeunes enfants, et les élevait seule, travaillait donc dans la journée pour les nourrir.
Pas les meilleures conditions pour écrire, n'est-ce pas ?
Et bien, elle se levait à 5-6 heures du matin pour pouvoir écrire...

Je ne suis pas mère de famille, mais j'ai eu un temps où je faisais une heure de route pour aller au boulot, je rentrais à 21h le soir...
J'écrivais 1/2 h ou 3/4 h le matin, autant le midi durant la pause quand je le pouvais, et pareil le soir...

Je partage un peu l'idée de Ilham notamment parce que écrire souvent fait progresser mais aussi car avec le temps cela vient plus facilement.

Pour ma part, il y a des jours où je n'ai pas du tout le temps et d'autres où je ne fais que ça. Beaucoup de choses entre en compte en sachant que j'écris plus quand j'ai pas trop le moral.

Arthé, pourquoi penses-tu que certains ont lancé le système des "constances", sur JE ? Parce que ça les force à être régulier. Et il faut. Sur ce point je suis d'accord avec arwen-bighit-ilham, au début c'est dur, après c'est une habitude, si on en veut pas avoir des styles qui dérapent, des trucs à revoir après des mois, des baisses de moral en tout genre avec les récits, il faut s'imposer un rythme d'écriture.

Et pour que cela ne soit plus pénible, ça peut prendre quelques années. Aujourd'hui, je peux écrire n'importe où, n'importe quand, et quasi sur tout. J'achève mes romans en quelques mois maximum, et ce sont des fleuves. Pourquoi ? Parce depuis mes 15ans, je ne cesse d'écrire au moins une fois tous les deux jours, aujourd'hui mon imagination et inspiration agissent sur commande à force de les avoir rodées.

Que ton rythme soit petit ou grand n'est pas le plus important. le plus important, est de s'y tenir.

Merci pour vos réponses très bien expliquées. Je vais faire ça alors, écrire régulièrement pour stimuler mon cerveau comme on stimule un muscle sur un terrain de sport.

Topic intéressant. Apparemment, c'est une problématique qui nous anime tous. Personnellement, je défend l'idée que lorsqu'on ne veut pas écrire, il ne faut pas se forcer, et j'insiste sur le fait de ne pas avoir l'envie d'écrire à un moment donné. Ça veut surement dire que t'as besoin de faire une pause, de te redonner des forces, de te regonfler en inspiration, et violer ce fait conduirait surement à une écriture non pas au sommet de sa forme, mais appauvrie. Lorsqu'on bloque sur sa feuille, mais qu'on a envie d'écrire, là c'est différent, et oui, il faut se forcer un peu. Parce que le blocage subi et accepté entraine bien souvent des panes qui peuvent durer plusieurs semaines, voire plusieurs moi (j'en ai fait l'expérience). Mais sinon, je persiste à dire, et cela n'engage qu'à moi, qu'il faut éviter de se fixer un quota de pages, ou d'heures d'écriture, parce qu'il y aura toujours un moment où tu n'aura pas forcément envie d'écrire. Si à ce moment tu te forces, tu écriras involontairement à 50% de ta forme, et non pas à 100%.

Après ce n'est qu'un point de vue, mais n'oublie pas que l'écriture doit rester ludique, et non un devoir auquel on se contrait.

Tout dépend aussi de tes objectifs et de tes ambitions, mais voilà ce que j'en pense.

Dorwin

Tout dépend du but recherché.

Si tu écris pour le plaisir, dans le seul but de mettre en forme tes pensées, ou tes folies créatrices, ne t'impose pas ce rythme. Il faut pratiquer bien sur, il faut lire, se faire des idées, et apprendre les finesses de la langue : écrire à tout va tous les jours ne t'apportera rien si tu n'apprends pas concrètement les choses nécessaires à la progression de ton écriture.

Aussi, et d'un point de vue personnel, je consacre beaucoup plus mon quotidien à rechercher les expressions fascinantes des grands auteurs, à repérer des allusions originales qu'à fait un ami à une soirée, pour les noter dans un carnet, et donc me forger une expérience des sonorités, une expérience du modelage de la langue.

C'est en apprenant à varier tes expressions et ta façon d'écrire que tu te forgera TON style d'écriture qui t'es propre. Une fois lancé, ton style ne demandera à se développer que par le temps et la régularité.

Selon moi, tu n'as pas à t'imposer ce rythme (à part bien sûr si tu vises la carrière professionnelle dans l'écriture...), tu dois surtout apprendre à diversifier tes écrits et ta manière de mettre tes pensées en mots.

La clé de tout ça, c'est la curiosité et l'ouverture, ce n'est pas forcément la masse d'écriture que tu peux réaliser tous les jours.

Tu peux passer tes journées à écrire de la merde, ça restera de la merde, en gros.

Citation :

Tu peux passer tes journées à écrire de la merde, ça restera de la merde, en gros.

J'aime ton résumé^^.

Pour ma pars, je suis un très mauvais exemple, je peux très bien écrire 4000-5000 mots dans un très court laps de temps puis ne plus rien produire pendant de très longs mois. J'ai naturellement peu confiance en moi et quand je me persuade que ma prose n'est pas bonne, je passe ensuite trop longtemps à m'y remettre.


Scribouillard dans le Doute....

Roman(Light Steam Punk / Fantasy): La Reine d'ivoire en attente de commentaires

sauf que je suis d'avis qu'à force d'écrire, de toute façon on farfouille, on est attiré par les mots inconnus, les phrases originales, pas besoin de noter et tout, notre cerveau le fait tout seul et le couche sur le papier.

Mais je suis d'avis qu'il faut maîtriser ses bases pour pouvoir accumuler et corriger petit à petit ses imperfections à force d'acquérir savoir et maîtrise tout au long de l'exercice. Je n'écris pas comme quand j'avais 15ans. Parce que justement, étant dans une démarche d'écriture permanente, je me suis penchée sur le sens réel des mots, ses synonymes, j'ai plus appris que je ne l'aurais jamais fait sans noircir du papier.

Ou alors faut regarder "les chiffre et des lettres" tous les jours

Mieux, il faut regarder "Des chiffres et des lettres juifs", c'est là qu'on se rend compte que l'être humain n'a effleuré que 1% de la langue française

Pour ma part, j'écris à peu près tous les jours, mais pas de manière "travaillée".

Disons que pour ce qui est de mon roman - le seul truc que je travaille sérieusement actuellement - je passe du temps dessus tous les jours, mais j'ai régulièrement quelques mois de vide où je n'y touche plus du tout. Et puis je le ressors au bout de 2-3 mois, je me dis que finalement ce n'est pas si mauvais et hop, je passe quelques mois dessus où j'ai envie, sans me forcer, d'y passer du temps chaque jour.
Mais je me force très rarement (sauf si je me suis donné un objectif dans un certain laps de temps pour alimenter ceux qui ont la gentillesse de me relire).

En revanche, ce que je fais quasiment tous les jours, c'est du jeu de rôle sur forum. Du coup j'écris au moins une demi page word par jour et vu que c'est sur des sujets divers et variés et que j'obtiens des réponses, ça me relance. On n'a pas non plus la pression parce que ce n'est qu'un jeu, du coup, on peut tester différentes manières d'écrire. Je trouve que c'est un bon entrainement, facile pour ne pas perdre la main et apprendre à bien développer des personnages. Encore faut-il tomber sur de bons forums qui privilégient les posts bien développés.

Quand on commence à avoir pas mal de casseroles aux fesses, on procède de la même façon : on passe trois mois à écrire un premier jet, deux mois à corriger un ancien roman, deux semaines à reprendre une novella...
En ce moment, j'ai trois romans en cous de correction ( dont un mastondonte), autant de novellas à corriger et une nouvelle à réécrire... Par contre, je me fixe un but et tache de l'atteindre. Par exemple là, je termine un round de réécriture...
Mais c'est ce qui fait que j'ai toujours quelque chose à écrire. je ne me pose même la question si j'en ai l'envie ou pas ( ou bien, faut vraiment que je sois au 4eme dessous, niveau moral)
plutonium, bien sur qu'il faut lire, etre curieux, mais c'est en mettant en pratique encore et encore que l'on s'approprie ce qu'on a découvert, qu'on voit ce qui marche ou pas... si tu restes avec tes belles phrases dans ta tête, t'avances pas.
L'inspiration ne t'aide pas à corriger tes erreurs. Et des erreurs, tout le monde en fait. Va jeter un oeil sur les manuscrits de tes auteurs préférés (avant l'informatique), si tu veux en être certain

Houla, je vois que j'ai lancé un sujet qui fait débat! C'est bien que chacun puisse expliquer sa façon d'avancer dans ses écrits.

Ilham :

J'ai bien précisé que ma "pensée" s'appliquait surtout si tu voulais simplement écrire, dans l'envie d'étoffer ton style au début de ta progression. Je crois bien avoir dis que si par la suite tu souhaites atteindre le "niveau supérieur", et surtout si tu écris des romans, il sera impératif d'écrire le plus souvent possible.

Par exemple, Victor Hugo, malgré son talent, s'écrivait toujours une petite centaine de vers chaque matin, puis jetait le tout à la poubelle...mais on en est à un autre niveau.

Pour moi, l'apprentissage se résumerait comme ça :

_Apprendre à écrire français, sans faire une seule faute de grammaire, syntaxe et orthographe (logique pour commencer).

_Bouquiner les grands noms, les grands auteurs pour en saisir des bases.
S’entraîner à copier le style de ces auteurs pour maîtriser quelques rudiments de figures de styles.

_Ecrire de temps en temps selon ses envies, tout en recherchant en permanence des expressions nouvelles, en faisant des petites "expérience" en gribouillant sur les feuilles. Réaliser ses premières oeuvres sous l'influence de nos lectures.

_Ecrire souvent, et régulièrement, pour se chercher, et se trouver un style qui nous est propre après avoir mis en pesée toutes les façons d'écrire dont on a pu s'emparer.

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Je ne dis pas que c'est LA méthode, ni qu'elle n'est pas exempt de défauts, mais c'est du moins ma pensée sur le sujet (qui évoluera bien sûr, sachant que je suis encore jeune). C'est toutefois la méthode que j'ai employé jusqu'à présent, et je peux te garantir en toute objectivité, que j'ai fais énormément de progrès avec cette façon de faire...

Nos pensées ne sont pas contraires hein, c'est juste l'ordre qui peut susciter débat^^