J'ai vu passer quelques unes de mes bêtes noires par ici (Twilight, Acide sulfurique, La Princesse de Clèves...), je viens ajouter une pierre à l'édifice, qui ne va pas forcément me valoir que des amis.

La Nuit des temps de Barjavel.

Que j'ai été déçue ! Le pitch était génial, on ne m'en avait dit que du bien, mais la société et l'histoire d'amour (qui m'avait été décrite comme l'une des plus belles de la littérature ; bon c'est quand j'étais ado, par là) m'ont paru, à leur façon, cauchemardesques.

Spoiler:

Avec ça, le livre brasse pas mal de clichés qui ont, pour être gentille, mal vieilli : le couple russoaméricain très cringe selon mes souvenirs, l'objectification excessive du personnage féminin par le protagoniste, les personnages peu creusés en général et même les relents racistes dans le worldbuilding

Spoiler:

Le tout m'avait paru tout compte fait assez statique, aussi, impersonnel.

Bref : ce livre ne m'a pas fait rêver.

Noooo. J'avais adoré La nuit des temps. J'avais trouvé la narration super jolie, et le fil de l'intrigue inspirant. Le fait qu'il y ait une intrigue qui en découle sur une autre puis sur une autre etc. C'était quelque chose d'assez original je trouve. D'habitude, on a une intrigue et sa résolution à la fin, là, dans La nuit des temps, on a sa résolution après quelques chapitres qui aboutie sur une autre intrigue etc.

Spoiler:

"Les frères Karamazov" : j'ai détesté tout, à commencer par la longueur des deux tomes (au programme à la fac, donc j'ai été obligée... ), l'histoire qui m'a semblé décousue et donc, à laquelle je n'ai pu adhérer, et surtout, ces fichus surnoms comme "Mitra" pour "Dimitri", par exemple, ça m'a achevée.

Après, il y en a d'autres, mais pour celui-ci, je me revois en train de m'obliger à lire ces foutus deux tomes, je revois encore le lieu précis, et cette impression de lire des mots les uns derrière les autres, tel un alignement qui ne faisait pas sens.
L'horreur

Au devoir sur table, j'ai eu la brillante note de 06/20.

J'ai encore plus haï Mitra et sa clique...    

Et pourtant, si je le lisais maintenant, je trouverais peut-être ce livre super !

Calathea, j’ai pas lu « la nuit des temps » mais je déteste les livres de Barjavel donc je ne suis pas étonnée…

J'ai pas tout lu mais :

L'épée de vérité, c'était bien caca.
L'assassin royal, c'est très très très chiant sur la fin.
Nimona, cliché au possible.
Les deux derniers tomes de Nozoki Ana, complètement superflus et pulvérisent la fin parfaite que l'antépénultième offrait.

Barjavel, malgré le coté turbo-réac, j'avais bien aimé Ravage pour le coté fiction spéculative parfois presque-juste et parfois totalement à coté de la plaque, ce "comment on s'imaginait les années 2020 en 1940" suffit à me garder intéressé.

I will fight you about Barjavel.

Barjavel (et particulièrement La Nuit des Temps) c'est cringe au possible. Dommage, il est de ma ville et a écrit son autobiographie La Charette Bleue qui en parle si bien. Mais niveau SF non seulement ça a mal vieilli mais en plus ouais t'as vraiment tous ces éléments malaisants à la lecture comme les décrits Calathea.

Et dire que dans ma famille quand on parle des auteurs locaux certains osent dire préférer Barjavel à Giono Déjà, rien que le fait qu'on ose les comparer...

Dans mes livres détestés il y a évidemment Madame Bovary, que j'avais du lire dans son intégralité pour le bac littérature. Elle s'ennuie, on s'ennuie, et ça pendant des centaines de pages (forcément, le tout écrit tout petit car édition pourrie demandée par le lycée). Ennui + petite police d'écriture = très bonne sieste

Et sinon, il y a Sur La Route de Jack Kerouac. J'ai essayé de le lire au moins 3 ou 4 fois, sans jamais réussir à dépasser la moitié. J'aurai vraiment aimé aimer ce livre, mais ça ne prend juste pas. J'aime beaucoup l'idée du livre, mais la réalité est beaucoup moins charmante. Le type nous raconte sa vie, et celle de ses potes. Alors oui, lui, et certains de ses potes sont restés des figures emblématiques de l'époque mais vraiment ... J'ai pas envie de savoir que X, qui s'est tapé Y, qui est maintenant dans la ville Z, mais qui a été à W, qui a travaillé à B ....

Il y a vraiment un trauma à subir des lectures qui ne sont pas « de notre âge »…
#demontemps on s’infligeait Flaubert, Balzac, Zola au collège et c’était UNE TELLE CORVÉE !

Je les découvre (ou redécouvre pour certains) maintenant que je suis plus âgée et je les adore, particulièrement Balzac ! Alors que je l’ai haï passionnément à 13 ans. Mme Bovary idem, lu il y a qqs années et gros kiff de lecture. Mais celui-ci heureusement j’y avais échappé au collège !

Les programmes aujourd’hui sont plus souples, du genre « littérature fantastique » et les professeurs proposent tout un corpus de textes aux élèves. Des classiques (la Vénus d’Ile, le Horla…) mais aussi des choses plus modernes (la solitude du buveur de sang, probablement Harry Potter… et D autres, j’ai pas toute la liste en tête). La prof de quatrième de ma fille leur avait même préparé un corpus composé exclusivement d’autrices.

Bref, le trauma des auteurs classiques infligés à des momes de 13 ans appartient désormais au passé !

J'avais eu le truc de la littérature fantastique en 2nde, ça fait un moment déjà. Il y avait même eu un concours de nouvelles (la mienne avait même été lauréate).

Bovary je l'ai lu en prépa, j'avais aimé. Je trouvais son sort pas enviable du tout, au fond. Elle doit subir un destin qu'elle n'a pas choisi, elle est mariée à un type qu'elle n'aime pas, elle échoue en tout, et à la fin elle se suicide. C'est un récit tragique.

J'ai eu beaucoup plus de mal avec Zola et l'Assommoir, je n'adhère pas du tout à sa vision déterministe des choses. Je me souviens en être sortie écœurée.

Et voir Robin Hobb ici... Aaaaahhh....

Moi c'est l'Education Sentimentale, qu'on a eu au programme deux années ! Je ne sais plus lesquelles mais bon c'était vraiment l'horreur, je n'en pouvais plus de ce livre que même en deux ans d'études, je n'ai pas vraiment réussi à lire en entier
Il y a aussi eu "Une vie" dont j'ai aimé l'écriture mais dont j'ai trouvé l'histoire glauque et déprimante.
Et en prépa : La Guerre des Flandres, absolument illisible ! (l'auteur ne mettait quasi aucune ponctuation. Apparemment c'est un chef d’œuvre mais je ne l'ai jamais lu en entier. Au bout d'une phrase de deux pages, mélangeant en fait plusieurs phrases, j'étais épuisée et perdue!)

finnegan's wake, par james joyce.

beaucoup de snobisme autour de ce livre illisible qui a fait beaucoup de mal à la littérature, comme les cantos de pound, et finalement un mur d'ennui devant lequel on est sensé se mettre à genoux, idéal pour briller dans les diners bourgeois. en fait un livre autiste et inutile dérivant d'une métaphysique matérialiste et anti humaniste de la dissolution du sens dans le primat du signifiant. parfait pour caler un vieux meuble bancal.

Ai-je vraiment envie de savoir ce que tu veux dire par "livre autiste" ?

Grrooar !

Mardi a écrit:

Ai-je vraiment envie de savoir ce que tu veux dire par "livre autiste" ?

j'aurais peut-être dû dire autistique ?