Nombre de messages : 3865 Âge : 27 Date d'inscription : 12/07/2011 | Nywth / Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur. Sam 7 Jan 2012 - 23:58 | |
| Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant la nuit du 07 janvier.
Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots. Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.
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| Invité / Invité Dim 8 Jan 2012 - 2:12 | |
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Dernière édition par Bighit le Mer 18 Jan 2012 - 19:59, édité 2 fois |
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Nombre de messages : 766 Âge : 28 Date d'inscription : 31/12/2011 | Penpen / Blanchisseur de campagnes Dim 8 Jan 2012 - 3:28 | |
| Ils débouchèrent à l’air libre et une odeur nauséabonde pénétra dans les narines de Pangloss. Lui qui avait pour habitude de se loger dans une petite cabane dans les montagnes, le voilà qui se retrouvait au milieu du vrombissement des voitures et des gens qui le bousculaient parce qu’ils étaient pressés. Martin ne l’avait pas encore emmené en ville, et le vieux philosophe n’avait jamais songé à s’arrêter dans l’une d’elle. Pour tout dire, il n’avait jamais voyagé hors de la France, bien que ce soit une âme curieuse. |
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Nombre de messages : 3865 Âge : 27 Date d'inscription : 12/07/2011 | Nywth / Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur. Dim 8 Jan 2012 - 11:16 | |
| Hématomes, chapitre 4. En pleine nuit, pour échapper aux Marges, Liliane plonge dans une rivière. - Citation :
Elle prit une inspiration légère et s’enfonça dans les profondeurs des eaux. Une minute. Elle laissa son nez remonter à la surface, aspira une goulée d’air sans renifler, puis replongea. Une minute. Inspiration. Une minute. Inspiration. Toujours rien. Pas de Marge, pas de mort. Trente seconde. Inspiration. Trente secondes… Elle commençait à s’asphyxier ; la réalité, autour d’elle, semblait se peindre par ribambelles d’azur qui détruisaient son champ de vision. Tout était eau autour d’elle, l’eau la pressait, elle était l’eau… Des points noirs tachèrent son champ de vision. Inspiration, si désespérée qu’elle parut percer la nuit entière. Puis l’humidité l’enveloppa de nouveau. Inspiration. La dernière, ou la première. Il n’y avait plus personnes, elle en était certaine. Son intuition le lui dictait. De toute façon, elle savait qu’elle n’aurait plus la force de plonger et de remonter à la surface de l’eau. Quand bien même elle se serait trompée, et que le Marge la guettait, perché près de la rivière, elle ne pouvait rien faire. Elle mourrait simplement. Elle resta encore quelques minutes dans l’eau puis nagea jusqu’à la berge la plus proche – elle n’aurait su dire si c’était celle de l’est ou celle de l’ouest – et y grimpa difficilement. Elle s’écroula sur les hautes herbes et s’endormit aussi, sa main s’enfonçant sur la garde de son poignard, au mépris de toute prudence. Il y a des choses que les êtres humains ne peuvent supporter indéfiniment. L’inépuisable sensation de peur qui ponctuait la vie de Liliane finissait par la rendre folle.
Plus tard, bien plus tard, une ombre se posa brièvement à côté de la jeune fille. Elle saisit le poignard blanc, s’entailla la paume et laissa le sang couler sur la lame. Puis disparut. La nuit est la période de l’évanescence, mais derrière toute chose il y a une vérité qui se dissout à l'aube.
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