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| [Nuits 16 & 17 Déc.] Extraits | |
| | Nombre de messages : 2977 Âge : 34 Localisation : Tokyo Pensée du jour : Oden. Date d'inscription : 15/11/2009 | Mitsu / Powerpuff girl Ven 16 Déc 2011 - 21:19 | |
| Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant ces deux Nuits JE des 16 et 17 Décembre.
Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots. Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.
Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires par ici. |
| | Nombre de messages : 688 Âge : 31 Pensée du jour : The sun is blue like the eggs in Winter. Date d'inscription : 23/11/2011 | Echotoïne. / Hé ! Makarénine Ven 16 Déc 2011 - 22:13 | |
| Yawp.
Pablo est assis dans l'herbe, il attend un coup de fil. Au dessus de lui, un câble électrique subit l'attaque de corps mourants. Le câble frappe Pablo en plein visage. Pas exactement le coup de fil qu'il attendait. Les corps se dissipent peu à peu, formant un nuage mauve qui disparaît avec le temps. Pablo se lève, parcourt le champ en observant le ciel et en chantonnant un air de famille. Sa démarche est saccadée, son chant ressemble à une langue désarticulée. Des vagues de pensée, plutôt floues, se bousculent dans son esprit. Leur ressac frappe contre sa boîte crânienne. Pablo a mal à la tête. Il allume une cigarette, enjambe la clôture. Le voilà sur la route. Il s'arrête quelque temps pour observer les étendues d'émeraude qui sabrent le ciel, le rouge laissant peu à peu sa place à l'encre bleue qui se déverse sur cette voûte céleste. Kristian ne l'a toujours pas appelé. Mais il s'en fiche. Parce que pour une fois, il a le temps d'observer le ciel, et que dans quarante minutes, il sera avec Rachel. Pablo fume lentement son tabac caramélisé, tout en cherchant dans ses poches des bouts de papier buvard. Il offrirait bien un petit fragment de ce ciel à Rachel. Il en trouve enfin un parfaitement blanc, qui ne gâchera donc rien de la pureté de ce vert. Il attend le rayon propice, puis tend le bras afin que le bout de papier soit parfaitement imprégné de la couleur. Le temps de finir sa cigarette, et c'est fait. Pablo sourit, assis sur le bord de la route. Dans trente-cinq minutes, il sera avec Rachel, et dans ses yeux il trouvera un vert encore plus beau. Une colonie de fourmis rouges traverse la route tandis que le vers mi-long de cette couleur a pratiquement disparu du ciel. Il fait de plus en plus chaud, malgré le coucher du Soleil. Pablo boit une gorgée d'eau. Il calcule toujours la quantité d'eau à avoir sur lui. Ne jamais gaspiller. |
| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Dim 18 Déc 2011 - 0:52 | |
| bon euh... mon extrait fait 506mots, c'est grave docteur ? Voici donc la troisième partie de "Qu"Aeliga me soit rendue", les complots prennent forme, comme vous le constaterez. Mais bon, premier jet quoi... - Citation :
- Elle l’entraîne vers les échoppes, goûte les thés, interroge les citoyens candides. Certains ont tout de même affirmé qu’elle avait les traits de la reine, ce à quoi elle a répondu avec comédie :
-Oui je sais, on me le dit souvent. Je n’ai pas encore vu notre reine, mais elle doit être belle. Cette réplique fait rire, cependant elle lui a fait essuyer quelques réflexions. -Oh, vous avez peu de chance de la croiser, elle s’enferme dans son palais. Cette année a été riche en drames, tout le monde a peur. Mais bon, aujourd’hui, c’est jour de fête ! -A ce propos, c’est dommage qu’elle ne soit pas venue, je croyais qu’elle adorait le thé ! -C’est drôle, elle est enceinte comme vous, il paraît. Vous préféreriez une fille ou un garçon ? Anité n’échappe pas aux réactions niaises, à son grand damne. -Bientôt père, Monsieur Kanodty ! En voilà une surprise ! -Haha, vous êtes plus frivole que vous ne le laissez croire ! Le soir tombe. Les lampions s’allument. Anité suggère à la reine de quitter les grandes rues bruyantes et grouillantes de monde, dans lesquelles ils baignent depuis des heures. Là où ils s’isolent, il y a trois fois moins de lampions, et personne dans les rues. Tout le monde fait la fête. -Pourquoi si loin ? demande-t-elle. -C’est juste le temps de me soulager. Tout ce thé me donne des crampes. Après je te ramènerai au palais. Elle lui envoie un léger sourire, les yeux brillants de la petite fille qui sort d’une fête foraine. Il se glisse dans une ruelle annexe. Il jette un œil au toit de la maison contournée. Trois ombres, quatre peut-être. Il se dépêche de pisser pour ne pas être illogique, puis fait signe à ces hommes en tenue civile. La reine, toute paisible, ne s’attendait pas à être encerclée par quatre hommes en une seconde. Elle se colle au mur de briques dans un grand cri qu’une main vient étouffer. L’autre l’attrape par la gorge. Elle suffoque, épouvantée. -Tu pensais quand même pas nous berner avec ton costume, hein ? lance le Régui d’une voix rauque, Tu nous as tous ruiné pouffiasse, et pour ça vous allez payer, toi et ton môme. A peine a-t-il fini sa phrase qu’Anité surgit par le toit à son tour et lance son pied au visage de l‘agresseur. L’homme recule, pousse un cri de rage, mais Anité sait adopter une fausse personnalité comme personne. Il est parfaitement à l’aise dans le rôle du chef de famille en colère. Il sort son poignard et son AR35, l’un tendu d’un bras raide, l’autre prêt à le couvrir. -Personne ne touchera à ma femme et mon enfant, c’est clair ? Un des quatre Régui tente un pas qui lui vaut l’AR pointé vers son visage. -T’y tiens vraiment ? cingle Anité sans même lui jeter un regard. Ils retiennent leur rage. Anité ne frémit pas. Ils ont beau faire semblant, on ne feint pas la haine et la froideur entre deux armes.
si ça s'arrête brutalement, c'est normal, ce sont les derniers mots de ma nuit d'écriture. |
| | Nombre de messages : 3865 Âge : 27 Date d'inscription : 12/07/2011 | Nywth / Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur. Dim 18 Déc 2011 - 7:09 | |
| C'est un essai pour Hématome, histoire de faire un début plus confortable. - Citation :
La principale fierté du royaume de Carmélide est une route pavée qui s’étend de l’est à l’ouest de son territoire, enjambant les rivières. Un chemin très fréquenté, si l’on excluait quelques zones désertiques évitées par les voyageurs. Les dalles témoignent des rencontres furtives dont elles furent l’armature. Aux yeux des citoyens, ces moments sont banals et se dissipent dans les rouages de l’habitude. Pourtant, s’ils daignaient y prêter attention, certains découvriraient peut-être des vérités qu’ils ignoraient jusqu’alors… Ce sont de ces instants inestimables que les pierres se repaissent ; elles portent encore sur leurs bustes les empreintes des voyageurs. Mais elles se souviennent d’une rencontre en particulier. Brève et furtive, dissipée par les rouages de l’habitude. Qu’elles ne parviendront jamais à oublier.
Tout avait débuté une matinée de novembres dans l’une de ces zones désertiques, si craintes par les habitants. Un couple marchait. La femme était vêtue de haillons et couverte d’ecchymose ; des os saillaient sous sa peau pâle, maladive. L’homme se trouvait dans un état pire encore : il boitait et une plaie s’ouvrait sur son épaule. Les bords déchirés de la lésion et la sueur qui lui coulait sur le front trahissaient son infection. Des anneaux de cuivre enveloppaient leurs poignets. Esclaves… Un bruit rompit le silence effarouché. Des sabots sur les pavés. Ils relevèrent la tête. Face à eux se trouvait une silhouette enveloppée dans un long manteau noir, qui montait un cheval aux membres courts. Une capuche masquait presque entièrement ses traits. Seuls deux yeux marrons en émergeaient, plus ternes encore que les feuilles mortes de l’automne. Le couple se blottit au bord de la route. Les corps se rapprochèrent jusqu’à former des éclats de chairs tremblants. Ils se ratatinèrent encore, dans un vain espoir de se fondre avec le paysage. Et regardèrent, anxieux, le cheval avancer. Lorsqu’elle arriva à leur hauteur, la cavalière – car c’était indéniablement une fille, à voir le galbe de ses hanches et sa taille fine – leur jeta une couverture sans même les regarder. L’homme la réceptionna tant bien que mal et leva des yeux étonnés. Mais la silhouette s’éloignait déjà. Sous les traces, les pierres pleuraient du sang. - Citation :
Liliane s’accrocha aux branches de l’arbre pour contrôler sa descente. Lorsqu’elle fut à deux mètres du sol, elle sauta et se reçut à genoux sur un épais tapis de fougères. Epoussetant son pantalon, elle se redressa et laissa son regard se balader dans la forêt. Partout, les plantes s’affrontaient. Du lierre livrait bataille contre l’écorce. Des vrilles s’enroulaient autour des troncs et les serraient dans une étreinte mortelle. Les racines sourdaient de la terre et repoussaient les buissons. Et les philosophes blâment l’humanité pour sa stupidité égoïste et pour sa tendance à semer la mort parmi les espèces inférieures ? Alors que, dans la nature elle-même, les autres espèces se conduisent de la même façon, quoique de manière plus infime ? |
| | Nombre de messages : 1882 Âge : 28 Localisation : ...* (42) Pensée du jour : Les giraffes sont a l'origine de l'extinction des licornes Date d'inscription : 29/05/2011 | Foxi / Journal du posteur Dim 18 Déc 2011 - 14:03 | |
| Voila... Surtout du retapage cette nuit, pour L'Horacium: Fleur de feu - Citation :
Le lorathan s’exécuta : il enleva sa chemise et sa veste, se présentant torse nu devant le recruteur. Mais pourquoi n’ai-je pas d’épée ? Cet attribut ô combien viril lui vaudrait a coup sur un engagement. La créature se fendit d’une légère courbette :
- Bien ! Ne quitte pas ton chenil mon garçon. Peut-être que tu peux intéresser le Pacte. Sais-tu te battre ? - Bien sûr ! - Alors entraine toi bien, et tu pourras peut être rejoindre nos nobles rangs. A la plus grande joie de tes amis je présume, ajouta-t-il en portant son regard sur Hertag, dont les yeux avaient pris la couleur de la plus épaisse des glaces. - Mais bien sur… Jazur… grogna le guérisseur. - On connait la télépathie à ce que je vois… Tu pourrais peut être rejoindre nos sorciers ? - Je suis désolé, mais l’idée de faire avouer à d’honnêtes agriculteurs où se cache leur fille pour satisfaire les besoins de ton armée ne m’enchante pas. Sans rancune j’espère ?
Dangoro pris une profonde inspiration : un seul mot du Kwaharis et son engagement dans l’armée n’était plus qu’un souvenir ! Heureusement que ce lieutenant avait de l’indulgence :
- Je vois que tu as entendu ces affreuses rumeurs, fit-il tristement. Il n’y a jamais eu de tels actes dans mes rangs. Tu peux le demander à tous mes soldats, aucun n’a jamais violé une fille de nos alliés. - Ah oui ?, s’écria le moustachu, hors de lui. Et as-tu parlé à ces petites filles qui perdent toute joie de vivre après un passage de ton « armée » ? As-tu vu leurs yeux implorants ? Les marques sur leurs corps ? Tiens-toi loin de moi si tu veux garder ta peau !
Le lorathan n’en croyait pas ses oreilles ! Hertag insultait le rucerm dans son propre camp ! Leur cas paraissait de plus en plus désespéré. Il regarda tout autour de lui à la recherche d’une issue, paniqué. Le recruteur aperçu l’éclair de frayeur dans ses yeux et le pris par les épaules : le froid contact de sa peau striée de veines rassura le garçon, qui se blottit contre ses bras : - Tu vois, vieux Kwaharis ? Ce garçon a besoin de… tendresse. Et nous la lui procurerons. Ce n’est pas de ma faute si les paysans battent leurs filles. Maintenant partez ! Jeune Dangoro, j’ose espérer que nous nous reverrons bientôt… - Moi aussi… souffla l’intéressé, en quittant la pièce. La pluie s’était calmée. Seul un ciel noir demeurait.
Sur le chemin du retour, il voulut questionner Hertag sur son comportement impertinent. Mais à peine eut-il ouvert la bouche, le Mage rétorqua :
- Dangoro, si tu émets ne serais-ce qu’un son, je te transforme en radis. Et je ne plaisante pas.
Devant cette menace, le lorathan préféra se taire. Et il avait bien raison…
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