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 La forme, le fond : lequel conditionne l'autre ?

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Martial
   
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Martial  /  Gloire de son pair


Chez moi, lorsque les grandes lignes de l'histoire sont connues, je la rédige ensuite, mais je m'aperçois que, souvent, la forme conditionne le fond.

En est-il de même pour vous ? Ou dans quelle mesure ? Et pourquoi ?

En ce qui me concerne, je privilégie souvent le rythme, la mélodie des phrases; j'essaie de placer l'histoire dans un solide et joli bateau qui voguerait sans encombre aussi bien sur un fleuve paisible que dans un océan tumultueux; si je peux me permettre la métaphore.

Pour éclaircir mon propos, voici ce que je « disais » tout à l'heure : « presque systématiquement, dans mes écrits, la forme conditionne le fond. Je suis très attentif à ce que la lecture coule, à ce que les rythmes soient harmonieux, et parfois, le choix d'un mot, quel qu'il soit, s'effectue par simple souci formel. Par exemple, si des « chaussures rouges » sonne mieux que des « chaussures marron », alors elles seront rouges. »

Voilà, s'il y en a parmi vous que le sujet interpelle, alors venez discuter ici.
 
QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


ah non, moi clairement, le fond conditionne la forme. Suffit de comparer les romans que j'ai écrit. Souvenirs d'une Rose n'avait pas pour vocation d'être aussi relevé, vieux langage, tournures alambiquées, mais quand j'ai vu comment la noblesse parlait encore aujourd'hui, je me suis adaptée et mon style s'en est ressenti, même en dehors des dialogues. Tout comme je n'ai jamais été aussi brève et exclamative que dans Moutahon, avec un ado impulsif comme héros et un dialogue en "je".

Mon style a ses habitudes, mais s'adapte aux romans, et tant mieux sinon un lecteur trouverait son auteur répétitif.. je sais pas mais je ne vois pas l'intérêt d'écrire 10romans de la même façon quand ça traite de sujets divers.
 
Martial
   
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Martial  /  Gloire de son pair


plume_du_reve a écrit:
je sais pas mais je ne vois pas l'intérêt d'écrire 10romans de la même façon quand ça traite de sujets divers.

Non, pas forcément de la même façon. Si tu compares ma nouvelle et le chapitre du roman que j'écris, tu verras toi-même que la narration est différente.

Il y a deux fonds, au moins, dans une histoire : la trame et les détails. Bien souvent, il vaut mieux que le style serve la trame, mais pour les détails, pour certaines structures de phrases, je change de mots uniquement à l'oreille.

Un autre exemple : si l'importance de la taille d'une personne importe peu ou pas du tout sur le contenu d'une histoire, et qu'à la lecture, le mot « petit » s'insère mieux dans la phrase que le mot « grand », alors mon personnage sera petit.

Le rythme change sans cesse au fur et à mesure que le récit avance, mais dans telle ou telle phrase, parfois, un pied de trop casse la mélodie et pour la conserver harmonieuse, je n'hésite pas à mettre un mot à la place d'un autre, une structure à la place d'une autre.

 
QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


moi non. je suis le miroir, l'interprète des images qui s'affichent en moi. Si le type est grand, je le dis grand. Point. Les améliorations du style, elle ne viendront qu'après, à la relecture (et elles devront s'adapter aux informations à diffuser), quand je saurai où je vais et que j'aurai fini de traduire ce qui m'a traversé, et ce que mes personnages ont voulu dire ou faire. Aussi, mes descriptions se basent sur l'angle de vue d'une scène. Je vais décrire le visage si j'ai un gros plan, le décor si j'ai un plan panoramique, les images varient et au milieu d'une même scène j'ai comme plusieurs caméras posées à divers endroit. Soit je détaille petit à petit soit je détaille tout d'un coup, selon ce que je perçois en premier lieu.
 
Le_conteur
   
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Le_conteur  /  Roberto Bel-Agneau


Curieux
Pour moi le fond n'est pas négociable.

Si le gars est prévu grand, il le sera !

La forme doit s'adapter à l'histoire, l'intrigue.

++
 
@now@n
   
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Je trouve l'exemple grand-petit amusant.
Sans aller jusque là, depuis des années je m'impose un standard. Par exemple, quatre pages pour un chapitre.
Ce qui fait que je dois épurer mon propos si je veux caser tout ce que je dois caser dans ces quatre pages. On peut alors dire, si on veut, que la forme conditionne un peu le fond.


Je tiens un blog d'écriture
http://anowan.blogspot.com/
 
Martial
   
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Martial  /  Gloire de son pair


plume_du_reve a écrit:
moi non. je suis le miroir, l'interprète des images qui s'affichent en moi. Si le type est grand, je le dis grand. Point. Les améliorations du style, elle ne viendront qu'après, à la relecture (et elles devront s'adapter aux informations à diffuser), quand je saurai où je vais et que j'aurai fini de traduire ce qui m'a traversé, et ce que mes personnages ont voulu dire ou faire. Aussi, mes descriptions se basent sur l'angle de vue d'une scène. Je vais décrire le visage si j'ai un gros plan, le décor si j'ai un plan panoramique, les images varient et au milieu d'une même scène j'ai comme plusieurs caméras posées à divers endroit. Soit je détaille petit à petit soit je détaille tout d'un coup, selon ce que je perçois en premier lieu.

Il y a un point où je te rejoins : c'est lorsque tu parles de caméra. Moi aussi, je vois ce que je raconte comme si je regardais la télévision, et je suis très précis quant à certains détails : l'attitude des personnages, leurs gestes, l'environnement dans lequel ils évoluent, etc.

Or, je ne vais jamais bien loin quand j'écris, et lorsque je m'arrête, je me relis. Là, je suis particulièrement attentif à la rythmique des phrases et je peux très bien être amené à changer des éléments qui, à la lecture, ne me conviendraient pas, et même s'ils changent un peu la donne sur le fond.

Je ne serais pas étonné si cette façon de procéder devait ne pas être très répandue ici; ou ailleurs.
 
Le_conteur
   
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Le_conteur  /  Roberto Bel-Agneau


Quelle intéret?
Citation :
quatre pages pour un chapitre

Depuis qaund, le nombre de page doit il conditionner l'intégralité d'un chapitre?

Je reste sur mon idée, le fond a toute légitimité pour déinir la taille des chapitres et la nature de la forme
(ex: ton héros traverse une citée des voleurs, les dialogues devront être écrits en langage familier, les descriptions très détaillées afin de bien donner le contexte ...

Dans un passage dans la plaine, une rapide description des lieux et une analyse plus poussé des réflexion du héros, de ses doutes, ...)

++
 
@now@n
   
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Le_conteur : Je ne demande à personne de faire comme moi. Jamais. Tout le monde hurle que c'est une technique idiote.
L'intérêt, c'est que j'étais une jeune personne sans barrières, incapable de rendre son propos intelligible ou concis, et que le fait d'adopter une limite m'a aidée à progresser. Profondément.
Je me répète, je ne l'ai jamais conseillé à personne et je ne le conseillerai jamais. On parle bien d'expérience personnelle sur ce topic, non ?


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Martial
   
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Martial  /  Gloire de son pair


@now@n a écrit:
Je trouve l'exemple grand-petit amusant.
Oui, le parallèle « grand » et « petit » est utilisé pour expliquer rapidement; mais, néanmoins, cela montre bien que je suis prêt, parfois, à effectuer de profonds changements, pour l'oreille.
 
Le_conteur
   
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Le_conteur  /  Roberto Bel-Agneau


Je comprends
moi je ne cautionne pas.

J'ai eu le même problème et je l'ai résolu avec les nouvelles.

Lorsque j'écris une nouvelle, je bloque le compteur à 3 pages (A4). Cet exercice n'est pas facile, demande pas mal de reprise mais je ne déroge pas à cette règle.

Par contre, le roman (chapitre et autre) s'associe mal avec ce type de contraite.

++
 
Le_conteur
   
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Le_conteur  /  Roberto Bel-Agneau


Martial a écrit:
@now@n a écrit:
Je trouve l'exemple grand-petit amusant.
Oui, le parallèle « grand » et « petit » est utilisé pour expliquer rapidement; mais, néanmoins, cela montre bien que je suis prêt, parfois, à effectuer de profonds changements, pour l'oreille.

Ba voilà une idée qui ne m'a jamais traversé l'espris
Jamais de la vie je moidifie le fond pour la forme
 
@now@n
   
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Le_conteur : Je ne demande à personne de cautionner la façon dont je fonctionne Razz


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Le_conteur a écrit:
Martial a écrit:
@now@n a écrit:
Je trouve l'exemple grand-petit amusant.
Oui, le parallèle « grand » et « petit » est utilisé pour expliquer rapidement; mais, néanmoins, cela montre bien que je suis prêt, parfois, à effectuer de profonds changements, pour l'oreille.

Ba voilà une idée qui ne m'a jamais traversé l'espris
Jamais de la vie je moidifie le fond pour la forme

Ben oui, comme quoi. Smile

Lorsque j'ai fini un bout de texte, j'y ai mis bien sûr ce que je voulais, mais vraiment, des fois, je me dis : « Ah non, ce n'est pas joli ça. Ça ne coule pas, il faut que je change. », et je n'hésite pas à changer, s'il le faut.

Le principal pour moi, c'est la forme, pas le fond; car tous les fonds ont déjà été traités. Je considère que tout peut être, ou devenir, intéressant à partir du moment où la forme est bonne.
 
Le_conteur
   
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Le_conteur  /  Roberto Bel-Agneau


Citation :
Le principal pour moi, c'est la forme, pas le fond; car tous les fonds ont déjà été traités. Je considère que tout peut être, ou devenir, intéressant à partir du moment où la forme est bonne.

De toute évidence, nous ne serons pas d'accord.
Je pense même que ce qui va définir l'auteur sera la fond.
De nombreuses personnes peuvent corriger le texte, la forme (c'est même un métié)

mais le fond, c'est personnelle et il nous appartient.
(pour moi) seul le fond à de l'intéret, la forme n'était qu'un emballage. Ce qu'il te reste de ta lecture c'est le fond, pas la forme.

++
 

 La forme, le fond : lequel conditionne l'autre ?

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