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| Ecrire pour écrire ou pour raconter ? | |
| | Nombre de messages : 287 Âge : 43 Localisation : Breizh Date d'inscription : 17/07/2009 | Paul.Art.Bear / Autostoppeur galactique Jeu 27 Aoû 2009 - 11:26 | |
| Je distingue deux grandes familles d'écrivains :
- ceux qui écrivent pour le plaisir de manipuler les mots et les phrases, dans le but de créer l'émotion chez le lecteur ou de susciter la surprise par son audace. L'histoire est secondaire, elle n'est qu'un prétexte. Mais seul compte l'idée, l'émotion... Dans cette famille, on peut placer Albert Cohen par exemple (je ne suis pas friand de ce genre de littérature donc désolé de ne pas donner beaucoup d'exemple)
- ceux pour qui l'écriture n'est qu'un support pour raconter une histoire, ne s'embarrassant pas de fioritures et d'effets de style pour ne pas alourdir la narration, ne visant que l'efficacité et la compréhension. Dans cette famille, on peut placer sans hésiter J.K.Rowling et la plupart des auteurs de SF, Fantasy et littérature jeunesse.
Bon, évidemment, on ne peut pas non plus coller des étiquettes sur le front des écrivains, en disant "alors toi t'es blanc et puis l'autre il est noir". Beaucoup d'auteurs jouent les deux registres et le tout est une question d'équilibre. Ceux qui y arrivent le mieux sont souvent les auteurs de chef-d'oeuvre.
Mais vous ?
Etes-vous davantage un(e) amoureux(se) des mots ? Ou plutôt un(e) conteur(se) d'histoire ? |
| | | Invité / Invité Jeu 27 Aoû 2009 - 11:36 | |
| - Citation :
- Dans cette famille, on peut placer sans hésiter J.K.Rowling et la plupart des auteurs de SF, Fantasy et littérature jeunesse.
Comme tu l'as dit, tout n'est pas tout blanc/tout noir. Tolkien est un bel exemple d'auteur "à frioritures" pour reprendre tes mots. Et il y en a d'autres. Pour ma part, je distinguerai, s'il le faut vraiment, également ceux qui écrivent pour le plaisir de manipuler les mots et les phrases, sans autre but. L'émotion, ou en tout cas son transfert, n'est pas pour eux une fin en soi. Et pour répondre à ta question, je serais (Je suis, je suis !) davantage une réunion proportionnée de ces trois stéréotypes. J'aime les mots, j'aime partager et j'aime raconter. Et je me demande même si me limiter à trois stéréotypes n'est pas quelque peur réducteur, par ailleurs ... EDIT > C'est réducteur.
Dernière édition par Zabolbix le Jeu 27 Aoû 2009 - 12:18, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 2223 Âge : 36 Localisation : Viry-Noureuil Date d'inscription : 06/11/2005 | Emésine / Crime et boniment Jeu 27 Aoû 2009 - 11:39 | |
| J'avoue que je ne vois pas bien comment distinguer les deux. Parce que même si l'histoire semble primer dans les textes que tu cites, la langue est d'une importance non négligeable. Qui irait lire une histoire intéressante mais mal écrite ? Je dirais que certains peuvent écrire juste écrire dans le sens où avec un petit rien, il vont te faire un merveilleux texte avec mille nuances du ciel et sept adjectifs pour le sourire de la fillette assise dans l'herbe. En revanche, je ne pense pas que le contraire soit possible.
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| | | Invité / Invité Jeu 27 Aoû 2009 - 11:40 | |
| Je me classe sans hésitation du coté conteur d'histoire. Mais je sais qu'être amoureux des mots aidera à toucher plus juste...
Je m'explique : j'ai commencé à conter (et non écrire) pour tenir éveiller une de mes cousines (que j'adore) et lui permettre de rêver. L'histoire était atroce (non préparé et je piquer les idées en même temps que je la racontais, en évitant les contre-sens, et dès que je trouvais que je ressemblait trop à une histoire précise je bifurquais...) mais j'ai réussi à avoir ma cousine attentive pendant plus d'une heure ! J'étais aux anges ^^
Ensuite je me suis mis à écrire, toujours en pensant à elle, les histoires que j'aurais aimé lui raconté (elle a 16 maintenant, le sujet évolue peu à peu ^ ^). mais ce faisant j'ai découvert que j'avais besoin d'écrire pour éliminer un certain nombre de pensées négatives (de la poésie notamment) qui elle n'a rien du conte (plutôt noires et dépressive). et ainsi je me suis mise à aimer écrire pour la sonorité des mots, pour le rythme d'une phrase...
Mais ma principale raison d'écrire est de faire rêver, une bonne maitrise de la langue est donc nécessaire, ainsi qu'une dose d'amour pour les textes qu'ont utilise, mais ça ne fait pas tout. il faut aussi avoir foi en ce que l'on écrit.
Et ma foi, c'est dêtre une conteuse, un être qui ouvrer les portes des Rêves |
| | Nombre de messages : 287 Âge : 43 Localisation : Breizh Date d'inscription : 17/07/2009 | Paul.Art.Bear / Autostoppeur galactique Jeu 27 Aoû 2009 - 11:42 | |
| Je ne cherche pas vraiment à stéréotyper et je vais rectifier un peu le tir avant de me faire lyncher sur place.
Au fait, je pourrai tourner la question autrement : prenez-vous plus de plaisir à jouer avec les mots ou à imaginer et raconter des histoires ?
Personnellement, j'adore imaginer les histoires que j'écris, et si mon style est relativement banal, je m'autorise quand même certains passage où je vais jouer avec les mots, mais dans le but de susciter une émotion ou de "manipuler" le lecteur, comme un réalisateur le ferait dans un film en jouant sur la lumière, la mise en scène ou le cadrage. Exemple, la caméra tournant sur elle-même dans "Irréversible" n'a pas d'autre ambition que de créer un sentiment de nausée chez le spectateur. |
| | Nombre de messages : 2223 Âge : 36 Localisation : Viry-Noureuil Date d'inscription : 06/11/2005 | Emésine / Crime et boniment Jeu 27 Aoû 2009 - 11:45 | |
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Alors plutôt raconter en essayant de marquer quand même d'une griffe mais je pense avoir plus d'idées que de style.
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| | Nombre de messages : 1635 Âge : 39 Localisation : Limoges Date d'inscription : 14/01/2008 | Eva Li / Fiancée roide Jeu 27 Aoû 2009 - 12:06 | |
| Pour moi l'un et l'autre sont indissociables. D'une parce que, pour moi, le but de la littérature est de faire passer un message. Ensuite, parce que le style a beaucoup d'importance dans la manière de mener le lecteur là où on souhaite l'emmener. Mais bon, il y a pas mal d'auteurs que j'apprécie et qui n'ont aucun style, ça n'empêche pas. Sinon: - Citation :
- Dans cette famille, on peut placer sans hésiter J.K.Rowling et la plupart des auteurs de SF, Fantasy et littérature jeunesse.
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| | | Invité / Invité Jeu 27 Aoû 2009 - 12:15 | |
| Je trouve ça effectivement ridicule de distinguer les deux ... |
| | Nombre de messages : 4688 Âge : 34 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Jeu 27 Aoû 2009 - 12:38 | |
| Je n'ai pas beaucoup d'imagination ni d'originalité, mais j'aime bien raconter des histoires, si banales soient-elles, même s'il s'agit seulement d'un morceau de moment, juste une sorte de description par une fenêtre. Mais pour moi, il n'y a pas de message dans ce que j'écris, ce sont juste de belles images. Mais, objectivement, j'adore jouer avec les mots : faire tourner la phrase dans sa tête un bon millier de fois, la goûter, changer un mot, une virgule, jusqu'à ce qu'elle fonde sur la langue... Oui, le point de départ de beaucoup de mes histoires est une phrase polie à l'excès. Et comme il y a rarement d'action dans ce que j'écris, tout se passe à merveille^^ Du coup, je me classe plutôt dans la première catégorie.
Après, est-ce que j'écris comme ça parce que j'ai du "temps" dans mes histoires ou est-ce que j'écris des "pauses" parce que mon style est gentil ?
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| | | Invité / Invité Jeu 27 Aoû 2009 - 13:16 | |
| Pour ma part, je me contenterai de dire (oui se contenter c'est petit de ma part), que Oui l'histoire de HP est originale et intéressante, mais dans la lecture, après avoir lu les 4 et 5èmes opus, on préfère attendre les films pour connaitre la suite. Ou, comme je l'ai fait pour le dernier, aller directement à la fin o_O.
Plus personnellement, comme j'écris aussi bien des poèmes (non "académiques"), des pensées, fictions... j'écris toujours dans le souci d'écrire honnêtement, c'est-à-dire ce que je ressens, ce que je pense, ce que j'aime, ce que je déteste. Bien sûr, dans un poème j'avoue que j'écris au feeling, et uniquement de cette manière, mais dans différents styles (styles, non répertoriés en cours de français, je sais^^). Quant aux fictions que j'ai pu écrire, je n'ai vraiment réussi que la dernière car j'ai su prendre mon temps, m'imprégner totalement dans l'écriture. Bref, pour faire simple, pour moi le plus important (dans le cas où on écrit) c'est décrire le plus sincèrement, mais le plus élégamment possible aussi. |
| | | Invité / Invité Jeu 27 Aoû 2009 - 13:59 | |
| Je pense que je suis plus un conteur qu'un amoureux des mots, même si parfois je trouve de belles images à décrire et que j'essaie de trouver le plus de mots appropriés à l'émotion que je veux véhiculer. Mais la plupart du temps, la plume va toute seule et je ne pense pas trop aux mots que j'emplois. |
| | | Invité / Invité Jeu 27 Aoû 2009 - 14:02 | |
| Je crois que je suis un amoureux des mots en ce qui concerne la poésie et un conteur d'histoire en ce qui concerne le reste ! Malheureusement, je galère un peu avec le reste ^^ Bref en tout cas je préfère raconter des histoires mais je galèère ! |
| | Nombre de messages : 3844 Âge : 31 Localisation : JE depuis 2007 Date d'inscription : 20/08/2009 | Rask' / ChériJE® de Mitsu Jeu 27 Aoû 2009 - 14:07 | |
| Pour moi il n'y a pas vraiment de distinction entre les deux |
| | Nombre de messages : 287 Âge : 43 Localisation : Breizh Date d'inscription : 17/07/2009 | Paul.Art.Bear / Autostoppeur galactique Jeu 27 Aoû 2009 - 14:49 | |
| Il est à noter aussi qu'à la différence des autres arts, nous avons tous appris (sauf exception) à écrire et à lire. Certains vont y exceller tandis que d'autres vont jusqu'à en souffrir voire bouder, mais le fait est que nous avons tous dû apprendre à lire et écrire. On ne peut en dire autant de la peinture, de la photographie, du chant, etc. pour lesquels il aura fallu suivre un apprentissage hors du cadre scolaire. Du coup, l'écriture, parce qu'elle est devenue obligatoire, a perdu sa valeur artistique. Il fut une époque où savoir lire était uniquement l'apanage des érudits et où bien écrire et bien dire les mots, était véritablement un art à part entière. C'était la grande époque des poètes lyriques, où leurs textes ne se disaient pas mais se chantaient presque. Aujourd'hui que la majorité des Français savent lire et écrire, la rhétorique est un art qui aurait tendance à être boudé, voire même ridiculisé. Rappelez-vous les cours de français à l'école : qui n'a pas soupiré en se lançant dans l'analyse des textes de Molière ou des poèmes d'Ovide ? Il n'y a qu'à comparer aussi le style des textes d'Homère avec ceux de nos auteurs contemporains. Et pourtant, les Grecs ne parlaient pas comme ça. Mais ce n'est anodin non plus si les chapitres de l'Iliade se disent "chant I" ou "chant II". Bref, tout ça pour dire que pour écrire une histoire, nous utilisons une langue commune, presque dépourvue de sens artistique tant elle est ancrée dans le commun des mortels. Aussi, user d'effets de style, de tournures alambiquées, de mots oubliés... n'est-ce pas quelque part une forme de luxe ? Histoire de se faire mousser et dire au lecteur " moi je suis un artiste". N'est-ce pas non plus une manière de rechercher un certain élitisme dans ses lecteurs ? On n'écrit pas pour n'importe qui. Le lecteur doit avoir un minimum de culture pour me comprendre toute la subtilité de mes phrases et mes références. Je précise qu'il n'y a aucun mépris dans ce que je dis. Je ne fais qu'ouvrir le débat. On est bien dans la partie "Réflexion" |
| | | Invité / Invité Jeu 27 Aoû 2009 - 14:54 | |
| tout à fait d'accord avec toi, qu'est-ce qu'un artiste, écrivain, ou autre, un vrai ? |
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