Tout le monde apprend à lire et écrire pourtant de moins en moins de personnes savent lire et écrire.

Lire n'est pas parcourir un livre, je pense qu'il y a réellement un travail derrière (que peu opèrent) et quant à l'écriture, il suffit de lire "ces bo le bleu" pour se dire que tout le monde ne sait pas écrire...

Emésine a écrit:

Tout le monde apprend à lire et écrire pourtant de moins en moins de personnes savent lire et écrire.

C'est hélas le drame que j'ai pu constaté en 5 lycées fréquentés ces 4 dernières années o_O; aujourd'hui je comprends la désespérance de mes profs, mais aussi pourquoi j'étais le seul à être autant "chouchouté" alors que je boycottais les cours, jusqu'à ce que je "participe" quelque chose (le fameux sujet d'invention en français par exemple) qui me plaise o_O

Homère était un aède, sa prose n'était pas destinée à être lue mais à être entendue... ça explique les "Chants" à la place des "Chapitres".

Ensuite, pourquoi parler de luxe? Pourquoi ne pas simplement dire que c'est aimer manier la langue plutôt que d'écrire comme on prendrait des notes pendant un cours de math?

Je passe sur l'élitisme. Ce n'est pas parce qu'on soigne son travail d'écriture que les écrits produits ne sont pas accessibles à la majorité des lecteurs.

Eh bien vu que "la majorité des lecteurs" serait plus volontiers plantée devant un jeux vidéo que devant un bon livre...

EDIT : Heu... Je viens de me relire et si on parle de "majorité de lecteurs" ça ne veut rien dire. Excusez-moi, je vais reformuler :

Eh bien vu que "la majorité du public" serait plus volontiers plantée devant un jeux vidéo que devant un bon livre... c'est désespérant...

la faute à qui ? l'éducation nationale *-)

Citation :

la faute à qui ? l'éducation nationale *-)

Je vois pas pourquoi. Et d'ailleurs je vois pas en quoi préféré les jeux vidéo à la littérature, c'est désespérant...

Quand je regarde mes amis, quand je les écoute, la cause en est celle-ci : le "traumatisme" qu'ils ont vécu en cours de français, tout comme moi d'ailleurs. Et hélas, dans la plupart des cas, c'est à cause de ce qu'on offre comme ouvrage ou extraits dans les cours dispensés que beaucoup d'élèves ne lisent pas (ou alors, si ils ne lisent pas de "vrais livres" ce sont des mangas qu'ils lisent).

Et bien je dirai qu'en effet l'éducation nationale peut, en un certain sens, "dégouter" les jeunes de la lecture. Primo par le choix des livres qui leur sont imposés. Faire lire "L'assomoir" à un jeune d'aujourd'hui, est-ce que cela a un vraiment un sens ? Deusio par l'approche quasi-scientifique des textes que les professeurs font adopter à leurs élèves quand il s'agit de le décortiquer, alors qu'il est quasi-impossible d'être objectif en littérature.

Une oeuvre ne sera pas analysée de la même manière par un prof ou par un autre. D'ailleurs, l'auteur, au moment d'écrire, pense-t-il vraiment au quart de la moitié de tout ce que parviendra à analyser le professeur ?

Pour ces deux raisons, je pense, cela peut faire fuir. Jusqu'à ce que l'on tombe sur LE prof qui vous passionnera ou l'ami qui vous conseillera de lire un livre dont vous ne pourrez plus vous passer après.

C'est la manière d'enseigner le français qui n'est pas bonne. Ca ne donne pas gout.

Ce n'est pas le fait d'aimer les jeux vidéos en soit qui me dérange, c'est toute la violence qu'on y met.
C'est choquant, quand on écoute les infos, quand on voit totue cette violence qui se déchaine, qaund on remarque qu'il y a beacoup plus d'agressions, que les comportements sont plus agressifs qu'il y a vingt ans.
Je trouve ça choquant quand je vois mon voisin de cinq ans qui me parle de BD avec de la violence avec un sourire d'une oreille à l'autre.
Regardez, voyez ces gamins de douze ans qui font toutes ces choses qu'ils feraient à vingt à une autre époque que la notre ( fumer, boire, coucher. )
C'est la dépravation, la perte des valeurs, un monde fait de violence où plus rien ne va.

Alors je vous demande : où va-t-on ?
Quand on voit toute cette violence, encore une fois, qui est devenue quoitidienne, "normale", à la télé, dans les jeux vidéos, films, dessins animés, ou dans la vraie vie.
Des images qui nous feraient tressaillir il y a dix ans nous font à peine, à peine.. Rien. On en ressen taucune émotion devant ces images maintenant. Tellement la violence est aprtout.


( Entre parenthèses on peut ajouter tout le sexe qu'il y a dans les clips musicaux d'aujourdh'ui : on voit des filles à moitié nues ou totalement nues de partout, faut arrêter au bout d'un moment !!!!!!!!!!!)

Pour ma part, il m'est arrivé d'avoir de bons profs, mais ce n'est pas grâce à eux que j'ai eu le "goût" comme tu dis. En effet, c'est l'approche scientifique qui dégoûte surtout, et je confirme ce que tu dis "D'ailleurs, l'auteur, au moment d'écrire, pense-t-il vraiment au quart de la moitié de tout ce que parviendra à analyser le professeur ?" ça m'a toujours laissé pensif.

des profs ou des amis qui savent bien conseiller en matière de littérature, en tout cas là où j'habite en ce moment (île de la Réunion), c'est chose peu commune ici.

Paul.art.Bear:
"Faire lire "L'assomoir" à un jeune d'aujourd'hui, est-ce que cela a un vraiment un sens ? "
En pleine crise économique, vi, ça a un sens. "Les personnages à la Zola" et leurs conditions de vie, toute proportion gardée, sont toujours d'actualité. On peut se prendre à rêver que si tous les "décideurs", quels qu'ils soient, avait encore Zola en mémoire, seraient ptètre moins laids.
La littérature sert d'éveilleur, enfin normalement.

Certes tu as raison, mais je ne pense pas que Zola soit obligatoire pour comprendre comment le monde fonctionne et ainsi de suite. Ayant connu la misère durant l'enfance, et ayant écouté attentivement nos aînés, cela m'a été suffisant pour la base, pour l'approfondissement, internet et cie ont été plus efficace à m'enseigner que l'ennuyeux Zola.
La littérature éveiller ? Oui, mais peu savent percevoir sa lumière hélas.

Ah lala...
Les bandes dessinées, manga ou autre comics, sont elles de la littérature ?
voilà qui dévieraient pas mal le thème de cette discussion...


Et pour dire vrai, j'ai toujours eu personnellement une dent contre Candide (Voltaire) que j'ai toujours trouvé imbuvable...

C'est pareil, quand on va voir un prof de français (ou de philo) et qu'on lui dit qu'on aime bien lire, qu'on lui sort des noms d'auteurs de Science fictions, on est des moins que rien... parce que ce n'est pas de la littérature, parce que ça n'a pas trois siècles.

La faute n'est pas pour autant sur les profs, même si certains sont vraiment *** (je ne dirais pas ce que je pense de la profs de philo que j'ai eu, qui ne comprenait rien à ce que je lui disais et qui n'aimait rien de ce que je faisais...)
L'éducation nationale a bon dos, comme toute administration, son seul tord et de niveler par le bas.

Les parents ont bien souvent démissionner de leur mission d'éducation, au profit de la télé. J'ai jamais eu de télé et j'ai toujours été considéré comme un ovni. En plus j'aimais lire...
Attendez, en plus, ou à cause du manque de télé ?

Il est tellement plus facile de laisser tomber son popotin dans le canapé devant le poste, et on a même pas les pages à tourner...

Alors qu'on vienne pas se plaindre d'avoir une population de fainéant qui savent que regardé les émissions de télé-réalité et qui s'imaginent riche et célèbres.

A ma connaissance, il n'y a aucune émission de télé qui aident a avoir une bonne orthographe, ou une idée logique. Mais bon comme expliqué plus haut, je suis loin d'être une pro des programmes télé...

Pourtant, ils auraient pu en faire un instrument pour cultiver de façon admirable le peuple français... oui, mais voyez vous, les gens intelligents, ils gobent pas la publicités comme les idiots, alors... Bin, on va pas les rendre intelligents.
Ce n'est pas la culture qui guide ce pays, mais le fric. Et je suis pas sûr qu'on pourra y changer grand-chose

Alors, conter les histoires en faisant attention à l'orthographe, car peut être quelqu'un qui lira mes quelques lignes remarquera une certaine beauté dans le texte... une langue assez correcte, des idées intéressantes (oui on peut toujours rêver ^^), un certain humour...
il faut tout cela pour être un bon conteur, et j'espère les avoir...

Pour être amoureux des mots, ce n'est pas le même statut, pour moi.

il y a de bonnes chaines de télé (découvertes, historiques et cie) mais ce ne sont pas les plus regardées...
pour ce qui est des parents, je dit : oui ET non. Pourquoi ? Mes parents n'ayant pas fait beaucoup d'études, voire, pas du tout, c'est MOI qui leur apprend des choses, donc difficile de mettre des parents n'ayant pas fait grand chose du côté éducatif dans le rôle d'éducateur (normalement cultivé...).

Socrate aurait aimé l'invention qu'est la télé, mais pas l'usage qu'on en fait.

moi j'ai toujours été "libre" de la télé, je ne regarde que si il y a des débats intéressants (si il y en a...) ou quand il y avait quelques rares bons films ou animes... Mais merci à Internet qui m'a été plus utile pour enfin trouver ce que je cherchais : une littérature qui me plait et des connaissances bien plus nombreuses que dispensées dans certains établissements scolaires.

hier j'ai regardé le bouquin de mon frère, en 4ème, on leur fait faire des exercices que nous on faisait en CE1 !!!

je dirais que l'histoire compte beaucoup, mais qu'un roman est quand même plus agréable à lire s'il y a des belles tournures, si on prend du plaisir à décortiquer les mots, si ça nous évoque des images...
Certains auteurs, sans écrire des phrases "recherchées" avec des mots, des figures de style très compliquées, ont un style tout simplement génial ! je citerais par exemple Amélie Nothomb et DJ MacHale (l'auteur des Bobby Pendragon , il a un style d'écriture très reconnaissable. Pas de tournures compliquées mais il est très pince-sans-rire et ironique, avec un style accrocheur, ce qui fait qu'on est tout de suite pris dans l'histoire)
Alors que par exemple Stephenie Meyer, et Lemony Snicket (les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire) jouent beaucoup avec la syntaxe, le vocabulaire, les figures de style (sans pour autant que ce soit lourd), mais ils arrivent également à "écrire pour raconter" (du moins c'est mon point de vue" !)
Je pense qu'il faut savoir faire un condensé des 2, mais ne pas raconter une histoire fascinante avec un style maladroit, ou encore une histoire plate avec une très belle plume.
En tout cas, très bon sujet de réflexion !