Nombre de messages : 280 Âge : 129 Localisation : Clermont-Ferrand Pensée du jour : Mais je vous le demande : peut-on encore parler de police sans sérifs ? Date d'inscription : 11/11/2008 | Pyanepsion / Autostoppeur galactique Dim 15 Mar 2009 - 11:36 | |
| La structure de la phraseDéfinitionUne phase comporte toujours 3 éléments : • un groupe sujet, • un groupe verbal, • un groupe complément d'objet. Sortir de ce schéma doit constituer l'exception. Pour se différencier les unes des autres, à l'écrit les phases commencent par une majuscule et se terminent par un point (point usuel, 3 points, point d'exclamation et point d'interrogation). À l'oral, les phrases constituent une unité logique dans la pensée de celui qui parle. Autrement dit, il y a à l'oral une pause assez longue entre chaque phrase. Un truc d'orateur consiste. Alors à. Pratiquer une pause impromptue. Cet effet ne peut pas véritablement être réalisé à l'écrit. Les différents types d'enrichissementChaque membre du trio peut s'enrichir selon le contexte. L'excès d'enrichissement conduit cependant à l'obésité stylistique. Les énumérations Là-dessus, chacun des 3 membres du trio peut se voir compléter par des éléments de même niveau de pensée : ce sont des énumérations ; on les sépare par des virgules. Exemple de ce genre de trio : [L'homme, la brute, et le truand] [portait, affichait, et jouait] [d'un harmonica rustique, étonnant, et bien abîmé]. Les explicationsParfois, le groupe sujet ou le groupe complément d'objet du trio nécessite une explication plus détaillée ; on utilise alors une sous-phrase, qu'on appelle alors une proposition relative. Cette sous-phrase pourrait constituer une vraie phrase exceptée quand même quelques particularités : elle démarre avec un pronom relatif, ne débute pas par une majuscule et ne se termine pas par un point. Exemple : [L'homme {qui} {était} {une brute}] [portait] [un harmonica {qui} {semblait} {rustique}]. Les ensemblesLe groupe sujet ou le groupe complément d'objet du trio peuvent également faire partie d'un ensemble plus grand ; cet ensemble est alors introduit par « de » ou par « à ». Exemple : [l'homme {de la bande}] [portait] [un harmonica {de la vielle époque}]. Ces ensembles peuvent bien sûr à leur tour introduire un autre ensemble, être expliqués ou être complémentés. Exemple : [l'homme {de la bande {à Baader}}] [portait] [un harmonica {de la vielle époque {des années {de la contestation}}}] SynthèseLa complémentation de même niveau, l'explication, et le sous-ensemble correspondent en fait à une précision dans la pensée et cela se traduit à l'oral par une légère pause. Exemple d'erreursJ’ai retourné tout ça dans tous les sens, je crois qu’il faut le faire. Mais je ne suis plus sûr de rien ni de moi, ni de nos motivations. Si nous le faisons sais-tu par contre Sara pourquoi nous allons commencer par ton patron ?La bonne phraséologie sera : J’ai retourné tout ça dans tous les sens. Je crois qu’il faut le faire, mais je ne suis plus sûr de rien, ni de moi ni de nos motivations. Si nous le faisons, sais-tu par contre, Sara, pourquoi nous allons commencer par ton patron ?ou encore : Je suis à vos ordres mon maitre. Dit-il."maitre" n'est pas un adjectif mais un nom commun. "dit-il" est une incise. La bonne ponctuation sera : Je suis à vos ordres, mon Maitre, dit-il. ConclusionChaque groupe peut également être qualifié : adjectif portant sur le nom, adverbe portant sur le verbe, etc. Hormis les cas précédents, on trouve également quelques particularités : le point-virgule correspond à des phrases de même niveau ; les deux points introduisent un discours ou une implication de même niveau ; les parenthèses sont un aparté (dit autrement on passe du coq à l'âne)... mais ça c'est une autre histoire. |
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