Nombre de messages : 1468 Âge : 35 Pensée du jour : "Deux rimes en or pour mille enfers" Date d'inscription : 26/12/2007 | Onicosmo / Roland curieux Mer 16 Jan 2008 - 11:04 | |
| Voilà, je me suis dit que ça pourrait en aider quelque uns. Voici donc une liste des principales figures de styles poétiques. Liste des figures de style et des notions de poétique
Les définitions sont extraites du Robert des noms communs ou, le cas échéant, du livre de Michèle Aquien, Dictionnaire de poétique, Paris, Librairie Générale Française, 1993 (coll. Livre de poche n°16006).
a) Figures de style
1. Allégorie (Aquien, pp. 45-46)
L’allégorie « est une image qui se développe dans un contexte narratif de portée symbolique, selon une isotopie concrète entièrement cohérente, et qui renvoie terme à terme, de manière le plus souvent métaphorique, à un univers référentiel d’une autre nature, abstraite, philosophique, morale, etc. Elle se reconnaît donc à deux caractères principaux : - la continuité de l’expression figurée ; - la coexistence systématiquement maintenue d’un double sens, littéral et symbolique. »
2. Anaphore (Robert)
« Répétition d’un mot [ou de plusieurs mots] en tête de plusieurs membres de phrase [de vers ou de paragraphe], pour obtenir un effet de renforcement ou de symétrie. »
3. Antithèse (Aquien, pp. 56-58)
« Une antithèse […] est une figure de pensée qui présente deux idées opposées. […] Le plus souvent, c’est un simple effet de contraste entre deux termes. »
4. Antonomase (Robert)
« Trope qui consiste à désigner un personnage par un nom commun qui le caractérise, ou, inversement, à désigner un individu par le personnage dont il rappelle le personnage typique (ex. un harpagon [personnage de Molière] pour un avare, la Dame de Fer pour Mme Thatcher). » Forme particulière de métonymie ou de synecdoque.
5. Catachrèse (Aquien, p. 74)
« La catachrèse […] est une figure par laquelle un mot est employé par métaphore (cas le plus fréquent), métonymie ou synecdoque pour désigner une chose qu’aucun terme littéral ne désigne dans la langue : une feuille de papier, les ailes d’un moulin, ferrer un cheval[, à cheval sur un mur, les pieds d’une table]. Comme telle, la catachrèse est source de polysémie. »
6. Chiasme (Robert et exemples tirés de Aquien, pp. 82-83)
« Figure de rhétorique formée d’un croisement de termes. » Cette figure est le contraire du parallélisme. Elle peut se présenter sous cinq aspects : - chiasme phonétique : « Secouant dans mes yeux leurs feux diamantés » (sons an-eu/eu-an) - chiasme rythmique : « La froi/de cruauté // de ce soleil / de glace » (rythme 2-4/4-2) - chiasme sémantique : « Ô fangeuse grandeur ! Sublime ignominie ! (« fangeuse », « ignominie », termes négatifs ; « grandeur », « sublime », termes positifs) - chiasme grammatical : « Valse mélancolique et langoureux vertige ! » (adjectif-nom/nom-adjectif)
7. Comparaison (Robert)
« Rapport établi explicitement (par comme, tel, plus, moins…) entre un objet et un autre dans le langage ; figure de rhétorique qui établit c rapport. »
8. Ellipse (Robert)
« Omission syntaxique ou stylistique d’un ou plusieurs éléments dans un énoncé qui reste néanmoins compréhensible. »
9. Gradation (Robert)
« Figure qui consiste à disposer plusieurs mots ou expressions selon une progression de sens croissante ou décroissante. »
10. Hypallage (Aquien, p. 153)
« L’hypallage (féminin, du grec hupallagè, « échange ») est une figure de construction selon laquelle un élément de phrase est lié syntaxiquement à un certain mot tout en se rattachant sémantiquement et logiquement à un autre. » Exemple : « Fidèle, je paîtrai les mugissements blonds de tes troupeaux, » (Senghor)
11. Hyperbate (Robert)
Figure de style qui consiste à intervertir l’ordre naturel des mots ou à disjoindre deux termes habituellement réunis. » Technique de mise en relief du mot ou des mots intervertis.
12. Hyperbole (Robert)
« Figure de style qui consiste à mettre en relief une idée au moyen d’une expression qui la dépasse. »
13. Litote (Robert)
« Figure de rhétorique qui consiste à atténuer l’expression de sa pensée pour faire entendre le plus en disant le moins. »
14. Métaphore (Robert)
« Procédé de langage qui consiste à employer un terme concret dans un contexte abstrait par substitution analogique, sans qu’il y ait d’élément introduisant formellement une comparaison. » La métaphore peut se présenter in praesentia (c’est-à-dire que le comparant et le comparé sont tous deux explicites) ou in absentia (seul le comparant est explicite). Lorsque la métaphore s’étend sur plusieurs ligne ou vers, explorant sa propre logique, l’on parle de métaphore filée.
15. Métonymie (Robert)
« Figure de rhétorique, procédé de langage par lequel on exprime un concept au moyen d’un autre terme désignant un autre concept qui lui est uni par une relation nécessaire (la cause pour l’effet, le contenant pour le contenu, le signe pour la chose signifiée). » Ce qui oppose radicalement la métonymie à la métaphore réside en ce qu’elle est une figure de contiguïté.
16. Oxymore (Aquien, pp. 201-202)
Figure particulière de l’antithèse. Une oxymore est une union « en un syntagme de deux termes en principe contradictoires. » Exemple : « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles. » (Corneille)
17. Parallélisme (Aquien, pp. 205-206)
Le parallélisme « est fondé sur une répétition de structure entre deux énoncés. » Il peut se jouer aux niveaux sonore, prosodique, métrique, lexical et grammatical.
18. Paronomase (Robert)
« Figure qui consiste à rapprocher des paronymes dans une phrase (ex. Qui s’excuse s’accuse). »
19. Périphrase (Robert)
« Figure qui consiste à exprimer une notion, qu’un seul mot pourrait désigner, par un groupe de plusieurs mots. »
20. Syllepse (Aquien, pp. 290-291)
La syllepse « est une figure qui joue sur un seul signifiant renvoyant simultanément à deux signifiés différents, tous deux soutenus par le contexte, le plus souvent le propre et le figuré, mais ce peuvent être deux sens différents en général dans la polysémie du signe envisagé. »
21. Synecdoque (pp. 294-295)
La synecdoque est une forme particulière de métonymie qui, elle, se fonde sur un rapport nécessaire d’inclusion. « Figure de rhétorique qui consiste à prendre le plus pour le moins, la matière pour l’objet, l’espèce pour le genre, la partie pour le tout, le singulier pour le pluriel ou inversement (ex. les mortels pour les hommes ; un fer pour une épée ; une voile pour un navire). »
b) Notions de poétique et de linguistique indispensables
1. Trope 2. Isotopie 3. Signifiant, signifié, référent 4. Connotation et dénotation 5. Allitération et assonance 6. Synérèse et diérèse 7. Rejet et enjambement 8. Césure 9. Sonnet |
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Nombre de messages : 2951 Âge : 31 Localisation : Suisse Pensée du jour : Et le petit prince dit à l'homme, les grandes personnes elles ne comprennent rien toutes seules, et c'est très fatigant pour les enfants de toujours et toujours leur donner des explications. Date d'inscription : 11/01/2007 | Elen Gil' Tilan / Roberto Bel-Agneau Mer 16 Jan 2008 - 12:48 | |
| Y a pas aussi l'attelage ? et le zeugme ? Enfin je sais pas, ils sont peut-être pas important en poésie. |
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