Bonjour !

J'ai épluché le channel Discussion Générale et je ne crois pas avoir vu ce sujet, ou alors ça remonte trop loin dans le temps.

Je voudrais discuter et avoir votre avis sur le sujet des créateurs de contenus dans le domaine de la lecture. J'ai l'impression que le réseau de prédilection pour ce domaine est Instagram.

Alors oui ce ne sont pas des Squeezie à 19 millions d'abonnés, mais je pense que leur contenus impactent tout de même pas mal la communauté lectrice. Notamment la jeunesse qui utilise bien plus les réseaux sociaux (quoique cette idée reçue commence à disparaître)

Si certain.e.s d'entre vous connaissent un peu le milieu, ces créateurs (disons créatrices, il faut avouer que je n'ai croisé que des femmes) travaillent-ils avec des éditeurs ?
Que pensez-vous de cette activité ? A l'heure où les librairies explosent tellement il y a de sorties littéraires, est-ce que cela n'est pas néfaste pour le petit auteur qui se lance ? Ou au contraire cela permet d'avoir la lumière sur des livres qui seraient trop bien cachés dans les rayons ?

Je suis curieuse de connaître votre avis et si vous en connaissez à me donner pour exemple (même blog), je suis preneuse.

Excellente semaine à vous tous

Un sujet intéressant !

J'en ai vu pas mal défilé sur Instagram ( je ne peux pas dire pour les autres RS, je ne suis pas dessus, hormis Facebook ) et certaines personnes m'ont dit que Tiktok avait une grosse communauté aussi.

Il me semble que des petites ME les utilisent pour faire de la publicité, ce qui s'accorde avec mon avis sur le sujet : ils peuvent être très bénéfiques.
En tout cas, tout ceux que j'ai vu parlent de romans peu connu, principalement de petite ou moyenne ME.

A l'heure des RS à outrance, j'imagine qu'ils vont vite devenir d'autres moyes de publicités pour des ME plus grandes. Restera à voir comment se goupilleront les choses !

Bonjour,

Oui, c'est TRÈS impactant.
Certains livres voient leurs ventes augmenter de 30-40% grâce à TikTok. Ça a été le cas pour Lightlark d'Alex Aster.
Les réseaux les plus utilisés sont TikTok et Instagram.

Oui, les influenceurs travaillent avec les éditeurs. Ils reçoivent des SP (services presse) ou ont des partenariats.
Il y a régulièrement des appels à partenariats sur les comptes des maisons d'édition, généralement à l'automne pour les partenariats de l'année suivante. TOUTES les maisons d'édition travaillent avec les influenceurs littéraires (qui sont devenus part intégrante de la chaîne), pas seulement les petites. Hachette, Gallimard, Hugo... tout le monde bosse avec les influenceurs, c'est loin d'être un phénomène isolé.

C'est une bonne chose, car c'est plus de canaux de communication.
Avant, si tu ne passais pas à la télé ou dans le journal, tu pouvais difficilement espérer émerger... Maintenant, il y a d'autres moyens d'avoir de la visibilité

Il y a de très gros influenceurs littéraires avec quelques 100k d'abonnés, mais aussi des influenceurs littéraires de niche qui permettent d'aller chercher des lecteurs qu'on ne toucherait pas autrement.

L'influence littéraire se démocratise de plus en plus. Des influenceuses lifestyle commencent à faire du contenu littéraire par exemple. Et il y a de plus en plus d'influenceurs littéraires qui vivent de leur activité comme Le Souffle des Mots par exemple. Des agences se sont aussi créées pour gérer ces nouveaux talents.  

Si tu veux trouver des comptes, tu peux fouiller dans mes abonnements Instagram (lien dans ma signature). Je suis quasi exclusivement des comptes booksta.

Je te conseille de jeter un oeil à ces topics déjà existants pour plus d'informations :
Les réseaux sociaux... comment booster ta carrière d'écrivain ?
Réseaux sociaux pour un auteur, une obligation ?
L'importance de la visibilité sur internet pour un auteur

Je suis personnellement assez mitigée. Dans les faits, les bookstagrammeuses touchent en moyenne 500€ par chronique et en effet, elles sont contactées par les maisons d'édition, ce qui créé un sacré biais dans la critique. En résultent souvent des chroniques très positives des romans. Très peu se risquent à défoncer un roman qu'elles n'auraient pas aimé, au risque de perdre le "SP" service presse du prochain roman de la maison d'édition, car aucune maison ne paierait pour une critique négative.

Je suis aussi mitigée par l'impact du nombre de likes, car on sait qu'elles gonflent leur compte artificiellement en s'entraidant mutuellement (logiques, elles jouent avec l'algorithme pour avoir un max de coeurs et ainsi décrocher leur prochain contrat SP). Ces likes ne sont donc pas des lecteurs potentiels. 

Je suis une collectionneuse de BDs donc j'ai tendance à en acheter masse et pour diriger mes achats, je préfère me tourner vers l'avis de journalistes spécialisés comme BDGest, ActuBD, ce genre de sites, qui donnent des avis bien plus honnêtes et donc bien plus fiables que des bookstammeuses directement payées par la maison d'édition pour en faire la pub.

Je n'ai trouvé qu'une bookstammeuse qui défonce les romans mais je pense qu'elle fait ça pour son plaisir, gratuitement, donc y a pas ce biais. Ça m'avait étonnée et on a papoté ensemble - elle est sympa. Je reviendrai donner son nom ici, là je ne l'ai plus en tête.

En revanche en tant qu'auteur, c'est intéressant de collaborer avec elles en mode like-like, car elles cherchent des likes pour être plus visibles et toi aussi. C'est une bonne façon de papoter et de rendre ton roman plus visible grâce à elles.

Mais ce n'est que mon humble avis.

Mika a écrit:

Je suis personnellement assez mitigée. Dans les faits, les bookstagrammeuses touchent en moyenne 500€ par chronique et en effet, elles sont contactées par les maisons d'édition, ce qui créé un sacré biais dans la critique. En résultent souvent des chroniques très positives des romans. Très peu se risquent à défoncer un roman qu'elles n'auraient pas aimé, au risque de perdre le "SP" service presse du prochain roman de la maison d'édition, car aucune maison ne paierait pour une critique négative.

Je suis aussi mitigée par l'impact du nombre de likes, car on sait qu'elles gonflent leur compte artificiellement en s'entraidant mutuellement (logiques, elles jouent avec l'algorithme pour avoir un max de coeurs et ainsi décrocher leur prochain contrat SP). Ces likes ne sont donc pas des lecteurs potentiels. 

Je suis une collectionneuse de BDs donc j'ai tendance à en acheter masse et  pour diriger mes achats, je préfère me tourner vers l'avis de journalistes spécialisés comme BDGest, ActuBD, ce genre de sites, qui donnent des avis bien plus honnêtes et donc bien plus fiables que des bookstammeuses directement payées par la maison d'édition pour en faire la pub.

Je n'ai trouvé qu'une bookstammeuse qui défonce les romans mais je pense qu'elle fait ça pour son plaisir, gratuitement, donc y a pas ce biais. Ça m'avait étonnée et on a papoté ensemble - elle est sympa. Je reviendrai donner son nom ici, là je ne l'ai plus en tête.

En revanche en tant qu'auteur, c'est intéressant de collaborer avec elles en mode like-like, car elles cherchent des likes pour être plus visibles et toi aussi. C'est une bonne façon de papoter et de rendre ton roman plus visible grâce à elles.

Mais ce n'est que mon humble avis.

Oui... et non.

A moins de suivre les booktokers et les bookstagramer avec 1M de followers, tu vas surtout tomber sur des passionnés de lectures qui partagent leur quotidien.

Comment je le sais ?

J'en fais partie !

Je n'ai que 3800 abonnés sur Tiktok et pourtant je suis contactée régulièrement par des ME pour des services presse. Jusqu'à présent je n'en ai accepté qu'un et je le regrette car le livre n'est pas à la hauteur (ce sera le dernier). La plupart des comptes que je suis et qui me suivent en retour ont entre 1000 et 10.000 abonnés, rarement plus.

Bien sûr, cela dépend grandement des genres littéraires. Ce que tu expliques est surtout vrai pour la romance. Dès que tu t'attaques à l'imaginaire, et notamment la romantasy, c'est beaucoup moins le cas.

De manière générale, une revue, même sur un compte modeste, peut grandement influencer la communauté booktok ou bookstagram. Il suffit d'un.e chroniqueur de confiance qui indique ne pas avoir apprécié un ouvrage pour que le groupe le délaisse. A contrario, un coup de coeur peut se diffuser comme une traînée de poudre (je pense notamment au Chêne et la foudre).