Bonjour à tous·tes !

Je n'ai pas encore vu de fil sur ce sujet, alors je me permets de lancer la discussion. Avez-vous déjà partagé des poèmes sur Instagram ? J'ai l'impression que dans le monde de la poésie, les réseaux sociaux (et en particulier Instagram) sont essentiels. Il y a une sorte de microcosme entre Instagram, les performeur·euses (dans des bars parisiens par exemple) et les maisons d'édition indépendantes. On dirait que tout le monde se connaît.
Que ce soit dans les appels à textes des revues ou des ME (de taille petite ou moyenne), le fait d'avoir "une communauté" semble jouer un rôle primordial. Une maison d'édition dont j'aime beaucoup les textes n'a pas l'air de publier un auteur ou autrice en dessous des 500 abonné·es (ce qui peut paraître peu ou beaucoup, selon où on se place).

Ainsi, ça fait longtemps que je réfléchis à me créer un compte Instagram de poésie. Pour plusieurs raisons : la première étant bien sûr d'être lu, de pouvoir échanger avec d'autres personnes sur des textes de poésie ; la seconde étant la nécessité de "se faire un nom" si on souhaite professionnaliser un peu sa pratique.

Je serais donc curieux de savoir si certain·es d'entre vous s'étaient lancé·es. Quels seraient vos retours d'expérience ?

Merci d'avance

Je ne fais pas de poésie, mais j'ai de bonnes connaissances par rapport aux réseaux sociaux et à Instagram plus précisément.

La poésie, c'est à fort potentiel sur la plateforme.
- Pauline Bilisari
- Tosca Nourry
- Celia

Ça fonctionne bien pour plein de personnes. Ça peut fonctionner bien pour toi aussi si c'est bien fait et si tu suis les codes de la plateforme.

Qu'est-ce que tu recherches à savoir par le biais de témoignages plus personnalisés en fait ?

Merci de ta réponse BoiséeNoire ! Je connais déjà Pauline Bilisari, pour avoir vu ses ouvrages en librairie, mais je découvre les deux autres ^^
En fait, je suis surtout curieux de savoir si ça intéresse vraiment les gens, ou si mon impression est fausse. Particulièrement dans le domaine de la poésie dite engagée (queer, antiraciste, antivalidiste), qui est une niche dans une niche.
Et je me demande comment ça se gère, un compte Instagram de poésie, s'il y a des spécificités en termes d'attentes de la plateforme/des lecteur·ices ou si ça se passe grosso modo comme pour les autres types de comptes. J'espère que c'est plus clair

Baaah... les chiffres des comptes de poésie les plus connus... et ceux que je t'ai cité dans mon post au-dessus suffisent, selon moi, à démontrer hors de tout doute que, oui, il y a un public.

Quant à la manière de gérer le compte... je pense honnêtement que ça se gère de la même façon que n'importe quel compte. Il faut tisser un lien avec la communauté et développer un personal branding. Tu peux t'inspirer des autres comptes similaires.

Sans rien connaître à Instagram je me suis créé un compte sur lequel j'ai partagé des trucs un peu freestyle (des citations anonymes hors contexte sans l'effet "punchline") et je me suis rapidement créé un petit groupe. Bien sûr je lisais et commentais aussi les autres. À mon sens le côté niche dans une niche n'est pas forcément un frein, au contraire, ça peut aussi attirer un public. Par contre ça m'a rapidement lassé parce que l'effet réseau social fini par tout lisser dans une forme de flux où tout semble égal et j'ai abandonné tout ça pour liker des photos d'animaux mignons et quelques trucs que j'aime bien. Pour fonctionner sur Insta il faut aimer ce travail particulier d'animation d'une présence en ligne. Je précise que n'ayant aucune ambition éditoriale ma motivation s'arrêtait au fun que je pouvais éprouver sur le coup