Je me pose aussi des questions de cette famille-la ; et c'est sûr qu'il ne faut pas abuser, en créant du suspense de façon grossière et qu'un lecteur trouvera ridicule.
Par contre, le suspense fait vraiment partie du récit ; donc, c'est cool de chercher des façons parallèles, originales, de créer du suspense !
Ou, plus simplement, d'employer un outil narratif simple, qui, oui, créé du suspense, mais qui ne soit pas vu comme naze.
Je reprends ton exemple : les personnages ont découvert, en fin du chapitre 14, qui était le meurtrier. "Ils virent son visage ; Ahn souffle : "Toi ?...". Fin du chapitre.
Et là bam, les chapitres 15 et 16, ta narration se déplace. Flashback / changement de lieu / changement de point de vue... Et puis pourquoi pas, tu suggèrerais lentement une menace, liée au fait qu'on ne connaisse pas, nous, le meurtrier ; menace qui aura du sens par rapport à l'histoire.
Puis, fin de cette "mini-intrigue parallèle", tu nous ramènerais aux personnages qui savent le nom, et qui le révèlent, au chapitre 17.
Comme ça, le lecteur a vécu un suspense, il a tourné les pages à la hâte ; mais c'est pas juste du suspense pour du suspense. Ça s'intègre.
C'est un exemple au final pas tip top, mais c'est pour illustrer le fait qu'un suspense paraîtra beaucoup plus legit, si le mécanisme qui retarde la révélation de 20 pages, est un mécanisme intégré et cohérent. Pas juste une délimitation arbitraire de 2 chapitres, ou une ellipse. Et d'ailleurs c'est ça qui est trop bien avec le plaisir du romanesque ; le lecteur il te suivra partout si tu es inventif.ve, stimulant.e et tout ! Et c'est trop bien !!
vive les romans qui se font plaisir sur l'intrigue