Rupture du voile

From 100% to the famous 1% to Zero to Hero ?

Veille d'Hallloween. Je ne suis toujours pas sûr.e de savoir l'écrire comme il faut. Y a deux E mais est-ce qu'y a deux L ? Je sais plus. J'aime bien la lettre L alors j'en mets deux. Tu sais quoi, juste pour rire, je vais en mettre tro...

— Lu... quoi ? Comment faut t'appeler ici ? Malucio ? Mimilucio ? Enfin bref, tu fous quoi ?!

— Hm ? Liliane ? Euh, bah, je sais pas, je brasse du vent, comme d'habitude ?

Tiens, la voilà, elle. Colocataire de mon cerveau depuis quelques années, et plus encore depuis l'an dernier, quoique pas toujours sous cette apparence. On est déjà en novembre ?

— Pourquoi tu parles en italique ?

— Chépa, on m'a mis un nouveau jouet dans les mains, je m'en sers.

— Tu vas à nouveau faire semblant de faire le... le truc, là. Dont on doit plus dire le nom.

— Pourquoi "semblant" ?

— T'as fait tes 50k en 2020. Puis genre 600 mots en 2021. Rien en 2022 et t'as même pas fait semblant l'an dernier.

— Ouaip. Mais mon gif est marrant pour les word wars alors bon. Puis c'est toi qui dis que c'est ok de faire semblant.

— ... ouais certes. Tu pourras pas kick-off, cependant, tu bosses demain soir. T'arrivais pas à écrire quand t'avais pas de taff, tu vas y arriver maintenant ?

— Chépa.

— ... bon bah ok, on est reparti.es pour un tour alors.

— Ouaip.

— ... t'es en train de chercher comment personnaliser ce truc, pas du tout de réfléchir à comment lancer le prochain chapitre, pas vrai ?

— Ouaip. Plus fait d'html css depuis longtemps.

— Pfff, bon, bah, en avant. Voyons si on fait un échec en quatre actes ou plus !

— Ah, tu vois que c'est marrant.

— Ouais, j'avoue.

Liliane

L'Après-midi dure depuis longtemps

Protagoniste presque partageuse du spotlight de la Rupture du voile.

Ne paye pas le loyer dans ma tête.

J'ai pas la place de raconter sa vie mais le vide dans ce bloc m'angoisse.

Dans ma tête c'est un peu un pokemon shiny, elle a pas les même coloris.

J'ai dit que j'aime bien la lettre L ?

Bises, si consenties.

Mimilucio joins the battle !

J'ai galéré à faire rentrer le gif, j'espère que ça va marcher. En fait je pense pas, mais bon, tant pis. Je suis pas très doué.e mais je sors les gros margin-top quand il faut. Je vais pas mentir,j'ai un peu oublié ce que je voulais raconter du coup. Probablement un truc comme quoi Rupture du Voile, RdV pour les intimes, parce que c'est comme un rendez-vous galant qu'on attend de puis longtemps, c'est le premier NaNo que j'ai fini, à l'époque où c'était encore bien vu. C'était ma pause au milieu de l'incendie ambulant qu'est Black Beast, la Bête Noire, aventures éponymes du powercreep de Raphaël ou peu importe comment vous voulez l'appeler. Un bébé trop inspiré manga mais assumé de l'époque où j'avais pas besoin d'écouter au lycée, qu'est devenu, a priori, une tetralogie. Je voulais écrire RdV et j'avais besoin d'un petit projet, un tome, pour faire une pause dans BB et ses réécritures. Ouais j'aime bien les acronymes. Et puis v'là où on en est, un brûlé dehors d'écriture et des addictions diverses mais innoffensives, qu'on se plaît à appeler hyperfocus, plus tard.

Cela dit, elles restent bien dans ma tête et mon kokoro les aventures de Liliane et Melvin. Ouais vous avez pas vu Melvin, il est pas vocal dans ma tête, mais il partage la scène avec la gueularde derrière.

Elle a menti un peu, d'ailleurs. J'ai réécrit un peu, après une relecture pour changer le temps de narration. Une lubie. Je rechangerai sans doute plus tard. Du coup j'ai avancé d'un chapitre, j'ai sorti le champomy. Si j'ai réussi à sortir ça, je devrais pouvoir me débloquer, je suppose, même si je pense que j'écris moins bien. Suffit que je recommence, que je me transcende, toussa toussa, je suppose. On verra bien. Je suis buté.e, parfois. Le chiffre 5 revient beaucoup dans RdV, p'têt qu'en 5 actes ça sera la bonne, cette écriture.

Bon c'est pas tout ça mais j'ai écrit beaucoup, là, j'ai plus l'habitude. Alors je vais int une ou deux botlanes. Hm ? Quoi ? De quoi parle le roman ? Oh, c'est de la fantasy. J'ai sans doute chassé la moitié des trois lecteurices qui ont tenu jusqu'ici. Du coup la lectrice et demi que sont Flora et Mardi, salut, j'espère que ça va ! Je me fenderai peut-être à nouveau d'un synopsis pour le prochain post. Ou pas. On va voir si j'arrive clavarder !

— 2400 mots, c'est pas mal, non ?

— C'est un début timide mais comme c'est à peu près 2400 fois plus que toute l'année dernière, on va te l'accorder.

Hé j'ai réussi le premier jour. Truc de fou. J'ai même pas tant forcé, c'est sorti quasi tout seul. Bon j'ai un p'tit prototype de ce chapitre, dans la genèse de ce projet, mais je l'ai juste survolé, c'est pas comme si j'avais copié collé. J'aurais pu faire plus mais bon, pas la peine de me burn out. C'est comme ça que j'ai plus écrit pendant deux ans la dernière fois. J'aime bien ça, écrire, quand même.

Ce qui m'a pris le plus de temps ? Oh, euh, y a une langue dans ce bouquin, le Parler Primordial. C'est genre le Latin ou le Grec ancien, tavu. Personne (presque) le parle mais y a des mots qui sont encore utilisés, notamment le nom des clans du royaume ou des parties de leur anatomie. Du coup, comme je suis un peu neuneu, au lieu de rouler ma tête sur le clavier and call it a day, j'ai essayé de faire un truc qui a un minimum de logique. Regardez pas trop près, les linguiste, vous allez faire un AVC, j'veux juste que ça ait un minimum de cohérence. Du coup, bon, voilà, j'ai bloqué sur un mot quinze minutes. T'sais quoi, pour la peine, je t'affiche, tu m'as cassé les gonades, Avirekefluo.

Melvin

Je me fous en l'air maintenant ou tout de suite ?

Est notre protagoniste même si Liliane aimerait qu'il soit le deutéragoniste.

Aimerait récupérer ses copains.

Écoute sans doute duEvanescenceen mangeant de la glace dans sa chambre en pyjama.

A besoin de câlins.

Cherche sa place.

Joue Rogue avec une backstory tragique.

M'a saoulé, je voulais inverser la position de l'image et du texte j'ai pas réussi.

Au fait, c'est mon copain qui illustre, tu peux cliquer pour follow son insta.

Mais il parle de quoi ton bordel ?

Quoi ? Ah. Vous voulez savoir quoi c'est l'histoire ? Bruh, je voulais partager ma playlist, moi. Bon bah ok, tenez, votre pitch.

Ancien bandit en quête de rédemption, Melvin et ses compagnons avaient pour mission de sauver le monde. À la place, il a permis malgré lui le retour d’une race ancienne qui a réduit le continent en esclavage. Rongé par la culpabilité et abandonné par ses amis, il songe à mettre fin à ses jours quand Liliane vient à sa rencontre et lui propose de réparer ses erreurs.

Ah ouais, c'était mieux dans mes souvenirs. Après, vous savez, c'était mon petit pitch en 4 lignes parce que je sais pas résumer. Pour en dire un peu plus, quand même. Y a 500 ans, cinq peuples vivaient sur le même continent mais le dernier, les Cinquièmes, découverts et peut-être bien nés un peu plus tard, ont été réduits en esclavage par les quatre autres. On comprend qu'ils l'avaient un peu mauvaise. Le problème c'est qu'ils ont décidé de partir en reverse génocide et c'est moyen sympa quand même. Les quatre autres peuples ont donc trouvé un moyen de les sceller.

Cependant, 500 ans plus tard, ce Cinquième Peuple montre des signes de résurgence avec, naturellement, des intentions hostiles. Melvin, un ancien brigand qui s'est rangé, est choisi pour aider à les sceller de nouveau. Sauf qu'à son insu, il appartenait à ce peuple scellé et a été manipulé pour permettre son retour, ce qui a causé la mise en esclavage à leur tour des quatre autres peuples sous le joug du Cinquième.

Il s'en veut, ne trouve sa place nulle part et songe à mettre fin à ses jours mais Liliane surgit à ce moment pour l'en empêcher et lui propose de travailler à ses côtés pour essayer de racheter ses fautes et, peut-être, amener la paix dans le royaume et entre les peuples une bonne fois pour toutes.

— L'heure de la playlist ?

— Nan, t'as la flemme, et puis tu veux juste t'épancher. En plus t'as mystérieusement cassé ton codage.

Une semaine à crapahuter de nouveau dans les contrées de ce monde sans nom, du royaume devenu l'empire, dans le passé qui résonne au cœur d'Arikvamoc, la salle où on fume la chicha pour partager son monde intérieur.

Ouais je sais, je le vends très bien.

On tient le coup jusque-là, à ma grande surprise, même si j'ai peur de prendre du retard demain. Je produis peu quand j'ai pas tout mon temps pour moi. Le bébé a dépassé les 100k aussi, j'en suis même pas à la moitié je crois, j'ai l'impression que je vais jamais finir. Puis que quand je finirai ça aura pas valu le coup.

Ouais, je répète la même chose qu'à mes collègues sur Discord et alors, kestuvafaire ?

Je sais que ça va, en vrai, que j'ai juste un petit coup de blues, ça va passer et je serai content·e. Dingue ça, je me suis rappelé le code du point médian. La mémoire des doigts, c't'impressionant. C'est Alt+0183 si jamais tu savais pas. Et si t'enlèves le 0 ça fait un À.

De rien.

Je suis content·e de mon chapitre (oui oui j'ai écrit un seul chapitre, il fait 10k, kestuvafaire² ?). Si je ne pense pas que Liliane soit une Mary Sue, si j'assume qu'elle soit mise en avant et qu'elle fasse partie des apex de son univers, on lui a quand même sacrément ciré les bottes, là. Je tamiserai un peu ça en relisant, je suppose.

'fin bref, au coin du feu imaginaire et qui diffuse trop de lumière bleue sur le trajet qui mène au gîte où Flora nous attend déjà, j'avais juste envie de perdre un peu de mon temps au lieu de me coucher. Même si je me lève demain et que je vais devoir sociabiliser.

Bonne nuit, voyagereuses égaré·es qui ont eu l'heur, qui étrangement n'est pas la version neutre de "bonheur" et "malheur", de trébucher sur mes tribulations semées en chemin. 'fin magnez-vous quand-même, ça veut dire que vous êtes derrière et j'ai tendance à arriver pile à l'heure.

Un bout ?

Liliane s’observait dans un grand miroir. C’était celui de Pascual, dans son bureau privé, au sommet des baraques de la Brigade. Il y avait un léger courant d’air, bien sûr, puisqu’elle en avait défoncé la fenêtre quelques heures plus tôt, mais rien de dramatique. C’était même plutôt agréable, tout bien considéré, après le déluge de flammes qu’elle avait essuyé en affrontant le Capitaine de la Brigade.

L’ancien Capitaine de la Brigade, en fait, puisqu’elle venait de l’arrêter pour haute trahison. Il croupissait dans le sous-sol de la Brigade, les poignets restreints par des fers limiteurs de Flux. Et s’il ne faisait nul doute qu’il allait falloir lui trouver un remplaçant, impossible de savoir à quel point sa corruption s’était répandue dans les rangs de son unité. Il était hors de question de nommer un brigadier à sa place pour l’instant et, surtout, de laisser Hector, son vice-capitaine, le suppléer. Il était introuvable, de toute façon.

Alors, pour l’heure, tant qu’elle n’avait de nouvelles des Démiurges, le temps que les troubles du royaume s’apaisent, elle allait s’abroger ce titre. La main quelque peu tremblante, elle agrafa à l’épaulette droite de son plastron la cape rose fluorin de Pascual. Un mélange de satisfaction, qu’elle n’assumait pas tout à fait, et de gêne la gagna lorsqu’elle vit son reflet. Les étoffes verte et rose pendaient symétriquement, comme deux ailes, de chaque côté d’elle. Elle n’avait pas voulu humilier son rival, à l’époque de leurs nominations, même si elle jalousait sa cape rose de Capitaine de la Brigade. Ce miroir, dans lequel elle pouvait se mirer toute entière, lui inspirait un sentiment dérangeant de narcissisme. Elle l’imputait à Pascual, bien entendu, mais ne pouvait tout à fait s’empêcher d’apprécier la vue.

Elle prit une profonde inspiration, resserra ses mains autour de Jiras et Jisar puis arracha son regard de la surface réfléchissante en se retournant. Ainsi serait-il, vague fantôme de l’ancienne hiérarchie, rien qu’un temps elle serait la Commandante de la Garde et de la Brigade.