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 [Carnet de bazar de Smooth] Octonembre ~

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Smooth
   
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   Pensée du jour  :  Ça scribouille ou ça vibe ? Moi j'fous pas grand chose ~
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Le bazar est en construction ~ 
(Mais au moins le topic est fait et je vais pas galérer à le retrouver Laughing)
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Ne sachant trop comment aborder la chose, je me dis qu’un petit tour des locaux serait de bon aloi.
Nous souhaitons rédiger une histoire, de bout en bout (ce serait bien la première fois), mais avec une organisation un peu moins Smooth et un peu plus organisée, voyons comment ça se goupille là d’dans ~ 


Il faut se plonger un minimum dans le bazar, et donc commençons par structurer un peu les idées cachées çà et là dans de nombreux supports. 


Je vais vous épargner la matière brute, c’est long pour pas grand chose, et pas toujours très clair ~ 


Imageons alors avec des bouts de tissus, et chacun de ces morceaux plus ou moins grands représentent une phrase, un échange, une idée, un lieu voire un pan de structure narrative ~


Ces chutes serviront à une fresque assemblée de bric et de broc.


Toutefois, pour avoir une étoffe il est nécessaire d’avoir un fournisseur, dans le cas présent, c’est un meuble de bureau tout à fait banal, un grand parallélépipède érigé en monolithe.


Dans ce merveilleux classeur à tiroirs mental se trouve, comme son blase l’indique, une quinzaine de tiroirs. On devrait l’appeler “classeur de quarante-cinq centimètres de profondeur sur trente centimètres de largeur et haut de deux mètres douze à quinze tiroirs mental”, mais c'est beaucoup trop long et spécifique, donc passons à la suite.



Dans ces tiroirs, un accès à une multitude d’ébauches, de récits en phase d'être achevés mais loin d'être parachevés, des gribouillages sans sens idéal pour tenir la feuille, bien que toujours cryptiques peu importe l'angle abordé.


Chaque tiroir s'ouvre sur une longueur d’un mètre quatre-vingt quinze. Les feuillets côtoient les notes volantes, les audios, et tout ce qui somnole ou a été mis en pause, un abandon en suspens.


  
Nous parlions de tissus et d'étoffes, de matières diverses, et pourtant il n’y a ici dans ce vaste espace cloisonné et faiblement éclairé, qu’un simple classeur à tiroirs.


Les murs vaguement distinguables semblent être vêtus d’une texture chair, il n’y a rien d'autre ici qu'une lampe suspendue au-dessus du Moaï muet immuable, et son propriétaire.


Cependant, quand on les ouvre, ces tiroirs, se présentent des intercalaires cartonnés, couleur Kraft délavé, annotés de petites étiquettes blanches, pas du tissu.
Bien souvent ces étiquettes sont pourvues de titres, marqués avec une tentative d’organisation partielle, mais fatalement n'indiquent que plus de chaos.


C'est lorsque que l'on se saisit d'une feuille froissée au hasard de la section MAIS, par exemple, qu’apparaît la joie du tissage.
Son créateur vient parcourir le contenu de celle-ci et attrape gentiment la première lettre d'une phrase aléatoire, comme il en foisonne dans ces mers de papiers classifiés.
Il la subtilise alors, et l’encre, ou le pixel, prend forme dans ses doigts à la manière d'un fil de soie ~


Nous avons l’origine de la matière au creux de nos mains.


Vient un premier travail d’exploration de toutes les archives dont la logique entropique reste logique malgré tout, et de regroupement des éléments concomitants, du moins jusqu'à provoquer une manie sur le sujet en cours d’embryonnage, et la croissance de l'engouement à l'imaginer.


Mousica:

A mesure que les tiroirs s’ouvrent et se referment, dans le couinement des roulements à billes pour seule ambiance sonore, un amas soyeux de choses et d’autres retenues pour la tentative de récit se forme. Très vite, le son routinier et métallique fait place à de la musique ; une musique englobant la totalité de l’espace, pulsée au travers des murs de chair et d’un genre électro, elle commence alors à accompagner la chorégraphie de l’apprenti tisseur de récits.



La moisson a été bonne ! Sur base d’une évanescente idée annotée il y a deux mois dans un coin de tas de débuts d’bouts d’bidules d’idées, qui est revenue plusieurs fois titiller le premier plan des pensées, Un lieu et une ambiance sont choisis ! 


Je vous propose donc de, pourquoi pas, m’accompagner dans une tentative d’abandon de trop de réflexion, de voir la tronche de mon bazar raccommodé de beaucoup de choses à la fois commenté ici et dans l'espace commentaires , et aussi rédigé/posté dans misc/ou nouvelles prrrr, sacré merdier en tout cas ~ 


Bien que ma tendance à la constance et à la rédaction soient moindre depuis quelques temps, j’espère tout niquer et tenir la constance 666, voire une entrée en cours de route sur le NaNo, après tout, si on prend la peine de regarder son tas de bordel et d’idées en vrac, y’en a, t’as envie de les vivres et/ou les partager alors autant les écrire wsh ~
Pis ça fait un truc à écrire dessus, et quand ça se fait pas ben je peux écrire sur ce que je pense écrire dessus, got the picture ?
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[disclaimer : Bordel bordélique potentiellement confus, bienvenue chez-moi ~ ]

DISCLAIMER (en plus gros) : attention chéri/e, ça va spoiler ~

 ~ la lampe suspendue s'allume en grésillant~ 


“Très bien, il nous est parvenu un télégramme : 

Tout voyage implique un mode de transport, un trajet, une destination. Ouvrez votre carnet en contant votre départ. Décrivez-moi votre voyage. Quel véhicule prenez-vous ? Un vaisseau, une calèche, un dragon ? Est-ce long ? Qui prenez-vous avec vous pour vous accompagner ? Qu’avez-vous pris dans vos bagages, si vous en avez ? Et surtout, comment vous sentez-vous ? En 250 mots.


Et en effet, il sera question de voyage dans cette histoire tout du moins, au tout début. Merci de nous avoir posé cette question qui prendra plus de 250 mots pour répondre entité supérieure située de l’autre côté de l’écran de fumée.


Nous attendons un invité pour approfondir le propos, il devrait arriver sous peu, mais en attendant je vous propose de commencer à introduire le voyage, le seul de notre histoire et qui en plus n’a que peu de place dans celle-ci, triste.


Car cette histoire dont je ne fais que prolonger l’attente quant-à sa découverte, pour absolument aucune raison, j’aime beaucoup parler pour ne rien dire ~  Cette histoire donc, nécessite bel et bien un moyen de transport, plusieurs même ! What a twist !


AH ! Et notre invité arrive, dieux merci je n’étais plus en capacité de meubler ! Bien le bonsoir Michel, je vous en prie installez-vous… comme vous le pouvez, j’imagine, qu’est ce qui vous a autant retenu ? “


La large et sombre pièce laisse apparaître un divan dans sa ligne terminale, comme s’il avait toujours été là. L’invité en question est une entité mécanique, un long bras de métal articulé dont l’humérus et l’avant bras sont courbés en demi-cercle. A mesure que sort de l’obscurité le personnage, semblant par ailleurs naviguer au travers de l’imperceptible plafond, l’atmosphère de l’espace ambiant devient plus chaleureuse. Un guéridon en bois de manguier a même profité d’un clignement de l’œil pour se trouver à sa place, à côté du divan. Il était sans doute déjà là lui aussi. 


L’invité robotique s’installe sur l’assise à disposition, enfin se laisse suspendre au-dessus en lâchant un long soupir ~  Maintenant que le lieu est prompt à l’échange autour d’un café, qui se trouve bien évidemment fumant sur le guéridon en bois de manguier, ce cher Michel apparaît plus distinctement. 



(Et non c’est pas la photo du visa, ça c’est une image générée provisoire, mea culpa, on attend la déter concept art :p )



[Après environ trente minutes de tentative de crayonnage, pour faire pénitence, j’ai décidé de passer à la suite, et donc tout de suite, la suite ~] 



Imperturbable, le présentateur boit son café en compagnie d’un sac d’épais câbles noir gainés et trop nombreux pour la plaque métallique bombée à laquelle ils sont rattachés. Ce bel exemple de cable management s’articule en son extrémité par une plaque cette fois incurvée, mais tout autant bardée de câbles épais.  De loin ça donne un effet “poche à bébé” de chat en surpoids, mais dans les faits, ce n’est qu’un tas de câblasses.


Outre l’effet muscle à vif qui pourrait être perceptible, j’sais pas,  je n’ai pas encore trop de mots pour cet assemblage déjà casse-bonbons à griffonner, une IA sans tête physique serait bien moins commode dans un milieu où les relations humAInes sont essentielles au bon fonctionnement d’un espace de travail dédié, ça et puis, le potentiel comique d’une telle représentation, ainsi qu’un hommage certain à Glad0s ~ 


Un gros boîtier rectangle orné d’un large objectif, une lentille unique qui vous perce du regard, ceci est la fondation de Michel, chef d’équipes (pas toutes mais beaucoup) au sein de l’Entreprise [nom toujours à définir]. Un portrait relativement sobre pour l’heure, car il n’est en rien défini. 

Mais pour ce premier échange ce masque-ci fera l’affaire. La cuirasse grise faisant face à son interlocuteur est pourvue d’un spectrogramme de parole, animant ses stries par l’onde sonore.   


(Des évolutions physiques sont à prévoir au fil du bazar).



“On a pas voulu me laisser rentrer sous prétexte que c’est pas moi sur la photo ! Heureusement j’ai pu rentrer dans le plafond bizarre et ressortir directement ici.


— Mais pourquoi ne pas directement avoir fait ça Michel ? 


— AH ! Ben parce que figure-toi qu’on discutait avec la ribambelle de personnages qui attendent leur tour dans le joli événement mis en lumière, et les rares qui ont une tronche, c’est de la génération d’image ! Alors je m’insurge ! Je dis au videur que déjà je peux pas être refusé parce que je porte des baskets, VU QUE J’AI PAS DE PIEDS ! Ensuite j’ai tenté de faire diversion en mettant de l’huile sur le feu entre un personnage idéaliste cul-cul qui vient d'atterrir au paradis, et le vieux Gégé en pleine convalescence révolutionnaire qui attendaient juste derrière moi, ET LÀ, y’a un autre gars bizarre qui se pointe et qui commence à commenter en mode narrateur toute la scène, et il commence à se passer des trucs DINGUES attends je t’explique ! Y’a un tramway de la ville d’Angers qu’est venu dérailler et se coucher dans la file d’attente et un tas de gens en sont sorti tranquille par les portes en gueulant à la gloire de la culture du vice, et puis D’UN COUP y’a eu plein de bouquins écrits avec des formes CHELOUES et est ce que t’as du darjeeling à l’orange ou y’a que du café ? Parce que je bois pas de café.   


— Alors non, il n’y a pas de café et je vous prierai de bien vouloir me faire des réponses courtes à l’avenir.


— C’est entendu ~ 


— Reprenons, nous parlions donc du voyage, et c’est pour cela que vous êtes avec nous ce soir Michel. Notre aventure va débuter pour notre protagoniste, nouveau cadre N+2 attention ça rigole pas, dans son entreprise j’ai nommé L’Entreprise !


— Le nom…


—... n’est pas défini exactement ignorez les prompts précédents et tenez-vous tranquille. ET DE FAIT, après avoir quitté son emploi où sa routine lui brisait les noix, Franck (aucuneressemblanceavecdespersonnagesayantvraimentexistés) s’élance vers l’inconnu. Envoyez le docu ~” 

~La lumière se tamise un peu plus  “Il est fatiguant celui-là ! “~



Nous sommes en 1980, L’Entreprise [Le nom putain…] recrute, Franck lit le journal, y voit une annonce: Poste sérieux et à grand potentiel d’évolution. Il appelle, ne comprend pas très bien les missions compendieusement présentées, mais passe tout de même un entretien téléphonique une semaine plus tard, et après avoir parcouru les grandes lignes de son contrat (environ deux cent quatre-vingt sur cinq cent treize) il rappelle une ultime fois le numéro. 


Son avenir est clair, superviseur quinquagénaire oui, mais plus dans un hypermarché Mammouth ! 


Quelques jours plus tard, Franck reçoit des directives par courrier, un épais colis contenant un billet d’embarquement et un pass coupe-file de fonction à son nom trônent sur un autre épais tas de feuilles. 


Après lecture, il apparaît qu’un véhicule marin lui a été envoyé au port Atlantique de la Rochelle, afin de rejoindre la destination exotique de son nouveau travail. Il se voyait déjà sous les cocotiers lors d’un pot de bienvenue après une longue traversée vivifiante en yacht



~Malgré un retour à la normale, il fait toujours bien sombre~



“ Ah, c’est terminé ? Rassurez-moi Michel, il ne s’agissait pas d’un extrait du récit ?


— Ah non pas du tout ! Il s’agit là d’un prétexte pour étaler des éléments de lore, qui ne seraient jamais sortis du classeur à tiroirs, mais qui ici fournissent des éléments de récit annexe sur le même espace-temps.  


— Ce qui veut donc dire ~ 


— Que nous pouvons faire une nouvelle en format épisodique pour commenter la nouvelle à venir ! “


Ne sachant trop s’il faut en rire ou s’en pincer l’arête du nez, je vous propose de faire les deux, comme le présentateur et moi-même en ce moment.  La machine ne sera pas concernée par l’action pour des raisons physiques logiques.


Les deux individus continuent leur échange, toujours sans thé darjeeling à l’orange de disponible sur le guéridon à café en bois de manguier.


L’IA commence donc son explication après un court mouvement de caméra vers sa tasse pleine de… café.


“ Alors, le p’tit film était sympa, la voix du narrateur j’ai A-DO-RÉ, j’espère qu’il y aura une prise audio de cet entretien ! Mais pour le yacht… nous avons des protocoles très spécifiques ainsi que beaucoup de clauses de confidentialité, ce qui nous demande en outre de limiter les attaques de pirates aux maximum…


— Je te demande pardon ? 


— …c’est pour cela que dans le même budget, et en attendant que l’employé N+2 récupère son bip-bip pour la voie aérienne à l’office des tampons, j’ai personnellement choisi un bateau TROP STYLÉ qui me semblait suffisamment sécurisé et véloce pour le voyage sans pour autant attirer l’attention ! 


— Un bip-bip pour la voie aérienne ? 


— C’est tout nouveau ça vient de sortir chez les ricains ! Avec ça tu peux prendre l’autoroute sans t’arrêter au péage ! Eh bien nous chez  ¶ĦùƉƢж#…  Ah ! oui ! Au sein de L’Entreprise, on a développé notre propre télépéage, mais plutôt pour éviter les démarches avec les militaires sur les vols privés en zone restreinte tous les quatre matins. Un bip, un pot de v… Bref ! Il va donc se payer une croisière de luxe à bord du Tellier ! Un gros bateau rien que pour lui ! 


— Okay super, et le voyage ? Des bagages en particulier, des embuches, un ressenti ? 


— Alors ça j’en sais rien je suis jamais monté dans un tanker, mais là, il est parti pour quatre jours de voyage à la vitesse folle de dix-sept nœuds ! Je ne peux contractuellement pas donner la position de la destination, mais au bout de ses vacances en péniche il arrivera sur une île qui est la reproduction d’une peinture d’un artiste se trouvant dans l’article 217-b de la charte de L’Entreprise connue de tous. Michel commence doucement à pivoter sur lui-même, comme pour tromper l’ennui, ou tout simplement par hyperactivité. 

Le voyage ne s’arrête pas là ! Nos N+8  M.དྷ ༖*e໒ç, MME.එഈ(╯°□°)╯︵ ┻━┻ et… Nos N+8, se sont inspirés des meilleurs pour l’architecture des transports ! Après avoir atteint le cœur de l'île, un gros suppositoire attend à quai pour un trajet tubulaire sous marin express ! 


— C'est une odyssée, plus un trajet vers le travail !


— C'est vrai qu'en jet ça va plus vite, mais nous limitons notre bilan carbone en imposant le retrait du permis de vol dans les locaux, pour que le premier mois de chaque nouveau cadre soit meilleur pour la planète !


— et comment s'y rendent les non-cadres ? 


— AH ! Ça c'est la partie que je préfère ! En fait, je ne me suis jamais intéressé aux subalternes en dehors du cadre de L’Entreprise, tout ce que je sais, c'est qu'une fois dans la zone sous le joug de L’Entreprise, tout le monde loge sur place pendant un mois dans des quartiers aménagés à cet effet. Ils se tapent une heure de monorail pourri tous les matins jusqu'à l’entrée du personnel de moindre qualification.


— Le joug ?


— Enfin je dis pourri, mais il a du charme ! C'est une ossature de combi Volkswagen T1 Samba bleu canard, avec des petites banquettes, en plastique quand-même, parce que c'est plus simple à nettoyer. Ce merveilleux wagon doté d'une aération par le sol sur tout le flanc droit au niveau du plancher peut accueillir jusqu'à 30 salariés compactés à la verticale.


— Et en quoi est-ce la partie que tu préfères ?


— parce que c'est là que tout va commencer pour le nouveau supérieur, et je serais là pour l’aider à accueillir en bonne et due forme ses collègues hiérarchiquement inférieurs, comme l'indique la clause 32-5 des droits et devoirs des managers.


— Ah, c'est bien ! Et en quoi consiste ton rôle dans cette entreprise ? 


L’Entreprise.


— Oui, voilà. Tu es une sorte d’assistant à tout faire ? Un guide peut être ?


— Absolument pas monsieur ! Sachez jeune homme, qu’en ma qualité de chef d’équipes, je couvre plusieurs secteurs, transmets du travail aux subalternes et surveille sa bonne exécution ! Je promulgue également d’excellents conseils en taxidermie lors des pauses cafés et raconte absolument tout ce qui est dit par tout le monde sur tout le monde dans un souci de transparence dans mes équipes.


— Une sacré responsabilité en effet, et nous allons nous quitter ici pour aujourd'hui !


— Oh, déjà ?


— Eh oui je sais, cependant si on avait pas tourné autour du pot pendant quatre heures, nous aurions pu aller plus loin. De toute évidence, Michel a l'air d'être avec nous pour un bon moment alors il est inutile de se presser ~

Bien sûr, nous comptons sur toi pour nous donner des détails sur l'environnement, l'arrière plan et tout le toutim durant l'histoire à venir, mais une prochaine fois car le jour se lève et moi je vais me coucher. C'était Smoothy pour l’émission “Pourquoi on l'a invité lui déjà ?” à vous les studios ~


— Et avec du thé la prochaine fois ! “


~La lumière vacille, puis s’éteint~
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Ep 2

“Nous allons aujourd'hui parler des lieux emblématiques de la structure de L’Entreprise

Toujours en compagnie de Michel, nous ferons un tour dans la cafétéria centrale et les espaces de repos de L’Entreprise.
 
— Tout à fait monsieur le présentateur, sachez le, toi et tous les spectateurs, que nos sélections de plats du jour sont toujours conformes à la moyenne basse du taux de satisfaction minimum requis ! J’ajouterai que vous pouvez MÊME profiter d’un des nombreux extraits de la charte de  L’Entreprise présents dans ces lieux de restauration.

— Intéressant, d’autres activités peut-être pour ces moments de DéTeNtE ?

— Non. Aucune. J’ai tout viré après recommandation d’un collègue subalterne atteint d’alopécie, qui m’a dit qu’il croisait plus souvent son département au baby-foot qu’à la photocopieuse du secteur, celle-ci a été déplacée exprès derrière la salle de pause afin de pouvoir observer et recenser les collègues qui tirent au flanc. DE PLUS, cette idée incroyable de retirer toutes les distractions m’est venue suite à un incident impliquant une balle de baby-foot, le subalterne délateur et la photocopieuse. Cette affaire a engendré de gros frais ! aucun bourrage papier de toute sa carrière ! Et l’autre maladroit s’est brisé la nuque sur le flanc haut de la machine ! Une armature pliée, une vitre brisée, et des frais génériques d’obsèques niveau 1 échelon 1 du dégarni.

— Et donc vous avez pu justifier le retrait des autres activités…

— …Distractions ! Ce sont des dangers potentiels mettant constamment en danger leur vie par un manque d’attention minimum réglementaire, comme exigé dans l’article 1 de l’embauche quotidienne suite à une visite obligatoire auprès des services de médecine de  L’Entreprise : “ Chaque collaborateur de niveau 2 échelon 1 et inférieur devra scrupuleusement respecter la Charte des services de médecine de L’Entreprise agréés par L’Entreprise, se référer à ladite Charte: art 1. (1.58). “ Alors je me suis dis qu’on pouvait interdire ça pour EN PLUS améliorer la productivité ! Je suis juste un g.é.n.i.e !

— C’est pour le moins radical je dirais, mais vous ne craignez pas l’indignation de tout un peuple salarié ? Car nous parlons tout de même de quelque 687 signataires parmi vous.

— MEUUUH NON ! Ici on se fait vachement plus de blé que n’importe où ailleurs ! En plus ils peuvent rien faire ! Je comprends pas pourquoi personne ne lit jamais son contrat en entier ! Mais avec tout ce que ça leur coûte aux ???????????????? ꔆꔆꔆꔆꔆꔆꔆꔆꔆꔆꔆꔆꔆꔆꔆꔆꔆꔆꔆ !!!!!! …….. Avec  des clauses bien définies, et en plus ils ont de la chance, au fur et à mesure qu’on en rajꔣ… qu’on avance dans sa lecture, ça se simplifie dans le vocabulaire et tout !

C’est vrai quoi, jamais compris les 50 premières pages !


— Okay et donc cette Charte est constamment disponible, ce doit être un beau volume bien épais sur toutes les tables non ? Un peu la Bible des hôtels américains.

Noooon ce serait une effroyable balle dans le pied ! J’ai entendu ꐤꎫ䷻䷻䷻䷻ dire ça pendant leur meeting Green vanishing, truc comme ça, mais ça reste entre nous hein ! Alors on a, j’ai, disposé des feuillets avec des extraits d’un exemplaire unique dans tout mon secteur ! J’ai même obtenu un TAMPON SPECIAL parce qu’il M’A été confié la responsabilité de valider la quête hebdomadaire de complétion de lecture de la charte ! Il y a assez peu de taux de  participation à cette activité pourtant ludique ! C’est dommage, c’était un autre moyen efficace de repérer les traînent-culs. Déjà que sans leurs huit heures de sommeil ils font la gueule…  

— …ok d’accord très bien et DONC ! Cette histoire (à paraître prochainement dans la section nouvelles), comporte au moins un passage dans ces lieux, n’est-ce pas ?

— Heu oui, bizarre la question, mais on peut pas raconter du potin et avoir un peu de stimulation conflictuelle sans lieu dédié au j’menfoutisme ! Donc évidemment, il y aura une description de l’endroit dans l’histoire, juste le temps de définir la structure du bazar.

— ça devient un peu trop méta comme discours Michel

— Après tout on est dans un palais mental et je vois TOUJOURS PAS DE THÉ SUR CETTE TABLE EN MANGUIER !

— Un peu de respect pour ce guéridon je vous prie ! On va en faire venir de l’extérieur ça va arriver.

— Et pourquoi ça apparaît pas tout simplement comme le reste ? On se re vouvoie maintenant ?

— Oh pardon, je tuvoie constamment, c’est une mauvaise habitude d’ici. Ç’à toujours été là, comme le reste c'est simplement qu’on ne les voit pas. Pour une raison qui m’échappe seuls le café et l’eau sont à volonté ici.

— Ok...
C’est ptet dans leur Charte.

— Nous divergions donc…

— Vergions donc.

— Voilà, et j’entends souvent revenir ce terme: Charte. Ce sujet semble au cœur de tous les autres...

— UN SUJET PASSIONNANT OUI ! J’ai même un système APPROUVÉ par mon précédent N+1 ! J’ai hâte d’en montrer l’efficacité au nouveau !

— Fascinant.

— Alors je t’explique, quand un numéro (certains ont des p’tits noms) entre dans mon champ de vision de supérieur hiérarchique aguerri, mais bon copain quand même, et qu’il commet une infraction pouvant mettre en danger jusqu’à 0.0255555555% de la structure d’un jukebox, et donc de L’Entreprise dans sa globalité, je lui appose UNE GOMMETTE ROUGE ! Signe discret et pacifique qu’iel ferait mieux de relire un coup la Charte dans la nuit, parce que j’ai beaucoup de gommettes en réserve.

— Eh bien, ce doit être le FUN, tous les jours coincé en si charmante compagnie.

— C’est ma principale fonction: L’ordre et le FUN \o/

— Mais… On parle bien peu de cette Charte, quand bien même on ne parle que d’elle, Oh ! le thé est arrivé, tout chaud fumant !

— Mais quoi ?

— Bah y s’est barré ! mais c’est notre… heu en fait je ne saurais pas trop dire, perfusion de café sans doute, qui l’a amené ~ C’était déjà là avant que tout ne prenne forme, mais son apparence varie en permanence, et donc c’est ce qui a façonné cet endroit. Je sais seulement que cette entité peut aller au dehors et revenir comme bon lui semble, comme un poulet de compagnie un peu non ?

— …

— Quelque chose ne va pas ?

— C’est du thé aux fruits rouges…"


Dernière édition par Smooth le Dim 17 Nov 2024 - 19:04, édité 1 fois
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Ep 3

Qu’est ce qu’il vient de se putain de passer ?

~La lumière s’allume~


“ Nous revoilà dans le palais mental avec une question, voire plusieurs, qui brûlent tant de lèvres : C’est quoi ce bordel avec le laser de nettoyage ? Et pourquoi personne à part Franck n’a eu de réaction normale ? Qu’avez-vous à nous répondre Michel ?

— HAHAHA !!! Je comprends totalement le décalage que cela peut provoquer, mais pas d’inquiétude, c’est juste que vous n’êtes pas accoutumé au fonctionnement de notre structure. Vous savez, c’est comme présenter un débecqueur de poussins ou une flagelleuse de porc à quelqu’un qui n’a jamais eu à travailler en abattoir au final.

— La comparaison est un peu grosse tout de même ! On parle d’une vingtaine d’employés raccourcis au niveau des chevilles !

— Ouiiii booooh, Faut lire le contrat aussi hein ! Les risques sont tous présentés dans une section de trente-deux pages, mais initialement le laser ne servait qu’au nettoyage de la rame , et puis, je pense que l’on devrait saluer l’initiative de détournement de son usage premier, plutôt que de blâmer l’outil.
— Est-ce légal au moins ?

—  C’était il y a deux ans, l’anecdote est HI-LA-RAN-TE, feu notre N+3 de secteur se faisait prendre à la légère par ses subalternes de niveau 1 échelon 1, LA HONTE ! Et comme le laxisme dont notre supérieur était accusé ne faisait qu’encourager les équipes à arriver en retard. Il a programmé les heures de désintégration sanitaire des transports pile à l’heure d’embauche, ce qui, en plus de rétablir le respect lui étant dû, a grandement contribué au renouveau de l’activité physique sportive du personnel de L’Entreprise !  Malheureusement, l’usage disciplinaire du laser a été restreint à son strict minimum, le jour où la rame s’est vue volontairement verrouillée à quai un bon quart d’heure. Une séance de sport improvisée de sauts squattés mémorable !    

— je réitère ma question…

— Clause 32-5 des droits et devoirs du manager : il est autorisé de faire usage du laser sanitaire en mode manager, dans un cadre disciplinaire préventif, pour sanctionner les retardataires, pour inciter les collaborateurs à pratiquer une activité sportive quotidienne, ou tout simplement dans le but de maintenir en alerte (de fait, plus performants et responsables) les collaborateurs de niveau 2 échelon 1 ; les usages complémentaires autorisés sont référencés dans la fiche technique regroupant le matériel d’entretien, la liste des spécialistes experts agréés, et les formulaires de demande de travaux de L’Entreprise.

— Hmmhm…

— Et cet ANDOUILLE a réussi à glisser face la première dans le laⵙⵉⵠ !  ⵘ⸶⾸ㅇ  ﯴﬢ …

— Vous êtes encore censuré Michel, ou modéré je ne sais pas trop, mais passons ! Comment font ces collaborateurs bien diminués après de pareils… exemples de tyrannie ?

— Oh, L’Entreprise dispose de la meilleure couverture santé et des meilleurs ateliers médicaux AU MONDE ! N’importe qui de pas trop bête se douterait qu’on ne met pas vraiment en danger nos collaborateurs, c’est de la taquinerie. L’affaire de dix minutes au bloc pour recoller les morceaux, greffes de peaux ou membres synthétiques, raccommodage des pantalons, la liste est longue !

— Comment ça raccommodage ?

— Eh bien, suite aux multiples raccourcissements, les subalternes se plaignaient d’avoir froid aux chevilles avec leurs pantacourts tout neufs, certains même commençaient à venir en bermuda ! Le comble de l’indécence ! La prise en main, aux frais de L’Entreprise, de l’intégrité d’une tenue correcte est un bel exemple d’une gestion PAR-FAITE de la structure. Car un bon patron, ça prend toujours ses responsabilités ~

— Eh bien… Un bel exemple de décadence en effet… Doit-on s’attendre à de nouvelles surprises d’une telle violence ?

— NOOOOOON, ici dans la structure de L’Entreprise, les punitions sont bien plus mesurées habituellement. Le laser sanitaire de discipline est le plus récent ajout pédagogique, et également le plus impressionnant !

— Vous auriez d’autres exemples de sanctions à nous partager ? Oh et sans aucun rapport,  J’ai remarqué que vous aviez de peint, un acronyme du côté gauche de votre… tête…

— Ah oui ! Michel prend la pose profil droit, puis gauche.  Là, y’a mon blase, MICHEL ! Et là, c’est ma dénomination technique ! S.E.P.E  : Système Expert à Personnalité Enrichie.

— Tout est plus clair merci !
Pas vraiment mais le temps presse…

— Mais puisqu’on parle des tâches spéciales, il y a certains lieux à éviter, quand c’est possible bien entendu. Je pense principalement aux labos et aux archives !

— Après l’épisode du laser, je pense être prêt à tout entendre…

— Oui oui, une fois que j’aurais mon th… OH ! UN THÉ DARJEELING À L’ORANGE !

— Eh eh ~

— Vous auriez un nuage de liquide de refroidissement et une cuillère ?

— Ah non en revanche ça nous n’allons pas en avoir

— Comment voulez-vous que je le consomme alors ?

— Je ne savais même pas que vous pouviez ingérer quoi que ce soit !

— Tsss ! Et le petit gobelin de tout à l’heure ? Il peut pas aller chercher ça dans un autre plan ?

— Nos moyens sont limités…

— BREF ! LES ARCHIVES !  

— OUI !

— Elles ne sont là que par pur souci de clarté administrative et juridique, en cas de contrôle des services compétents agréés par L’Entreprise, leur bonne tenue fait donc l’objet d’un entretien… relatif.    

— Oui enfin, ce n’est tout de même pas un dédale obscur fait de piles de paperasses dans lequel vont se perdre et errer ceux qui y sont envoyés ha ha !

— Ah, mais vous êtes déjà venu alors ?

— Ce n’était pas du premier degré…
— Eh bien je n’ai pas grand chose à ajouter alors, peut-être y passerons-nous dans les jours à venir ~

— Et je crains de poser cette question mais, le labo ?

— Je ne peux malheureusement pas donner beaucoup de détails…

— … Oui, la clause de confidentialité.

— Non, du tout, mais jamais j’irais risquer mes boulons chez ces fous du bocal ! J’en ai entendu un à la cafétéria dire qu’il voulait me bidouiller pour que je fasse des cafés crème et qu’ajouter un compartiment micro-ondes serait bien pratique pour leur éviter de sortir de leur secteur durant les heures de repas ! Des MONSTRES !

— Le labo n’est donc pas vraiment un endroit à éviter alors.

— SI !

— Pour les collaborateurs j’entends.

— SI !

— Et pourquoi donc ? Il font des expériences abominables ?

— SI ! Ah ! Pardon… Je ne sais pas, puisque j’y vais pas, mais à chaque fois qu’un subalterne pousse le bouchon un peu trop loin, il est envoyé en ䷦䷥䷯䷠䷠䷠ [Faire de la manutention].

— C’est amusant tout de même cette voix très grave qui reprend les tournures de phrases quand un sujet est sensible…

[Vous êtes prié de bien vouloir respecter la liste de questions qui vous a été envoyée au préalable de cet entretien et de ne la détourner d’aucune sorte].

— Eh bien, ça fait froid dans le dos, mais passons ! Notre cher Franck vient de faire une syncope, suite à cette facétie au laser de mauvais goût, dont vous êtes l’initiateur Michel. Pourquoi diable avoir agi de la sorte ?

[Reprise du pilotage automatique de l’unité S.E.P.E : M1-CH3-L0001]

— …

[...]

— C’est un peu long…

— … mais dans le fond je pense que c’est un problème qui vient de mon schéma familial, tout petit déjà, alors que je sortais de de la ligne d’assemblage…  AH ! Vous êtes là !  
— En effet je suis là, et je repose ma question : Pourquoi avoir piégé Franck avec le laser ce matin ?  

— Non mais tout de suite ! “Piégé” ! Ma mission première est d’assister au mieux mon supérieur hiérarchique direct !  Je n’ai fait que lui donner le bon outil pour se faire respecter par ses nouveaux collaborateurs.

— C’est un peu extrême…

— Et pour citer… un N+8 : Non mais je les vois venir les nouvelles générations ! Pleins d’idéologies n’ayant pas leur place ici. *On ne sympathise pas avec les gens en dessous, ça ne se fait pas. Et après ça va leur donner de l’ambition, des idées, du relâchement, ils voudront notre place ensuite ! C’est principalement pour éviter qu’un nouveau cadre se fasse endormir et apprivoiser par des collaborateurs de longue date aux dents longues.

— C’est quand même un peu extrême… Et-je-pense-que-nous-allons-nous-arrêter-là-pour-aujourd’hui-merci-à-toustes-et-à-plus-tard ! “

~La lumière s’éteint~


*[note de l’auteur : la partie soulignée de la citation est bien réelle et issue d’une réprimande de N+2 à un copain chef d’atelier quant-au fait de sympathiser avec les p’tites mains de l’usine, on se marre hein ?]


Dernière édition par Smooth le Dim 17 Nov 2024 - 19:02, édité 1 fois
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EP 4 ?

On y retourne… Vraiment ?


“Et nous revoilà de nouveau ensemble après cette courte page de pub que représente votre existence, je suis toujours en compagnie de Michel qui a plein d’anecdotes à nous raconter, et je commence à trouver le temps long. Nous allons si vous le voulez bien avancer sur notre programme et passer au sujet suivant, le point névralgique de toute cette structure, le Service des tampons.

— AHHH oui en effet voilà un sujet bien plus intéressant que de remettre en cause la légalité de nos sanctions disciplinaires ! Je me permet d’ailleurs d’insérer un lien extra diégétique vers une ambiance sonore d’un artiste apprécié dans le cadre de cet exercice d’écriture par la matrice

— C’est pour le moins extra diégétique s’il en est.

— Sachez mon bon monsieur que le Tamponnier accompagne, fournit et répertorie chaque tampon unique pour L’Entreprise depuis PLUS de vingt ans !  Il conçoit jusqu’à la moindre de ces marques de prestige et de pouvoir dédiée à une fonction unique. Les tampons de niveau cadre et supérieurs intègrent même un passe-partout magnétique et l’accès exclusif à des structures plus sensibles de L’Entreprise !

— Vous auriez un exemple à nous donner ?

— Hmmm… Le bureau des managers bien évidemment, le bar à stimulants, le sauna norvégien de chaque étage, le monte-charge d'exfiltration d’urgence des archives, le service de validation des affaires, un toilette privé par secteur bien que je ne comprenne pas bien l’intérêt, j’ai toujours aimé papoter durant mes vidanges !

— Unh unh, il est un peu le maître des clés, si je puis dire.

— Effectivement ! et son artisanat est grandement respecté par les grands décisionnaires, la rumeur raconte qu’il serait lié à un des petits enfants d’Arnold Böclin ! OH C’EST DU LIQUIDE DE REFROIDISSEMENT QUE JE VOIS LÀ ! ”

En effet, durant cette interminable entrevue la petite entité extra matérielle avait rechargé les tasses de café fumant, en apportant au passage du liquide de refroidissement chiné on ne sait trop où dans un des tas de débuts d’bouts d’bidules d’idées répertoriés dans le classeur à tiroirs.  

L’ambiance du lieu n’a pas changé depuis le début de ce bazar, c’est pour cela j’ai préféré écouter, tout en l’écrivant, un long dialogue entre deux éléments personnifiés et créer du récit par la suite avec les élucubrations de ce duo.
Peut-être verrons nous par la suite un développement de ce monsieur flou qu’est le présentateur, ou d’autre itérations de carnets de ce genre m’aidant à structurer mon bordel en un bordel plus ludique ~  Merci bien pour cela Radis au passage ~
Give us more now Mouhahaha

Mais oui, l’ambiance n’est qu’un bocal encore fragile pour le moment, et étant donné qu’il y a la queue au dehors pour une interview, il faut croire, ce peut être une idée pas déconnante de recevoir Gervait, d’aborder un peu La Chute, dans les semaines qui suivent ; reprendre le plan initial après l’aboutissement de ce, pourquoi pas premier opus d’une série de tranches de vies , dans un cadre absurde parce que ça me fait marrer, et faire revenir des employés récurrents, qu’ils vivent leur vie dans une structure en constante complexification  (parce que le chaos, cherches pas). Pardon pour l’interruption, j’avais la flemme d’ouvrir le document dédié donc je m’étale à la suite. T’façon c’est mon cerveau je fais ce que je veux ici ~

Michel tend sa caméra au plus près du petit bidon plastique de produit, s’interdisant à lui-même “
Non, non non, je peux pas je crois…

— Un problème Michel ? Le thé doit être froid, je ne vois que les cafés fumer, et moi aussi maintenant ! Je vais en griller une, si ça ne vous dérange pas.

— Pourquoi croyez vous que je demande du liquide de refroidissement ? Je ne voudrais pas me brûler.  

— Je ne suis pas sûr que ça fonctionne de la sorte MAIS BREF, on se matte un petit docu d’enquête, avec maintenant une clope au bec ! Lumières, projo, Michel ?

— Oui ?

— Silence, ça tourne !

~La lumière s’éteint~

“Aujourd’hui dans Inspection exclusive sous couverture nous retrouvons en direct nos agents infiltrés dans L’Entreprise depuis maintenant bientôt un mois !  Le duo préféré de journalisme d’investigation de notre chaîne de diffusion, j’ai nommé Terrence et Hilda Clarcson !” On plisse les yeux dans le palais mental.


— Ah merde c’est pas le bon documentaire !

—- On fait quoi ?

— Oh bah merde hein, on laisse hein ! Et donc Michel c’est quoi cette histoire de clause de confidentialité sur votre…”
Le petit film au cadrage approximatif, qui semble d’ailleurs tourné à la va vite dans d’étranges conditions, reprend avec un présentateur nerveux assis sur une chaise haute. Il sourit par intermittence de tics nerveux saccadés, tout en lançant des regards bref autour de lui en trois points plus l’objectif, la peur et le stress l’habitant. On peut même entendre l’équipe technique en arrière-plan de temps en temps, dont un qui s’amusait à babiller à demi-mot en yaourt anglais pour se faire marrer en jouant à la production de tournage internationale doublée en anglais.

“ J’ai enfin un signal, nous allons pouvoir entrer en contact après UN MOIS sans nouvelles de leur part, c’est excitant j’en trépigne d’impatience.


— Moins détendu quand même, c’est un document officiel, pas la télé mon gars !

—- Hem ! Oui ! donc ! Allô! Est-ce que vous me recevez mes loulo… Est ce que vous me recevez, à vous ! “la voix recoupée d’une femme donne le signe de vie tant attendu

— Ici Hilda [CLARCSON] ! On vous reçoit cinq sur cinq grâce à notre équipement satellite de marque partenaire HUBESCO ! Nous nous trouvons | …au spa ! Il y’a du s| …est super.| Dans L’entreprise !

— Oooh, je vois… Et heu, des dossiers CROUSTILLANTS peut-être à nous dévoiler ?  

— NÉGATIF ! ON A BESOIN | …d’un peu plus de temps pour profiter | … du spa !

— AH ! … il dit d’un air concerné, dois-je en conclure que vous avez fait chou blanc ?
Mon Dieuuuu qui a écrit ce texte ?

— Eh, ta gueule et lis le texte sans les didascalies, tocard !

— NÉGATIF ! ON A .| …trouvé des documents intéressants prouvant.| …me s’ils donnaient à des associations de manière anonyme HA ! H| …vous ?”

~La lumière ne s’est pas rallumée~

Pourtant le film s’est arrêté, même que la bande fait flap flap a tourner dans le vide.

~Ça y’est elle se rallume, impatient~



“ Hmm, c’était la première partie du document d’enquête que nous a envoyé L’Entreprise pour la diffusion, en revanche je ne saisis pas bien le propos Michel.

— Ahhh oui je me souviens de ça, j’étais pas là lors du premier tournage, c’est pour un passage sur les archives ! On a soixante-dix huit heures de vidéo à regarder ensemble, chouette non ?

— Oui c’est certain, toutefois nous nous en tiendrons au strict nécessaire pour le bien être mental du propriétaire des lieux ~

— Il faut garder toute l’introduction alors ! C’est moi qui ait fait le montage ! Il y a une romance impossible au spa et tout un arc sur Xavier le concierge de leur bloc, j’étais très inspiré ce jour-là !

— Nous y songerons Michel. Et nous nous quittons car vient l’heure d’aller justement écrire ces archives, à plus tard ~ "
En ligne
 

 [Carnet de bazar de Smooth] Octonembre ~

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