Salut à tous et bravo au gagnant et au thème du poème.
Un concours difficile où les lectures et relectures furent nombreuses afin de ne pas léser d'un iota qui que ce soit.
J'ai mis en classement : 2 - 3 - 4 (qui a eu moins de lecture que les précédents, désolé).
2 : il a une force méditative indéniable. Le texte semble évoquer la fin de quelque chose – peut-être une vie ou une phase de vie – et cette tonalité mélancolique est renforcée par des oppositions ("Au revoir", "vérité nue", "promesse qui ampute"). La chute « Aux hommes la cécité / Ne l'ont-ils pas bien cherchée ? » est saisissante. Bravo.
3 : je n'étais pas loin de le mettre en premier, l'allusion à Nietzsche étant prépondérante dans ce choix. On y lit une sorte de refus de la vérité et une vie marquée par le doute, influencée justement par Nietzsche. L'utilisation de l'ironie et d'images étranges comme "cargolade" et "embruns de chenil" montre un désengagement par rapport aux réalités du monde, en se réfugiant dans l'absurde et l'incohérence. Malheureusement, le langage est un peu décousu, et cela nuit à la cohérence thématique. Même si cela pourrait être un choix stylistique pour souligner la contingence et l'absurdité, cela m'a laissé une impression moins forte que le 2ème poème. Mais cela s'est joué à rien.
4 : En quelques vers, ce poème capte l'essence d'une perte insupportable, peut-être personnelle ou universelle. Le "triste univers" renvoie à une vision où l'horreur est omniprésente et impossible à écarter. Mais j'ai eu moins de temps de m'en imprégner. Désolé.