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 Écriture d'une romance historique

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Lynn
   
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Lynn  /  Clochard céleste


Hello hello,
J'ai commencé à écrire une romance historique et autant vous dire que c'est un challenge éreintant à tous les niveaux (plutôt romance contemporaine ou fantastique).
Le vocabulaire, les faits historiques, les coutumes dans la monarchie... Cela semble sans fin d'autant plus que je suis du genre à écrire porter par l'inspiration du moment qu'à prévoir un plan.
J'avance bien dans l'intrigue mais écrire devient un casse-tête du maniement de la langue pour que le texte reflète la noblesse. Cela dit, j'aime sortir de ma zone de confort. Quels sont vos expériences/conseils d'écriture ?
 
MiArya
   
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MiArya  /  Barge de Radetzky


coucou ^^

Ce n'est pas mon domaine de prédilection, mais je me permet de te donner des conseils, bénéfiques ou non, tu en sera seule juge!

Immersion progressive dans l'époque : Plutôt que de te noyer dans la recherche avant même d’écrire, fais-la par petites doses. Une fois que tu as assez d’éléments pour une scène, écris-la. Cela te permettra de rester inspiré tout en construisant un cadre historique crédible.

Vocabulaire et dialogues : Pour refléter la noblesse, imprègne-toi du langage de l’époque sans pour autant devenir trop archaïque. Les romans historiques ou les journaux intimes d'époque peuvent t’inspirer. Pense aussi à garder un équilibre entre élégance et fluidité, pour ne pas perdre en spontanéité.

Focalise sur les émotions : La romance, même historique, repose avant tout sur les émotions des personnages. Si tu te sens bloquée par les détails historiques, reviens à ce qui t’inspire le plus : les relations, les conflits intérieurs, les dilemmes amoureux. Le cadre est important, mais l'essence de l’histoire repose souvent sur les dynamiques émotionnelles intemporelles.

Utiliser des outils modernes : Si tu écris à l'inspiration, tu peux te créer une banque de mots ou d'expressions de l’époque, ou utiliser des dictionnaires spécialisés en ligne. Cela peut t'aider à garder la fluidité d'écriture sans te couper constamment pour chercher un terme spécifique.

Prendre des libertés : Même dans un cadre historique, n’aie pas peur de prendre des libertés. Le plus important est de rester cohérent dans ton monde. Un peu de flexibilité peut alléger le poids du réalisme et te donner plus de marge pour avancer.

Voilà, j'espère ne pas avoir été à côté de la plaque! et bon courage surtout.
 
Lynn
   
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Lynn  /  Clochard céleste


Coucou MiArya,
Merci pour ton retour éclairé. J'ai pas mal avancé depuis le début de ce roman mais ça commence à devenir difficile d'écrire systématiquement car la vie politique impacte les décisions des protagonistes qui (sans grande surprise) sont de 2 milieux différents. Mise à part cet aspect politique qui peut difficilement être contourné , je prends note de tes conseils Smile Smile Smile , l'objectif n'est effectivement pas de faire un cours d'histoire mais quelque chose de Romanesque.
Je vais tester la banque de mots pour ma session d'écriture de ce soir 😉.


Dernière édition par Lynn le Mar 1 Oct 2024 - 4:14, édité 1 fois
 
Sarashina
   
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Sarashina  /  Effleure du mal


Je n'écris pas de romances historiques mais pas mal d'histoires avec des contextes historiques. Je commence en général par des recherches générales basiques et ensuite je peaufine en parallèle du récit, au fut et à mesure que je construis l'intrigue en fonction des besoins. Souvent mes recherches modifient pas mal mon histoire du coup je ne fais jamais de plan complet (juste une idée générale de là où je veux aller et quelques points importants).
En effet cela demande beaucoup d'investissements. J'ai mis deux mois à écrire une nouvelle qui se passait en Asie centrale du 10è siècle, la majorité du temps étant passé en recherches donc c'est important de choisir un sujet historique qui te plaise.
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Lynn
   
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Lynn  /  Clochard céleste


Merci pour ton partage d'expériences de Sarashina.
Pas de souci au niveau du plan puisque je n'en fais presque jamais . Le grand défi c'est de garder un côté romanesque sans tomber dans le récit historique plan-plan, ce qui j'avoue n'est pas mon plus grand talent.
 
Sarashina
   
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Sarashina  /  Effleure du mal


Je te conseillerais de lire des récits historiques qui ne soient pas plan plan ça pourrait t'aider ^^. Par exemple "Le Médecin d'Ispahan", de Noah Gordon ; "Léon l'Africain" d'Amin Maalouf, ou encore "Les aventures d'Arthur Gordon Pym" d'Edgar Alan Poe (traduit par Baudelaire, par contre ce roman est assez dur par moments). J'adore aussi "Alamut" de Vladimir Bartol.

Et dans les romans historiques avec une histoire d'amour centrale, il y a la fabuleuse trilogie : "Inca", de Antoine B. Daniel; "Le roman de la momie", de Théophile Gautier ou encore "Ali et Nino" de Kurban Saïd. Il y a aussi un autre grand classique : Salammbô de Flaubert (un de mes romans préférés).
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Tengaar
   
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Tengaar  /  (de Dunkerque)


Personnellement, j'ai lu des wagons de romances "historiques" et généralement l'aspect historique n'est vraiment pas ce que les lectrices viennent chercher. Disons que Bridgerton est classé en romance historique ou que je viens d'en lire une qui se passe dans la Rome antique où les personnages se donnent des rendez-vous en se donnant des heures à la minute près.
Donc autant ne pas se faire trop de cheveux gris.
 
Calathea
   
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Calathea  /  Autostoppeur galactique


Tengaar a écrit:
Personnellement, j'ai lu des wagons de romances "historiques" et généralement l'aspect historique n'est vraiment pas ce que les lectrices viennent chercher. Disons que Bridgerton est classé en romance historique ou que je viens d'en lire une qui se passe dans la Rome antique où les personnages se donnent des rendez-vous en se donnant des heures à la minute près.
Donc autant ne pas se faire trop de cheveux gris.

Je n'ai pas d'ajout particulier à faire concernant le sujet du topic, mais pas très emballée par ce genre de remarque : et si on veut écrire quelque chose de plus exigeant ?

J'ai souvent l'impression que "romance" est supposé rimer avec "superficiel" ou "soap" et ça m'ennuie. Je trouve dommage que ce genre de littérature soit souvent cantonné à ça, alors que rien ne l'impose à part la mauvaise image qu'il se traîne historiquement ("littérature de gonzesse").

Je pense que l'amour en tant que thème n'a pas à être moins profond qu'un autre, et n'impose en rien de se "relâcher" sur le reste (l'aspect historique ici).

Ce n'est pas parce que le niveau général est bas qu'il faudrait absolument s'aligner dessus, à moins d'avoir pour unique vocation de vendre à la masse et de produire rapidement (ce qui peut certes être valide à sa façon).
 
Tengaar
   
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Tu peux écrire quelque chose de plus exigeant mais je n'ai pas l'impression que ce soit ce qui s'édite actuellement.
 
Calathea
   
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Calathea  /  Autostoppeur galactique


Est-ce que c'est vraiment rédhibitoire à ce point pour le grand public, si une romance historique fait preuve d'un peu de précision ?
OP a dit vouloir chercher à sortir de sa zone de confort après tout.

Après, j'imagine qu'opter pour une romance superficielle est plus facile à éditer (et idéal si c'est le but ultime de quelqu'un), mais ce n'est pas toujours ce qui est recherché en priorité. Est-ce qu'au pire, ça ne fait pas tomber le roman dans un équivalent des genres plus difficiles (mais pas forcément impossibles) à éditer ?
 
Tengaar
   
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Ce n'est pas rédhibitoire, c'est juste qu'elle sera vendue de la même façon que toutes les autres romances crédibles historiquement ou non et que si l'aspect historique est trop présent (je veux dire descriptions détaillées, passages explicatifs etc) ça peut rebuter certain.es lecteur.ice.s. Ou alors il faut le vendre d'abord en roman historique avec de la romance mais ce n'est pas le même public.
 
Sarashina
   
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Calathea a écrit:
Je n'ai pas d'ajout particulier à faire concernant le sujet du topic, mais pas très emballée par ce genre de remarque : et si on veut écrire quelque chose de plus exigeant ?

J'ai souvent l'impression que "romance" est supposé rimer avec "superficiel" ou "soap" et ça m'ennuie. Je trouve dommage que ce genre de littérature soit souvent cantonné à ça, alors que rien ne l'impose à part la mauvaise image qu'il se traîne historiquement ("littérature de gonzesse").

Je pense que l'amour en tant que thème n'a pas à être moins profond qu'un autre, et n'impose en rien de se "relâcher" sur le reste (l'aspect historique ici).

Ce n'est pas parce que le niveau général est bas qu'il faudrait absolument s'aligner dessus, à moins d'avoir pour unique vocation de vendre à la masse et de produire rapidement (ce qui peut certes être valide à sa façon).

Je suis tellement d'accord avec toi !!  J'allais dire la même chose mais je ne le dirais pas mieux je crois!
Ce n'est pas parce que des romances historiques avec un fond historique superficiel existent que c'est ce que tout le monde cherche. D'ailleurs quand j'étais ado, j'ai lu quelques romances et c'était surtout des romances historiques parce que j'aimais l'Histoire (j'ai fait des études d'archéologie) et aussi parce que je voulais du dépaysement et de l'amour (à priori) impossible. Les romances dans des contextes modernes ne m'intéressaient pas. Je me souviens d'ailleurs d'une chouette romance que j'avais lue dans le contexte de la Russie Impériale avec un bon travail de fond. C'était dans la collection des historiques d'Harlequin, qui a je trouve de bonnes choses.

Ce que je voulais dire au fond, c'est qu'il n'y a pas de raison que les gens n'aiment pas des romances historiques plus ancrées dans la réalité de l'époque. Penser l'inverse c'est sous entendre que ce serait trop fatiguant pour les lecteurs ? Barbant ? En sachant  que l'Histoire est souvent bien plus intéressante que la version stéréotypée qu'on en donne souvent dans les romances superficielles.... ?

De plus je ne citerais pas Bridgerton comme une romance historique mais plutôt limite de SF (en tout cas pour la série tv) car si on regarde le préquelle on voit que c'est quasi une uchronie! (pour expliquer la diversité de la cour)

Par contre il y a Outlander qui a bien marché et qui, il me semble, a un fond historique assez solide non ?  même si là encore il y a un fond de l'imaginaire avec les voyages temporels (je n'ai là encore vu que la série mais je sais que les livres sont un succès).
Il y a aussi les romans (et série) Poldark qui mêlent Histoire et romance magnifiquement et ont été un énorme succès et je pense que si on cherche, ce ne sont pas les seuls !
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Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Peut-être que les romances historiques bien documentées et construites sont éditées plutôt sous l'étiquette "histoire" que "romance" ?
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BoiséeNoire
   
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BoiséeNoire  /  Guère épais


Pour en revenir au questionnement de base, je crois qu'il y a un équilibre à atteindre.

Une romance historique peut être recherchée et contenir des descriptions et détails historiques.
MAIS ça ne doit pas être chiant. Là est tout l'art de garder l'intérêt du/de la lecteur·ice.

Une romance historique ne doit pas devenir ni un dictionnaire, ni une encyclopédie, ni un roman historique tout court.

Ou alors on n'écrit pas une ROMANCE historique.

Car la romance est un des genres littéraires les PLUS codifiés que je connaisse. Les lecteur·ice·s de romance ont des attentes très précises. On s'attend à certains schémas, à certains tropes... Pour qu'une romance historique plaise au public amateur de romance et qu'elle soit considérée comme publiable par une maison d'édition de romance classique, elle doit répondre à ces attentes précises.

Là est la différence entre une romance historique vendue comme Bridgerton versus un drame romantique historique comme il s'en fait des dizaines sur la WW2 (chez City par exemple). C'est pas le même public.

Souvent, les romances historiques sont lues pour faire rêver. C'est pour les robes, le glamour, les paillettes, les joyaux, les bals, les princes, les princesses et les mariages arrangés... on omet volontiers l'insalubrité, les maladies, les mauvaises odeurs, etc. C'est pour ça que Bridgerton a autant de succès. La romance doit faire rêver (et/ou frissonner).
 

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