Une question me turlupine ces temps-ci : faut-il être actif sur les réseaux quand on veut promouvoir son œuvre ? Je ne suis sur aucun réseau social, n'ai pas vraiment envie d'y être mais voilà, je me dis que pour la communication ça semble aujourd'hui indispensable. Qu'en pensez-vous ? Êtes-vous sur les réseaux en tant qu'auteur, voyez-vous une différence dans la bonne marche de vos ouvrages d'y être ? Merci à tous ceux qui voudront bien s'attarder sur ce topic!

Bonjour Amélie,
Pour ma part, je ne conçois pas une carrière d'autrice sans réseaux sociaux, mais c'est propre à chacun, bien sûr. J'aime pouvoir participer à ma propre communication, centraliser les articles, dates de dédicaces, et autres chroniques sur une même page. Et je pense que ça contribue à réunir une communauté de lecteurs qui peuvent plus facilement te suivre livre après livre.

Bonjour Amélie,

Il y a déjà de très nombreux sujets sur cette question si ça t'intéresse de les lire :

https://www.jeunesecrivains.com/t51409-avez-vous-un-compte-instagram-en-tant-qu-auteur-e

https://www.jeunesecrivains.com/t59373-l-auteur-sa-me-la-promo-et-les-reseaux-sociaux

https://www.jeunesecrivains.com/t52746-promotion-promouvoir-son-livre-via-instagram

https://www.jeunesecrivains.com/t66064-l-importance-de-la-visibilite-sur-internet-pour-un-auteur#1283610

Merci Kavanaugh, je regarde de ce pas.

Je confirme, ça s'est déjà beaucoup discuté et ça se discute encore... 

Pour ma part : je remarque que ça ne sert à rien, les RS, j'y ai perdu un temps fou et ça ne m'a presque jamais rapporté aucune vente, donc : j'ai stoppé le blog (c'est passé de mode entre temps de toutes les façons) ; stop aussi avec FB + passer dans les groupes littéraires (au mieux, quelques likes pour faire plaisir mais tout le monde s'en fout), et j'arrête ça, donc. 

REMARQUE : on a fait beaucoup "de bruit" sur les RS pour ma dernière dédicace à Montpellier, je confirme que même en s'y mettant à plusieurs, ça ne sert à strictement rien. 

J'aime bien cet état d'esprit plumerose moi je n'aime pas du tout les réseaux mais j'avais l'impression, peut-être fausse, que rien ne se faisait sans aujourd'hui.

Bonsoir,
Selon moi, tout dépend de qui t'édite : si c'est une très grosse ME, c'est elle qui fera la comm', pas besoin de RS de ton côté. [Cela dit, rien ne t'empêche de relayer leur promo si le coeur t'en dit.]
En revanche, si tu es édité-e par une petite maison ou en auto-édition, là il me semble que c'est relativement incontournable, sinon, comment te faire connaître ? Quand je vois sur Insta que même les très grosses ME, les très gros médias (Télérama vu ce soir encore) font des posts sponsorisés (ils ont les moyens financiers de faire de la pub payante), on imagine bien que si on n'est pas connu, pas épaulé par une personne chargée de la comm', et qu'on n'est sur aucun RS, on a très peu de chances d'être visible, pour ne pas dire aucune.
Je suis présente sur les RS, mon roman est à paraître très bientôt, je ne peux pas dire encore si ce sera utile, je n'ai aucune idée des ventes que cela m'apportera (si ça m'en apporte) mais il me semble que c'est assez nécessaire parce que personne ne m'attend dans cette rentrée littéraire. Cela dit, je n'y suis pas très régulière, je sais que ce n'est pas top, mais je bosse à côté et n'ai pas le temps de m'y consacrer suffisamment.

Amélie Camille a écrit:

J'aime bien cet état d'esprit plumerose moi je n'aime pas du tout les réseaux mais j'avais l'impression, peut-être fausse, que rien ne se faisait sans aujourd'hui.

Oui, c'est ce qu'on m'avait dit (lors d'une réunion entre auteurs, à l'époque où je payais pour adhérer à ce genre d'association qui ne sert à rien -enfin si, se sont "servis" le secrétaire (au moins il a pas bossé pour rien) et la personne qui dirigeait l'assoc. enfin passons... ), donc on nous avait dit qu'il fallait ouvrir au minimum un compte FB pour y présenter nos livres, etc, etc... 

Bah, ça ne marche pas. Pas pour vendre. (mais pour perdre tu temps, ça marche  )

Mais par ce biais, ma vie a changé sur certains points quand-même : par exemple, quand j'ai arrêté de fumer, un groupe FB m'a super bien aidée. 
Sauf que rien à voir avec "vendre des livres".    


@SANELLE : oui, il faut un minimum même si ça ne vend pas des masses, les ME sont obligées de s'y trouver... mais l'auteur tout seul, bah, ça ne sert pas à grand-chose. 

Enfin, si toi tu y arrives, dis-le nous.

Pour ma part, j'ai vraiment cessé de passer des heures à partager, tenter de faire connaître, etc... : les gens "likent", mais "liker" ne signifie pas "acheter ton livre"  . 

Ensuite, ça dépend des gens mais pour ma part, me poster en mode : "achetez mon livre, c'est le meilleur", je ne peux pas. 
Même à l'entourage plus ou moins proche, je préfère énoncer d'emblée les failles, alors disons que je suis la pire commerciale de mes livres ! 

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Je reviendrai vous dire, mais il me semble difficile de savoir si les ventes (s'il y en a) viennent des RS ou d'autre chose.
Merci @Octave pour tes encouragements.

Je pense que les RS peuvent être d'excellents leviers pour vendre et se faire connaître mais qu'il faut aussi appréhender leurs limites.

1 - Se construire une communauté, c'est super long, souvent chronophage, et dans la plupart des cas, les décollages de comptes qui prennent 1000 abonnés sur une semaine sont rares. Il faut compter des mois et même des années avant de tirer quelque chose d'un RS.

2 - Il faut distinguer le nombre d'abonnés des abonnés "engagés" (ceux qui vont être "fan" versus ceux qui sont là pour consommer le contenu gratos, se divertir et assouvir leur curiosité). On estime en moyenne que seuls 10% de nos abonnés sont des "fan" et que 1% seulement passera à l'acte d'achat. Donc 400 abonnés, ce serait finalement 4 ventes, statistiquement du moins.

3 - Une communication sur les RS c'est aussi du marketing, donc définir sa cible, et mettre en place une stratégie de communication est essentiel si on est là pour vendre. Un consommateur intéressé a besoin de visualiser 7 fois une communication avant de prendre une décision d'achat. C'est beaucoup 7 fois. Surtout quand on est plusieurs milliers à se battre pour attirer l'attention des lecteurs sur nos livres (sans compter l'algorithme qui peut soit vous faire briller soit vous enterrer de manière assez arbitraire). Mieux vaut être très efficace et stratégique dés le départ pour obtenir la meilleur visibilité possible.

4 - Certains RS sont plus pertinents que d'autres en fonction de sa cible, de son type de contenu, et même du genre du roman. La romance adulte par exemple trouvera plus facilement son public sur Facebook alors que pour les romans young adult, on ciblera plutôt TikTok ou instagram.

Bref, je trouve ça un peu réducteur de dire que ça ne sert à rien, mais j'admets que l'investissement énergie+temps+competence n'est pas toujours à la hauteur des attentes...

HELY a écrit:

Bref, je trouve ça un peu réducteur de dire que ça ne sert à rien, mais j'admets que l'investissement énergie+temps+competence n'est pas toujours à la hauteur des attentes...

Voilà, c'est plus nuancé, c'est ce que je voulais dire (y passer des heures pour un résultat à peu près nul en termes de ventes, pour ma part, je renonce   (mais au moins j'ai essayé !)).

Vis ma vis d'instagrameuse :
Sur mon compte

Elopez7228 où je ne poste que mes dessins, quand j'en fais, sans stratégie, régularité ni prise de tête : 165 abonnés - 15 likes par photo.

Emilie_goudin.lopez, mon compte autrice où je parle de mes livres, j'ai une constance esthétique, j'essaie de produire du contenu régulièrement (même si depuis un an j'ai un peu lâché l'affaire) : 1025 abonnés - 15 likes par photo.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, faites ce que vous voulez de cette info.

Bonjour,
Pour répondre à la question, je vais donner cette métaphore.

On suppose que nous voulons trouver un ou une petite amie. En restant à la maison (on considère qu’on travaille de chez nous) sans poser aucun geste (même pas aller sur un site de rencontre), ça va être difficile.
D’une manière ou d’une autre, nous devons poser des actions afin de pouvoir rencontrer cette personne.

Exemple (c’est aussi une histoire vraie)
Célibataire pendant une éternité, mon ami me pousse à oser un peu plus. Je vais à la banque (rien de particulier là), l’employée était une femme que je trouvais très mignonne, et donc je prends mon courage à deux mains et j’ose lui demander son numéro de téléphone (Youpi ! Elle me le donne, j’ai dû faire quelque chose de bien).
J’ai posé une action, même si la finalité n’était pas complètement positive (mais cela est hors-sujet)
Conclusion : j’ai gagné en confiance. Cool !


Si je considère un jeune écrivain qui pourrait dire ou penser : « Je suis très talentueux, je vais laisser mes écrits parler par eux-mêmes. Ils vont voir mon génie. ». Je veux bien être d’accord avec et l’accepter comme vrai, mais si personne sait qu’on existe ou lit nos livres, je ne vois pas comment les autres vont pouvoir découvrir notre talent. Avez-vous une baguette magique que je ne possède pas ?
Conclusion : ce jeune écrivain talentueux va devoir d’une manière ou d’une autre poser des actions pour se faire connaître.



Voici quelques exemples d’action qu’on pourrait poser (Yep ! Ça sort un peu de ce qu’on a l’habitude de voir mais cela ne veut pas dire que ça n’a pas de mérite).
 
Hypothèse 1 (simple et à la portée de presque tout le monde)
Aller dans des foires aux livres ou similaires (une place qui regroupe énormément de professionnels du livre et/ou de l’écriture) avec entre cinq à dix cartes d’affaire dans la poche. Notre tâche va simplement de profiter de cette après-midi pour découvrir et s’informer, et si par chance on rencontre des individus intéressants, on va commencer à se créer un réseau de contact de qualité.

Hypothèse 2 (un peu plus osée, mais aussi qui donne bien plus de résultats)
On imagine que notre roman est sur les Pingouins. On s’habille avec un costume de Pingouin et on imprime en noir et blanc sur du A4 notre manuscrit relié par une ficelle. Et maintenant, nous pouvons aller voir les Maisons d’Éditions ou les foires au livre ou autres. En gros, toutes les places où les professionnelles du livre et de l’écriture seront présentes.

Hypothèse 3 (cela va dépendre de notre confiance en nous et peut-être un peu plus coûteuse)
Sur un T-shirt, sur le devant nous imprimons la couverture de notre écrit et derrière un extrait de ce roman (bien le choisir et pas très long). Après, nous continuons notre vie comme d’habitude tout en portant ce T-shirt.


Voici des idées pelle-mêle qui ont déjà été utilisées par le passé (pas forcément dans les mêmes contextes. Faut adapter) et qui ont donné des résultats positifs, pas toujours. Il y a toujours une notion d’avantage/désavantage. Mais j’espère que cela vous montre qu’il n’y a pas vraiment de limite, simplement trouver l’idée avec laquelle on est confortable avec.
 
Conclusion : Peu importe l’action, et donc réseau social ou pas réseau social, ça ne fera aucune différence. Seule une action bien réfléchie ou une tentative fera toute la différence. Rechercher la qualité, pas la quantité.
 
NB : la stratégie la plus vieille du monde, le bouche à oreille et les contacts, reste encore une stratégie de très bonne qualité.



En espérant donner une information pertinente sans insulte ou préjugés. Merci beaucoup.

J’ai pas mal de réseaux sociaux en tant qu’autaire (pas tous, mais un bon nombre quand même) et ça ne me rapporte aucune vente. Donc je ne pense pas que ce soit indispensable, je pense que ce sont d’autres leviers qui jouent pour faire connaître ses écrits. Ceci dit, je ne sais pas lesquels… Donc en attendant, je garde mes réseaux, je me dis que j’ai au moins ça plutôt que rien du tout.
En tous cas, je ne pense pas que y ait une obligation à être sur les réseaux. J’ai l’impression que c’est plus une option pour pouvoir interagir avec sa communauté (quand on en a une). Mais j’ai l’impression que c’est moyennement efficace pour faire de la publicité, surtout que ça semble demander des techniques bien trop chronophages à mon goût.